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Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike

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MessageSujet: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyDim 2 Sep - 17:46


Cela faisait maintenant près d’une heure que j’errais dans les rues de New York, sans vraiment savoir quoi faire. La Grosse Pomme était sans aucun doute une ville immense où il était possible de pratiquer tout un tas d’activités, mais lorsque l’on était seul et sans réelle motivation pour faire quoi que ce soit, elle était aussi ennuyeuse que n’importe quel petit village du centre du pays où il n’y avait pratiquement rien à part les Grandes Plaines. Si le métier de voleur avait des multiples avantages comme l’excitation du danger et le butin conséquent qui en résultait, il y avait également des inconvénients, et ce n’était pas le fait que l’on risquait de belles années en prison si l’on avait le malheur de se faire prendre, mais plutôt, l’ennui de certaines journées où il n’y avait absolument rien à faire comme aujourd’hui. Les vols qui demandaient des mois et des mois de préparation étaient rares et je n’en avais aucun de prévu en ce moment. Peut-être bien que je devrais en préparer un, d’ailleurs…

Après avoir fait un petit tour rafraîchissant à Central Park, j’avais finalement décidé de rentrer chez moi où j’étais sûr que mon ennui mourrait face à la télévision, les livres, ou toute autre distraction que j’avais la chance de posséder dans cet appartement luxueux de Manhattan. Une fois dans le hall de l’immeuble – qui comportait un portier, s’il vous plait ! –, je fis un détour vers les boîtes aux lettres pour y prendre mon courrier. Ce fut à ce moment-là que je vis une personne que je connaissais plus ou moins bien puisqu’elle habitait dans cet immeuble depuis quelques semaines déjà. J’avais d’ailleurs eu le privilège de lui souhaitait la bienvenue, mais elle n’avait jamais semblé sensible face à mes belles paroles, ce qui était devenu à présent un jeu plutôt amusant pour moi.

- Bonjour, Meredith, la saluai-je par son prénom que j’avais eu tout de même la chance de connaître. Comment allez-vous, aujourd’hui ? C’est une belle journée, vous ne trouvez pas ? Comment s’est passée cette journée de boulot ? Bonne, j’espère ?

La bombarder de questions était un moyen très efficace pour commencer cette conversation qui, j’étais sûr, n’irait que dans un sens. Ma mission ? L’exaspérait au plus haut point.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyLun 3 Sep - 13:11



Zombies ate my neighbors.


Pensée du moment:
« Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme. »
de Pierre Desproges.

Dix-huit heures trente; ce lundi avait été particulièrement chargée à Beauties&Beasts et les mains de Meredith trouvaient à peine la précision de se tirer une énième cigarette du paquet qui avait connu des jours meilleurs, explosé sur un coté. Elle avait tir le reste de ses dossiers dans le taxi, ne relevant pas la tête des divers papiers, ne saluant même pas le chauffeur. Elle se contenta de lui donner la direction à prendre et de prendre dix dollars sur la commission; comme d'habitude: elle avait la tête encore toute dédiée à l'agence. C'était peut-être cela le problème. Sans Chabbat le vendredi soir, Meredith travaillerait sept jours sur sept. Si seulement elle pouvait.

Qu'est-ce qui lâcherait en premier? Ses nerfs ou son corps?
Ou les cordes vocales, à force de hurler sur ses employés?

La rousse glissa hors du taxi après avoir réglé sa course, tirant un peu sur sa jupe de son tailleur par réflexe; ses talons avaient de "tic tic tic" des échassières toujours pressées, ces oiseaux de ville toujours pressés. Tandis qu'elle prenait un meilleur appui sur les dossiers, réajustant la position de son sac, elle dépassa les boites aux lettres comme si elle avait le diable au train: et c'était le cas. Mike la saluait. Mike, le voisin intarissable avec surement plus de trente deux dents.

Merde. Crève, sale playboy aux dents refaites.

"Shalom, Mike", lança Meredith dans une sociabilité approximative.

Et comme à son habitude, le bellâtre à l'air fat l’assomma de questions. Elle roula des yeux en un tic nerveux coutumier et ouvrit la bouche pour répondre quelque chose d'un peu acerbe mais son téléphone sonna à cet instant. Elle haussa un sourcil puis regarda Mike, lui souriant du genre à faire passer le message de "oh, c'est pas de chance". Meredith décrocha et eut l'immense surprise de se retrouver en communication avec Luke de chez Hermes, pour cette histoire de ces vingt sept jupes aux tons à dégueuler qu'il lui avait envoyé. La rousse échangea des trivialités avec son collègue et se dirige vers l’ascenseur, sans prendre son courrier. Elle le prendrait plus tard: lorsque le playboy des trottoirs serait parti. Parce que quelque chose -comme l'habitude- lui disait qu'il prendrait l'ascenseur lui aussi. Et cela ne manqua pas.

"Comment ça, si vous ne savez pas vous ne débloquerez pas le contrat avec Kate? Mais puisque je vous dis que nous avons l'assurance que Harper's Bazaar acceptera de publier le shooting", elle se tourna un instant vers Mike, le fixant avec neutralité, "bien, et vous? Quel étage?", puis elle revint à sa conversation, encombrée de ses dossiers, "Luke, vous manquez d’audace, Harper's nous prendra, parce que je sais ce que je fais."

On pouvait parfois croire que Meredith avait un bras supplémentaire caché, ou qu'elle avait apprit des techniques ninja avec Ra's al Ghul: elle parvint à appuyer sur le bouton de l'étage de Mike malgré tout son encombrement de dossiers, sac et téléphone, avec un calme admirable alors que l’homme lui cassait les pieds, et que Luke était un idiot fini.

"Oui je sais, le doute vous agace prodigieusement. Vous aimez mieux des moitiés de certitudes et croire à n'importe quoi, comme beaucoup de gens. Bonne soirée Luke, nous en rediscuterons demain, à Hermes. A moins que je ne choisisse plutôt Gucci pour le shooting de Harper's, auquel cas ma secrétaire vous en fera part."


La rousse raccrocha, fixant les boutons de l’ascenseur en reprenant appui sur ses dossiers, glissant son portable dans son sac. Elle avait bien envie d'une cigarette quand elle sortirait de l’ascenseur mais se doutait bien qu'elle n'aurait pas asse de mains pour accomplir ce miracle. Elle soupira, attendant avec la patience d'une lionne en cage. Ses Jimmy Choo tiquetaient sur le sol en marquant son agacement d'être avec Mike dans l’ascenseur.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyMar 4 Sep - 19:29


- Shalom, Mike, me salua alors la jolie rousse, avant de s’enfuir presqu’en courant vers les ascenseurs.

Mais je n’allais pas la laisser s’en aller aussi facilement. Surtout que c’était très impoli de fuir de la sorte devant un voisin qui se montrait gentil et attentionné – oui, oui, c’était tout moi, ça ! De toute façon, elle savait, tout comme moi, que je ne lâcherai pas l’affaire aussi facilement. Elle avait beau n’être dans cet immeuble que depuis quelques semaines seulement, nous nous étions assez croisés pour qu’elle connaisse à la perfection les sales habitudes que j’avais prises envers elle.

Alors que je la bombardais de questions dans le but de mettre ses nerfs en pelote et finir cette journée en beauté – ce qui sembla être le cas au vu de ses yeux qui se levèrent au ciel dans un signe d’agacement typique de la jeune femme –, son téléphone portable sonna tout à coup, empêchant ma voisine de répondre à mes trop nombreuses questions, et de cela, franchir un nouveau pas dans l’impolitesse la plus absolue.

- Comment ça, si vous ne savez pas vous ne débloquerez pas le contrat avec Kate ? Mais puisque je vous dis que nous avons l'assurance que Harper's Bazaar acceptera de publier le shooting, s’énerva-t-elle et j’eus un instant pitié de la pauvre personne qui se trouvait à l’autre beau du fil. Bien, et vous ? se tourna-t-elle rapidement vers moi pour répondre tout de même à au moins une des quatre questions que je lui avais posées. Quel étage ?

- Troisième, répondis-je alors. Mais je pensais que vous le sauriez depuis le temps ! fis-je remarquer justement.

Après tout, elle avait beau être nouvelle dans l’immeuble, nous avions pris assez de fois l’ascenseur ensemble pour qu’elle sache à quel étage j’habitais à présent. Mais je n’étais même pas sûr qu’elle m’ait entendu, puisqu’elle avait repris sa conversation au téléphone aussi rapidement qu’elle avait arrêtée pour me parler, et je me fis la réflexion que Meredith devait faire partie de ce genre de personnes qui faisaient passer leur boulot avant tout le reste, ne vivant que pour ça. Ce qui expliquerait donc son agacement face aux banalités en tout genre, car les seuls sujets de conversation qui devaient l’intéresser devaient très certainement concerner uniquement son boulot.

- Luke, vous manquez d’audace, Harper's nous prendra, parce que je sais ce que je fais, continua-t-elle avec tout autant de ferveur. Oui, je sais, le doute vous agace prodigieusement. Vous aimez mieux des moitiés de certitudes et croire à n'importe quoi, comme beaucoup de gens. Bonne soirée Luke, nous en rediscuterons demain, à Hermes. A moins que je ne choisisse plutôt Gucci pour le shooting de Harper's, auquel cas ma secrétaire vous en fera part, finit-elle enfin par dire, avant de raccrocher.

- Eh bien… fis-je impressionné par la hargne qu’elle venait de témoigner pour son boulot. Vous venez de passer une journée entière au boulot, et vous avez encore la force de batailler au téléphone. Vous devez très certainement être un requin dans votre métier. Vous travaillez dans la mode, c’est ça ? Je vous imagine très bien dans le personnage que Meryl Streep incarne dans le film Le Diable s’habille en Prada, déclarai-je sur un ton amusé, mais je n’étais pas sûr que ça l’amuse vraiment. Vous seriez parfaite dans ce rôle.

Et je lui fis un immense sourire faussement innocent, me retenant de rire à cette vision délirante.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyJeu 6 Sep - 11:29



Zombies ate my neighbors.


Pensée du moment:
« Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme. »
de Pierre Desproges.

Tandis quelle était au téléphone, Meredith tourna un peu la tête vers Mike avant d'appuyer sur le bouton du troisième. Elle le fixa un long moment comme si ses yeux avaient une fonction d'instant kill, avant de lui rétorquer sur un ton rude:

"Je ne me préoccupe pas de tout mes voisins."

Une manière plus ou moins subtile de dire qu'elle se moquait bien de ce qui concernait Mike, avant de retourner à sa conversation houleuse avec Luke de chez Hermes tout en fixant les boutons des étages s'illuminer en espérant voir vite le troisième ouvrir ses bras à l'imbécile heureux. La rousse raccrocha et immédiatement, son voisin renchérit avec une nouvelle avalanche de mots qui tirèrent à Meredith un soupir clairement agacé.

"Vous ne vous taisez jamais?"
, lui lança-t-elle, "vous êtes fatiguant."

Elle reprit une bonne prise sur ses dossiers et tira un peu sur sa jupe par réflexe, sa longue silhouette commençant à nouveau à s’agiter de tics et de spasmes d'impatience. Il lui fallait une cigarette; sitôt sortie de l'ascenseur. Elle n'en pouvait plus, la journée avait été infernale et ce guignol la terminait en beauté. Mais ce soir, elle en avait assez. La rousse réfléchissait à un plan d'attaque directe alors qu'il parlait, parlait encore.

"J'ai pas mal d'endurance. Si vous saviez. Oui, je suis directrice d'une agence de mannequinat. Et mes employés me la font souvent, la ressemblance avec Miranda Priestly."


Ou avec la Wintour. Un requin, surement oui. Assurément; le monde de la mode était impitoyable et en constant mouvement et Meredith faisait fort de s'y adapter. Elle fixa l'immense sourire de Mike tandis que le bouton du troisième s'illumina, lui offrant sa délivrance. Ce type n'avait-il rien d'autre à faire que de lui pomper l'air? La colère sourdait de ses mains tremblantes, aux poings serrés si fort que leurs phalanges blanchissaient à vu d’œil.

"Shalom, Mike"
, fit Meredith avec un large sourire agressif en lui disant au revoir.

C'est ça, la paix soit sur toi, crétin congénital.

Elle ne savait pas s'il allait démarquer à cet étage, bien capable de la suivre jusqu'à sa porte, comme il l'avait déjà fait. Mais pour une fois elle n'allait pas rester à l'ignorer car elle avait comprit que cela ne servait à rien. Une gifle? Ce serait le bonheur mais regrettablement inutile. La rousse plaqua ses dossiers contre elle et saisit la cravate de son voisin pour l'attirer d'un mouvement vers elle lui et arracher un baiser rude et agressif, planté sur ses lèvres comme un coup de poing dans la figure. Il fut bref et un peu combattif, et finalement Meredith repoussa Mike au dehors de l'ascenseur en appuyant comme une furie sur le bouton pour refermer les portes.

"Allez vous faire foutre, le bon voisin", dit-elle en souriant tandis que les portes se fermaient déjà.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyMer 12 Sep - 16:20


- Je ne me préoccupe pas de tous mes voisins, claqua-t-elle de la même manière que si elle m’avait giflée.

Mais aussi cinglante pouvait être sa remarque, elle ne provoqua chez moi qu’un simple sourire amusé. J’étais à présent bien trop habitué par l’absence d’amabilité de cette femme – bien que cela ne faisait que quelques semaines qu’elle avait emménagé dans l’immeuble – pour me vexer à la moindre réplique désobligeante qui sortait de sa bouche. Elle en dégobillait tellement à la seconde que j’en aurais très certainement pleuré si j’avais été aussi sensible que je l’imaginais en cet instant. Mais bien sûr, j’avais beau être humain, je n’avais tout de même pas la sensibilité à fleur de peau et ses remarques ne faisaient que glisser sur moi tel l’eau glissait sur les plumes du proverbial canard.

- Vous ne vous taisez jamais ? râla-t-elle, ce qui élargissait un peu plus le sourire que j’avais déjà sur les lèvres. Vous êtes fatiguant.

- C’est bien là mon but, chère voisine, affirmai-je sur un ton mi-amusé, mi-provocateur.

Après tout, je n’aurais aucune diarrhée verbale si cela n’était pas intentionnel. Je n’étais pas quelqu’un qui parlait énormément d’habitude. Je savais parfaitement faire la conversation, mais je laissais toujours le temps à la personne que j’avais en face de moi de répondre et d’alimenter la discussion. Avec Meredith, je ne faisais rien de tout cela. Je la noyais de questions auxquelles elles ne répondaient pas forcément ou de remarques identiques à celles que je venais justement de faire à propos du personnage de Meryl Streep dans le film Le Diable s’habille en Prada dans le seul et unique but de lui mettre les nerfs en pelote, ce qui fonctionnait à chaque fois.

- J'ai pas mal d'endurance. Si vous saviez. Oui, je suis directrice d'une agence de mannequinat. Et mes employés me la font souvent, la ressemblance avec Miranda Priestly, confirma-t-elle ma comparaison, sans même que je ne sache cette information que je trouvais plus qu’intéressante.

Au moins, cela prouvait que je n’étais pas le seul à penser cela d’elle et qu’elle était aussi désagréable avec moi qu’avec ses employés. Je devais d’ailleurs dire que je les plaignais. Après tout, je ne supportais la présence de la jeune trentenaire que quelques minutes seulement dans la journée – et encore, cela ne se produisait pas tous les jours –, tandis que les gens qui travaillaient pour elle devait se la coltiner pendant des heures et des heures, tous les jours de la semaine – du moins, jusque ce que la délivrance du week-end arrive, pour mieux recommencer la semaine suivante.

- Shalom, Mike, me salua-t-elle une nouvelle fois, mais cette fois, c’était pour me dire au revoir.

Seulement, je ne comptais pas l’abandonner si vite, ne l’ayant pas assez embêté à mon goût. J’attendis donc, le sourire aux lèvres, que les portes de l’ascenseur se referment dans le but de l’accompagner jusqu’à son étage, voire même, jusqu’à la porte de chez elle. Cependant, la jeune femme en avait décidé autrement et, sans même que je n’eus le temps de protester, elle attrapa ma cravate pour me tirer vers elle et posa violemment ses lèvres contre les miennes dans un baiser brutal et bref. Puis, elle me poussa tout aussi violemment à l’extérieur de l’ascenseur, avant d’appuyer de manière désespérée sur l’un des boutons dans le but que les portes se ferment rapidement.

- Allez-vous faire foutre, le bon voisin, m’insulta-t-elle avec un immense sourire, victorieuse de son coup.

Tandis que les portes étaient en train de se refermer, j’eus le réflexe de les bloquer avec l’une de mes mains avant même qu’elles ne forment définitivement un mur de fer. Les portes se rouvrirent alors, et j’entrai de nouveau dans l’ascenseur, sans me départir de ce sourire qui était devenu un peu ma marque de fabrique.

- Voyons, Meredith ! m’exclamai-je un peu choqué tout de même qu’elle ait osé faire une chose pareille – et je parlais du baiser. C’est très impoli de rejeter un homme après l’avoir embrassé, vous savez. Je n’aurais d’ailleurs jamais pensé que vous seriez capable d’une telle chose ! Moi qui croyais que vous étiez une sorte de sorcière attirée par aucun des deux sexes…
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyJeu 13 Sep - 17:02



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Pensée du moment:
« Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter. »
de Buster Keaton.

Bien sûr: un homme, même complètement stupide, ne pouvait pas être involontairement aussi bavard et ennuyeux. Le sourire de Mike, entre la pure provocation et l'amusement peut-être un peu feint, l'agaça encore un peu et les mains de Meredith furent reprises de tremblements nerveux, secouant tout son corps maigre tendu comme un arc. Elle en avait assez, réellement asse: non pas un petit agacement de bonne bourgeoise, mais une bonne grosse fatigue mentale qui allait surement finir en crise de nerfs, ou d'agressivité. Aussi dans ce genre de circonstance la rousse pensait que la meilleure défense restait encore l'attaque: un raisonnement de pur Scorpion, ascendant Scorpion.

Le baiser ne fut pas agréable; il n'avait pas à l'être puisqu'il n'était qu'une provocation bravache, une sorte d'agression de défense sur un sujet impensable, et inpensé jusqu'alors. La rousse savait bien qu'il y avait de fortes probabilités pour que son voisin collant ne parvienne à s'introduire dans l'ascenseur mais cela ne faisait rien: quand il s'exécuta, elle ne sembla pas surprise, même pas déçue ou contrariée. Il faisait juste ce qu'elle pensait qu'il ferait: continuer à essayer de la faire fondre un fusible.

Fourrant ses dossiers et son téléphone en vrac dans son sac de marque, Meredith passa la anse à l'épaule pour plus de liberté, poussant un long soupir en recouvrant finalement ses moyens; si elle se comportait souvent comme une bécasse hautaine, elle n'était pas la moins facile à faire craquer: ses reprises de lucidité soudaines le prouvaient. Elle tourna la tête vers Mike.

"Vous savez très bien que je me moque d'être polie avec vous, Mike. Et je suis une pimbêche coincée du cul, pour sûr, comme vous êtes un playboy aux dents refaites."

La rousse haussa des épaules, à présent complètement maitresse d'elle-même à nouveau: les apparences étaient trompeuses, et elle admettait à son voisin qu'elle ne le connaissait pas et que chacun ne s'était jamais basé que sur la première impression.

"Vous mettez une bonne volonté admirable à me chercher des noises, mais un jour il faudra bien vous lasser. Autrement pour ça, j'ai un très bon avocat"
, elle roula des yeux, "une autre alternative serait que vous vous fassiez pardonner en m'offrant un verre."

Peut-être que le surprendre sur un terrain qu'il n'aurait pas imaginé fouler avec elle le ferait taire ou perdre l'envie de l'ennuyer; elle ne savait pas mais avait décidé de jouer le tout pour le tout.

"A moins que les sorcières attirées par aucun sexe vous fassent peur?", le provoqua-t-elle en souriant largement.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyDim 16 Sep - 22:24


- Vous savez très bien que je me moque d'être polie avec vous, Mike, déclara-t-elle, et je hochai la tête en signe d’approbation. Parce que, en effet, j’étais parfaitement au courant de ce fait. Cela faisait trois semaines qu’elle me le prouvait presque chaque jour, mais cela m’amusait plus qu’autre chose, à vrai dire. Et je suis une pimbêche coincée du cul, pour sûr, comme vous êtes un playboy aux dents refaites.

J’éclatai d’un rire franc, alors que la rouquine se contenta simplement de hausser les épaules comme si ce qu’elle venait de dire était tout ce qu’il y avait de plus normal. Et bien que je ne pouvais qu’être d’accord avec elle sur le fait que j’étais sans le moindre doute un playboy – je n’étais pas assez aveugle sur mes propres agissements pour être capable de le nier –, je me devais tout de même de protester à sa remarque cinglante à propos de mes dents.

- Aux dents refaites ? Je devrais prendre ça comme un compliment, dis-je de manière pensive. Après tout, si vous en êtes venu à penser une chose de ce genre, c’est que mes dents sont tellement parfaites que c’en est étrange.

Mais j’allais sûrement la décevoir car mes dents étaient naturellement droites et blanches et je n’avais encore jamais eu le malheur d’avoir des caries. Qui pouvait se vanter d’avoir une dentition aussi parfaite que la mienne, franchement ?

- Vous mettez une bonne volonté admirable à me chercher des noises, mais un jour il faudra bien vous lasser. Autrement pour ça, j'ai un très bon avocat, m’avertit-elle, ce qui ne m’effraya pas pour autant étant donné que j’avais moi-même une très bonne avocate. Une autre alternative serait que vous vous fassiez pardonner en m'offrant un verre. A moins que les sorcières attirées par aucun sexe vous fassent peur ? me provoqua-t-elle avec un large sourire et je ne pus qu’éclater de rire face à cette remarque.

- Eh bien, ma chère Meredith, vous avez raison ! Laissez-moi vous inviter chez moi pour prendre un verre, lui proposai-je.

Et alors que l’ascenseur atteignait le quatrième étage, j’appuyai rapidement sur le bouton de fermeture des portes, puis, sur celui de mon étage dans le but évident que l’on aille chez moi.

- Vous n'avez rien de prévu ce soir, de toute façon, n'est-ce pas ?, affirmai-je avec conviction, un grand sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyLun 17 Sep - 13:46



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Pensée du moment:
« Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter. »
de Buster Keaton.

Quand Mike approuva ses dires, Meredith se demanda encore une fois, un peu vainement, s'il était lucide ou juste plus provocateur encore. Le rire franc de l'homme ne la surprit pas -cela semblait faire parti du personnage- et elle se contenta d'un air vaguement maussade, pince-sans-rire et flegmatique. IL était peut-être narcissique, elle ne savait pas trop, mais de toute évidence il était le genre de bellâtre qui plait aux femmes. Nul doute qu'il savait les complimenter et que la plupart, pauvres cruches, rentraient dans son jeu.

Après tout les compliments sont des bonbons dont les femmes raffolent toute leur vie; jeunes, pour les croquer à pleines dents; vieilles, pour les faire fondre doucement entre leurs dents. Mais Meredith était de cette espèce de femme que les flatteries indifféraient. Ou juste un peu. Finalement toute les femmes aiment les flatteries. Même la rousse: mais elle préférait qu'on la complimente sur sa vraie valeur: le travail.

"Bah", lui répondit-elle simplement.

Discuter de la dentition de son agaçant voisin ne l'intéressait réellement pas. Cependant la rousse, craquant ses doigts par réflexe, ne put s'empêcher de faire sa cynique et de lui sourire de manière acerbe quand il éclata de rire à sa remarque sur meurs natures respectives. La rousse faisant de son mieux pour en finir avec cette situation qui commençait, de jours en jours, à l'agacer au plus haut point. Et cela ne calmait pas ses tremblements essentiels; son médecin lui avait même prescrit une analyse sanguine et un Doppler pour vérifier qu'elle n'avait pas un souci de thyroïde; peut-être était-elle simplement malade des nerfs. Ou juste buvait-elle trop de café, fumait-elle trop et consommait-elle trop de boissons énergisantes bourrées de saloperies.

"Je vous en pries, gentleman."

Après tout si cela pouvait sonner une trêve, ses nerfs lui en seraient reconnaissants. Voyant les portes de l'ascenseur se refermer, Meredith eut l'air pensive, ou tout du moins absente, attendant que l'ascenseur les ramène un étage en dessous. Elle sortit en première, par habitude, et chercha visiblement un numéro d'appartement qu'elle connaissait déjà. Trouvant celui de son voisin, elle tourna la tête vers lui.

"Il n'y a pas que vous qui savez regarder les adresses sur les boites aux lettres."

C'était une drôle de situation, comme un mal nécessaire. Mike l'agaçait mais dans le fond Meredith se disait qu'elle pourrait s'y faire. Cela ne la tuerait pas, tout comme un verre chez lui. Peut-être pourrait-elle lui demander clairement pourquoi il ne cessait de s'amuser à ses dépends.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptySam 22 Sep - 20:25


Je décidai de prendre la proposition de Meredith au pied de la lettre en l’invitant à boire un verre dans mon bel appartement luxueux qui devait très certainement ressembler au sien puisque nous habitions le même immeuble. Je m’étonnai d’ailleurs qu’elle ne fasse pas la moindre remarque ou le moindre geste pour m’empêcher d’appuyer sur le bouton de fermeture des portes dans le but de nous faire de descendre d’un étage où j’habitais. Une fois arrivé au troisième, la jeune trentenaire sortie de l’ascenseur la première et se dirigea presque directement vers le numéro du mon appartement – qui était le 304 – comme si elle y était déjà venue auparavant, ce qui n’était pas le cas sinon je crois que je m’en souviendrais.

- Il n'y a pas que vous qui savez regarder les adresses sur les boites aux lettres, me dit-elle en guise d’explication, ce qui me fit sourire d’amusement.

Je déverrouillai la porte à l’aide de ma clé et, tel le gentleman que j’étais, je la laissai entrer la première. Je déposai ensuite mes clés dans le fourre-tout que j’avais mis à ma disposition près de la porte d’entrée, avant d’enlever la veste et de la suspendre sur le porte-manteau également près de la porte.

- Je vous en prie, faites comme chez vous, l’invitai-je à s’installer comme bon lui semblait. Laissez-moi prendre votre manteau, fis-je avec une galanterie exemplaire en suspendant son vêtement à côté du mien. Alors, que souhaitez-vous boire ? J’ai tout un assortiment de jus, des sodas, de l’eau bien sûr, et… de l’alcool.

Je ne connaissais pas ses goûts en matière de boissons, mais je pouvais au moins me rassurer sur le fait que j’avais tout et n’importe quoi pouvant satisfaire ses moindres désirs – à moins qu’elle soit extrêmement exigeante, ce qui finalement ne m’étonnerait pas…
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyDim 30 Sep - 20:53



Zombies ate my neighbors.

Pensée du moment:
« Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter. »
de Buster Keaton.

C’était peut-être un peu comme vouloir creuser sa propre tombe à la petite cuillère en plastique. Meredith ne savait pas trop. L’important pour elle était que cesse cette situation conflictuelle qu'elle avait avec Mike, autrement les choses allaient rapidement déraper entre eux; elle était ici depuis à peine trois semaines et comptait bien ne pas s'en laisser cuire, par personne; encore moins par un homme comme Mike. Mais à vrai dire, qu'est-ce qu'un homme "comme Mike", puisqu'elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam? Le suivre jusqu'à l'intérieur de son appartement lui semblait le plan d'attaque le plus efficace qu'elle pourrait avoir; pour autant, on ne savait jamais.

Elle entra à sa suite, détaillant un instant les lieux d'un œil non pas critique, mais appliquée: Meredith était de ce genre de femme qui pensait que les intérieurs montraient certains traits de la personnalité des gens qui les agençaient. Elle-même était ainsi: étrangement son appartement était toujours en bordel, alors que son allure extérieure semblait toujours tirée à quatre épingles. Cela ne sembla pas la surprendre que l'appartement ait un aspect propre et raffiné, comme son locataire. Cependant elle ne poussa pas plus l'inspection; elle n'était malgré tout pas du tout du genre curieuse.

Meredith donna son manteau à Mike en hochant un peu distraitement de la tête, avant d'aller s'assoir sur un des fauteuils non loin, dans le salon. Elle poussa un léger soupir et ses tics cessèrent un instant.

"Oh, la même chose que vous, si vous buvez de l'alcool. Je ne suis pas difficile et c'est plus un prétexte qu'autre chose"
, fit-elle très honnêtement, peut-être même un peu trop.

La rousse resta un instant silencieuse, comme si elle réfléchissait intensément, puis croisa simplement les jambes et les bras, se calant dans le fauteuil en regardant Mike de ses yeux clairs, relativement impassibles.

"J'aimerai vous poser une question."

Le ton sérieux sans être agressif pour autant, Meredith embraya:

"Vous cherchez à me faire sortir de mes gonds juste pour vous amuser, ou parce que ma tête ne vous reviens pas? Je cherche à comprendre. Vous vous doutez que ça m'énerve. Et vous doutez bien que je risque de vouloir vous rendre ce que vous me donner. Mais honnêtement je me passerai bien d'une petite guéguerre entre voisins."

Elle haussa vaguement les épaules.

"Surtout que je ne vois même pas pourquoi vous faites cela, à par pour vous amuser à mes dépends."
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyMer 3 Oct - 15:59


La jeune femme entra prudemment dans mon appartement, scannant les lieux de son regard de lynx comme pour analyser les moindres recoins de cet endroit où je vivais tous les jours, tandis que j’accrochai délicatement son manteau sur l’un des nombreux crochets que comportait le porte-manteau situé tout près de la porte d’entrée. Meredith prit ensuite mon invitation à faire comme chez elle au pied de la lettre en allant s’asseoir confortablement sur l’un de mes fauteuils placés près de la cheminée électrique éteinte et je lui proposai alors tout un assortiment de boisson que je possédais pour les cas d’invitation surprise comme celle-ci.

- Oh, la même chose que vous, si vous buvez de l'alcool. Je ne suis pas difficile et c'est plus un prétexte qu'autre chose, m’informa-t-elle, provoquant chez moi un sourire car je n’aurais jamais pensé qu’elle aurait été aussi conciliante.

Je l’avais au contraire imaginé aussi difficile qu’elle pouvait l’être dans son travail, sachant parfaitement ce qu’elle voulait à l’avance et possédant même une commande spécifique qu’elle demandait à chaque fois. Mais j’étais plus que ravi de voir qu’elle n’était pas aussi rigide que je l’aurais pensé et je me disais même qu’il était probable que l’on en vienne à bien s’entendre.

- J’espère que vous aimez le vin rouge, alors, déclarai-je alors, étant moi-même un amateur de vin. J’ai dans ma cave à vin un Château Margaux de1989, vous m’en direz des nouvelles.

Je pris alors la direction de ma cuisine afin d’aller chercher cette fameuse bouteille qui valait une petite fortune pour des gens aux moyens financiers limités. Pour moi, ce n’était qu’une broutille, mais les bons vins n’avaient pas de prix.

- J'aimerai vous poser une question, commença alors la rouquine, tandis que j’ouvrais la bouteille et nous servais généreusement dans les deux grands verres à pied réservés pour ce genre d’alcool. Vous cherchez à me faire sortir de mes gonds juste pour vous amuser, ou parce que ma tête ne vous reviens pas ? Je cherche à comprendre. Vous vous doutez que ça m'énerve. Et vous doutez bien que je risque de vouloir vous rendre ce que vous me donnez. Mais honnêtement, je me passerai bien d'une petite guéguerre entre voisins. Surtout que je ne vois même pas pourquoi vous faites cela, à part pour vous amuser à mes dépends, finit-elle alors avec un petit haussement d’épaules, alors que je lui tendais le verre à moitié rempli du vin rouge, avant de m’installer confortablement dans mon sofa placé juste à côté du fauteuil sur lequel elle était assise.

- Oh, je suis désolé si je vous ai blessé par mon comportement pas très amical, je dois bien l’admettre, fis-je alors de manière honnête. Loin de moi était l’idée d’amorcer une guerre entre nous. Si je dois répondre sincèrement à votre question, je ne fais que m’amuser. Vous voir vous énerver toute seule simplement parce que mes paroles sont trop inintéressantes à votre goût est assez comique, je dois dire, ris-je, avant de prendre une gorgée du vin bordelais. Le vin vous plaît-il ? m’enquis-je alors de savoir si la boisson lui plaisait.
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MessageSujet: Re: Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike Don't You Think I'm Nice ? ¤ Meredith & Mike EmptyJeu 1 Nov - 21:39



Zombies ate my neighbors.

Pensée du moment:
« Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter. »
de Buster Keaton.

Confortablement installée dans le fauteuil qu'elle avait choisi, Meredith n’était pourtant pas aussi à l'aise qu'elle voulait bien le montrer, l'air imperturbable. Elle hocha la tête lorsque Mike lui proposa du vin, souriant vaguement par politesse. Un rouge de 1989? C’était une très bonne année; mais elle détestait le vin rouge, à vrai dire. Château Margaux en plus, ce n'était pas rien. Elle resta sans rien dire à attendre son hôte en observant son appartement de luxe, bien plus luxueux que le sien; elle n’était pas très à cheval sur le principe d’étaler ostensiblement son argent. Un vestige de son éducation à la dure, car même si sa mère avait été mannequin et son père professeur d'université, elle avait été l'enfant la plus bridée et contrôlée de la fratrie. Cela se voyait sans peine dans son attitude sérieuse et codifiée, son impossibilité à communiquer naturellement avec les autres.

Mike revint finalement en lui servant unv erre à moitié plein qu'elle prit en le remerciant silencieuse, faisant tourner le liquide vermeil dans le verre large pour voir la teneur en alcool du rouge; il accrochait les bord: c'était un vin fort et parfumé, qu'elle huma lentement avant de le gouter.

"Il est parfait, merci. Habituellement je n'aime pas le rouge mais celui-ci a un bon moelleux."

L'homme prit place sur le sofa non loin, et elle croisa simplement les jambes en lui expliquant franchement le fond du problème. Elle était de ce genre de femme directe et concrète qui allait directement au front, au risque de tout ébranler sur son passage; la subtilité n'était pas pour Meredith, entière et impulsive sous sa façade de glace. Mike exposa alors simplement son idée, et elle sourit de manière plus détendue, bien que ses longues mains tremblaient toujours aussi nerveusement: un tic, visiblement, marquant des nerfs malades.

"Je dois admettre que j'imaginai que c'était par jeu"
, elle fit une pause, reprenant un peu de vin avant de reprendre, "seulement, j'ai tendance à démarrer au quart de tour et je suis malade des nerfs."

Meredith soupira finalement, terminant en quelques lampés larges mais polies le verre exceptionnel que lui avait offert Mike; elle ne voulait pas s'éterniser, toujours pressée, toujours occupe. Elle se saisit de son sac et de ses affaires en se relevant.

"Écoutez, faisons un break; soyons bons voisin. Je suis épuisée de rentrer chez moi la boule au ventre en vous attendant, et de penser que j'ai envie d'aller chercher ma scie à métaux, de vous assommer et de vous mettre dans plusieurs sac poubelles pour vous balancer dans Hudson."


C’était une de ses plaisanterie pince-sans-rire à l'humour noir dont elle avait si bien le secret, sans un sourire. Elle se pencha sur Mike avec un air plus détendu et lui serra simplement la main, un peu franchement, en se dirigeant vers la sortie.

"Si cela vous tente un de ces quatre, peut-être pourrions-nous déjeuner ensembles? Je vous remercie pour le vin, je ne peux pas rester. J'ai encore du travail chez moi.? Passez une bonne soirée."


Elle prit simplement son manteau par elle-même, accroché sur le crochet, et le passa sous le bras avec vivacité; cette vivacité nerveuse qui dessinait tout le personnage, fermant simplement la porte de l'appartement pour rentrer chez elle, un sourire légèrement apaisé aux lèvres; cétait bon de dire ce qu'on pensait.

[Clos pour moi, merci Mike et désolée du retard!]
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