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I'm right here, by your side...

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MessageSujet: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptyJeu 2 Jan - 14:46

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«I'm right here, by your side...»
feat. Artemis & Diamond

En plein milieu de la semaine, je me retrouvais sans le vouloir, dans un quartier que je fréquentais peu, pour ne pas dire jamais. Le Bronx n'était pas un quartier rassurant, de ce que je pouvais voir à la télé, dans les journaux, alors si j'y allais le moins possible. Sauf que là, je devais m'y rendre pour une affaire urgente, ça m'enchantait guère, mais je le faisais pour une amie, alors je n'avais pas hésité une seule seconde pour lui venir en aide. J'avais eu l'agréable surprise de recevoir un coup de téléphone, une heure plus tôt...-" Madame Kent ? "-. J'avais répondu par la positive...-" Ici le commissariat. Nous retenons ici une femme clamant que vous êtes amies et que vous êtes la seule à pouvoir la sortir ici "-. Étant assez intriguée, j'avais demandé son nom...-" Nous retenons en garde à vue, Artemis Pickford "-. Étonnée et ne sachant pas quoi dire, j'avais noté l'adresse, en indiquant que je serais là le plus vite possible. J'étais peinée et à la limite choquée, mais que pouvait-elle faire là-bas ? Était-ce une première pour elle ? Elle n'avait pas l'air méchante, au contraire, elle reflétait la gentillesse. Je ne savais pas quoi penser, elle me donnerait sûrement quelques réponses une fois sur place. J'avais sauté dans un taxi pour me conduire jusqu'au Bronx. Qu'avait-elle pu faire dans un tel quartier ? Elle me surprenait de plus en plus ! J'allais enfin avoir des réponses à mes questions, d'ici très peu de temps. Habillée ainsi, j'allais me faire remarquer, une robe façon tailleurs, un gilet en laine qui faisait son petit effet, ainsi qu'un trench ouvert, malgré le froid, je tenais à être présentable. Une fois sur place, je prenais une grande respiration. Je me présentais à l'accueil. Là je venais d'apprendre que je devais payer une caution si je voulais voir Artemis ailleurs que derrière des barreaux. La somme s'élevait à 5000$, une bien belle somme... Je n'étais pas choquée par les chiffres, juste choquée de la voir ici. Je venais de leur faire un chèque, je l'attendais. Un agent était venu me chercher, pour aller voir cette blonde qui venait de faire un sale coup, je le sentais. Il me laissait dans ce couloir lugubre, éclaire par deux ampoules, ça me donnait froid dans le dos. À sa hauteur, je la regardais avec étonnement...-" Artemis, que fais-tu là ? "-. Elle me regardait, soulagée.

Je me tenais bien droite, attendant une réponse de sa part. Elle était debout, collée aux barreaux, en regardant cette fois-ci ailleurs, dans le vague. Je savais qu'elle ne parlait pas beaucoup habituellement, mais là j'avais besoin de réponses et elle avait devoir articuler au moins quelques mots. Je n'avais pas fait tout ce déplacement pour rien. Je me souviens de ce couteau la dernière fois, chez moi, mais non, pourquoi pensais-je qu'elle l'avait utilisé ? Ce n'était pas possible, pas elle. Elle était peut-être en froid avec quelqu'un, mais pas au point d'en arriver aux mains, avec une arme en plus, non, elle n'était pas comme ça. Des tonnes de scénarios traversaient mon esprits, chose tout à fait normale quand on y réfléchissait sérieusement. Je ne voulais pas rester dans ce silence qui me rendait presque malade.-" Je te demande de me regarder et de me répondre... "-. Elle ne savait peut-être pas comment faire, quoi me dire... Je ne voulais pas être autoritaire, je voulais juste qu'elle soit honnête avec moi, rien de plus. Elle allait bientôt pouvoir sortir d'ici, où irait-elle ? Vagabonder dans ce quartier qui était bien trop dangereux ? Elle pourrait y faire de mauvaises rencontres.-" Ta caution est payée, tu es libre de sortir "-. Lui lançais-je. Elle n'avait sûrement pas de famille, vu qu'elle avait donné mon nom, ça me montrait aussi qu'elle avait confiance, c'était touchant. Je ne m'étais jamais rendue dans un commissariat, ça me faisait bizarre. Des endroits comme ça, je n'aimais pas ça, mais là, je savais qu'elle avait besoin de moi, je ne pouvais pas rester là à ne rien faire, ce n'était pas possible, j'étais la seule si j'avais bien compris, sur qui elle pouvait compter. Une chaise se trouvait à quelques centimètres de moi. Je la prenais, pour m'asseoir un instant et attendre. Je savais bien qu'elle finirait par parler. J’appréciais cette femme, même si je ne la connaissais pas depuis longtemps, je savais, je sentais qu'elle avait quelque chose de spécial, je me devais d'être là pour elle, je me fichais bien des situations, du moment que je pouvais l'aider. Elle était incroyable.
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MessageSujet: Re: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptyJeu 2 Jan - 18:11

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She is like a cat in the dark and then she is the darkness, she rules her life like a fine skylark and when the sky is starless... ▲ Fleetwood Mac — Rhiannon.


Quand les choses avaient commencé à se gâter, Artemis n'avait pas cherché plus loin. Qu'elle soit dans son bon droit ou pas ne lui effleurait guère l'esprit et la seule chose qui lui avait semblé logique fut de se défendre à la sortie de ce bar, face à ce type qui lui avait bondi dessus sans crier gare avec visiblement l'intention de la braquer, de la violer, peut-être les deux ou dans un autre ordre. La bagarre n'avait pas été unilatérale, ni désordonnée: l'agresseur de la blonde avait rapidement eut la désagréable surprise de se rendre compte qu'il avait choisi la mauvaise cible, ce soir-là. Il y avait eut des témoins, ce qui sauva la mise de la jeune femme face à la police, bien plus tard. Du reste, il l'avait frappé pour l'effrayer, lui ouvrant l’arcade mais ne s'attendant pas à ce qu'elle le saisisse sans retenue par les cheveux pour lui écraser la tête sur le capot d'une voiture non loin, jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Sa mâchoire avait émit un bruit sinistre, brisée sans nulle doute et la vue du sang n'avait pas ralentit la jeune femme qui ne fut stoppé que par quelques badauds qui avaient enfin prit leur courage à deux mains; pourtant aucune agressivité, même pas de colère. Et quand on lui avait demandé, elle savait très bien pourquoi elle avait du sang sur les main.

Un type qui m'agresse mérite de mourir
, fut tout ce que dit Artemis durant sa déposition. Guère encline à de longs palabres, surtout avec des représentant des forces de l'ordre, elle n'avait du son salut qu'à la déposition de plusieurs témoins et sa blessure: l'arcade ouverte à deux points de suture. En attendant on avait estimé qu'elle avait employé bien trop de force à se défendre -paradoxe du monde moderne pour elle: un homme vous agresse, vous devez vous défendre "à sa mesure"... pour Artemis, quelqu'un qui lui nuit physiquement doit simplement être empêché de continuer- et on l'avait mise en garde à vue pour le restant de la nuit jusqu'à calculer sa caution; le commissaire avait commencé à parler d'avocat lorsqu'on lui avait fourni le dossier de la jeune femme et là les choses devinrent plus délicates. On lavait isolé, lui avait parlé des heures durant: elle n'avait absolument rien comprit et s'était bornée à des discussions qu'elle connaissait:

Les témoins vous diront que je me suis défendue.
Les témoins vous diront que j'ai été attaquée en première.
Les témoins vous diront que je me suis arrêtée à temps.
Mon dossier stipule que je suis en suivi psychiatrique.
Je suis folle, je n'ai pas conscience de mes actes.
Je suis une victime.


Des banalités fallacieuses: elles avait très bien ce qu'elle faisait et ne pensait pas un seul mot de ce qu'elle avait dit; pourtant son air neutre et froid était sa meilleure défense face à ce système qui lui avait prit treize ans de sa vie et toute son adolescence suite à ses actes. Le problème n'était pas tant de ne pas le faire... pour un sociopathe, c'est le faire mais de ne pas se faire prendre. Ce n'était pas trop son genre le définitive, plutôt directe... mais elle voulait sortir de là parce qu'elle considérait qu'elle n'avait rien à y faire. Si encore elle avait décidé dégorger ce mec, ou si elle l'avait attaquée en première... alors elle resta au trou, sa blessure recousue et soignée; ce n'était pas si grave mais l'arcade étant une zone très innervée, sa plaie avait saigné abondement. Et quand on li avait parlé de caution, la blonde savait qu'elle ne pourrait jamais la payer et que personne de sa connaissance ne le pourrait; et quand on lui avait proposé d’appeler sa famille, elle dit qu'elle n'en avait pas. Des amis? Elle avait demandé à ce qu'on fasse venir Diamond Kent. Juste elle, car elle seule pouvait l'aider: elle ne pensait pas à la caution mais sincèrement que Diamond était la seule personne responsable qu'elle connaissait, et peut-être la seule capable de la comprendre, malgré la brutalité de ses actes, son mutisme et ses problèmes psychiatriques.

Alors elle attendit au font de sa cellule qu'une amie arrive avec patience, en se demandant si Diamond viendrait ou pas. Rien ne l'obligeait après tout et les deux femmes ne se connaissaient pas vraiment. C'était une manière de voir si en effet, le flux qu'elle avait senti entre elles était vrai ou juste une invention de son esprit. Lorsqu’elle entendit des pas dans le couloir, la jeune femme se redressa tout en allant vers les barreaux de la cellule, reconnaissant l'autre blonde visiblement étonnée de la voir là. La Wiccan avait le regard hagard, une compresse à l'arcade et le haut de l’œil tuméfié par les coups, la lèvre inférieure un peu bleue; du sang avait giclé sur sa robe blanche en quantité et lorsqu'elle saisit un des barreaux, il y avait des bleus sur ses phalanges. Elle ne répondit pas à la question, posant son front sur les barreaux et inclinant la tête, soupirant de soulagement. Elle releva la tête lorsque Diamond lui sembla plus autoritaire, mais rien ne se peint sur son propre visage comme d’habitude: Artemis ne semblait rien de plus que calme, à l'aise. Après tout elle avait passé bien assez de temps derrière les barreaux; elle avait bien plus l'habitude d'être comme ça qu'en liberté.

Pourtant Artemis releva la tête, le plus honnêtement du monde et répondit à Diamond en allant au plus direct parce qu’elle n'avait rien à lui cacher. Surtout pas depuis qu'elle avait prit le temps de répondre à son appel; ils sont rares, les gens qui font ça pour les inconnus comme elle. Alors elle lui devait la vérité.

"J'ai envoyé un type aux urgences."

La blonde ne chercha pas à se justifier, pas à expliquer les faits. Dire que ce n'était pas sa faute lui semblait une gaminerie. Elle tritura sereinement une des longues plumes noires dans son épaisse chevelure désordonnée qui ressemblait à une crinière échevelée d'animal en cage, le regard sombre malgré son calme. Une lionne à crinière, une lionne en cache: elle était un prédateur pour cette société, la même qui l'avait condamnée puis relâchée dans la nature. La même qui la relâchait encore une fois, ce soir. Elle sourit, poussant un soupir.

"J'espère qu'il va mourir", dit-elle sans perdre son sourire, "les mecs qui abusent des femmes ne méritent que la mort."

Ça n'engageait qu'elle, qui n'avait pas la même morale que les gens "sains". Elle aurait aimé pouvoir tuer ce guignol grotesque et sa brutalité mal contrôlé, pour qu'il ne s'en prenne plus jamais à aucune femme: elle aurait été la dernière. La mort ne lui avait jamais fait peur: ni de la donner, ni le la recevoir. Ni quand elle était seule dans sa cellule d'isolement, ni même quand elle était toute seule dans cette station service, son petit frère à la main, quand sa mère les avaient abandonné en leur disant qu'elle revenait tout de suite". NI peur de la mort, ni de la souffrance ou de l’abandon; son agresseur avait tenté de s'en prendre à une sorte de machine à tuer sans état d'âme; mauvaise pioche, ce soir-là.

"Merci"
, était un mot qu'elle ne disait jamais, en général.

Le gardien ouvrit la cellule tandis que Diamond s'était assise sur la chaise en face; Artemis prit un instant pour se demander si elle voulait réellement sortir. parfois la prison lui semblait plus simple à vivre que la vie en liberté. Elle sortit pourtant, s'avançant vers sa bienfaitrice, cette amie qui avait prit la peine de venir pour elle. La Wiccan se massa un peu le visage et fit un signe de la main à l'autre jeune femme pour lui proposer de partir d'ici; la discussion ne faisait aucun doute, même elle s'en rendait compte.

"Je n'ai rien à te cacher"
, elle demeura longuement silencieuse tout en regardant Diamond dans les yeux, "alors tu peux demander ce que tu veux, je te répondrai. Parce que tu es venue me chercher... et que je m'en souviendrai."
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MessageSujet: Re: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptyDim 5 Jan - 13:06

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Je n'étais ni enchantée, ni soulagée d'avoir eu ce coup de téléphone quelques minutes plus tôt, j'étais inquiète pour Artemis, qu'avait-elle bien pu faire pour en être arrivée à être derrières ses fichus barreaux ? Je la savais peu sociable et silencieuse, mais au point d'en arriver là... je me posais mille questions à la seconde. Je ne voulais pas jouer la femme autoritaire, elle n'était pas ma fille, elle était devenue une amie, cependant j'avais le droit d'avoir des réponses à mes questions, ça me semblait normal et évident. Je m'étais présentée à l'accueil, l'agent assis sur son siège ne me regardait pas spécialement et n'avait pas eu l'envie de m'expliquer la situation, alors que j'aurais aimé, mais en y réfléchissant, c'était plutôt à Artemis de m'expliquer tout ça.La caution payée, ils n'avaient pas intérêt à perdre ce chèque avec une telle somme dessus. Je venais d'emprunter un couloir qui n'était pas spécialement accueillant et me faisait limite peur, je n'aimais pas du tout ça, qu'est-ce que je ne ferais pas pour une amie qui avait besoin de mon aide. Je me surprenais moi-même, je ne la connaissais que depuis peu de temps et pourtant, ce soir j'étais là, pour elle, pour l'aider. Malgré  ses fautes, je savais qu'au fond d'elle-même, elle n'était pas si méchante que ça, elle avait besoin d'aide, d'écoute et elle devait surtout apprendre à faire confiance aux bonnes personnes. Je n'étais peut-être pas une personne exceptionnelle, mais en tout cas, je savais écouter et ne pas juger, du moment que l'on me donnait des explications sincères et qu'on ne s'amusait pas à me mentir. Artemis allait devoir être la plus sincère du monde avec moi, je ne lui demandais que ça, rien d'autre. Une fois à sa hauteur, je la voyais derrière ses barreaux, tel un animal enfermé... Son regard était dans le vague, elle ne regardait rien en particulier, bien au contraire, peut-être secouée par ce qui était arrivé, elle avait certainement du mal à comprendre la situation, je devais impérativement en savoir plus, sans perdre une seule seconde. Je n'avais pas pris le temps de la saluer, je vous à tout prix savoir ce qui venait de se passer. Mon ton était à la fois tendu et autoritaire, alors que ce n'était pas dans mes habitudes d'agir ainsi. Une fois ma question posée, elle me regardait, certes soulagée, mais ne sachant pas trop comment agir ou même ne sachant pas trop quoi me répondre. J'allais rester ici toute la nuit si il le fallait, mais nous allions régler tout ça et tout de suite. Elle décida de lever légèrement son visage vers moi, pour enfin me répondre. De ce que je pouvais comprendre, elle venait d'envoyer un homme à l'hôpital, dans quel état avait-elle bien pu le mettre pour qu'il termine sa soirée, voire sa nuit là-bas ?. Elle employait un ton assez agressif, touchant une mèche de ses cheveux et souriant avec satisfaction, elle venait de sortir une phrase qui me donnait pratiquement la nausée. Qu'est-ce que cet homme avait-il bien pu lui faire ? Avait-il osé la toucher ? Avait-il essayé de la violer ? Si j'avais eu une poubelle à mes côtés, je n'aurais pas hésité à aller vomir dedans... Non non, je ne devais pas penser à ça, non, ce n'était pas possible.-" Est-ce qu'il t'a... fait du mal ? Physiquement ?... "-. Employer ce mot, ne me plaisait pas, alors j'essayais de poser ma question différemment.

J'avais eu le besoin d'aller m'asseoir sur la chaise qui se trouvait juste à côté de moi. Trop d'émotions en l'espace de quelques secondes. Je pouvais voir que son arcade avait été touchée, son oeil également aussi. Sa robe blanche ne ressemblait plus à rien du tout, le combat avait dû être féroce, j'en tremblais presque, je ne voulais pas m'imaginer une telle scène. Je la trouvais perdue, plus que d'habitude, ça me faisait quelque chose intérieurement... Alors que le gardien arrivait à sa hauteur pour pouvoir la libérer, elle me lança un merci. Honnêtement, elle n'avait pas à me remercier, je n'étais pas là pour ça. Tout ce qu'elle méritait, c'était un endroit au chaud où elle allait pouvoir passer la nuit sans avoir à se demander où est-ce qu'elle allait dormir cette nuit... Je ne voulais pas la bousculer avec mes tonnes de questions, car elle était assez secouée comme ça après un tel événement. Oui elle me devait deux, trois réponses, mais ça pouvait attendre demain. Une fois hors de sa cellule, elle m'invita à me lever pour que nous puissions partir. Allait-elle passer au tribunal ? Je ne savais même pas, je n'étais au courant de rien du tout et étant qu'à l'accueil on ne m'avait rien dit, comme ça c'était parfait !. Elle ne me devait pas cinquante mille explications, une seule me suffirait amplement...-" Je veux juste savoir ce que cet homme t'a fait, c'est tout "-. Savoir si elle avait bien faire d'agir comme ça ou non, c'était son problème et non le mien. Elle connaissait les lois de la rue, elle savait comment se défendre, je n'avais pas à la juger pour ça, elle savait ce qu'elle risquait en agissant aussi agressivement, car d'après ce que je pouvais voir, elle n'y avait pas été de main morte...-" Cependant, je te demanderais une chose, à l'avenir, le Bronx, ce n'est pas un endroit où tu peux te promener tranquillement... tu aimes peut-être jouer les aventurières, mais il y a des limites "-. J'avais l'impression de jouer le rôle de sa mère, était-ce une bonne chose ? Non, pas du tout, elle était assez grande, mais parfois elle avait besoin de voir et de sentir que l'on s'en faisait pour elle et là c'était mon cas. Nous marchions lentement, avant d'atteindre l'accueil. Je m'arrêtais un instant et la stoppa dans son élan, alors qu'elle continuait à avancer...-" Comment ça va se passer maintenant, ils ont quelque chose concernant le tribunal ou un truc dans ce genre ? "-. Je ne me voyais pas quitter le commissariat comme ça, enfin, elle avait peut-être des effets personnels à récupérer. L'endroit était vide, il n'y avait aucun bruit, rien du tout, nous étions que nous deux et quelques agents, bien calme pour un tel endroit, c'était même surprenant. J'étais bien décidée à ne pas laisser Artemis seule, pas ce soir en tout cas, elle avait besoin de compagnie, elle avait tout simplement besoin de moi.
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MessageSujet: Re: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptyJeu 9 Jan - 15:16

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Artemis, du fond de sa cellule, regardait attentivement Diamond; elle la trouvait nerveuse et agitée sans vraiment comprendre pourquoi une femme qu'elle n'avait jamais vu qu'une fois s'en faisait autant pour elle. Elle, elle préférait se montrer comme l'eau tranquille, sans aucun remous à sa surface hormis la plaie à son arcade, vestige de la violence de son altercation. La blonde répondit simplement de la tête, par la négation, à l'autre jeune femme. Non, il ne l'avait pas violé; il n'avait pas eu le temps et Artemis n'avait pas trop compris ce que ce type lui voulait en définitive: l'agresser gratuitement, la voler ou l'abuser. Dans tout les cas, il était tombé sur plus brutal que lui; et de beaucoup. Et pourtant d'extérieur c'était une hippie aux yeux sereins et au ton détaché et paisible qui faisait face à Diamond; de ce genre de personne qui ne semble pas capable d'user de la violence. Les apparences sont trompeuses. Elle sentit la répugnance de Diamond à employer le bon terme mais ne releva pas; elle comprenait fort bien le sous-entendu et puisqu'il ne s'était rien passer, en parler ne servait à rien.

Elle la laissa s'assoir et rassembler ses idées, comme si elle-même était en pleine forme et avait l'esprit des plus clairs; rien de plus vrai: Artemis n'était absolument pas choqué et si tant était qu'elle devait être sonnée par quelque chose, c'aurait été par la droite de ce sale type dont elle avait brisé la mâchoire. Voyant l'autre blonde insister sur le récit des évènements, Artemis se rapprocha, empoignant  un des barreaux avec une habitude consommée: elle avait passé la moitié de sa vie derrière des grilles, dans une cage. Elle était ici chez elle.

"Je suis allée à l'épicerie vingt-quatre heure à côté de chez moi pour chercher du ginger ale pour ma coloc et ce type m'attendait à la sortie. Il a essayé de m’assommer avec un coup et j'ai heurté un mur. Après il m'a saisi par les vêtements, je lui ai donné un coup de tête et je l'ai attrapé par les cheveux pour lui frapper la tête sur le capot d'une voiture."

Elle sembla réfléchir, comme si elle ne se souvenait plus trop; rien de plus faux, elle se souvenait de la scène avec une précision presque chirurgicale.

"J'ai du le frapper deux ou trois fois, jusqu'à entendre un truc craquer."

Son ton était froid, neutre. Elle détaillait sans la moindre émotion, même pas de la colère. La canadienne imaginait bien que Diamond ne devait pas être habituée à la violence mais elle se contentait de répondre précisément à la question, de lui expliquer ce qui s'était passé, le plus efficacement du monde. Et lorsque le gardien arriva pour la faire sortir de sa cellule, la jeune femme poussa un soupir de soulagement avant de se mettre à marcher à son rythme dans le long couloir, Diamond derrière elle. A vrai dire, elle était fatiguée; se défendre lui avait demandé beaucoup d'effort, et l'heure commençait à être tardive; les agents l'avaient assommé de questions puis de paperasse et avait appelé son avocat commis d’office, monsieur Banks, qui leur avait apprit qu'elle n'avait plus de tuteur légal depuis un mois. L'intéressée l'ignorant, elle avait donc apprit en même temps que la police qu'elle était "lâchée dans la nature" depuis tout ce temps. Drôle de constat: une reprise de justice sans encadrement; il devait y avoir une erreur mais elle n'allait pas s'en plaindre: tout ce suivi administratif et psychiatrique l'ennuyait.

Diamond s'était arrêté un instant tandis qu'Artemis avait continué à marcher sans le remarquer immédiatement, n'offrant que son dos affaissé et sa cascade de cheveux ressemblant à une crinière en pleine défaite à la vision de la blonde; un instant, elle se demanda où était son interlocutrice et tourna la tête vers l’arrière, remarquant la jeune femme. Elle s'arrêta alors en plein milieu du couloir pour l'écouter parler sans la couper, imprimant son sermon dans sa tête. Ses yeux étaient froids, fixes. C'était la première fois qu'elle regardait Diamond de cette manière là, comme si elle était finalement quelqu'un de bien plus complexe que ce que la blonde aurait pu penser. Il n'y avait aucune agressivité, mais une sorte de prédation dans un regard à la fois fixe et vide, loin de son habituel regard absent.

"Je ne peux promettre que ce que je peux tenir", elle haussa les épaules et continua, "j'habite ici, je ne peux pas faire autrement. Et je ne peux pas habiter ailleurs, je ne vis que d'une pension et de quelques... revenus."

La Wiccan n'insista pas sur la nature de ses revenus, tant sur ses maigres recettes concernant son emploi que la revente de sa marijuana ou encore sur sa pension de réinsertion sociale. Elle vivait et avait toujours vécu d'une misère sans se plaindre, car elle n'avait pas de désir matériel et vivait partout où la porte lui était ouverte. Alors elle vivait dans le Queens, dans le Bronx... là où elle pouvait. Elle se retourna vers son but initial, l’accueil, et reprit sa lente marche comme si de rien n'était en laissant Diamond arriver à son niveau. Le hall était vide et froid, désert à part leurs présences à elle deux et un jeune officier chez qui elle alla récupérer ses effets personnels: un gros sac de cuir vieilli à bandoulière, un bonnet en laine et une écharpe ainsi qu'un petit couteau au manche de bois sculpté par ses propres soins, à la lame visiblement émoussé. Artemis le prit, le rangeant dans la poche de son gilet.

"Votre couteau là...", commença l'agent.

"C'est un athamé, pas un couteau. La lame ne dépasse pas la taille de ma paume donc l'avoir sur moi est parfaitement légal."

"Ne faites pas n'importe quoi avec. Votre agresseur n'a pas porté plainte, et vous?"

"Non. Pour le reste du formulaire, c'est à mon psychiatre de le remplir, pas à moi."

Elle n'ajouta rien, prenant Diamond par la main pour l'emmener un peu plus loin, passant les grandes portes battantes en verre afin de lui expliquer sa sortie aussi rapide et la facilité avec laquelle elle se sortirait de cette histoire.

"Il y avait des témoins. Pas de plainte, pas de poursuite; juste une main courante. Je ne porte pas plainte pour ne pas me faire emmerder, j'ai déjà été en prison et une fois me suffit. Pour le reste, je suis en soutien psychiatrique alors je ne m'en fais pas. Si je devais comparaitre, je dirais que je n'ai pas toute ma tête."


Ce qui, à l'évidence et quand on la regardait bien n'était pas du tout vrai; cette femme-là était intelligente et savait très bien les conséquences de ses actes. C'était son drôle de regard qui parlait pour elle, avec ses yeux absents et sa drôle de cicatrice sous l’œil droit, comme une larme tracée à la pointe d'un couteau.

"Ne t'inquiètes pas", elle sourit plus doucement puis se toucha l'arcade, "et ça c'est trois fois rien. Ils n'ont rien contre moi, c'était de la légitime défense. Il sortira de l'hôpital et ça lui aurait passer l'envie d'agresser des nanas dans le Bronx", termina-t-elle en riant à moitié, un peu froidement.
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MessageSujet: Re: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptySam 11 Jan - 17:50

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feat. Artemis & Diamond

Je ne m'étais pas rendue dans le Bronx et particulièrement dans cet endroit pour repartir bredouille, Artemis me devait quelques réponses, pour me rassurer et me dire toute la vérité, car j'étais persuadée que ce n'était pas la première qu'elle venait faire un petit séjour derrière les barreaux, j'y passerais la nuit si il le fallait, mais elle devait me parler. J'étais venue l'aider, la sortir de là en évitant de cause d'autres problèmes, je n'avais pas eu envie de m'éterniser avec l'agent qui se tenait confortablement assis dans son siège de bureau, Artemis était  la seule à pouvoir me répondre. Je m'étais dirigée vers elle, j'avais ressenti un réel soulagement en la voyant en morceaux, bien légèrement blessée au niveau de l'arcade et sa belle robe blanche était un peu tâchée... de sang. Je n'avais jamais mis les pieds dans un commissariat, pour me faire venir jusqu'ici, il fallait vraiment que je veuille sortir la personne d'ici et ça avait été le cas pour cette blonde qui ne demandait qu'une seule chose, de l'aide et j'allais tout faire pour la faire se sentir mieux loin d'ici, il fallait que tout ça change, d'une manière ou d'une autre. Je connaissais son regard par cœur, elle semblait perdue, ne sachant pas trop ce qu'elle pouvait bien faire là, elle avait surtout besoin de passer une bonne nuit dans un lit digne de ce nom et non pas au sol et ne sachant pas où dormir, car elle pouvait me dire tout ce qu'elle voulait, son confort de vie n'était pas extraordinaire et je me devais de l'aider et au plus vite. La question était délicate à poser, mais la voyant dans cet état, je voulais savoir si cet homme, ce monstre avait osé la toucher d'une quelconque manière... employer le mot viol, était horrible, je ne supportait pas ce mot, il me répugnait. Je devais savoir et Artemis avait préféré me répondre non pas un simple signe de tête, j'étais soulagée, car ça aurait malheureusement pu arriver, on voyait tellement de tout de nos jours, ça me faisait peur. Elle tentait du mieux qu'elle le pouvait de m'expliquer ce qui s'était passé. J'étais sous le choc, comment une personne peut se permettre d'agir de la sorte ? N'étions plus en sécurité ? Maintenant se rendre à l'épicerie était devenu le parcours du combattant, dans quel monde vivions-nous ? Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me doutais bien qu'elle ne se laisserait pas faire, mais au point de lui faire mal et de l'envoyer à l'hôpital, j'étais de nouveau scotchée. Elle ne se lassait pas faire, ça je l'avais entendu, mais faire juste soit-même, ce n'était jamais bon, ni conseillé d'ailleurs...-" Cet homme aurait pu se retourner contre toi Artemis ! Tu as été totalement inconsciente "-. Je ressentais de la colère, car elle aurait pu elle même finir aux urgences, je m'étonnais moi-même car je n'arrivais pas à m'énerver, je ne sais pas, quelque chose se bloquait en moi. Je devais garder en tête qu'elle était saine et sauve et c'est tout ce qui comptait.

Nous venions de quitter l'endroit le plus lugubre de cet endroit, cette cellule. Mon cerveau fonctionnait à mille à l'heure, tentant de chercher des solutions pour aider Artemis. Il était hors de question qu'elle reste une minute de plus dans ce quartier, il n'y était pas en sécurité et elle le savait très bien. Je savais qu'elle n'avait pas beaucoup de moyens, si il le fallait je l'aiderais, mais je ne pouvais pas la laisser dans une telle situation. Certes, je n'étais pas sa mère, elle n'était pas de ma famille, mais je l’appréciais beaucoup et je comptais bien le lui montrer. Je voulais déjà qu'elle accepte de dormir dans un endroit où elle pourrait se reposer, dans un bon lit, prendre une bonne douche, mais ailleurs qu'ici. Je n'avais pas le droit de la laisser comme ça, quelqu'un devait la booster et cette personne ce sera moi et personne d'autre. Je m'étais arrêtée pour le lui dire, elle continuait son chemin sans se rendre compte que je ne la suivais plus. Après quelques secondes elle s'était retournée pour me répondre, tentant de m'expliquer du mieux qu'elle le pouvait, sa situation actuelle, enfin qui devait durer depuis un sacré moment déjà...-" Je ferais comme si je n'avais rien entendu. Généralement quand je dis une chose une seule fois, je ne me répète pas, j'ai horreur de ça..."-. Je m'étais avancée un peu plus vers elle, pour lui montrer que je ne plaisantais pas une seule seconde. Cette nuit, voire même demain, elle passerait son temps à se reposer dans une chambre d'hôtel, là elle y serait bien et en sécurité...-" Je vais m'occuper de toi, que tu le veuilles ou non "-. Elle n'avait pas d'autres choix que d'accepter ce que je venais de lui offrir, c'était mon dernier mot et il était hors de question de revenir dessus. Elle se dirigeait vers le comptoir pour récupérer ses effets personnels. Je l'attendais un peu plus loin, je tendais en même temps une oreille attentive à ce qui pouvait bien se dire. Ce couteau qu'elle était en train de récupérer, il me semblait le connaître, oui oui, elle l'avait avec elle lorsqu'elle était venue chez moi, c'était certainement son seul moyen de défense, mais elle devait impérativement s'en séparer, je le lui en parlerais un peu plus tard, pas maintenant. L'homme en question n'avait pas porté plainte d'après ce que j'avais pu entendre, il ne manquerait plus que ça ! Elle venait de se faire agresser, il ne manquerait plus que cet enfoiré vienne se plaindre ! Du grand n'importe quoi. Artemis non plus n'avait pas voulu porter plainte, là je comprenais un peu moins, mais c'était son choix et je n'avais pas le droit d'intervenir. Je n'étais pas certaine de tout comprendre, j'avais besoin de comprendre certaines choses là. Une fois le tout récupéré, Artemis m'emmena dehors, histoire de voir un peu autre chose, sauf qu'il n'était pas question de rester ici plus longtemps, je ne me sentais pas en sécurité. Elle me racontait la suite des événements, aucune plainte n'avait été posée, donc en gros elle ne risquait rien, parfait. Je n'étais pas certaine de tout comprendre, elle avait déjà fait de la prise, elle a un soutien psychiatrique...-" Je pense qu'une bonne discussion s'impose demoiselle, je ne te suis pas du tout là "-. Nous devions impérativement aller nous poser dans un endroit au chaud devant une boisson chaude histoire de se poser le temps de quelques minutes, voire une heure même. Un sourire se dessinait sur son visage pour tenter de me rassurer, sauf que je ne l'étais absolument pas, ses mots n'étaient pas non plus rassurants...-" Artemis, s'il te plait... je ne m'en fais pas pour ton arcade non, je m'en fais pour toi, pour ta situation, rien ne va "-. Je n'avais pas besoin de peser mes mots, je disais ce que j'avais sur le cœur, je ne voulais pas la blesser, j'essayais juste d'être la plus honnête possible...-" On te suit ? Je veux dire, une personne s'occupe de toi ? "-. Elle avait déjà eu des problèmes avec la justice d'après ce que j'avais cru comprendre, alors elle ne pouvait pas être lâchée comme ça dans la nature... J'étais prête à l'écouter me raconter sa vie du début jusqu'à aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: I'm right here, by your side... I'm right here, by your side... EmptyLun 13 Jan - 19:50

Diamond&Artemis ₰ my friend, by my side...

She is like a cat in the dark and then she is the darkness, she rules her life like a fine skylark and when the sky is starless... ▲ Fleetwood Mac — Rhiannon.


A présent la sortie n'était plus très loin mais le temps des explications se rapprochait encore plus, Artemis le savait. Elle aurait tout aussi bien pu ignorer Diamond et repartir de son côté en ne lui offrant comme remerciement pour son aide qu'un peu de mépris. Mais elle ne le put pas, même si elle l'aurait voulu: ce n'était pas parce que l'autre jeune femme avait payé sa caution, pas parce qu'elle s'était déplacé jusque dans le Bronx pour venir la chercher... non, c'était autre chose. Artemis, celle qui ne faisait aucun cas des autres, la respectait. Ce n'était pas un sentiment encore très profond, mais la canadienne avait pour la blonde une sorte de déférence distante qui la faisait se montrer plus attentive envers Diamond. Elle comprit un peu tard qu'elle était en colère, ayant du mal à se montrer empathique; la seule réponse qu’elle donna à l'humeur inquiète de la blonde fut un haussement d'épaule, d'un vague presque désinvolte.

"J'aurai été inconsciente de ne pas me défendre", elle fixa Diamond un long moment, avec un regard sombre et froid, "les animaux se défendent, c'est naturel. Je n'ai fais que l'empêcher de me faire du mal."

Dire qu'Artemis était inconsciente était une folie en soi, mais qui était normale quand on ne la connaissait pas: derrière ses yeux sombres, il y avait un esprit différent qui méprisait les lois mais qui les connaissait parfaitement, une intelligence froide qui faisait plus confiance aux lois de la nature qu'aux lois des Hommes, qu'elle ne trouvait pas "naturelle". Derrière ce sourire sans motif, il y avait une femme que beaucoup jugeait infréquentable, une ancienne meurtrière et une personne qui ne savait pas apprendre du passé ni se transposer dans le futur; mais elle n'était pas fondamentalement mauvaise: elle n'avait juste pas les mêmes repères, et pas de soutien. Elle trouvait son geste banal, ne cherchait même pas la gravité dans sa riposte. Il l'avait attaqué et elle s'était défendu et elle ne se justifia pas plus, ne se chercha aucune excuse: ce qui était fait était fait.

"Généralement, ça m'ennuie quand les gens se montrent autoritaire", commença Artemis sans vraiment de gène, "ce n'est pas un discours équivalent: on diminue l'autre en essayant de prendre le dessus et ce n'est pas agréable."

Rien de voilé: juste des paroles très franches qui voulaient dire: ne me parle pas de cette manière, je suis ton égale. Sa voix était détendue et presque douce, mais son regard n'exprimait rien; son arcade la lançait mais plus que cela, ses yeux ne reflétaient rien du tout. Artemis fixa longuement Diamond lorsque cette dernière s'avança vers elle, la fixant sans rien dire et ne semblant pas le moins du monde dérangée, intimidée ou gênée: elle affrontait la jeune femme sans ciller, sans se montrer agressive ou chercher à se justifier: elle ne se sentait pas agressée, qui plus était, par l'attitude de l'autre jeune femme. Au lieu de cela, elle lui offrit un sourire un peu penaud, se frottant les cheveux.

"C'est comme tu veux."

Elle s'était toujours occupée d'elle toute seule, depuis de longues années qui prenaient leur source dans les souvenirs vagues d'une enfance fuyante. Cependant, la blonde n'aimait pas avoir à contredire les actions des autres et se montra totalement passive en face de Diamond; mieux valait ne pas faire sens contraire à une femme de tête comme elle. Elle tait libre de partir quand bon lui semblait mais pour le moment suivre l'autre blonde lui sembla une bonne idée, rien que pour se changer et souffler un peu. Pour le reste, elles descendirent dans la rue et Artemis s'enroula dans son long gilet, nouant son écharpe de laine autour de son cou après avoir touché sa blessure, presque par cruauté envers elle-même: pour voir si ça faisait mal, ou si ça ne faisait rien.... en définitive, cela ne faisait pas grand chose. Elle enfonça ses mains dans ses poches, son sac sur le dos et reprit la marche aux côtés de Diamond.

"Demande, je te répondrai."

Aussi simple que ça; il n'y avait aucun faux semblant avec Artemis. Elle ne comprit ni ne perçut même la crainte de la jeune femme à son égard, se contentant de balayer son angoisse d'un nouveau haussement d'épaules.

"Ma situation?", elle sembla étonnée, "mais tu ne sais rien de moi..."

Artemis eut un instant silencieux, interdite, où elle s'arrêta de marcher pour fixer Diamond. Non en effet, elle ne savait rien d'elle mais force était de constater que parfois la Déesse est une ironique farceuse. Elle saurait bientôt, puisqu'il n'y avait rien d'autres à faire. Alors la jeune femme eut un soupir et lui sourire, doucement.

"Je te dois des explications, c'est vrai"
, pourtant une réticence persistait, rude, "mais ça ne t’avancera pas à grand chose de savoir qui je suis."

La Wiccan regarda à nouveau Diamond dans les yeux sans rien dire,s ans vraiment communiquer puis lui mit une main dans le dos pour l'inciter à prendre la route, un peu familièrement. C'était comme si elles étaient amies de longue date alors qu'elle ne s'étaient vues qu'une seule fois, durant quelques heures...

"Ce n’est peut-être pas le meilleur endroit pour te raconter ma vie...", elle regarda alentours, "peut-être chez toi?"

A nouveau, elle se tut et ne répondit pas immédiatement à la question posé, le front plissé par un souci indicible, inconnu. Elle avait quelques rides d'expression que ne devraient pas encore avoir les gens de son âge, donnant un côté grave à son visage ni vraiment beau, ni vraiment laid avec cet étrange nez anciennement cassé et qui s'était mal reprit, cette cicatrice très nette sous œil qui formait une larme et ces petites yeux fins inexpressifs.

"Je suis suivie par un psychiatre mais je ne suis plus allée aux rendez-vous depuis trois semaines et mon tuteur ne m'en a pas trouvé d'autre avant de repartir dans le Wyoming. Nous nous sommes disputé à cause de l'argent de la pension que me verse l'état pour ma réinsertion. Il voulait savoir où ça passait et ça ne le regardait pas" , elle se frotta l'arrière de la nuque et plissa les yeux, "je dois prendre rendez-vous avec mon assistante sociale pour retrouver un tuteur légal."

Les sourires d'Artemis semblaient toujours un peu timides; pas hésitants du tout, mais toujours un peu mal tombés, mal exécuté bien que la volonté y était surement. Elle emmitoufla un peu plus dans son gilet avant de reprendre:

"Sinon, j'habite pas loin mais ce n'est pas un palace", son sourire s'élargit, "par contre j'ai un thé indien Malassa aux épices rouges à tomber. Et je peux faire de la divination avec le marc du thé, si ça te branche."
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