Juste son prénom. Une question, pour le ramener à la réalité. Je n'avais pu sortir que ça et dès lorsque cette parole était sortie de ma bouche, je me maudissais de ne pas en avoir assez dis. J'avais l'air un peu stupide à ne pas savoir quoi dire à l'homme qui autrefois m'était inséparable. Le garçon pour qui je n'avais aucun secret, à qui je pouvais tout dire. J'étais devenue muette, en très peu de temps. Ma voix l'extirpa doucement de ses pensées. Rien qu'à son regard, je pouvais comprendre qu'il ne croyait pas vraiment à ce qu'il était en train de regarder. Pourtant si, c'était la réalité. Cette fois là, oui. Pas comme dans tout les scénarios possible et imaginable que je m'étais joué sans cesse. Non, cette fois, je le retrouvais enfin et bon dieu, vous pouvais même pas comprendre à quel point cela peut faire du bien. Quand la personne à qui vous tenez le plus au monde se retrouve enfin en face de vous, après tout ce temps attendu. Quand celle ci vous regarde et vous fait renaître à cet instant. Car oui, pour moi, ces retrouvailles avaient tout l'air d'une renaissance. Je récupérais enfin cette partie de moi qui m'avait tant manqué. Le voilà comme avant en train d'entremêler nos doigts comme si ce geste avait toujours été reproduits, sans aucune interruption. Il se leva et je ne lâchai pas sa main. Je n'avais plus envie de le lâcher. J'avais bien trop peur qu'il s'en aille une seconde fois. Je ne voulais plus de ça, jamais non. Et en l'espace de quelques secondes, bien avant que je ne m'en rende compte, il m'attira contre lui et me serra fort contre sa poitrine. Je fermai les yeux pour m'imprégner de ce contact. Il me serrait si fort que je manquais presque de m'étouffer. Comme s'il avait peur que je m'échappe. Mais je ne dis rien, j'étais bien trop heureuse d'être à nouveau dans ses bras. Puis il relâcha doucement son étreinte et fut le deuxième à briser le silence.

« J'y crois pas...tu es sûr d'être là, dans mes bras...?! »

Je souriais doucement, à l'entente de cette question. Moi aussi, j'avais du mal à y croire. On vivait littéralement un rêve éveillée. C'est comme toutes ces espérances que vous avez mais qui ne verront jamais le jour et qui resteront juste une douce rêverie. Retrouver Cameron, eh bien, c'était pareil. J'avais presque du mal à distinguer la réalité du rêve. Mais cette fois ci, nos retrouvailles étaient en chairs et en os et non pas le fruit de mon imagination.

« J'en suis certaine même..nous voilà à nouveau réunit.. mon Cameron..»

Et à cet instant, je jurais que plus rien ne pourrai se mettre entre nous deux. Le destin à bien trop jouait avec nous. Mais cette fois ci, c'était pour le meilleur. Et on sait combien ça n'avait pas toujours été le cas. Alors je comptais bien profiter de cet instant présent et de faire abstraction de tout le reste. Comme avant quand j'étais avec lui. Ses mains recouvraient ma taille, son regard était plongé dans le mien. Ma main venait se glisser sur sa joue, j'avais le besoin irrépressible de ce contact. Qui m'avait tellement fait défaut pendant toutes ces années.

« Tu vas te moquer de moi mais...j'étais nerveux à l'idée de ces retrouvailles, je ne sais pas pourquoi... »

En disant cette phrase, il se mit à rire. Qu'il était magnifique quand il riait. Deux fossettes se creusaient sur ses joues et je trouvais ça, vraiment irrésistible. Je ne pouvais me lasser de cette image et puis, je me mis à rire aussi. En quelque sorte, ça me soulageait de ne pas avoir été la seule à avoir autant stresser. Mais à présent, cette angoisse s'était totalement dissipée. Et je me sentais mieux que jamais.

« Tu vas rire mais..j'étais aussi stressée que toi..mais à présent, je me sens bien.. »

C'était la chose la plus sincère au monde. Je me sentais bien, j'étais en sécurité maintenant que j'étais près de lui. J'avais l'intime impression que plus rien ne pouvait nous atteindre. C'était l'effet Cameron ça. Quand j'étais avec lui, plus rien ne comptait. Plus rien n'avait d'importance. Sauf lui, sauf nous. Même le temps semblait presque s'arrêter quand j'étais dans ses bras. Et j'aurai voulu que cela dure une éternité. Que ça ne s'arrête jamais. Parce que je ne pensais pas être capable de me remettre d'une deuxième séparation. Elle m'avait tellement fait souffrir, nous avez tellement fait souffrir que j'espérais qu'on serai réuni, pour toujours. Après lui, j'en avais connu des histoires. Des amourettes sans importance. J'avais comme l'impression que je m'interdisais de retomber amoureuse par peur d'en baver, encore. Mais à présent, je n'étais plus seule. Je l'avais, lui. Et puis aussi son frère, Lucas et sa soeur, October que j'avais toujours considéré comme ma deuxième famille et que je n'avais pas revu depuis autant de temps. Mais une question me turlupinait, m'avaient ils oubliés ?