L'argent. Chose qui sans vouloir faisait encore tourner le monde, même après le trou noir. Même si je prétendais être une recrue des Blacks Warriors, je devais arrondir les fins de moi avec un travail qui conviendrait aux horaires de mes études. Je n'avais pas vraiment d'idée sur le boulot que je pouvais prendre, mais il paraît que certains postes dans une boîte de nuit du vieux york était intéressant. Mais le problème, c'est que je devais veiller à ce que mes heures de travailles ne soient pas sur mes heures de cours à l'académie. C'est pourquoi, le poste de DJ semblait le plus adapté pour ma petite personne. Je ne savais pas par contre si dans cette boîte, le poste était libre, puisque j'avais entendu de simples rumeurs. Mais je décidais d'aller quand même me renseigner, histoire de ne pas passer à côté de cette opportunité et puis je ne voulais pas qu'une autre personne prenne la place. Je rentrais donc des cours, je me glissais sous la douche avant de me préparer. Je sortais ce soir, mais pas pour m'amuser, plus pour justement, chercher du boulot, mais aussi m'éclater un peu quand même. Je sortais donc de chez moi pour rejoindre le vieux york. Je m'armais de mes lunettes, comme d'habitude, je n'aimais pas montrer mes yeux. Je parcourais les quartiers jusqu'à trouver l'enceinte de la boîte. Bloody Paradise, intéressant comme nom. J'ouvrais finalement la porte du bar, avant de pénétrer à l'intérieur. L'ambiance de cet endroit me plaisait, le noir et le rouge sanglant régnant en maître sur le domaine, je n'aurais sans doute aucun mal à travailler avec la décoration. Je rentrais timidement, regardant autour de moi avant d'intercepter une serveuse, je la gênais sans doute dans son travail, mais je lui demandais quelques renseignements à propos du poste de DJ. Elle me disait donc, que je tombais bien, que justement l'ancien propriétaire de ce poste avait donné sa démission et qu'il n'y aurait des demandes que demain, mais que je pouvais tenter ma chance avec la patronne. Je lui demandais donc de m'indiquer où aller pour la rencontrer et elle me donna le chemin précis. Je la remercia, sans sourire, juste un petit geste de la tête, avant de me glisser parmi la foule, poussant délicatement les gens les uns contre les autres histoire de passer sans trop de tracas. Son bureau était à l'étage, c'est donc calmement que je m'y rendais, histoire de paraître le plus posé et le plus simple possible. J'arrivais finalement devant la grande porte que je me suis amusé à appeler la porte du destin, puisque ça dépendra de moi et de la première impression de la patronne sur moi.

Je toque finalement à la porte, avant de pénétrer dans l'enceinte de son bureau. Je m'attendais à une vieille femme ridée, mais bon c'est ce que « patronne » m'inspire. Mais en faite c'était le contraire. Une femme magnifique, une petite brune, plutôt charmante qui ne devait pas avoir de mal côté cœur. Le maquillage noir qui entourait ses yeux était très beau. En somme, cette jeune femme qui était ma patronne était vraiment très séduisante. Je ne souriais pas, j'avançais jusqu'à son bureau lentement. Elle semblait dormir, mais bon que faire ? Si je la réveillais elle allait me sermonner comme quoi je devais frapper avant d'entrer mais ça me ferait une très mauvaise impression. D'un autre, je peux m'en aller et chercher un autre poste pour gagner ma vie. Mais je savais très bien que trouver un travail était très important pour moi si je voulais survivre et si je voulais réussir à joindre les deux bouts. Je restais donc là, à regarder la jeune femme dormir, les bras croiser, la toisant derrière mes lunettes de soleils. Elle semblait morte de fatigue, je ne voulais pas m'installer dans l'un de ses fauteuils pour la simple et unique raison que c'était un manque de respect, la patronne ne m'avait pas dit de m'installer, donc je ne m'installais pas.

Finalement, je fermais la porte derrière moi, histoire de la laisser dormir, son job ne devait pas être très simple. Je croisais les bras, le dos posé contre la porte, lorsqu'elle s'éveilla. Je me tenais donc correctement, les bras croisés, en la regardant sans aucune émotion, comme je le faisais tout le temps. Allait-elle m'engueuler ? Peut-être, je n'en sais rien. Mais ce n'était pas mon problème. Si jamais elle se permettait de me dire quelques choses, je lui répondrais que dormir sur un lieu de travail, c'est vraiment guère cool.

fordham rocks.