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You know you love me.

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Empire State of Mind
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MessageSujet: You know you love me. You know you love me. EmptyMar 6 Mar - 3:28


delighted, I'm your worst nightmare.


C’était donc à ça qu’était censé ressembler la vie ? Tout n’était qu’une accumulation de choses et soit, je devais passer outre toutes ces merdes qui m’arrivaient. Toutes ces merdes ? Ouais, parce que ma vie n’a rien d’un conte de fée, hormis ma richesse. Je ne suis qu’un gamin, enfin, un jeune homme, désormais, pourri gâté, qui a tout ce qu’il veut, fait tout ce qu’il veut, et qui pourtant, n’est pas heureux. Je m’efforçais de croire au bonheur, j’essayais de me convaincre que tout était parfait dans ma vie, mais il fallait que je me rende à l’évidence, j’étais loin de vivre une vie de rêve. Beaucoup de gens, naïfs ou pauvres, sans doute, pensent que la richesse est synonyme de bonheur, que l’argent peut être décisif quant à votre joie de vivre. Alors oui, je voulais bien témoigner et dire à quel point l’argent peut pourrir une vie de famille. Mon père était le dirigeant d’une très réputée chaîne d’hôtel, qui trône parmi les premiers dans les listes des meilleurs hôtels mondiaux, mais là n’est pas la question. Malgré sa réussite, il était devenu ce genre d’hommes d’affaire que je détestais. Ces hommes qui sont corrompus et corruptibles au possible. Mon père méritait cette réussite, il s’est beaucoup donné, avait mis toute son énergie avant que cette affaire ne devienne fleurissante, mais c’était là, la seule chose pour laquelle je le félicitais.

J’avais du mal à croire que j’étais de nouveau à New-York. Chez moi. Il y a quelques jours encore, j’étais à San Francisco, au bord de la rupture avec Carter, quoique, je tentais de sauver notre relation et de la faire redevenir comme avant, et ma foi, c’était une réussite, ou presque. Je ne savais pas comment allait évoluer notre relation, maintenant que nous étions de retour dans la ville dans laquelle s’est vue naître notre relation. Il avait décidé de tout arrêter à cause de multiples raisons, que je comprenais, mais en arrêtant pour toutes ces raisons, il arrêtait de m’aimer pour ce que j’étais, en fait. Oui, il détestait plusieurs choses qui faisaient la personne que je suis. Il détestait la liberté que je prenais dans notre relation, il détestait le fait que j’avais besoin d’aller voir ailleurs pour pouvoir l’aimer en toute liberté. C’est étrange hein ? Les gens ne comprennent pas, en général, et j’arrive à cerner la difficulté à assimiler ce que je prône être essentiel dans une relation. En effet, je pense que le fait d’être libre de coucher avec quelqu’un d’autre, sert à dire que je ne suis pas prisonnier de mes sentiments. Alors oui, Carter était blessé à chacune de mes relations sexuelles avec une personne autre que lui, mais moi, je me sentais mal, lorsque je n’étais qu’avec Carter. J’avais besoin de sentir que je le trahissais, pour me sentir mieux, pour me sentir vivant.

Mon amour pour Carter était quelque chose de tout nouveau pour moi. Avant, j’étais plutôt ce genre de garçon à aller de conquête en conquête sans vraiment m’attacher, pour ne pas dire que je ne m’attachais pas du tout. Il y avait bien cet homme, le seul d’ailleurs, auquel je m’étais attaché. J’en étais raide dingue, il avait été mon premier amour, ma première fois mais aussi, comme tous les premiers amours, ou presque, mon premier chagrin d’amour. Alors oui, j’avais affreusement souffert à cause de cet homme beaucoup plus vieux que moi, mais ma foi, j’avais réussi à guérir avec le temps. Il m’avait fait devenir ce connard que je détestais être chaque jour. Cependant, je n’y pouvais rien. J’avais pris ma souffrance comme alibi, et j’avais pris l’image et l’attitude qu’il avait pour identité. Je reproduisais ce qu’il m’avait fait, je faisais vivre à Carter ce que cet homme m’avait fait subir. Je l’aimais, j’en étais fou. Peut-être que ces magnifiques yeux azurs ou bien son arrogance y étaient pour quelque chose. Ils y étaient sûrement pour quelque chose, en fait. Aujourd’hui, cependant, malgré ce caractère inhumain et la dureté que je ressentais pour me reconstruire, j’avais réussi à percer dans le milieu que j’avais toujours visé.

En effet, depuis plus d’un an maintenant, j’avais réussi à devenir quelqu’un dans le mannequinat. J’étais l’effigie d’une marque plutôt réputée dans le milieu chic de New-York, et donc, j’avais le sentiment d’être enfin utile, et de ne pas vivre de mes acquis, comme mon père le disait souvent. Il me faisait beaucoup de reproches et c’est d’ailleurs d’un coup de tête que je lui avais ramené mon premier copain à la maison. Je lui avais présenté en tant que meilleur ami, ce qui avait d’ailleurs été à l’origine d’une crise dans notre couple, puis une dispute avait éclaté avec mon père, donc je n’avais trouvé aucune meilleure solution que d’embrasser mon copain devant mon père. Il s’était tût, vraiment très vite. J’étais fier de moi. L’avis de mon père n’avait jamais vraiment compté pour moi. Je l’avais toujours plus ou moins vu comme un étranger, un donneur de sperme plutôt qu’un père.

Toutes ces choses étaient bien tristes à rappeler. Ce soir, j’avais un défilé et j’étais vraiment excité. On était sur ce show depuis des mois maintenant, et je n’arrivais pas à croire que le jour était enfin venu. D’après ce que j’avais entendu, des dizaines de caméra allaient être là, des journalistes et tout le gratin New-Yorkais. Je me fichais pas mal, à vrai dire, de tous ces gens. J’étais plutôt imbu de moi-même, et donc étais persuadé que tout le monde n’allait regarder que moi. Le défilé avait été parfait. Dans les backstage, les gens étaient tous affolés du fait de passer sur scène, mais une fois le défilé terminé, la pression était retombée et les copains avec qui je défilais étaient tous euphoriques, pour la plupart, car c’était leur premier vrai grand défilé. Moi aussi, j’étais excité par cet évènement, mais ce n’était pas mon premier, l’anxiété n’était pas la même. Assis, dans les coulisses, je parlais avec un ami d’une certaine jeune femme qui était là, vraiment très sexy, mais qui d’après moi, ne connaissait rien à la mode. « Mais attends, ouais elle est bonne, et après mec ? T’as vu comment elle s’habille déjà ? Imagine la gueule de sa collection ! » dis-je alors, avant de rire de façon exubérante.
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