Cette fois je crois avoir touché le fond. Non c’est une certitude, c’est le cas. Dois-je t’expliquer à quel point j’ai mal ou es-tu capable de le deviner tout seul ? Si tes paroles ne m’avaient pas achevé, tes gestes d’affections envers elle, l’auraient fait. J’aimerais maintenant me montrer forte, te dire d’aller en enfer et de ne plus jamais m’adresser la parole mais j’en suis incapable. Je suis faible, tu me rends faible, je suis rendue plus bas que terre et mon cœur continue à te désirer plus que tout au monde. Je n’arrive pas à apprendre à me passer de toi, aides-moi je t’en supplie. Je veux sentir ta peau contre la mienne, je veux que mes lèvres soient prisonnières des tiennes encore un peu, je veux apprécier tes bras rassurant serrés mon corps une dernière fois. Je veux encore pouvoir nous définir en tant que « nous » avant que ce soit la toute fin. Regardes moi dans les yeux et dis moi que tu as oublié notre histoire, penses aux moments passés tous les deux et dis moi que tu n’as pas un pincement au cœur. Souviens toi de notre rencontre et à quel point on était bien tous les deux. Ces éclats de rire, ces promesses, ces baisers, ces « je t’aime » je n’arriverai pas à les oublier, et toi le peux-tu vraiment ? Prends ma main maintenant, regardes moi droit dans les yeux, comprends que les larmes qui en coulent sont à cause de toi. Me savoir malheureuse t’indiffère t-il ? Parles moi, regardes moi, je t’en supplie ou je risque de mourir de chagrin. Tous les matins, c’est le même vide qui hante mon cœur, la douleur est si vive parfois, que je me demande comment je peux encore y survivre. Et le pire dans tout çà, c’est que je ne t’en veux pas. Je ne t’en veux pas d’avoir cessé de m’aimer, j’en veux seulement à moi-même de continuer à le faire. Désolé si cela te blesse mais à ce moment là j’aimerais ne jamais t’avoir rencontré, ne pas avoir partagé tout ce bonheur avec toi parce que maintenant que tu n’es plus avec moi, il se transforme en souffrance supplémentaire. Je vais arrêter d’écrire maintenant, parce que ma main commence à trembler et que mes larmes me brouillent la vue. Retiens une chose de tous ces mots, je pars ce soir. N’essaie pas de me retenir, cela serait inutile. Tu m’aimes bien, je t’aime tout court, j’ai compris. Du plus profond de mon cœur je te souhaite d’être heureux mon ami, et de ton coté je pense que tu me souhaites la même chose, alors je vais essayer, de t’oublier, de cesser d’être amoureuse de toi et de tourner la page. Prends soin de toi, je doute que nos chemins se recroiseront un jour alors,
Adieu Gabriel.

Voila la lettre que Gabriella a déposé dans sa boite au lettre avant de fuir en France avec sa mère. Il y a un mois plus tôt le jeune homme, son ami d'enfance, celui avec qui elle avait toujours cru finir sa vie, lui avait finalement avoué après des mois en couple, qu'il en aimait une autre. Anéantis Gabriella avait d'abord cru être capable de tourner la page mais le voir avec une autre était rapidement devenue insupportable.

OK by Gaby