Aujourd’hui, j’étais simplement allée me chercher un café au Starbuck. La journée s’annonçait monotone au maximum, puisque je n’avais que des cours magistraux. J’en soupirais en avance de devoir me retrouver assise dans une salle de classe à entendre mon professeur nous parler pendant des heures. Je détestais rester immobile au même endroit. C’était pour cette raison que j’aimais tant la photographie. C’était étrange, parce que même si parfois, je devais me concentrer une seule scène et n’hésitais pas à rechercher la perfection, je ne trouvais pas cela ennuyant. Rien à voir avec les cours. Ce n’était pas la même chose. J’avais un intérêt pour cela…

Bref, j’entrai finalement dans le starbuck coffee me disant que, au final, je devrais rentrer à mon appartement. Mais, heureusement pour moi, je me trouvai une distraction beaucoup plus intéressante; le serveur.

« Salut, tu fais quelque chose après ton quart de travail? » lui demandais-je du tact au tact. Eh oui, Jules-Reyna ne faisait pas dans la subtilité. Je lui souris tout en me mordant la lèvre. Le jeune homme d’à peine un an de plus que moi me regarda avec un air étonné, mais voyant que ce n’était nullement une blague, me sourit. « Non, pourquoi? » me demanda-t-il, soudainement intéressé. « Je ne sais pas… Je m’ennuie terriblement ces temps-ci… Tu voudrais pas m’aider à me sauver de mon ennui? » Mais alors qu’il acquiesçait, j’entendis une voix en arrière de moi. Mon visage changea du tout au tout et me désintéressai immédiatement du serveur. « Attend » dis-je, lui coupant la parole. Je me concentrai quelques instants. Ce que j’avais entendu était juste des mots de politesse ou autre, rien de spécial et ça ne m’était pas adressé. Mais pourtant, ce ton de voix m’était familier. Je l’avais cependant entendu il y avait quelques années de cela.

Je n’osai cependant me retourner, mais mon instant me disait que c’était bien lui. Ce n’était pas impossible après tout. Peut-être était-il revenu en ville? Je sentis mon cœur commencer à battre plus rapidement à mesure que le temps passait. Je priai pour qu’il ne me voie pas, mais bon, c’était assez difficile d’aller me cacher de façon subtile. J’allais devoir affronter, pas le choix. « T’es encore parmi nous? Il y a des gens qui attendent.. » me dit le serveur, visiblement irrité par mon comportement. « Tu vois pas que je tente de fuir mon passé? » lui répondis-je, d’un ton cinglant. Sans le vouloir, je venais de me griller.

Tu fais parti d'un passé que je ne pourrai jamais oublier

Le retour de Kyle dans sa ville natale s'est fait il y a à peine quelques semaines mais pas sans mal. En effet le jeune homme a pu faire une rencontre imprévue dans Brooklyn en début de semaine, une rencontre qu'il aurait préféré éviter et dont il garde encore quelques séquelles notamment au niveau du visage. C'est Brian un des dealer avec qui il trainait avant son départ qui est à l'origine de ses bleus au niveau de la lèvre supérieure et de l’œil droit. le jeune Charleston savait très bien qu'en partant de la big apple il allait se mettre pas mal de monde à dos, mais il n'avait jamais imaginé que se serait à ce point. Munit de lunettes noires pour cacher le massacre, le jeune homme se dirige vers l'un des très fameux starbuck coffee dans Manhattan, après avoir rendu visite à l'un de ses amis d’antan.
Alors qu'il est sur le point d'ouvrir la porte de la boutique une jeune femme située à l'intérieur du magasin le prend de court et ouvre à sa place. La jeune femme étant accompagnée d'une poussette bien chargée, il propose son aide et tient la porte tout en aidant à passer le pas de porte du magasin en soulevant le devant de la poussette qui était jusqu'alors bloquée. C'est avec un sourire et un remerciement que la jeune mère passe, ce à quoi Kyle répond tout en simplicité Il n'y a pas de quoi Madame. Une fois entré dans l'établissement, le blondinet part à la recherche d'une table mais sans succès il repart bredouille ayant pour seule consolation une place près du comptoir. Une fois ces affaires posées sur une chaise haute, Kyle commande un frappucino Moca son pêché mignon. C'est alors qu'il s'apprête à rejoindre sa table qu'il reconnaît une jeune femme au comptoir. Pas très souriante, mais toujours aussi resplendissante, elle est en partie responsable du retour du jeune homme. Voyant que Jules est en pleine discussion avec le serveur, il se laisse croire que c'est un énième plan drague de la jeune femme et tout en s'avançant vers elle gobelet à la main il lance au serveur : Ne vous laissez pas avoir par son aire angélique ... c'est une vraie tigresse !

Je sentais le regard mécontent du serveur sur moi ainsi que ceux des nombreux clients qui attendaient derrière moi. Sur mon visage, les émotions que je ressentais à l’intérieur ressortaient un peu trop. On pouvait y lire de la frustration, de la tristesse et de la peur. Un étrange mélange qui disparut aussitôt que j’entendis à nouveau la voix de Kyle, cette fois-ci derrière moi. Je me figeai, me demandant quoi dire, quoi faire. Je n’avais jamais été aussi décontenancé depuis… hum… Nick? Je pense, en tout cas. « Ne vous laissez pas avoir par son aire angélique ... c'est une vraie tigresse ! » avait-il dit. Je repris confiance en moi tant bien que mal avant de me retourner vers le jeune homme en question. Je le fixai avec attention, le détaillant des pieds à la tête. Physiquement, il était pareil, mais avec quelques années en plus, bien sur. Il a des bleus au niveau de la lèvre supérieure et il porte des lunettes, même à l’intérieur du café… Ça, ça n’avait pas changé… Mais quelque chose clochait quand même. Il n’était pas le garçon que j’avais laissé tomber quelques années auparavant. Il était différent, mais je ne savais pas pourquoi. Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.

« Ouais et tu en as payé les frais… » lui dis-je, en faisant un sourire en coin. Je ne savais dire si j’étais heureuse de le voir ou non… Tout ce que je savais, c’était que je m’étais fait à l’idée de ne jamais le revoir. Il avait disparu depuis tellement de temps… C’était un fantôme du passé pour moi… ou presque. « Ça fait longtemps… » dis-je, avec un air étonné. Je me tournai vers le serveur, ignorant sa réponse s’il en prononçait une. « Ça va être un grand café pour moi… Faudrait pas faire attendre encore plus les gens qui s’impatientent derrière moi… » dis-je, en levant les yeux au ciel.

Où est-ce que cette conversation allait nous mener? Allait-il proposer de s’assoir ensemble et de parler du bon vieux temps? Je n’en avais aucune espèce d’idée. C’était le néant total et je détestais ne pas savoir à quoi m’attendre.

Tu fais parti d'un passé que je ne pourrai jamais oublier

Même si en se retournant pour lui faire face Jules semble peu déconcertée par l'apparition du jeune homme dans ce café très fréquenté, il sait qu'elle n'en ai pas moins surprise. Il la connaît et avec les temps plus besoin de mot pour comprendre l'autre surtout après tout ce qu'ils ont traverser ensemble. Il lui suffit de regarder les yeux de la belle pour comprendre qu'elle est perplexe sur son retour. la voyant l'épier de bas en haut il lève les yeux au ciel, et bougonne dans sa tête, elle n'a décidément pas changé malgré ces trois années passées loin l'un de l'autre : toujours a le scruter pour savoir si il est sous influence de produits illicites, à le tester du regard ... Il n'ose rien lui dire au début, mais voyant les secondes défilées et l'analyse toujours en cours il lui dit Tu as fini ton petit tour du propriétaire ? cette phrase sortie avec un peu de rancœur dans sa voix car il déteste quand Jules fait ce genre de chose, il se sent espionné et persécuté par le regard de la jeune femme. Il était revenur à new York dans l'espoir que les gens le regarde autrement, qu'ils admettent qu'il ait pu changer mais depuis son retour rien n'a vraiment changé et une fois de plus il en a la confirmation avec l'attitude de son ex petite amie. En France il a appris ce que le mot confiance voulait dire, il a apprécier de ne plus être juger dès qu'il rentre dans un magasin, et maintenant qu'il est à New York il a l'impression qu'il ne pourra jamais revivre ces moments de bonheur absolus, qu'il va rester cataloguer comme un camé, chose qu'il n'est plus aujourd'hui et qu'il revendique. Ouais et tu en as payé les frais… répond Jules à la petite provocation de Kyle qui s'adressait au serveur. il ne peut s'empêcher de lâcher un petit sourire avant de lui répondre avec ce même ton incisif Et je ne suis pas le seul ! sans le vouloir il vient de faire allusion à leur enfant abandonné, mais très vite il essaie de se changer les idées ne voulant pas repenser au moment le plus dur de sa courte vie. Ne pouvant cesser de pousser Jules dans ses retranchements Kyle prend un malin plaisir à répondre à la seconde affirmation de la jeune femme par un Avoue je t'ai manqué ? De son côté Jules lui a manqué, mais il est trop fier pour lui avouer, pour lui dire qu'il est revenu pour elle, pour recoller les morceaux enfin rattraper ce qu'il leur reste ... autrement dit pas grand chose. Alors que la demoiselle passe sa commande le jeune Charleston ne se pose pas de question et s'assoit auprès d'elle alors qu'elle ne l'a même pas inviter à le faire. trois ans qu'ils ne se sont pas vus ni parler, trois ans qu'il attend de pouvoir enfin s'assoir à côté d'elle pour discuter calmement et comme des êtres responsables, trois ans qu'il attend de pouvoir lui montrer ce qu'il est devenu : celui qu'elle a toujours voulu qu'il soit. Kyle est fier d'avoir réussi à vaincre le fléau qu'est la drogue, il en est d'autant plus fier quand il est à côté de Jules, il espère juste qu'elle le laissera s'expliquer et lui montrer qu'il n'est plus celui qui l'a laissé il y a trois ans de cela. Tout en retirant ses lunettes pour la regarder droit dans les yeux, et laisser apparaître son magnifique coquard de la vieille, il lui dit plus calmement cette fois Si tu dragues ... il jette un regard au serveur C'est que tout va bien !

« Tu as fini ton petit tour du propriétaire ? » me demanda Kyle, me sortant ainsi de ma rêverie. Il avait sûrement du remarquer que je le scrutais des pieds à la tête. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Ça faisait quand même un moment que je ne l’avais pas vu. Trois ans, peut-être? Ça faisait tellement de temps… Mais je chassai cette pensée parce que ça me ramenait à l’enfant que je n’avais jamais connu et que je ne reverrais jamais de toute mon existence. « Ouais… on va dire ça comme ça. Mais bon.. pour ça, il faudrait que tu m'appartiennes... Et c'est loin d'être le cas... » lui dis-je avec un sourire en coin. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait dans sa tête et dire ses phrases sur le ton qu’il voulait. Là, il m’avait légèrement mis en rogne avec son air étrange…

« Avoue je t'ai manqué ? » osa-t-il me dire. Manqué? Pour être honnête, je n’avais que la répondre « oui » en tête, mais je ne pouvais pas me résoudre à lui dire cela. Ce serait beaucoup trop facile. Et il y gagnerait quelque chose. Et je n’étais pas une perdante! Quelle façon étrange de penser! Mais c’était la mienne… Je n’eus pas à y répondre, puisque j’eus enfin mon café. Je me dirigeai vers une table et il s’assit à mes côtés sans que je puisse dire quoi que ce soit. Mais il faisait bien. Même si je n’en avais pas la moindre envie, il fallait parler. Nous n’avions jamais eu l’occasion de le faire. Même si c’était douloureux, il le fallait…

Les secondes s’écoulèrent, laissant un silence pesant dans l’atmosphère. Pour une fois, je n’avais pas grand-chose à dire… Je ne l’envoyais pas balader, mais je ne lui laissais aucune place non plus pour que j’aille éventuellement à le faire. Puis, il enleva enfin ses lunettes, dévoilant ainsi un beau coquard. J’eus un petit sourire. Peut-être que Kyle n’avait pas tellement changé après tout… « Si tu dragues ... C'est que tout va bien ! » dit-il finalement. « Et toi, avec ton magnifique coquard… c’est que tu vas bien toi aussi… Quelqu’un semble t’en vouloir beaucoup à ce que je vois… » dis-je, sur un ton moqueur.

Je le toisai, me demandant bien où il était passé tout ce temps… Depuis le bébé, je ne l’avais plus jamais revu. C’était comme s’il avait disparu de la surface de la terre. « T’es passé où toutes ces années? » demandais-je, finalement sans véritables émotions.

Tu fais parti d'un passé que je ne pourrai jamais oublier

Ouais… on va dire ça comme ça. Mais bon.. pour ça, il faudrait que tu m'appartiennes... Et c'est loin d'être le cas... lui lança avec hargne Jules en réponse à sa petite remarque cinglante. Il l'a regarde et voit dans son regard qu'elle est intriguée bien qu'un peu perturbée. Il est heureux de se dire que c'est lui qui lui fait cet effet là, il ne perd donc pas espoir pour une réconciliation proche. Pour le moment ils n'en sont pas encore à ce point, ils en sont même encore loin, mais Kyle a toujours eu tendance à prendre ses rêves pour des réalités. Il ne sait pas quoi répondre à une telle réponse ... Il lui a appartenu, et réciproquement, mais aujourd'hui tout est différent, il semble y avoir une distance entre eux, une distance que Kyle n'apprécie pas vraiment mais qu'il va devoir supporter durant un moment. Un peu secoué par l'affirmation de la demoiselle il ne lui lâche en réponse qu'un pauvre sourire, pas vraiment sincère. Pour détendre l'atmosphère il préfère se lancer dans un peu d'humour, essayant de faire dire à Jules qu'il lui a manqué, mais en vain la demoiselle ne cède pas et ne lui donne même pas un début de réponse, préférant accueillir son café. Kyle a envie d'insister mais il ne veut pas froisser Jules, pas lors de leur premières retrouvailles. Il se contente donc de cette réponse muette. Après un petit moment silencieux la belle brune lui répond avec un ton moqueur qui a toujours fait chavirer le cœur du jeune homme Et toi, avec ton magnifique coquard… c’est que tu vas bien toi aussi… Quelqu’un semble t’en vouloir beaucoup à ce que je vois… Il rigole silencieusement, très amusé par la remarque de son amie. Il lui répond alors avec un petit air timide ne voulant pas tout lui dévoiler Ce n'est pas ce que tu crois ... Kyle a toujours aimé garder quelques secrets pour lui, et même si il adorerait dire à Jules qu'il a changé, il ne veut pas qu'elle ai le plaisir de penser qu'il a changé pour elle. Certes c'est le cas mais sa fierté prend, comme la plupart du temps, le dessus ce qui l’amène à ne pas l'avouer. Cette fois c'est à son tour de la scruter du coin de l’œil, il la trouve toujours aussi belle, mais quelque chose à changer dans son comportement, elle est déjà plus calme et elle écoute ce qui n'était pas forcément le cas avant ... notamment pour l'histoire de leur enfant abandonné. T’es passé où toutes ces années? poursuit-elle. C'est avec un certain plaisir, pas caché, que Kyle remarque qu'elle prend tout de même de ses nouvelles, son imaginaire lui laisse alors penser qu'il lui a manqué... Sur un ton pensif il lui dit J'avais besoin de prendre l'air ... Après tout ce qui c'est passé je ne pouvais pas rester ici, et puis plus rien ne m'attachais à cette ville ... Il laisse un silence se placer avant de reprendre dans une atmosphère plus que tendue Je suis allé en France, certes c'est un peu loin pour prendre l'air, mais je ne le regrette pas ... pas du tout ! Par ces quelques mots il essai de lui faire comprendre qu'il ressent toujours de la colère à son égard pour la décision qu'elle a prit sans même lui demander son avis. politesse oblige le jeune homme demande à son tour des nouvelles de Jules Et toi ? Tu n'as pas bougé d'ici apparemment

« Et toi, avec ton magnifique coquard… c’est que tu vas bien toi aussi… Quelqu’un semble t’en vouloir beaucoup à ce que je vois… » lui avais-je dit en point l’affreux bleu qu’il avait au visage. Un instant, il ne dit rien et ne fait rien. Et finalement, il ouvrit la bouche pour répondre d’un air timide un « Ce n'est pas ce que tu crois ... ». Et à nouveau, je fronçai les sourcils. Ce n’est pas ce que je croyais? Eh bien, il ne s’était certainement pas fait ça en se cognant lui-même. Kyle avait été bien des choses, un connard, un amour, un drogué, etc. mais certainement pas un maladroit. Alors j’y croyais pas à son « Ce n’est pas ce que tu crois. ». Mais il ne sembla pas vouloir en parler. Mais depuis quand me souciais-je de ce qu’il voulait me dire ou non? Peut importe, j’allais quand même lui poser la question. Il me connaissait assez pour savoir que j’étais curieuse quand même. « Bah ouais? Donc, tu es devenu maladroit depuis le temps, c’est ça? » dis-je en haussant les sourcils. Mais bon, la conversation se poursuivit néanmoins.

« T’es passé où toutes ces années? » avais-je dit par la suite. Oui, je demandais des nouvelles de lui, pas qu’il m’avait manqué, hein? Ça, c’était impossible – ou pas. « J'avais besoin de prendre l'air ... Après tout ce qui c'est passé je ne pouvais pas rester ici, et puis plus rien ne m'attachais à cette ville ... » et un silence suivi auquel je ne répondis pas. Mais l’atmosphère était tendue, ça ne faisait aucun doute. « Je suis allé en France, certes c'est un peu loin pour prendre l'air, mais je ne le regrette pas ... pas du tout ! » Encore là, je ne dis rien. J’essaie juste de réfléchir, mais mon cerveau refuse de le faire. J’en étais revenue à l’âge de seize ans juste après que je lui eu appris que j’étais enceinte de lui. Je perdais mes mots à cause de sa présence, de la façon dont il avait de dire les choses. Mais là, il tournait autour du pot, ce à quoi je n’étais pas habituée.


« Et toi ? Tu n'as pas bougé d'ici apparemment. » et il me ramena à la réalité avec cette phrase. « Non, j’ai pas bougé… » dis-je, avec un ton colérique. « Non, j’ai pas bougé, à part le fait que j’ai été renié par mes parents et que c’est mon grand-père qui m’entretient. » Allez savoir pourquoi je lui avais balancé cela tout d’un coup. Moi aussi, j’étais encore en colère contre lui. « Tu dis que t’avais besoin de prendre l’air? Eh bien, pendant que tu faisais joyeusement cela dans ton coin à l’autre bout du monde, moi j’accouchais et je donnais mon enfant à des inconnus, sans le soutien de personne, à part mon grand-père. » lui balançais-je à la figure.

« Mais pourquoi je te raconte ça? Hein? Pourquoi? Parce que de toute façon, dans ton petit coin de paradis, t’avais besoin de changer d’air! » haussais-je encore le ton. Eh oui, je voulais en venir au fait qu’il aurait pu insister, ou au moins me soutenir jusqu’à la fin de ma grossesse à la place de partir….