Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Ven 7 Juin - 21:33
each day is a gift
and not a given right
Revoir Matthew me faisait un effet plus qu'étrange. Non pas parce que nous avions décidé de ne plus se voir et de ne plus faire ce que nous faisions si bien pendant un moment, pour finalement recraquer, mais surtout parce que suite à cet événement, un autre vint chambouler toute ma petite vie bien tranquille. J'avais encore du mal à y croire, et je m'obligeais d'ailleurs à ne pas y penser. Cela avait été assez facile jusque là. J'avais juste attendu que ça passe, ne cherchant pas vraiment à en savoir plus, mais le voyant en fasse de moi, un chatouillement vint secouer mon ventre. C'était comme si on venait de me dire "oui oui, tu es vraiment enceinte. Et Matthew est le père." Mais son sourire effaça presque immédiatement mes craintes. Sa voix m'apaisa par-dessus cela. Je n'étais pas amoureuse de Matthew Parker. Non, ça n'était pas de l'amour, mais plus une amitié améliorée. La première chose que j'avais vu à notre première rencontre était ses yeux bleus, sa gueule de beau gosse, son sourire à tomber et son corps de rêve. Puis son habileté presque inhumainement sexy à réparer mon robinet. Puis j'étais tombé d'amitié pour ce garçon. Certes, l'amitié n'implique pas de coucher ensemble en général, mais nous n'avions pas pu nous en empêcher. Et ça n'influait pas sur notre bonne entente alors pourquoi se priver ?
Il avait l'air content de me voir. Il m'expliqua qu'il n'était pas beaucoup passé chez lui ces derniers temps à cause du boulot, et qu'il venait décompresser un peu. C'était peut-être aussi pour ça que je ne le voyais plus dans l'immeuble. C'était assez étonnant d'ailleurs. Nous avions décidé de ne plus nous croiser, et d'un coup, je ne le croisais même plus sur le palier. Pourtant notre grand talent était de sortir de notre appartement respectif quasiment en même temps.. Bref, nous avions étiez très fort pour ne plus nous voir, jusqu'à ce soir-là. « Aaaah c'est pour ça qu'on ne s'est pas recroiser depuis... la dernière fois.. » Je n'étais pas gênée. Mais des souvenirs venaient embuer mes pensées. « Oui je devais retrouver ma sœur et ma nièce mais je crois qu'elles m'ont posé un lapin.. » Pur hasard, coup du sœur, dieu se trouvant au-dessus de nous ? Je ne sait pas, mais c'est à ce moment précis que je reçu un sms que je lit vite fait. Je me tourne vers Matthew avec une moue de faux énervement. « Gagné ! Elles ont eu un contre temps. Je me retrouve toute seule. » Je rangeai alors mon téléphone. « Enfin, sauf si tu veux bien de ma compagnie ? » Je n'allais pas lui avouer, mais il me manquait réellement. Le problème de notre relation était qu'en plus du sexe, nous avions une réelle amitié l'un pour l'autre. Du moins, j'aimais beaucoup passer du temps avec lui. Seulement ça finissait toujours dans un lit. Enfin, dans les plus classiques des cas... Et il y avait cette histoire qu'il fallait bien que j'arrête de cacher...
C'était fou comme la compagnie des gens, même des inconnus, peut vous rendre plus fort l'espace d'un instant. Claes avait réussi à focaliser son attention sur un autre sujet que sa peur des feux d'artifices et bien qu'elle avait toujours une oreille craintive aux bruits dans le ciel sombre, elle arrivait à garder bonne figure, souriante et aimable. Elle ne s'attendait certainement pas à rencontrer par hasard -celui qui fait souvent bien les choses- la patronne de Xander ici et maintenant mais elle s'accommodait sans difficulté de cette rencontre: Callie n'était pas forcément comme elle se la signifiait et la jalousie des premiers temps partie, les choses étaient tout de même beaucoup plus saine: elle n'en voulait plus à Callie, ne considérait plus que cette femme allait lui voler son meilleur ami. Parce que son attirance impossible avait prit fin, un jour, en se raisonnant, la laissant simplement prête à rencontrer quelqu’un d'autre. Après tout le suédois ne lui appartenait pas.
La grande blonde sourit simplement, de bonne humeur; il était vrai que le froid de la Grosse Pomme n'avait rien de comparable avec la froidure d'Oslo ou de Bergen, des longs hivers blancs de Tromsø, lorsque la température chutait jusqu'à - 40 °C en hiver.
"Ça dépend, je ne supporte pas la chaleur de chez vous en été", dit-elle simplement en souriant un peu, se sentant stupide, "je suis norvégienne, je suis ici depuis peu. J'ai un peu du mal à m'y faire... chez moi, à Sjøvassbotn, le soleil ne se couche pas entre mai et juillet et il ne fait pas réellement nuit entre la fin du mois d'avril et la mi-août. Le soleil ne se lève pas en hiver non plus, je vivais au nord du cercle arctique. On appelle mon pays "pays du soleil de minuit"... c'est marrant", puis, se rendant compte qu'elle parlait trop, "je suis désolée, le mal du pays. Je dois vous ennuyer."
Claes se frotta désagréablement la base du coup, tic qu'elle avait quand elle ne savait plus trop oui dire ou faire, mise mal à l'aise; l'arrivée d'Elliot tomba à point nommée et elle fut surprise que Callie le connaisse; mais après tout pourquoi pas. Une grande ville a ses petits réseaux. Lorsque le jeune homme s'étonna de la coïncidence, la grande blonde se contenta de sourire autant que son visage lui permettait: elle avait toujours cet étrange sourire un peu niais mais complètement sincère qui changeait ses yeux en sorte de demi-lunes, lui donnant un air de petite fille. Elle lui fit une place à côté d'elle, se poussant doucement vers Callie pour que tout le monde trouve sa place et son compte, regardant la jeune femme devenir pivoine; parler de Xander semblait la mettre mal à l'aise, confortant Claes dans l'idée qu'elle tait vraiment attirée par lui; elle sourit gentiment, ne poussant pas la gêne de Callie plus loin. C'aurait été déplacé, peut-être même cruel et elle n'était pas de ce genre.
Callie trouva les réponses toute seule, et Claes ne se donna pas la peine d'extrapoler, se contentant de garder son adorable sourire qu'elle perdit cependant en croisant la silhouette d'une femme qu'il lui semblait connaitre, non loin. Une très belle femme dont elle ne parvenait plus à retrouver le nom, brune aux yeux sombres qu'elle avait croisé il y avait quelques années dans des conditions plutôt... particulières. Ce fut au tour de Claes de virer au cramoisi, un frisson dans le bas du dos alors qu'elle fixait la jeune femme de loin, extrêmement mal à l'aise; la blonde baissa finalement la tête vers son alliance qu'elle fit rouler autour de son doigt, demeurant silencieuse.
"Le monde est petit, hein...", sourit-elle pour elle-même.
La norvégienne n'avait pas écouté ce qu'avait dit Eliott, mais fit tout comme, hochant distraitement du chef tandis que son regard se posa sur la bière du jeune homme; peut-être buvait-elle trop, comme le lui avait suggérer Daisie. Mais c'était dur de refuser à boire lorsqu'on sortait avec des amis et que tout le monde s'amusait. Elle s'entoura de ses propres bras, creusant un peu le dos en entendant un lourd bruit dans le ciel qui la fit sursauter, essayant de se contenir pour ne pas avoir l'air stupide. Entre ça et la présence de ... Tulisa -oui, Tulisa Errington- garder son sang-froid n'était pas facile. Surtout lorsqu'on se rappelle des conséquences de leur rencontre fugace... elle rit bêtement, se persuadant d'arrêter d'y penser et de cesser de la regarder. Elle allait finir par remarquer qu'elle l'observait et ça serait pire que tout. Alors Claes décida de se dédier entièrement à Callie et Eliott, tournant la tête vers la jeune femme.
"Oh c'est comme vous voulez, pas question de chercher à vous forcer; vous êtes peut-être trop fatiguée...", elle reprit dans le même souffle, visiblement toujours mal à l'aise, "les femmes enceintes ne me gênent pas, j'ai déjà eu un enfant."
Ce qu'elle ne dit pas, c'était qu'elle n'en était pas la mère mais le père. Mais elle avait malgré tout accompagné Kirstin durant l'accouchement, même si la conception de Lene n'avait pas été la plus heureuse qui soit, ou la plus lucide. C'était la seule fois où on lui avait permis d'assumer son rôle de père: une heure et demie. Elle se contenta pourtant de sourire en chassant ce souvenir, inclinant joliment la tête sur le côté.
"Allez, pour Eliott. Pas longtemps, juste un thé ou autre chose..."
Claes savait bien que cela ferait plaisir à son ami, et elle était curieuse d'apprendre à connaitre Callie un peu plus, autrement que par les ragots que lui offrait Xander.
Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Mar 11 Juin - 21:08
it's a great day to smile.
new york, vingt-deux heures”« Ma vie empire de jour en jour en ce moment. Je suis perdue, je sais plus quoi faire. » Elle faisait allusion à la petite personne qui grandissait dans son ventre. Fruit de sa première fois. Elle l'aurait jamais pensé. Être mère à vingt ans, elle n'y a jamais pensé, pour elle c'était minimum à vingt-neuf ans, et encore si d'ici là elle se sentirait prête d'être mère. Elle voulait avorter, il était hors de question qu'elle le garde mais il fallait qu'elle en parle à Marcus, juste par respect. C'est lui le père, après tout. « Sans les amis on est rien. » C'est vrai, qu'est-ce qu'elle ferait sans Camélia ? Les amis c'est vital pour Orlane. L'étreinte de Hope la réconforta un peu, elle avait besoin de ça en ce moment, de réconfort. Orlane hésitait à annoncer la "fabuleuse" nouvelle à Hope, mais elle s'avait que tout de suite après elle fondra en larme. Ce qui gacherait ce moment de complicité. « Tout serait plus facile. » Elle soupira. Mais à chaque fois qu'elle levait les yeux vers les feux d'artifices, un sourire serein s'affichait sur ses lèvres écarlates. « C'est une ambiance parfaite. » Dit-elle en regardant autour d'elle. « Faire la fête, ça fait un bail que je me suis pas éclater. » ”
Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Ven 14 Juin - 20:43
Callie qui était venue seule regarder le feu d'artifice, se retrouvait désormais accompagné d'Eliott un ami d'enfance et de Claes qui se trouvait être une amie d'Alexander, son ancienne nounou et accessoirement celui pour qui elle avait un gros faible en ce moment. Autant dire, qu'elle était légèrement mal à l'aise devant Claes, elle ne voulait pas faire de boulette ou quoique ce soit qu'elle pourrait regretter. Dans le pire des cas, elle pouvait toujours faire passer cela sur le compte des hormones, c'était le bon plan. « Pas du tout, j'ai toujours trouvé cela marrant les différences entre les pays. » Elle-même venant d'Angleterre, constatait certainement changement avec ici et bien sûr il y avait du bon et du moins bon. Bien lancée, Callie aurait pu poser pleins de question à cette grande blonde, mais ne la connaissant pas, elle n'en fit rien. Au final, heureusement qu'elles n'étaient pas que toutes les deux, sinon Callie aurait sûrement finit par partir avec une excuse quelconque. Elle n'avait absolument pas prévu de rencontrer une amie de Xander, surtout une amie, qui semblait avoir entendu parler d'elle. « Plus petit qu'il n'y paraît en effet. » Elle disait cela pour Eliott, mais aussi pour cette coïncidence, qui voulait que Claes connaisse Alexander, décidément Callie ne s'en remettait pas. Parler en même temps que le feu d'artifice n'était pas une chose des plus facile, mais les trois étaient assez proches et parlaient fort, ce qui faisait qu'au final, ils finissaient pas se comprendre. D'ailleurs Callie avait très bien compri, quand ils avaient évoqué d'aller boire un verre, une fois le feu d'artifice terminé. Elle fut même touchée qu'on lui demande de venir, même si elle pensait plus qu'on lui avait proposé par politesse. Il fallait bien reconnaître qu'il y avait plus fun comme soirée, que de sortir avec une femme enceinte. Elle ne pouvait pas boire, elle avait besoin d'aide, devait être assise constamment et passait les trois quarts de son temps à avoir envie de dormir. « C'est vrai que ça fait longtemps, mais bon, je risque de vous ralentir considérablement... Sans parler du fait que j'ai besoin d'aide pour presque tout à cause de ce ventre. » Sa plainte venait vraiment du fond du cœur, elle en avait marre.
Callie était bien décidée de rentrer, mais finalement un verre, ne pouvait pas lui faire de mal. Elle aurait eu assez de contact sociale, pour au moins les trois jours à venir. « Bon d'accord, mais un verre, un seul, ensuite je doute être encore d'attaque. Il est bien loin le temps ou je pouvais faire une nuit blanche. » Très, très loin même. Au moins, Claes devait la comprendre, puisqu'elle avait dit avoir eu un enfant aussi. Maintenant, qu'elle avait accepté, Callie se félicita intérieurement, elle avait besoin de passer plus de temps dehors et là elle était même en plein air, emmitouflée dans une couverture qu'on lui avait généreusement prêté, en train de regarder de nouveau le feu d'artifice, les yeux fascinaient.
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Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Dim 16 Juin - 12:07
the stars are blind
Hopane.
Je l'entourais de mes bras comme pour la protéger du monde. Sa peine me touchait, sans doute car Orlane était l'une des personnes qui subissait un destin qu'elle ne méritait absolument pas. C'était une personne douce et aimante, et je ne comprenais pas qu'elle ait pu se laisser faire par des êtres aussi malfaisants que Marcus. Sous ses airs de mignon, c'était un petit diable qui sautait de lit en lit. Si je l'avais eu en face de moi, je lui aurai collé deux bonnes claques et un coup de pied dans les noix de cajou. « Tu ne peux que remonter la pente... Et crois-moi, tu en es capable » lui dis-je, le sourire aux lèvres. Elle se mise à contempler le feu d'artifice à nouveau, et me fit rire. « Regarder le feu d'artifice, tu appelles cela faire la fête ? » lui demandai-je prête à rire. Après tout, j'avais connu mille et une définition du mot "fête" avec mon père et ses soirées mondaines, ma mère qui me faisait la fête et celles que mes amis ont pu organiser ou auxquelles j'ai été conviée. Je me rapprochai doucement d'elle, lui susurrant à l'oreille « Je te promets que l'on fera prochainement une véritable fête si le cœur t'en dit. Et sans garçons, histoire d'éviter quelques désagréments... » Finalement, la discussion, qui avait tourné court, n'avait pas brisé cet instant. Tout se passait bien, c'était agréable. Deux âmes scotchés devant un spectacle connu mais dont la magie opère à chaque fois.
Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Dim 16 Juin - 21:34
Come on, let your colors burst
Claes avait eu un enfant ? Il en apprenait une là ce soir. Il ne savait pas. Eliott n'était pas du genre à poser des questions, toujours un peu peur de mettre les gens mal à l'aise dans les situations délicate. Callie était déjà écarlate et il n'allait pas chercher à demander pourquoi, oh non. Il voulait parler de tout, de rien et surtout pas de choses gênantes. La fête foraine c'était bon-enfant, c'était un lieu pour passer de bons moments, pour se créer des souvenirs. Une chose était sûre, il se souviendrait de cette soirée. Il aimait tellement ces coïncidences. Il connaissait beaucoup de monde et ne gardait pas forcément contact comme il se devait, mais il était toujours très heureux de rattraper le temps perdu ensuite. Claes proposa un thé ou autre chose, Eliott surenchérit.
« Ou un Milkshake. »
Maintenant qu'il l'avait dit, il en avait une énorme envie. Un bon énorme milkshake vanille. Callie expliqua qu'elle avait besoin d'aide pour presque tous ses faits et gestes.
« Je t'aiderai, on prendra bien soin de toi avec Claes pour le reste de la soirée. »
Il se demandait si elle était venue ici seule du coup. Peut-être que quelqu'un l'amenait et la ramenait. Dans tous les cas elle était une femme responsable et elle avait déjà eu un enfant. Elle devait savoir ce qu'elle faisait, il ne pouvait que lui faire confiance au lieu de commencer à s'inquiéter pour rien.
« Oui on ne tardera pas trop. Il ne faut pas abuser des bonnes choses. »
Peut-être qu'il parlait un peu trop, mais il était juste de très bonne humeur d'être là avec Claes et Callie. Etre assit dans l'herbe ce n'était pas très confortable. Eliott s'en rendit compte lorsqu'il commençait à sentir ses fesses endolories. Ou peut être seulement lui était assis sur un coin trop dur. Dans tous les cas il attendrait qu'elles décident à bouger avant de se relever. Il n'allait pas les presser. Il souffrirait en silence.
« Vous avez passé la journée ici ou vous êtes venues que pour le feu d'artifice ? »
Il but une gorgée de sa bière. Elle était encore bien rempli, ce n'était que sa 3e de la soirée.
C'était une drôle de coïncidence de croiser ce soir la femme dont son meilleur ami lui avait tant parlé, depuis des mois. Claes n'était pas sûre de savoir exactement de quoi lui parler, mais elle faisait des efforts. L'autre femme semblait plus timide qu'elle ne se l'était imaginé, mais c'était peut-être du à son aveuglement de jadis, lorsqu'elle avait été simplement jalouse de Callie. Et finalement les choses avaient évolués: Claes avait accepté le fait que Xander ne lui retournerait pas ses sentiments et elle en avait fait le deuil: quelques temps plus tard, Daisie était entré dans sa vie et avait tout chamboulé, jusqu'à elle-même. Pour son propre bien.
Voir Eliott, ce bon ami peu connu au final mais très complice fut une surprise de plus, doublement agréable. La norvégienne appréciait énormément ce jeune homme un brin timide mais tout aussi amateur de bonne bière qu'elle; il n'en fallait parfois pas plus aux gens pour se fréquenter, le plus simplement et le plus naturellement du monde. Claes savait que Callie était anglaise, mais c'était à peu près tout et elle se garda de lui faire comprendre que Xander avait eut quelques indiscrétions à son sujet. Rien de spécial, mais elle savait les bases. Elle lui sourit gentiment lorsqu'elle parla du côté amusant des différences entre les pays mais ne renchérit pas, gardant cette conversation pour plus tard puisqu'il semblait qu'ils feraient ce début de soirée ensembles. Cette idée réjouit la grande blonde sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Peut-être était-ce la perspective d'une soirée plus si solitaire que ça...
Le monde était petit, en effet, ou plutôt la ville. Mais les événements communs avaient leurs lot de magie inexplicable. Claes ne cherchait pas d'explication ni au hasard, ni aux rencontres; elles étaient, simplement. La scandinave se dandina un peu, changeant de position: être assise à même le sol lui faisait un mal de chien, elle qui était un peu du genre délicate; mais se focaliser sur la discussion et son mal de fesses l'empêchait d'entendre pleinement le feux d'artifices; pourtant lorsqu'un grand bruit se fit entendre, développant dans le ciel sombre une kyrielle de lumières multicolores, Claes ne put s'empêcher de se laisser aller à l'angoisse un en petit gémissement pathétique de peur, croisant ses bras autour de son propre corps avec un air piteux d'enfant effrayé; ce bruit était infernal et elle regrettait sa décision d’essayer d'affronter seule sa peur, tout en essayant de sauvegarder un peu de sa dignité.
"Pardon, les feux d'artifices ça me... je suis phobique. Je sais, c'est débile d'être là alors que ça me fait peur... j'essayai d’affronter ma peur."
Elle eut un long soupir avant de reprendre son calme, le bruit passé. C'était stupide en effet mais des bonnes ides comme celle-ci Claes en avait deux douzaines à la minute, parfois. Elle se concentra sur ses compagnons du soir.
"Ça ira, promis. Eliott et moi on s'occupe de vous et de vous faire passer une bonne soirée", fit-elle à Callie, "si tu proposes un milkshake toi, je te connais: tu viens de te mettre ça en tête et tu en crèves d'envie maintenant!"
Claes eut alors trop mal et du se redresser, dépliant toute sa grande taille en poussant un peu dans le bas du dos avec ses mains, se faisant plus grande encore qu'elle ne l'était déjà, presque aussi grande que son ami Xander.
"Je suis venue seule, ma femme passe la soirée avec des amis", répondit simplement Claes, "oui on ne tardera pas trop, j'ai un entretien tôt demain matin à la clinique, de toute façon."
Claes n'avait jamais trop parlé de sa vie à Eliott, hormis le fait qu'elle était coutumière du milieu hospitalier; un œil averti aurait facilement reconnu quelques opérations esthétiques sur son visage très lisse et elle désigna son alliance au jeune homme pour lui signifier qu'en effet, elle était mariée.
"J'aimerai bien avoir un autre enfant un jour... ça doit être dur de tenir neuf mois de grossesse... Je vous admire Callie, franchement", fit-elle à Callie sans réfléchir à ses propres contradictions, "vous voulez qu'on bouge, peut-être? Ou sinon on peut rester encore un peu... je suis venue en voiture, en plus. Je peux vous emmener où vous voulez."
Elle ne tenait pas spécialement à rester ici, la bouche tordue en une moue angoissée, mais elle ne voulait pas gâcher le plaisir des deux autres.
Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Dim 23 Juin - 17:40
Si Callie aimait les deux d'artifices, il semblait que pour Claes les choses étaient différentes. En effet, elle ne semblait pas être son aise, ce qu'elle confirma après. Callie se contenta de l'écouter et de hocher la tête. C'était courageux de vouloir surmonter sa phobie, très courageux. C'était un peu, comme si elle voulait prendre l'ascenseur pour essayer. Bon, elle savait pertinemment que cela n'arriverait pas. La dernière fois, qu'elle avait dû le prendre l'ascenseur, elle avait bien cru qu'elle allait mourir et accoucher, donc non, elle ne recommencerait pas de sitôt. « Ne me tente pas avec un milkshake... C'est dur de refuser dans ce cas. » Un milkshake, oui c'était parfaitement ce qui pouvait tenter Callie. Seulement elle ne voulait pas s'imposer, même s'ils semblaient tous les deux vouloir qu'elle vienne. En ce moment, elle n'était pas la meilleure compagnie qui soit, surtout pour sortir, alors, elle avait un peu peur de leur gâcher le reste de la soirée. « Je ne suis pas sûre que vous allez être aussi enthousiaste, quand vous devrez marcher lentement à cause de moi. » Elle en rajoutait exprès, mais il était vrai que ce n'était pas le plus marrant de sortir avec une femme enceinte, surtout une femme enceinte jusqu'aux yeux.
Callie ne connaissait absolument pas Claes, mais elle venait d'apprendre que celle-ci était mariée et qu'elle avait un entretien demain matin. Rien d'extraordinaire, mais c'était toujours marrant d'apprendre des choses sur les gens. « Je suis venue plutôt dans la journée. Je ne pensais pas rester aussi longtemps, mais un feu d'artifice je ne pouvais pas faire l'impasse. » Elle avait prévu de sortir quelques heures à peine, au lieu de cela, il faisait nuit et elle était encore là. Elle bougea un peu, pour ne pas avoir de fourmis dans les jambes, tout en regardant le ciel. Le feu d'artifice était commencé depuis un moment, le bouquet final ne devait plus tarder. « Pour tout avouer, ça dépend vraiment des jours... Mais en ce moment ça commence à faire long. » Elle l'avait dit. Oui, elle trouvait que sa grossesse se faisait longue, même si c'était exactement le même nombre de mois que pour Lucy. Avec les paroles de Claes, elle en conclue qu'elle avait dû adopter, sinon elle n'aurait pas dit l'admirer. « Deux enfants, je pense que je vais m'arrêter là pour le moment. » Hors de question de retomber enceinte avant longtemps. Le feu d'artifice n'était pas encore terminé et honnêtement Callie aurait aimé rester jusqu'au bout, mais si Claes détestait cela, autant bouger et ne pas lui laisser supporter cela plus longtemps. « Bouger ne me dérange pas. Ça peut peut-être me réchauffer. » La nuit était vraiment trop fraîche à son goût. Elle tourna légèrement la tête pour se retourner vers Eliott, « et toi ? T'en penses quoi ? »
Quand on abordait sa famille, Julian en souffrait, il avait du mal à ne pas éprouver de la colère. Après la vie d'abord, qui lui avait retiré son père trop jeune... il n'avait pas eu le temps de le connaître, les seuls souvenirs qu'il gardait de lui étaient des photos. Cette présence paternelle lui avait manqué. Il n'avait pas connu les épisodes aventureux comme d'autres garçons de son âge, le vélo, les matchs... tout ce que l'on pouvait faire entre hommes. Mais il avait encore plus de colère après sa mère... qui avait refait sa vie avec un connard fini, une ordure. Son beau-père le méprisait, il se serait volontiers débarrassé de lui s'il avait pu le faire légalement. D'ailleurs, il y était finalement parvenu... De vieux souvenirs lui revinrent en tête et il les chassa, préférant les ignorer pour l'instant. Ce n'était que reporter l'inéluctable... Il se tint à l'écart un petit moment, réfléchissant aux mots qu'avaient prononcé Kathlyn. Oui, sa mère mourante avait fait l'effort de décrocher le téléphone pour l'appeler. Mais dans quel but ? Celui de se faire plaindre ? Celui de le faire souffrir une dernière fois avant de passer l'arme à gauche ? Il ne savait pas comment prendre cet appel. Le fait que sa femme le pousse à y aller ne lui plaisait pas. Et en même temps ça lui donnait de la force. Julian se rapprocha et s'assit à côté d'elle, dans l'herbe, toujours muet. Il se laissa aller en arrière pour s'allonger à même le gazon et dit alors :
- Soit... j'irais la voir, une seule et unique fois. Maintenant changeons de sujet, tu veux bien ? Je suis fatigué.
Effectivement, Julian était fatigué, ce qui le rendait un peu tendu. Pas au point de s'énerver pour un rien mais il n'avait pas de grande conversation dans ces moments là. La fatigue, les nerfs et surtout sa famille constituaient pourtant un très dangereux cocktail d'émotions... un cocktail explosif, extrêmement inflammable. Tôt au tard, il allait y avoir une étincelle, c'était sûr. Mieux valait ne pas être à côté quand ça arriverait... Allongé sur le dos, il regardait le feu d'artifice, l'air ailleurs. Sa main se posa sur la cuisse de sa femme, effectuant une douce caresse amoureuse et affectueuse. Il était maladroit tant avec ses gestes, qu'avec ses attitudes et elle savait que ce n'était jamais volontaire. Il ne lui aurait jamais fait du mal délibérément. Le jeune homme n'avait pas relevé qu'il l'avait blessée. Il ne s'en rendit pas compte. Alors que le feu continuait, il lui dit, très tendre :
- Si tu mets ton oreille sur ma poitrine, tu entendras un feu d'artifice bien meilleur que celui-ci...
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Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Mar 25 Juin - 14:40
baby, you're a firework
Julian avait beau connaître sa femme sur le bout des doigts, il avait beau la connaître mieux que personne, il ne se rendit pas compte du malaise que Kathlyn ressentait. Elle ne lui en tenait pas rigueur, elle savait comment il était. Quand il était en colère, le monde ne tournait plus qu'autour de lui et de sa petite personne et il ne voyait plus rien de ce qui l'entourait, même ce qui aurait crevé les yeux à n'importe qui. Mais Kath' avait tout de même gagné une petite bataille, ce qui la réjouissait un peu au fond. Julian venait d'accepter d'aller rendre visite à sa mère. Bon d'accord, il avait dit ça surtout pour que la conversation s'arrête là et la jeune femme ne pouvait pas vraiment savoir s'il comptait vraiment y aller ou s'il voulait juste la faire taire. Mais il avait tout de même dit oui et elle pouvait le lui rappeler plus tard. Il était donc revenu s'allonger près de sa femme, alors que quelques minutes plus tôt, il faisait tout pour s'en éloigner. Les hommes. On dit que ce sont les femmes qui sont difficiles, mais sérieusement, ils ne se sont pas regardés dans une glace, à changer d'humeur comme on change de chemise. A sa demande, Kathlyn s'allongea elle aussi dans l'herbe, sa tête posée sur le torse de son mari, les yeux rivés vers le ciel. Elle ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps. Bon d'accord, si, elle le pouvait, elle était une vraie tête de mule. Mais ce soir, elle n'en avait pas envie, elle avait envie de profiter de l'instant. Et c'était dur de résister quand il lui sortait des paroles comme celles-là.
« Ca me manque, des moments comme celui-là. Rien que nous deux. ». C'est vrai que ces derniers temps, ces moments-là c'étaient fait rares. Même très rare. Entre Julian qui avaient ses entraînements et ses rencontres de hockey en journée et Kathlyn qui bossait une bonne grosse partie de la soirée au cabaret, ils n'avaient plus beaucoup de moments pour eux, mis à part ceux du repas et du coucher... Et encore. De plus, ces derniers temps, à chaque fois qu'ils avaient eu un instant rien que tous les deux, Kath' en avait profité pour aborder le sujet de sa belle-mère, ce qui ne faisait que braquer son mari davantage. C'était peut-être cruel de penser comme ça, mais d'une certaine manière, elle avait hâte que la mère de Julian passe l'arme à gauche. D'abord, parce qu'elle ne l'avait jamais aimé, ce qui était réciproque, et ensuite parce que cela ne faisait que leur gâcher la vie, même quand elle était absente. Mais avant que cela arrive, il était impératif que Julian aille rendre visite à sa génitrice une dernière fois, car sinon, la jeune femme en était certaine, ça le rongerait de l'intérieur et il ne trouverait jamais la paix. Il avait beau détester sa mère du plus profond de son cœur. C'était quand même sa mère. Sa seule famille de sang qu'il lui restait. Et on a beau haïr une personne de toutes ces forces, ces liens-là restent d'une manière où d'une autre. Il fallait donc que Julian passe définitivement à autre chose. Et cela n'arriverait pas s'il ne lui rendait pas une dernière visite. S'il ne lui faisait pas ses adieux. Kathlyn se redressa un peu pour regarder Julian dans les yeux. « Quand toute cette histoire sera terminée, on pourrait prendre quelques jours de vacances tous les deux, qu'est-ce que tu en penses ? ».
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Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Jeu 27 Juin - 22:05
Come on, let your colors burst
Claes sursauta et se recroquevilla lorsqu'une explosion du feu d'artifice se fit entendre très nettement. Elle expliqua qu'elle avait la phobie des feux d'artifice.
« Owww. Tu es courageuse d'affronter tes peurs comme ça. »
Il passa le plus naturellement du monde son bras dans son dos et le lui caressa doucement dans un geste rassurant. Il ne savait pas s'il oserait faire de même avec ses phobies. Il n'en avait pas qui lui venait en tête à ce moment mais s'il en avait, il n'aurait pas envie de les affronter. C'était tellement mieux de les ignorer et de les esquiver. Il rit un peu à leurs remarque à propos du milkshake.
« Allé Milkshake pour tout le monde, c'est moi qui offre ! »
Au passage Eliott découvrit que Claes était mariée. Il en apprenait pas mal de choses ce soir. Ou peut être qu'il le savait déjà mais qu'il avait oublié parce qu'ils avaient sûrement dû trop boire pour changer. Le sujet bifurqua sur les enfants et pour cause, la grossesse de Callie ne pouvait pas passer inaperçu. Il réfléchit s'il voulait un enfant un jour. Il n'y avait jamais songé pour être honnête et préféra donc s'abstenir de commentaire sur le sujet. Claes proposa de bouger d'ici, Callie était d'accord et demanda à Eliott s'il était aussi partant.
« Oui allons ailleurs. Je vais t'aider à te relever. »
C'etait sans difficulté qu'il se releva, il était soulagé même. Ses fesses commençaient à lui faire vraiment mal. Ce n'était pas confortable du tout ce petit coin d'herbe. Il se pencha vers Callie pour lui offrir toute l'aide dont elle avait besoin. Eliott était très grand et avait pas mal de force. Il n'aurait pas de soucis pour rendre ce service. Il savait que Claes en était aussi très capable vu sa grandeur et sa carrure, mais il avait envie de faire le gentleman et ne pas laisser une femme se plier en deux. Une fois tout le monde sur ses pieds Eliott proposa un endroit où aller.
« Alors au hasard, je propose d'aller à Häagen-Dazs ou Ben & Jerry. »
Il fit un grand sourire malicieux à ses deux amies. Rares étaient les personnes qui n'aimaient ni l'un ni l'autre. Claes avait sa voiture, ils pouvaient donc aller où ils voulaient en un rien de temps alors autant profiter et aller boire ce milkshake dans les endroits les plus réputés pour leurs glaces.
Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Sam 29 Juin - 3:30
Feux d'artifice
Kathlyn & Julian
Julian était entièrement d'accord avec sa femme. Oui, les instants comme ceux-là étaient trop rares. Ils n'avaient pas le temps de se voir et de vraiment se poser ensemble. Cette situation leur pesait sur le moral, ils n'arrivaient pas à se ressourcer, à parler de choses autre que leur travail. Un exemple très simple, la veille, Kathlyn était rentrée de son boulot épuisée. Le cabaret lui demandait beaucoup d'efforts et en plus elle avait du rester une heure supplémentaire pour discuter d'un nouveau spectacle. Julian était revenu à la maison à peine cinq minutes plus tôt, claqué. Les entraînements redoublaient d'intensité et comme l'histoire de sa mère le tracassait et qu'en plus, il se posait des questions sur sa propre fertilité, il ne pouvait pas se concentrer réellement. Résultat, il avait du mal à suivre le rythme. D'ailleurs son coach l'avait remarqué et lui parlait depuis peu d'une visite médicale histoire de faire un check-up. Peine perdue ! Julian n'aimait pas aller chez le médecin. Il était un malade très compliqué à gérer... bougon, râleur, de mauvaise foi, comme quand il se mettait en colère d'ailleurs. Ce soir là, Julian avait englouti sans vraiment mâcher les restes de la veille et il s'était posé sur le canapé, un brin amorphe. Sa femme, elle, n'avait même pas mangé, elle s'était pris une douche et l'avait rejoint ensuite sur le canapé. Quelques câlins furent échangés et ils finirent par s'endormir l'un contre l'autre jusqu'au lendemain matin. Ce genre de scènes étaient de plus en plus fréquentes. Pourtant, on ne pouvait pas dire que leur amour diminuait d'intensité. C'était l'inverse, ils se manquaient tellement dans la journée que quand ils se retrouvaient, c'était particulièrement énergique et explosif. A deux reprises déjà, ils avaient prévu quelque chose pendant leur pause repas, manquant au passage se faire attraper par d'autres personnes.
Ce soir, devant ce feu d'artifice dont Julian avait bien du mal à apprécier la saveur, le couple se rendait compte que leur vie leur échappait petit à petit. C'était inadmissible... inconcevable, et pourtant bien réel. Le jeune homme repensa à leurs dernières vacances. Ils n'étaient pas allés bien loin, seulement à Boston pour quelques jours en vue de la finale de hockey... vraiment pas de quoi profiter en intimité du voyage. Un voyage leur ferait le plus grand bien. Et Julian se laissa rêver à leur destination. Elle était toute trouvée... il voulait aller dans cette ville depuis longtemps, mais il n'en avait jamais eu la possibilité. Kathlyn ne savait pas quelle destination il envisageait. Il ne le lui avait jamais dit, même si elle aurait facilement le deviner. Il caressa ses cheveux avec douceur et fit un petit sourire alors qu'elle le regardait dans les yeux. Il ne put s'empêcher de l'embrasser et de frisonner. Chaque fois qu'ils se touchaient, quelque chose se passait, une étincelle invisible, un magnétisme surnaturel. Loin d'être habitué à cette sensation, il devait reconnaître qu'il adorait ça. Chaque jour, il lui adressait son lot de baisers, de caresses, un peu comme une drogue nécessaire à son bonheur. Il se détacha en se mordant légèrement la lèvre inférieure. Pendant quelques secondes, il resta comme paralysé par sa beauté, par son charme, son coeur s'emballa rythmé par les pétards qui accéléraient. Puis il prit la parole, d'une voix paisible, amoureuse il lui répondit :
- Pas quelques jours, quelques semaines... loin d'ici, loin de notre travail. Juste toi... et moi... nous deux, dans un petit coin de paradis. Il y en a des tas partout sur la planète. Mais il y en a un que j'aimerais visiter, où j'aimerais vivre quelques instants. Quand je pense à cette ville, à cette cité de lumières étincelantes, fière, je pense à toi. Elle te ressemble, elle est belle, elle a une histoire si captivante, elle m'ensorcelle... je crois même qu'elle pourrait gagner mon coeur si elle insiste. Paris... une belle capitale. Serais-tu prête pour monter avec moi au sommet de la Tour Eiffel et ne sentir que le vent pour nous porter ? On se ferait tous les restos, ils sont romantiques, tout ce que j'aime. On aurait au... comment ils disent déjà ? Hum...
Il voulut parler français mais prononça les mots avec un terrible accent :
- "Le Moulin Rouge" ? Les jardins, les musées... Ce serait l'endroit rêvé pour fêter notre anniversaire de mariage... deux années... les plus belles de ma vie. Depuis, je suis au paradis, j'ai un ange magnifique à mes côtés...
Il lui caressa la joue en plongeant son regard dans le sien, infiniment amoureux.
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Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Sam 29 Juin - 13:07
baby, you're a firework
Avant même de répondre à la question de sa femme, Julian l'embrassa, lui passant délicatement la main dans les cheveux. Kathlyn ne se lasserait jamais de ses baisers et de ses gestes tendres. Comment le pourrait-elle ?! La présence de Julian était devenue vitale pour elle. Elle avait besoin de sa présence près d'elle, comme elle avait besoin de le toucher, de sentir le contact de leurs lèvres qui se rencontrent ou de leur peau qui se touchent, dispersant une chaleur agréable dans tout son corps, de la pointe de ses cheveux jusqu'au bout de ses orteils. Elle appréciait ce moment, car ils se retrouvaient enfin le temps d'une soirée. Elle se fichait bien du feu d'artifice, ils auraient bien pu aller au fast-food du coin que cela n'aurait rien changé. L'important, c'était d'être ensemble. Le feu d'artifice n'avait été qu'un prétexte pour sortir - et aussi pour parler dans une autre ambiance que celle de l'appartement de la question « belle-mère » mais cette histoire était réglée, pour la soirée tout du moins. Maintenant, Kathlyn voulait passer le reste de la soirée à profiter de ce moment privilégier avec son homme. L'amour de sa vie. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, le regard de l'un plongé dans le regard de l'autre, Kathlyn eut toutes les peines du monde pour contrôler ses gestes. Pour contrôler ses mains ses lèvres qui n'avaient plus qu'une envie, celle de parcourir le corps de l'homme à côté d'elle. S'ils avaient été dans l'intimité, elle ne se serait pas gênée une seule seconde, mais cet endroit était tout de même un peu trop exposé pour se laisser aller à ce genre d'activité. La voix de Julian la ramena à la réalité, s'y accrochant de toutes ses forces pour essayer de passer outre ses pulsions. « Mon petit coin de paradis à moi, c'est toi. Peu importe où tu veux aller, du moment que tu es avec moi, je te suivrais jusqu'au bout du monde mon ange. » Avec un petit sourire malicieux en coin, la jeune femme ajouta. « Mais je te préviens, si tu m'amènes à Paris, prévois au moins deux ou trois journées complètes pour faire du shopping. ». Et oui, Kathlyn avait beau aimer son mari, il avait beau lui parler de tous les restaurants et de lieux tout aussi romantiques les uns que les autres de la planète, Kathlyn restait une femme et elle ne pouvait pas penser à la grande ville de Paris sans penser aux milliers de magasins qui arpentaient les rues de la ville lumière.
De plus, comme venait de la souligner Julian, leur anniversaire de mariage approchait à grands pas, l'occasion rêvée pour prendre des vacances en somme. Le temps passait à une vitesse folle. Kathlyn avait l'impression que c'était hier qu'elle lui avait dit oui pour le reste de sa vie devant leurs proches, ou en tous les cas ceux qui étaient conviés à la cérémonie. Deux ans de bonheur auprès de l'homme qu'elle aime. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle allait lui offrir d'ailleurs. Celui qui avait le chic pour les cadeaux dans le couple, c'était bien Julian. Les cadeaux de Kathlyn n'arrivait jamais à hauteur des siens, mais elle avait bien l'intention de changer la donne cette année. Mais elle ne savait pas encore comment... Enfin si, une idée lui avait bien traversé la tête. Le plus beau cadeau qu'elle pourrait faire à Julian cette année et pour le reste de leur vie, c'était bien de lui annoncer qu'elle attendait un petit bout. Qu'elle était enceinte. La question était surtout de savoir si elle était prête pour ça. Si elle était prête à arrêter ses manigances. Elle n'en avait strictement aucune idée. Mais une chose était sûre, c'est qu'elle devait soit arrêter de prendre la pilule au plus vite, soit dire toute la vérité à Julian avant qu'il ne le découvre par lui-même. Kathlyn chassa toutes ses idées noires. Elle ne voulait pas penser à ça, pas ce soir en tous les cas. Le regard amoureux, elle ne pouvait quitter des yeux le magnifique visage de celui qui était devenue son mari il y a de ça deux ans maintenant. « C'est moi la plus chanceuse de nous deux. Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Je n'aurais pas pu rêver mieux. Tu es si gentil, si patient, si attentionné et encore tant d'autres choses, alors que moi je te mène la vie dure la plupart du temps. J'espère seulement que tu ne te rendras jamais compte que tu pourrais trouver mieux parce que je veux passer le reste de mes jours avec toi Julian Silas Monroe. ». Kathlyn déposa un nouveau baiser sur les lèvres de son homme, y mettant tout l'amour qu'elle pouvait bien lui donner.
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Sujet: Re: Topic commun: Feux d'artifice Dim 30 Juin - 23:15
Lui qui s’attendait plus ou moins à passer une soirée en solitaire était ravi de tomber sur son amie et voisine, Tulisa. En effet, Matt avait l’impression de ne pas l’avoir croisée depuis une éternité et quoi qu’il en dise, leurs petits rendez-vous lui manquaient. Ils avaient bien marqué une longue pause dans la relation de sex-friends qu’ils avaient entretenu auparavant, mais les deux jeunes gens avaient fini par tirer un trait sur leurs bonnes résolutions, et n’avaient pas hésité à craquer de nouveau à la première occasion. Mais depuis, plus aucune nouvelle et plus aucun signe de vie. Bien sûr, Matthew aurait pu initier une rencontre ou un rendez-vous supplémentaire, mais son emploi du temps surchargé l’en avait empêché. Alors, il voyait en cette soirée l’occasion rêvée de retrouver Tulisa et de rattraper le temps qu’ils avaient perdu ces dernières semaines. Mais alors que la jeune femme expliquait qu’elle était ici pour retrouver sa sœur et sa nièce, son téléphone portable se mit à sonner et d’un simple hochement de tête, Matt lui fit comprendre qu’elle pouvait lire son message sans risquer de le vexer. Quelques instants plus tard, Tula se retourna en grimaçant, et annonça : « Gagné ! Elles ont eu un contre temps. Je me retrouve toute seule. » Affichant un sourire en coin, Matthew attendit la suite de cette phrase… qui ne tarda d’ailleurs pas à venir : « Enfin, sauf si tu veux bien de ma compagnie ? »
Sans même prendre la peine de répondre par des mots, Matt afficha un nouveau sourire des plus sincères et offrit son bras à Tulisa afin qu’elle s’en saisisse et qu’il puisse l’entrainer avec lui. « Puisqu’on est tous seuls tous les deux… » lâcha-t-il en lui adressant un petit regard en coin. Puis, tout en continuant de se frayer un chemin à travers la foule, il approcha son visage de celui de la jeune femme pour qu’elle l’entende, et déclara : « On va se trouver un endroit tranquille pour profiter du spectacle… » Il ne fallut à Matt que quelques instants pour localiser un coin de pelouse encore inoccupé, un peu isolé des principaux amas de spectateurs qui s’étaient formés dans le parc. Sans hésiter, le britannique fonça donc vers l’endroit en question et s’y installa, s’asseyant en tailleur sur l’herbe et entrainant du même coup Tulisa à en faire de même. « Alors ? Quoi de neuf depuis tout ce temps ? »
Alors que j'avais pensé me retrouver seule au monde au milieu de la foule après avoir appris que ma soeur et ma nièce me posaient un lapin, encore heureux que Matthew se présenta, tel un prince charmant pour me tenir compagnie. une compagnie que j'appréciais tout particulièrement, et quand, avec son sourire habituel, il me présentait son bras pour m'emmener avec lui vers un endroit plus calme, je ne pouvais qu'être heureuse. Je ne voulais d'ailleurs plus jamais quitter son bras, mais il me quitta quand même pour s'asseoir dans l'herbe. Il m'invita à le rejoindre. Je m'accroupi alors avant de me laisser limite tomber. « Alors ? Quoi de neuf depuis tout ce temps ? » J'attrape alors son bras qu'il m'avait enlevé quelques secondes plus tôt et me serrai contre lui très fort. J'ai toujours un peu froid, et le contexte fait que j'ai besoin d'être aussi proche de lui. Je me surprend même à sentir son odeur. Il est parfait ce mec, et cela va même jusqu'à son odeur ! Un pur bonheur et j'ai l'impression de devenir folle en pensant à ça. Je lui souris alors. « Eh bien rien n'a vraiment changé en fait. » Ooooh que si ! Tout à changé et j'en suis totalement consciente. Et une fois qu'il aura été mit au courant, les choses changeront certainement encore. « Je bosse, je recherche un coloc, je m'engueule avec ma famille et voilà. » Je me rends compte qu'en fait, je n'ai absolument aucune envie de discuter de ces choses futiles avec lui. Et il y a cette chose qui me prend le ventre -dans les deux sens du terme- et que j'ai envie de lui crier à cet instant. Au lieu de ça, je rapproche mon visage du sien. « Tu me manques vraiment Matthew. » Mes sentiments sont drôlement partagés et même si je sais que je ne suis pas amoureuse de lui et que je ne le serais jamais, il y a ce petit être qui nous unit maintenant. Alors, dans un élan, sans réfléchir je l'embrasse. C'est toujours ainsi que ça fonctionne entre nous. Un baiser, puis deux, puis trois, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus nous arrêter. Et nous voilà dans un lit, complètement nus. Je m'écarte alors de lui, et l'observe, en attente de sa réaction.
Comme la plupart des hommes, Julian n'était spécialement un adepte des séances de shopping avec sa femme. Seul, évidemment, ça changeait tout, parce qu'il savait plus ou moins ce qu'il voulait, il entrait dans un magasin avec l'intention d'acheter, tel ou tel vêtement, sans se préoccuper du reste. L'ennui, avec les femmes, c'est qu'elles recherchent toujours le petit détail qui souvent ne sert à rien. Et c'est ce détail sur lequel elles vont se concentrer... Elles aiment ça et Kathlyn, malgré son air rebelle, faisait partie de ces femmes là. Pourtant, pour lui faire plaisir et par amour, Julian allait l'accompagner et même lui reserver deux ou trois jours pour faire les boutiques. Il était comme ça, il avait un grand coeur et il s'abstiendrait même de râler. Après tout, Kathlyn supportait aussi ses envies de mec, bien qu'en la matière, il était plutôt discret. Il appréciait le hockey, le baseball et dès qu'il y avait un match à la télévision, il monopolisait le poste. Quand ils allaient dans les magasins, Julian faisait un passage obligé vers le rayon sport et accessoire, ainsi qu'aux jeux vidéos, même si pour le coup, Kathlyn en profitait pour acheter des jeux également. Elle était forte, elle battait souvent son homme, même si ce dernier préférait la laisser gagner, sachant pertinemment qu'elle était mauvaise joueuse et qu'elle s'énervait vite. L'amour était fait de petits sacrifices. Dans un couple, l'un et l'autre pouvaient ne pas être d'accord, avoir des envies et des besoins différents. Il fallait s'en accommoder, le tolérer et s'adapter. Une alchimie qu'ils trouvèrent dès les premiers jours malgré des accrocs réguliers. Le principal sujet de dispute demeurait mineur, puisqu'il s'agissait du rangement. Kathlyn n'était pas quelqu'un de maniaque, alors que Julian, lui, aimait que tout soit à sa place. Forcément, quand il faisait des réflexions, l'étincelle provoquait un orage sous leur toit. Bon, Julian avait aussi des travers, sans doute plus handicapants que ceux de sa moitié. Mais tout cela était facilement oublié parce qu'ils s'aimaient, de toute leur âme.
Julian en eut une nouvelle fois la preuve avec ces tendres mots prononcés par sa femme. Une symbiose parfaite les unissait, car il suffit d'un simple instant au jeune homme pour qu'il perçoive le désir brûlant de son épouse. Il le savait, si elle n'avait pas été dans un lieu public, elle se serait laissée aller à ses envies. Si Julian n'avait pas été tracassé par sa mère et par le fait qu'elle ne tombe pas enceinte, il aurait réagi au quart de tour, lui aussi. Mais seulement, voilà, il n'avait pas la tête à ça, malgré les apparences. Il était morose au fond et n'avait pas l'envie de faire quoique ce soit, pas ce soir. Dans un sens, le fait qu'ils soient dans un lieu public et qu'il y ait du monde le sauva. Parce qu'il se voyait mal dire à Kathlyn qu'il ne voulait pas. Il savait que ça lui aurait fait de la peine et il s'y refusait. Pourtant, Julian avait déjà changé d'avis en cours de route. Sa femme savait susciter le désir chez lui et elle était très forte pour le mettre en action. Ne serait-ce que quand elle l'embrassa passionnément, le doute s'empara de lui. Il lui rendit ce baiser fougueusement, sentant une chaleur se répandre dans tout son corps. Quand elle se détacha, il avança la tête. Un air déçu passa sur son visage. Il voulait encore de ce baiser, ça le frustrait qu'elle l'ait stoppé. Mais en même temps, c'était mieux ainsi. Parce que l'endroit était mal choisi, et le moment aussi. Il posa sa main sur sa joue. Le contraste était saisissant, il avait de longs doigts, et il pouvait lui tenir la tête en totalité dedans. Son pouce lui caressa la pommette alors qu'il lui dit :
- Tu te souviens de notre mariage ? Quand le prêtre nous a dit "pour le meilleur et pour le pire" ? Nous nous sommes dits oui, parce que nous savions qu'il ne pouvait pas en être autrement. Jamais, Kathlyn, jamais, nos travers seront un problème. Je t'aime comme tu es, parfaite, c'est à dire avec tes défauts et tes qualités, mais surtout avec ton amour. Je ne pourrais pas trouver mieux que toi, je t'assure. Il y a sans doute de belles femmes tout autour de nous mais la seule qui me plait, la seule que j'aime et que je regarde, c'est toi et uniquement toi. Il en sera ainsi pour toujours. Je n'ai pas besoin de chercher ailleurs. Tu es mon bonheur, mon âme soeur. Je t'aime, à la folie. Mon but c'est que tu sois heureuse et parfois je sais que je n'y arrive pas forcément. Je t'ai promis ce bonheur, je tiendrais ma promesse...
Irrémédiablement, dans le fil de sa passion, Julian plaça une main sur le vente de Kathlyn et le caressa. Inconsciemment, il avait dévoilé son sentiment de culpabilité vis à vis du fait qu'elle ne soit pas enceinte. Ca aussi, ça le travaillait. Et il ne lui en parlait pas, trop honteux, trop effrayé à l'idée de ne pouvoir concevoir un enfant. C'était sa hantise du moment, et on ne pouvait pas dire que beaucoup de choses l'effrayaient. Il changea brutalement de sujet en s'apercevant qu'il s'était un peu trop dévoilé :
- On prévoiera trois jours de shopping. Mais je veux que tu montes avec moi au sommet de la Tour Eiffel. Toi et moi, surplombant Paris, comme un chevalier et sa belle Princesse. Et je me dis... qu'une petite escale à DisneyLand serait intéressante également, non ?
Claes eut un sourire enthousiaste en entendant Callie dire qu'elle aurait du ma à résister à un Milkshake. Elle se faisait peut-être des idées trop vite mais la jeune femme ne lui semblait pas être quelqu'un d'imbuvable, comme elle se l'était représenté au comble de la jalousie; une maladie de femme, tiens. Il fallait simplement qu'elle apprenne à la connaitre et l'occasion faisait le larron, elle ne voulait pas rater celle-ci. Lorsque Callie parlait du fait d'aller doucement, la grande blonde n'eut qu'un rire un peu paisible.
"On a le temps, non? Du moins moi j'ai tout le temps."
C'était vrai sans l'être, puisque demain elle devrait encore une fois se rendre à Buffalo pour son bilan biologique, celui qu’elle faisait tout les quatre moi, histoire de contrôler son taux d’œstrogènes et voir les évolution de ses hormones en général. La norvégienne apprécia l'attention d'Eliott qui sembla la consoler un peu, une main dans son dos; elle lui offrit un sourire reconnaissant mais un peu timide, comme à son habitude, mais ne désira pas s'étaler sur sa bêtise: il fallait parfois être, à son humble avis, un peu désespéré pour essayer de combattre une phobie sans précaution. On pouvait dire qu'ils étaient arrivé à temps.
"C'est vrai que c'est beau", fit Claes e regardant le ciel, "c'est dommage que ce soit toujours aussi.. bruyant", elle haussa bêtement des épaules, "traumatisme d'enfance."
Elle ne s'étendit pas plus, car il n'y avait pas besoin. La blonde se tourna ensuite vers Callie pour lui répondre, toujours aussi impressionnée:
"Neuf mois, c'est vraiment long... je vous comprend. Deux? L'autre a quel âge,s ans indiscrétion?", elle prit une drôle de moue, "si j'étais enceinte, je crois que je passerai mon temps couchée à me plaindre!", puis se rendant compte qu'elle commençait à semer une incohérence, "euh... je... je n'ai pas porté mon enfant. J'ai une petite file qui va avoir six ans bientôt, elle est restée au pays."
La norvégienne craignait d'en avoir trop dit, à vouloir se justifier; elle aurait bien dit qu’elle était lesbienne, que cela expliquerait les choses mais ce n'était pas vrai. Alors elle se tut, se contentant d'assister Eliott lorsqu'il aida à relever Callie qui peinait un peu. Elle tait presque à terme, ce devait être dur pour elle...
"Ben & Jerry, parce que c'est very fair", plaisant-t-elle comme pour se rattraper, puise relevant la tête vers le ciel sombre, "oh regardez! Le bouquet final!"
Claes serra les dents: c'était à la fois magnifique et effrayant mais elle refusa de partir comme une voleuse, pour que ses deux comparses du soir puissent profiter de ce qu'ils étaient venu chercher ici. Elle n'était pas du genre égoïste. Mais cependant elle du regarder en se bouchant les oreilles comme une petite fille. La honte..
Finalement la soirée était bien partie pour que Callie ne la finisse pas toute seule. Elle avait retrouvé Eliott, un ami d'enfance qu'elle n'avait pas vu depuis quelque temps et fait la rencontre de Claes qui semblait très sympathique. Elle avait bien fait de venir au feu d'artifice finalement. Bon, tout n'était pas rose non plus. Elle avait besoin d'aide pour se relever et on avait dû lui prêter une couverture pour ne pas mourir de froid. Mais en dehors de cela, la soirée se passait vraiment bien. Elle parlait entre deux coups tirer du feu d'artifice, tout en l'admirant quand il retombait dans le ciel. Elle hocha la tête quand Claes lui fit remarquer qu'ils avaient le temps. Callie, elle n'avait rien de prévu ce soir, pas plus que les autres soirs, donc oui, elle avait tout son temps. Mais elle ne voulait pas retarder les autres, bien que finalement elle n'y pouvait pas grand chose. « Si c'est toi qui offre en plus... » Bien, ils étaient sur la bonne voie pour aller le boire ce milkshake à la fin du spectacle. « Surtout sur la fin. » Oui, elle n'avait qu'une hâte accoucher le plus vite possible et s'arrêter là pour les enfants. « Lucy a eu un an il y a environ un mois. » Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, comme à chaque fois qu'elle parlait de sa fille. Elle avait conscience que parfois cela énervé les gens avec lesquelles elle parlait, mais elle n'y pouvait rien, elle était une maman fière de sa puce. Comme elle l'avait pensé plutôt, il semblait bien que Claes avait adopté son enfant, puisqu'elle venait clairement de dire qu'elle n'avait pas été enceinte. Callie pensa à un moment lui demander si ce n'était pas trop dur de ne pas voir sa fille tous les jours, mais se retient. Elle n'avait aucune envie d'être indiscrète avec ses questions déplacées.
Ils décidèrent ensuite de bouger d'ici pour aller prendre ce milkshake proposé par Eliott. Bien évidemment, Callie eut besoin d'aide, ce qu'elle détestait le plus. Mais assise par terre dans l'herbe, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle prit donc la main que lui tendait son ami et se releva du mieux qu'elle pu. Ce ne fut pas si difficile, mais quand même. Elle se rhabilla légèrement avant de parler ou de bouger, sa robe semblait vouloir partir sans elle. « Peu m'importe le lieu du moment que je puisse m'asseoir sur quelque chose de convenable, devant un grand milkshake. » Maintenant, qu'ils en avaient parlé, elle en mourrait d'envie. En ce moment elle fantasmait sur tout ce qui était nourriture de toute façon. Pile au moment ils commençaient à partir, ce fut le bouquet final, comme le faisait remarquer Claes. Callie s'arrêta de bouger pour le regarder. Elle était fascinée, comme une petite fille devant le château de la Belle au bois dormant à Disneyland. Elle oublia un instant qu'elle n'était pas seule et fut totalement incapable de bouger avant la toute fin du dernier feu qui redescendait. Les deux autres l'avaient attendu, alors que Claes n'aimait pas cela. « Je suis désolée, mais j'ai toujours adoré ça. Même aujourd'hui, ça me fascine encore. » C'était sa façon de s'excuser d'avoir retardé le petit groupe.
Eliott bossait le lendemain, mais son service commençait à 17h. Il écouta les deux femmes parler de grossesse. Il ne mit pas son nez là dedans, se contentant d'être témoin de la conversation. Il ne comprit pas tout lorsque Claes dit qu'elle n'avait pas porté son enfant mais ne chercha pas plus loin pour autant. Après tout il y avait de nombreux moyens d'avoir des enfants. Ils se levèrent tous afin de se rendre au Ben & Jerry, la remarque de Callie sur le grand Milkshake le fit sourire. Lui aussi en avait très envie maintenant. Le bouquet final commença et ce serait quand même bien dommage de louper ça maintenant qu'il y pensait. Claes se boucha les oreilles, il la trouva adorable malgré qu'il sache que c'était une phobie pour elle. Il s'approcha de nouveau d'elle pour repasser son bras autour de ses épaules pendant cette épreuve. Eliott leva ensuite les yeux vers le ciel pour ne pas louper une miette de ce final. C'était vraiment magnifique. Les feux d'artifice lui faisaient beaucoup penser à sa famille. Il continua sa contemplation, la tête ailleurs. Il se promit de téléphoner à sa mère le lendemain quand ce serait une heure correct à Londres. Cela faisait maintenant plus d'une semaine qu'il ne l'avait pas contacté. Il aimait sa famille, mais il vivait mieux sans eux en même temps. Ce n'était pas évident à gérer dans sa tête. Il faisait du mieux qu'il pouvait.
Callie dit qu'elle était fasciné par les feux d'artifice. Un plus large sourire s'affiche sur les lèvres du jeune anglais.
« Pareil. Et ça me rappelle plein de souvenir de famille. »
Une fois le bouquet terminé, Eliott retira son bras des épaules de Claes, ne voulant pas être trop envahissant. Il était tactile avec les gens qu'il aimait, mais il savait aussi que ce n'était pas toujours quelque chose de réciproque.
Le moment de quitter le parc arriva, Eliott se tourna vers Claes qui avait sa voiture.
« Tu fais le guide jusqu'au parking ? On te suit. »
Le parc était tellement immense. Il se demandait s'ils allaient devoir traverser tout le parc avant d'atteindre la voiture. Non ça ne pouvait pas être une possibilité, Claes ne ferait pas ça à Callie qui était enceinte jusqu'aux yeux.
Ils emboîtèrent le pas à la jeune norvégienne pour quitter l'endroit en même temps que des centaines d'autres personnes qui avaient l'air de rentrer chez eux aussi. Le feu d'artifice avait rameuté vraiment beaucoup de monde. Ça faisait plaisir à voir.
Il y avait un petit vent qui s'était levé, Eliott était content d'avoir sa veste avec lui. Non pas qu'il s'en séparait souvent. Même en été il aimait la porter jusqu'à ce que la chaleur soit trop insupportable.
Alors qu’ils s’installaient tous les deux dans l’herbe, Tulisa ne tarda pas à venir se blottir contre Matthew qui, ravi, en profita même pour poser doucement sa tête sur celle de la jeune femme. « Eh bien rien n'a vraiment changé en fait. Je bosse, je recherche un coloc, je m'engueule avec ma famille et voilà. » déclara-t-elle alors en réponse à sa question. Matthew se mit à sourire en l’entendant, mais n’eut pas le temps de répondre que déjà, son visage se retrouva tout près de celui de Tula. Et soudain, il discerna quelque chose de différent dans son regard, un côté sérieux qu’il n’avait jusque là pas remarqué, et qui suffit à lui faire penser que tout n’allait peut-être pas aussi bien que ce qu’elle disait. Et effectivement, la phrase qui suivit lui confirma que quelque chose clochait. « Tu me manques vraiment Matthew. » souffla Tula avant de capturer les lèvres du jeune médecin. Bien sûr, il apprécia son geste à sa juste valeur, et s’autorisa même à prolonger son baiser pendant quelques instants en se rapprochant d’elle au maximum. Néanmoins, il se résigna à interrompre cet échanger et s’écarta légèrement de Tulisa pour capter son regard. Malgré l’obscurité, il tenta d’y entrevoir une once de réponse aux questions qu’il commençait à se poser, mais préféra finalement les énoncer directement. Il allait peut-être tout gâcher, et détruire ce moment qu’ils s’apprêtaient à passer tous les deux, mais qu’importe : il devait savoir. « Tu me manques aussi… » commença-t-il en passant une de ses mains dans la chevelure de la jeune femme, avant d’adopter un air plus grave. « Mais… t’es sûre que tout va bien ? » Depuis le temps qu’il la fréquentait, Matthew avait appris à connaître sa voisine et ce soir, son intention ne lui disait rien de bon. Mais tant qu’il n’en avait pas confirmation, il pouvait encore espérer s’être trompé sur toute la ligne.
Lorsque Julian posa sa main sur le visage de la jeune femme, elle laissa sa tête reposer contre cette dernière. Tout chez Kathlyn était minuscule - hormis probablement son caractère - si bien qu'on dirait que les proportions de son homme étaient gigantesques. Bon d'accord, il y avait probablement un peu de vrai là-dedans, tous les hommes n'avaient pas la même carrure que Julian. Mais le fait que sa compagne ne soit pas particulièrement grande, musclée ou autre, renforçait encore plus cette impression. C'est aussi ce qu'il lui plaisait. Elle se sentait protégé avec lui, en sécurité. Elle était prête à tout affronter parce qu'elle savait qu'il serait toujours là pour la soutenir. Et n'est-ce pas ce qu'une femme recherche toujours chez un homme ?! Ce sentiment de sécurité qui fait qu'elle se sent moins effrayée au fait d'affronter les épreuves de la vie simplement parce qu'elle l'a à ces côtés. Quoi qu'il en soit, Kathlyn avait trouvé cet homme en Julian et bien plus encore.
Kathlyn ne pouvait pas forcément être qualifiée comme une femme jalouse. Bon, bien évidemment, si une autre femme s'approchait trop de son mari, elle sortirait les griffes, rien de plus normal. Mais elle n'était pas du genre à s'énerver lorsque son homme regardait une femme dans la rue ou parce qu'il avait des amies avec qui il était proche. Elle savait qu'il y avait de belles femmes autour d'elle comme Kathlyn ne boudait pas son plaisir quand elle croisait un joli garçon ou qu'elle matait un film à la télé avec un acteur à tomber par terre qui jouait dedans. Elle n'était pas jalouse parce qu'elle savait qu'il l'aimait et réciproquement. Et cette donne dans l'équation changeait tout. Pourtant, lorsque Julian lui annonça qu'elle était la seule femme qui lui plaisait et la seule femme qu'il ne regarderait jamais, elle ne put s'empêcher d'être heureuse rien que de l'entendre. On a beau ne pas être jalouse et être en confiance, être rassurée de temps en temps ne fait de mal à personne. Elle déposa un baiser du bout des lèvres sur la bouche de son homme. « Tu y arrives parfaitement bien mon amour. On est un couple, jeune et marié qui plus est. C'est normal qu'on est des hauts et des bas de temps à autre, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas heureuse pour autant. Je ne serai jamais plus heureuse qu'en étant à tes côtés. Et ce n'est pas parce qu'on se prend la tête de temps à autre, aussi important cela soit-il, que ça y changera quelque chose. ».
Et là... La culpabilité de Kathlyn remonta en flèche. Julian ne se rendait probablement pas compte de ce qu'il faisait alors qu'il lui posait la main sur le ventre, mais Kath' lisait en lui comme dans un livre ouvert. Elle savait que ça le travaillait... Et elle aussi pour une raison bien différente cependant. Elle lui en fut reconnaissante lorsqu'il changea de sujet, mais cela ne la fit pas se sentir mieux pour autant. Pourtant, elle essaya de ne rien laisser paraître. Tout comme il essayait de le faire également. Elle se demandait seulement combien de temps ce petit jeu pourra-t-il encore durer. « Trois jours dans les magasins, tu me gâtes dit donc. ». Un sourire s'afficha sur le visage de la jolie brune, qui ne monta pas jusqu'aux yeux cependant. « Bien sûr que je monterai en haut de la Tout Effeil avec toi. J'irais n'importe où avec toi. Et une escale à Paris n'en est pas une si on ne s'y arrête pas au moins une fois. ». Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de Kath', plus sincère cette fois. « J'irais à Disney seulement si tu fais tous les manèges à sensation avec moi sans te dégonfler cette fois. ». Elle se souvenait encore du jour où ils s'étaient tous les deux rendu dans cette fête foraine, un peu après leur rencontre. Kathlyn avait absolument voulu faire ce manège où les gens s'asseyaient dans une boule qui était ensuite éjectée en l'air. Julian avait tout de suite dit oui, mais une fois la file d'attente terminée que leur tour de monter à bord, il avait renoncé. Elle s'était moquée de lui pendant plusieurs jours après ça. Mais bon, au fond d'elle elle avait été soulagée qu'il abandonne parce qu'elle avait aussi commencé à prendre peur... Ce qu'elle ne lui avait jamais avoué et ce qu'elle ne ferait jamais évidemment.
Je ne savais pas vraiment ce qu'il m'avait prit de l'embrasser de la sorte. J'étais clairement pas dans mon état normal, et c'était justifié par ma grossesse. Mais même dans ce cas-là, j'étais confuse. Comment allait se passer la suite ? Je savais déjà que je voulais garder le bébé. Il était bien sûr hors de question que j'avorte. même s'il était le fruit d'un accident, ce bébé verra le jour, quoique les gens en pensent. Mais est-ce qu'il aura une famille soudée ? Un père et une mère qui apprendrons à s'aimer comme un vrai couple et non plus comme des amis de sexe ? Ou alors ne vivra-t-il que par l'amour de sa mère et de ses oncles, tantes, cousins et grand-parents ? La seule façon d'obtenir de réponses à ces questions qui se bousculaient dans ma tête depuis tant de temps était d'enfin briser ce silence et d'avouer tout ceci à Matthew. Le baiser apparaissait alors comme un prélude, bien que je n'étais pas certaine de vouloir de Matthew comme mon mari..
Il avait quelque peu prolongé le baiser que j'avais entreprit, mais il s'écarta finalement, plongeant à nouveau ses grands yeux bleus dans les miens. C'était ces regards-là qui me faisaient toujours craquer. Alors pourquoi pas ? Je commençais alors à m'imaginer vivant avec lui. Je me levai, portant sa chemise et en pénétrant dans la cuisine, je le voyait là, une poêle à la main, torse-nu, mais avec des gants de cuisine aux mains. Je m'approcherai alors de lui, entourant son torse de mes bras et déposant un baiser sur son dos muscler tout en lui disant bonjour. Un bonjour accompagné d'un "mon mari" significatif. J'entendrais alors des gazouillis provenir du salon. j'y trouverai mon parfait petit bébé, dans son berceau, en train de me sourire. Je le prendrais alors dans mes bras et Matthew nous rejoindrai, déposant un baiser sur chacun de notre front.
Sa réponse me tira de mes rêve. Je lui manquais aussi. Et sa main dans mes cheveux en témoignait. Cela m'avait également manqué, et j'avais peur qu'une fois la bombe posée, je n'y aurait plus droit. Mais je ne pouvais pas encore une fois fuir. Il me demandait si tout allait bien et je ne pouvais pas mentir. Je m'étais déjà menti à moi-même pendant trop longtemps. Je devais faire face à tout ceci et le lui dire. « En réalité, non, tout ne va pas bien.. » Je me redressai alors, évitant un peu son regard, je rassemblait tout le courage qu'il me restait. « J'ai quelque chose à t'avouer.. » Je posai alors ma main sur la sienne, relevant la tête et le suppliant du regard. « Mais tu ne dois surtout pas t'énerver s'il-te-plaît ! » Je pris alors une grande inspiration, laissant quelque seconde s'écouler. « Matthew je suis enceinte. »
Malgré le baiser qu’ils venaient d’échanger, Matthew avait un mauvais pressentiment, et il ne s’était d’ailleurs pas privé de faire part de cette impression à Tulisa. Il attendait sa réponse avec une pointe d’appréhension, et ses craintes furent rapidement confirmées. L’espace d’un instant, la jeune femme sembla se perdre dans des songes dont Matt ne parvint pas à connaître la teneur, mais qui ne lui inspirèrent en tous cas aucune confiance. Apparemment il avait vu juste et quelque chose ne tournait pas rond chez son amie… restait à savoir quoi. Son regard, si chaleureux jusqu’ici, se faisait désormais fuyant. Elle s’était redressée et quelque peu éloignée de Matt qui la regardait faire sans comprendre, de plus en plus inquiet. Ses sourcils se froncèrent et au moment où elle en vint enfin aux faits, le jeune homme crut manquer d’air. Certes elle l’avait prévenu, elle lui avait demandé de ne pas s’énerver… mais toutes ses précautions n’avaient servi qu’à aiguiser sa curiosité… et son inquiétude.
« Matthew je suis enceinte. » La phrase était lâchée, et le sol sembla s’écrouler sous les pieds de Matthew. Il aurait pu être ravi, content pour elle de cet heureux évènement mais voilà… de la façon dont il avait compris la chose, Matt était clairement impliqué là-dedans. Pourtant, il ne voulait pas y croire. Bien sûr il avait couché avec elle, bien sûr dans le feu de l’action ils avaient omis de se protéger, mais ce n’était tout simplement pas possible. Pas lui. Pas eux. Un peu fébrile, le jeune homme releva les yeux vers Tulisa et demanda : « Est-ce que… ne me dis pas que… c’est pas moi ? Hein ? Ca ne peut pas être moi… » Son ton était à la fois plein d’espoir et traduisait à la perfection la peur qui l’étreignait à ce moment précis. En aucun cas Matthew n’était prêt à devenir père, et encore moins d’un enfant qu’il aurait avec une fille qui n’était même pas sa petite amie.
A peine la bombe lâchée, la répercussion se lisait immédiatement sur le visage e Matthew. Une réaction que j'avais imaginé. Un tas de scènes qui m'été passées par la tête, toutes différentes les unes des autres. Mais il n'y en avait pas une seule que j'aurais préféré voir en vrai. Peut-être celle de la joie et de la fierté à la limite mais c'était clair que c'était celle qui avait le moins de chance d'arriver... Et c'était celle qui arrivait en tête dans mes pronostics qui venait juste d'arriver. « Est-ce que… ne me dis pas que… c’est pas moi ? Hein ? Ca ne peut pas être moi… » Le couperet était tombé, et la chute était longue pour et douloureuse pour Matthew. Il n'allait pas non plus aimer ce que j'allais lui dire ensuite, mais de toutes façon, je n'avais pas le choix. Maintenant que les choses avaient commencé à être dites, il fallait terminer. « Si c'est le tiens Matthew, ça ne peut être celui de personne d'autre. Je... » Je baisse les yeux. « j'étais dans une période où il fallait que je change de pillule quand on a couché ensemble la dernière fois et.... ça doit être pour ça.. » C'était dur à dire, très dur. Et les mots avaient beaucoup de mal à sortir dans le bon ordre, mais il le fallait. J'avais honte et une larme se mit à couler sur ma joue. Une tristesse que je ne pouvais maîtriser et qui, je l'espérais, n'allais pas faire que Matthew prenne ses jambes à son cou. Je relevai alors la tête, cherchant son regard sans vraiment de conviction. « Je suis vraiment désolée... »
Leur couple tenait parce qu'ils parlaient de tout. Ils pouvaient aborder n'importe quel sujet, même si c'était sujet à dispute. Kathlyn ne s'en privait pas, même si Julian, lui, se montrait un peu plus patient et moins rentre-dedans. Sauf bien sûr quand ça le travaillait et quand ça lui tenait à coeur. Il était humain, par moment, il avait des contrariétés et la moindre remarque, le moindre petit détail qui ne lui convenait pas déclenchait son mauvais caractère. La première à trinquer, la plupart du temps c'était celle qui partageait sa vie et qui habitait avec lui. Autant dire que comme elle n'était pas du genre à se laisser faire, elle répliquait avec vivacité. Leurs disputes n'étaient jamais tristes. Parfois il se faisaient la tronche pendant plusieurs jours, parce que l'un et l'autre relevait des petits défauts ou se montrait d'assez mauvaise foi. Mais ils finissaient toujours par se réconcilier, c'était ainsi. L'attirance qu'ils avaient l'un pour l'autre leur permettait de tout surmonter. Et même dans la situation présente, si Julian apprenait que sa femme prenait la pilule en douce pour ne pas tomber enceinte, ce ne serait pas un cas de divorce... Il lui en voudrait, oui, surtout s'il le découvrait lui-même. Il se sentirait trahi et se remettrait immédiatement en question, pensant qu'elle ne lui faisait pas confiance ou qu'elle ne l'aimait peut-être pas assez. Tôt ou tard, il finirait par lui pardonner, après ça dépendait aussi des circonstances atténuantes qu'elle lui exposerait. Pour l'instant, Julian pensait que le problème venait de lui et il le vivait assez mal. Il n'avait pas envie d'en parler, le changement de sujet leur fit du bien. Parler de Paris, d'un projet de vacances, c'était l'idéal. Quand elle évoqua les manèges à sensation, Julian fit mine de ne pas voir la moquerie... De façon générale, il n'avait jamais aimé ce genre d'attraction. Il avait dit oui, seulement pour lui faire plaisir, et parce qu'il ne voulait pas la laisser seule dedans. Très vite, la raison l'avait emporté sur le coeur... Il fut légèrement vexé par la remarque de sa femme et il répondit, trahissant sa petite vexation :
- Je ne me suis pas dégonflé... le manège en question n'avait pas l'air solide, c'est tout ! Tu sais que tu as plus de chances de vivre un accident là-dessus que dans une voiture ? En plus, la mécanique n'avait pas l'air entretenue convenablement. On aurait pris un risque inconsidéré... Et je suis pas un froussard !
Un peu quand même... enfin, disons que ça dépendait des choses. Julian n'aimait pas les sensations fortes et les attractions en hauteur, pas plus qu'il n'appréciait l'avion... Pour le reste, quand il s'agissait de protéger sa femme, il n'avait que peu de craintes. A part les chiens, il la sauvait de toutes les petites bêtes à six ou huit pattes susceptibles de s'introduire chez eux. S'il fallait sauver quelqu'un, il le faisait naturellement, quel que soit le danger. Les montagnes russes n'étaient pas sa tasse de thé mais il était prêt à lui prouver qu'elle avait tort... il l'espérait. Alors que le feu d'artifice continuait et approchait de la fin, il ajouta, avec un brin de mauvaise foi :
- Je ferais toutes les attractions, je sais que Disney c'est bien entretenu. Mais par contre, tu feras la maison de l'horreur avec moi ! N'aies pas peur des araignées, des scorpions et des serpents, je te protègerais !
Il eut un petit rire moqueur, qui n'était pas méchant. Oui, il se vengeait un petit peu, c'était de bonne guerre. Il la serra doucement contre alors que le bouquet final était tiré. Il y eut un silence relatif, bercé par le bruit des détonations. Puis, après un final grandiose, ponctué par des applaudissements, Julian embrassa tendrement Kathlyn. Il glissa doucement :
- On rentre directement ?
Il n'avait pas spécialement envie d'aller ailleurs. Il était toujours tracassé par ce qu'il se passait dans sa vie et ça, Kathlyn pouvait le comprendre. Mais elle savait qu'elle gardait la possibilité d'abuser de sa gentillesse et aller marcher un petit peu. Et puis, ils passeraient devant le stand de crêpes, elle ferait ses yeux doux, sa petite mine de chat battu et il lui payerait ce qu'elle voulait... Il ne pouvait lui résister, malgré son air ronchon. Julian espérait qu'elle réponde oui, il se sentait fatigué et il voulait retrouver son oreiller et son lit douillet pour dormir de tout son saoul... Kathlyn acquiesça et il fut soulagé. Le couple rentra tranquillement chez lui, main dans la main. Julian savait qu'il ne pourrait pas se débiner et qu'il allait devoir rendre visite à sa mère... Il en avait fait la promesse et il la tiendrait...
RP CLOS POUR KAT ET JULIAN
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Dernière édition par Julian S. Monroe le Lun 2 Sep - 12:27, édité 1 fois
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