Sujet: ROBBYN ♦ Don't worry, be happy || FICHE TERMINEE :) Mar 23 Nov - 20:44
« Robbyn Chloe WELLINGER » Feat. Anne-Marie Van Dijk
Âge : Dix-neuf ans. Date & Lieu de naissance : Née le 21 octobre de l'année 1991, à Bolton (Angleterre). Groupe : Les Studieux. UFR : UFR 6. Étude : Droit Pénal. Prédéfini ou Inventé : Inventé.
Sweet about me :
« MORE ABOUT MY PERFECTION »
Physique & Style :
Vous l’aviez probablement remarqué, mais je vous le dis quand même - un jour ma bonté me tuera - : Robbyn est loin d’être une fille au physique ingrat. Effectivement, la demoiselle a cette chance d’être née avec des atouts non négligeables. Grande, sans trop l’être cependant, fine, élancée, bien formée, son corps ne laisse rien à désirer, et beaucoup l’envient sur ce point là. Robbyn a également la chance d’avoir un visage tout à fait charmant. Presque angélique, il révèle cette douceur qui lui est propre. Son teint de porcelaine la fait d’autant plus ressembler à une poupée, ses traits parfaits y jouant également un rôle primaire. De grands yeux marrons en amandes expriment cette malice qu’elle a au fond du cœur. Son nez fin et droit et sa bouche fine et rosée s’allient à merveille avec le reste de son visage. De longs cheveux blonds foncés viennent s’ajouter à cette conjoncture parfaite, donnant un peu plus de naïveté à ce visage innocent qu’est celui de Robbyn. Sons type vestimentaire est, sans grand étonnement, très classique. De toute façon, un rien a le don d’habiller la jeune femme qui tient tout de même à garder une certaine classe propre à son éducation presque draconienne. Il sera donc rare de voir Robbyn en petites tenues ou même avec un excès de maquillage, tenant à garder une image convenable d’elle-même. Mais qu’en sera-t-il le jour où le côté rebelle de Robbyn s’éveillera ?
Caractère :
Robbyn n’est pas le genre de fille que l’on croise à chaque coin de rue. Je dois cependant vous avertir, c’est une personnalité très complexe que l’on retrouve chez Robbyn. Un mélange assez contradictoire empli sa petite personne. La première chose que l’on perçoit chez cette jeune fille est tout d’abord sa douceur. Presque innée, elle n’est pas du genre à se presser ou à stresser. C’est une jeune fille très organisée qui sait exactement quoi faire et quand. Son existence a toujours été tracée par avance, ne lui laissant pas le libre arbitre des choix à faire dans la vie. A vrai dire, elle ne s’en est jamais vraiment rendue compte. Robbyn est également une demoiselle très timide qui ne dévoilerait ses sentiments pour rien au monde. Une statue, son visage reste le plus souvent de marbre. Elle peut même paraitre hautaine parfois. Elevée au sein d’un milieu très stricte, on lui a toujours appris à se méfier de la nature humaine, de ne s’abandonner à quiconque. Robbyn a grandi avec le modèle d’une mère dure et froide, une femme indépendante qui voulait que sa fille soit à son image. Robbyn ne fait donc pas confiance, c’est dans sa nature de se méfier. Elle reste cependant polie en toutes circonstances. Propre sur elle, certains la voient comme une petite gosse de riche coincée, d’autres comme une potiche ne laissant rien paraitre de son essence. Pourtant, la particularité de cette demoiselle demeure en ce feu ardent qu’elle a en elle. Ce feu qui l’habite depuis qu’elle est gamine. Ce feu qui la dévore un peu plus chaque jour. Pourtant son éducation et sa morale empêchent ce feu d’exploser au grand jour. Robbyn est l’une de ces gamines qui n’a rien vécu de ce qu’elle devait vivre. L’une de ces gamines qui au fond aimerait faire des trucks débiles en tous genres. L’une de ces gamines qui aimerait se lâcher, s’habiller de vêtements troués pour assister à un concert de rock. C’est comme si deux personnalités partagaient son être. Il y a la Robbyn sage et très bien élevée d’un côté, et de l’autre, la Robbyn rebelle qui se souhaite que s’amuser. Pourtant, c’est à croire que la partie sage de Robbyn l’emporte puisque pas une seule fois son côté sauvage n’a encore pris le dessus…
Signe(s) particulier(s) :
Robbyn n’a ni piercing, ni tatouage, même pas de trous aux oreilles pour lui permettre de porter des boucles d’oreilles. Le seule et unique bijou qu’elle se permet de porter et une chaine en or à laquelle est accroché un pendentif en forme de croix, démontrant ainsi la croyance religieuse de la demoiselle. Cette même croyance qui a une importance primaire dans sa vie.
Orientation Sexuelle :
Robbyn est extrêmement croyante. Pour elle, l’homosexualité est péché. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit hétérosexuelle. La demoiselle, bien que n’ayant eu qu’une seule relation durant toute sa courte vie et encore, elle avait treize ans, n’est cependant attirée que par les hommes. Personnellement, l’homosexualité ne lui pose aucuns problèmes, mais elle n’en dit rien, se contentant de penser telle que la religion lui indique à penser ayant trop peur des conséquences que ses pensées les plus enfouies pourraient avoir sur son existence.
Citation favorite :
« Si Dieu les eût livrés à la corruption de leur coeur, il n’y eût point eu de pécheurs plus perdus et plus abandonnés à tous les vices.»
« BEHIND THE COMPUTER »
Prénom : deby. Âge : 18 ans. Comment as-tu connu ce forum ? : par partenariat. Ton avis (design, contexte, ...) : superbe (a), j'aime beaucoup. Présence sur le forum : sept jours sur sept. Autre(s) compte(s) : non, aucun. Exemple de RP :
Spoiler:
J’ai longtemps cru que la notion d’amour fraternel me serait toujours exclue, inconnue. Pourtant, il suffit d’une rencontre, d’un regard, d’une minute pour comprendre que cet amour là, je le rencontrerais et non pas en la personne de mon frère de sang mais bien en la présence de celui que j’aime appeler mon frère de cœur. Je ne suis pourtant pas fils unique, j’ai d’ailleurs un frère, un frère jumeaux qui plus est. On m’a toujours dit que les jumeaux avaient un lien qui leur était personnel, bien plus fort que celui de simples frères. Foutaise ! Mon frère n’a toujours été qu’un étranger pour moi. Or, celui avec qui j’ai passé mon enfance, celui qui m’a fait immergé de l’eau dans laquelle je me noyais depuis ma naissance, celui qui me redonna espoir, c’est lui que je considère comme mon frère, un vrai, à la vie à la mort. Ce genre de lien est unique, j’en ai toujours eu conscience. Beaucoup nous enviaient dans la cours de récréation à l’école et pourtant, pas une seule fois on ne fut heureux, vraiment heureux. Mon seul espoir était la perspective d’une vie future en sa compagnie. Sans lui, il n’y avait plus d’espoir, il n’y avait plus rien. Nous vivions exactement la même chose et je pense que c’est cela qui nous a tant rapproché. East End, ce quartier de malheur… Aujourd’hui, j’ai la chance de m’en évader. Ca fait longtemps que je veux partir mais les choses ne sont pas simples, elles ne l’ont jamais été d’ailleurs. Entre un père malade et dépressif, un frère sans nouvelles et pas un sous en poche, je ne pouvais tout abandonner comme l’avait fait mon meilleur ami un an auparavant. Certes, l’âge adulte aurait pu me donner ces ailes qui lui ont permis, à lui, de partir loin de Londres, loin de moi. Mais je n’en avais pas le courage. J’aspire à une vie meilleure et la bourse semblait être la solution. Au moins je ne partais pas sans rien. J’ai attendu une longue année dans l’enfer qu’était ma vie à East End. J’ai bossé comme un taré pour assurer à mon père une vie décente sans moi. J’ai des remords à le laisser, j’ai l’impression d’agir comme l’a fait mon frère quelques années auparavant. Pourtant, je ne suis pas Jude, je réfute l’idée même de lui ressembler rien qu’un tout petit peu. Certes, physiquement, nous sommes identiques, mais intérieurement, croyez-moi, nous sommes complètement opposés. Pourtant, l’évidence est telle que je dois vivre ma vie, il le faut, ça en devient presque vital. Liam loin de moins, c’est tout bonnement impossible à vivre. Un an. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point cette année fut éprouvante. Certes, nous avons gardé le contact, mais ne pas le voir, ne pas l’entendre de mes propres oreilles, le fait de ne pas avoir sa présence auprès de moi suffit à me détruire un peu plus chaque jour. Mais réjouissons-nous, cette période est désormais révolue puisque je m’apprête à faire mon sac pour partir loin de Londres, loin d’East End, loin de mon enfer personnel. La vie ne peut désormais être que meilleure, c’est-ce que je me force à penser. Je n’ai pas beaucoup d’affaires. Je n’en ai jamais eu beaucoup. La seule chose à laquelle je tiens plus que tout au monde est ma guitare, offerte par mon paternel le jour de noël de l’année de mes huit ans. Un cadeau incroyable pour le gamin fana de guitare depuis le jour où il avait vu jouer Angus Young à la télévision. Les livres sont aussi des objets chers à mon cœur, mais la plupart sont simplement des emprunts à la bibliothèque du coin. Aucun ne m’appartient vraiment. L’argent a toujours été une vertu rare vers chez nous et la moindre économie était la bienvenue. Or je n’ai jamais pu me passer de littérature, alors je refusais d’acheter ces livres que j’aimais tant, me contentant de les posséder à très bas prix pendant quelques jours. J’ai toujours fonctionné comme ça. Il n’est pas étonnant de me voir avec pour simples bagages un sac pas énormément rempli ainsi que ma guitare blottie dans une vieille house toute usée mais qui suffit largement à la protection de mon bien le plus précieux. Mon père ne m’adresse plus la parole depuis quelques jours, ne comprenant pas mon choix, ne cherchant même pas à le comprendre à vrai dire. J’entre dans la salon, prêt à partir, à quitter cette vie de misère dans laquelle j’ai toujours vécu. Je le vois, dos à moi, face à la télévision, assis sur l’une des miteuses chaises rongées par le temps. Il m’ignore, il sait que je suis là mais m’ignore du plus fort de son être. Je soupire, laissant tomber mon sac à mon pied et déposant ma guitare contre le mur jaunie. Je m’approche silencieusement de lui et pose ma main droite sur son épaule, la pressant un peu. Il m’ignore, haussant son épaule pour me dire gentiment de partir. J’ai le cœur un peu plus brisé mais aussi un sentiment d’incompréhension, mon père ne respecte pas mes choix et croit sincèrement que je l’abandonne. Je finis par retourner sur mes pas, attraper mon sac, ma guitare et sortir de cet appartement dans lequel j’ai grandi, cet appartement rempli d’histoire, de mon histoire. Je descends les escaliers, ces escaliers que j’ai cavalé des milliers de fois pour échapper à mes bourreaux. Je n’étais pas un gamin musclé, ni même très courageux, mais j’étais vif et rapide, ce qui assurait ma survie dans ce monde de brute. Je sors de l’immeuble, soufflant un bon coup, ayant du mal à admettre le fait que mon père me voit désormais tel que mon frère jumeau. Je marche alors d’un pas rapide le long du trottoir. Je passe devant le coin des prostitués. La majorité me connaissent. Pour la plupart, parce que gosse, elles me protégeaient et me considéraient un peu comme le gosse qu’elles n’avaient jamais eu. Les autres parce que j’étais le gentil garçon du coin qui venait leur faire la lecture histoire de leur donner un peu d’espoir dans leurs tristes vies. Elles savent que je parte et j’ai la satisfaction de me dire que je vais leur manquer. Au moins je manquerais à quelqu’un, c’est déjà bien. Je leur fais un signe de main, les adieux s’étant fait quelques heures plus tôt. Et puis je ne veux pas prendre le risque de louper mon avion, non, ça jamais, j’ai économisé des mois et des mois pour me payer ce vol, alors il n’est pas question que je laisse glisser ma chance entre mes doigts. Oui, parce que le fait de partir de Londres relève presque du rêve pour moi. Je n’ai jamais quitté Londres. C’est tout ce dont je connais. Je prends le métro et arrive rapidement à l’aéroport. J’enregistre mes bagages, sentant toutefois en moi une pointe de tristesse. Je m’en vais vers l’inconnu. C’est excitant et flippant à la fois. Quelques heures plus tard je monte dans l’avion, cet appareil géant permettant de parcourir des distances phénoménale en un minimum de temps. Londres-Sydney n’est toutefois pas le voyage le plus court, mais je m’en fiche. Je suis patient comme garçon, bien que je sens l’excitation monter un peu plus en moi à chaque minute qui passe. Je m’installe près du hublot afin de voir le paysage défiler sous mes pupilles. Le moteur se met en route, les hôtesses de l’air montre les consignes de sécurités. Je les regarde avec émerveillement, voyant ce genre de chose pour la toute première fois de ma vie. L’avion décolle, mon cœur s’envole. Une nouvelle vie commence, meilleure, espérons-le !
Je dors principalement durant le vol. Le temps passe plus vite lorsque l’on dort et je n’ai pas envi d’être fatigué au moment où je reverrais l’être le plus cher à mon cœur. Liam m’a tellement manqué que j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des lustres. Un an, c’est court et tellement long à la fois. L’avion atterrit, je descends de l’appareil mon cœur battant la chamade. Je récupère mon sac, tenant fermement ma guitare de ma main libre. Je suis alors la foule ne désirant pas me perdre et puis, le sens de l’orientation n’a jamais été une qualité chez moi. J’arrive alors dans une salle où les retrouvailles semblent être au rendez-vous. Des embrassades, des sourires, des pleurs. Tout cela est si… humain. J’ai l’impression de venir d’ailleurs. J’ai l’impression d’avoir atterri dans une autre dimension où l’amour est le maitre mot. Cela me donne espoir en l’avenir. J’ai quitté Londres, j’ai quitté mon enfer, c’est le moment de commencer une nouvelle vie. Je guette autours de moi, me pressant de voir mon ami. Peut-être n’est-il pas venu ? Cela me déchirerait le cœur. Puis, je le vois. La, au loin, seul. Il n’a pas changé. Toujours cet air de gosse dans ce corps d’adulte. Toujours un peu maigrichon mais sûr de lui. C’est le même, je peux le lire dans son regard. J’ai désormais cette impression que rien ne peut m’arriver. En retrouvant Liam, je me retrouve moi-même. Je respire enfin. Il court vers moi, le contact physiquement se fait rapidement. Je le sers fort. J’ai retrouvé mon frère, ma vie semble de nouveau avoir un sens. Il pleurs, je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes moi aussi. Je les essuies rapidement le regardant minutieusement. Liam a pratiquement la même carrure que moi, il a la même taille également. Je souris bêtement, ne pouvant m’en empêcher. Je revis, j’ai l’impression de sortir du cauchemar dans lequel j’étais depuis son absence. « - Tu n’as pas changé, mon vieux. ». Je suis tout excité, comme un gosse découvrant un nouveau jouet. Je lui souris un peu plus. Non, je n’ai pas changé. « - Toi non plus ! ». J’en suis ravi et ça se voit. Nous marchons alors vers la sortie. Je ne ressens plus rien, pas même la fatigue ou même le mal de dos à cause de la gamine donnant des coups de pied dans mon siège tout le long du vol. Je suis simplement euphorique et… heureux. Ce mot qui sonne presque faux à mes oreilles. Oui, je suis heureux. Alors que nous marchons, je ne peux m’empêcher d’exprimer ma joie par des pics d’euphorie : « - Putain gars, tu peux pas savoir à quel point tu m’as manqué ! ». Je suis ses pas remettant régulièrement la hanse de mon sac sur mon épaule. J’ai tellement à dire et si peu à la fois. C’est très bizarre comme situation. « - Bon alors, je compte sur toi pour me raconter tout ce que tu as fait durant notre séparation ! ». En effet, si nous avions gardé le contact, nos moyens n’étaient que précaires et donc nos conversations très courtes et se résumant à l’essentiel. Je n’en connaissais donc que très peu sur sa vie, sur ce qu’il faisait et sur son renouveau.
Code du règlement :
Spoiler:
fordham rocks
« I'M SO BEAUTIFUL »
Dernière édition par Robbyn C. Wellinger le Mer 24 Nov - 0:50, édité 9 fois
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Sujet: Re: ROBBYN ♦ Don't worry, be happy || FICHE TERMINEE :) Mar 23 Nov - 20:44
Histoire :
MANGE, PRIE, AIME
Toi, enfant de Dieu, c’est ainsi que l’on t’appelle depuis ta naissance. Toi, enfant de l’église, tu crois en toutes ces choses qui pourtant te semblent si lointaines. Tu es si partagée en ton âme et conscience qu’il est impossible de savoir qui tu es vraiment. Je crois que même toi tu l’ignores. Tu vis avec ce mal-être jour après jour, pourtant, tu souris à la vie. Mais au fond de toi, tu n’es pas heureuse. Tu es née dans une ville peu connue d’Angleterre. Bolton. "Une ville à la campagne", ne cessait de répéter le maire de Bolton. Pourtant le côté ville était peu percevable. Tu as grandi dans cette petit ville que tu connais comme ta poche. Aucunes rues ou même petits chemins n’ont de secret pour la grande enfant que tu es désormais. Tu as grandi sans père. Pourquoi ? Tu l’ignores. Tu n’as pourtant jamais manqué de curiosité. Cette même curiosité qui fut blâmer par ta génitrice dès ta naissance. Cette femme que tu appelles maman et que beaucoup pourraient décrire comme ton bourreau. Pourtant, tu refuses d’ouvrir les yeux, tu refuses de t’avouer cette dure réalité. Tu refuses d’admettre le fait que ton existence n’est qu’une succession d’évènements dont tu n’as été maitresse. Tu refuses d’admettre le fait que la femme qui t’as mis au monde ne t’as pas seulement donné la vie, mais aussi manié tel un pantin. Tu refuses de te poser des questions, tu refuses de laisser parler ta vraie nature. Tu sais, celle qui est enfouie au plus profond de toi. Cette flamme qui s’éteint peu à peu. Mais gare à toi ! Car le jour où elle donnera son dernier soupire, ce jour là marquera la fin de toi-même. Ce jour là, tu donneras ton dernier souffle d’humanité. Ce jour-là, il n’y aura plus matière à vivre, il n’y aura même plus d’espoir. Car c’est cette flamme qui te maintient en vie dans ce monde si complexe. C’est cette flamme qui t’empêche d’être une simple statue de glace. C’est cette flamme que tu tentes pourtant de réfréner. Tu es partagée en deux parties bien distinctes. Certains appellent cela de la schizophrénie, d’autres de la folie. Jusque là, ta morale l’a toujours emporté, mais aujourd’hui que tu vis dans la Big Apple, que va-t-il arriver ? Toi qui n’as connu jusque là que ta vieille Angleterre, te retrouves dans une ville gigantesque. Tu as cette impression de venir d’un autre monde et c’est le cas. Toi qui ne vivais que pour la religion et la fierté de celle que tu appelles maman, te retrouves plus seule que jamais. Pourtant, tu sais exactement ce que tu as à faire. Tu as des objectifs bien précis. Tu as toujours été une enfant obéissante. Ta génitrice t’as inculqué des valeurs dîtes dépassées dans une époque qui ne correspond désormais pas à ta façon de penser. Tu es une pure catholique. Tu pries, c’est-ce qui te désangoisse des altercations de la vie. Tu vies avec des principes qui te gâchent presque l’existence mais une fois de plus tu ignores cela. Pourtant, tu es loin d’être stupide. D’ailleurs, tu as toujours été la première de ta classe à l’école. Toute petite, tu ne regardais pas la télévision - d’ailleurs l’objet même était interdit dans ton foyer - mais lisais des livres d’écrivains tels que Balzac ou même Proust. Tu es cultivée et tu lies beaucoup. Tes centres d’intérêts sont très différents de ceux d’une enfant de ton âge. Tu ne vies qu’avec ta mère, cette femme que tu vouvoies pour montrer ton respect envers elle. C’est ta seule famille. Tu n’as personne d’autres. Tu apprends à ne faire confiance à personne, tu n’as pas de vrais amis. Tu as presque peur d’en avoir d’ailleurs. En grandissant, tu pense que ton destin est déjà tout tracé, tu es lasse de la vie et pourtant tu la poursuis tout de même. De toute façon, tu n’as pas le choix, tu ne l’as jamais eu d’ailleurs. Tu es née pour être le pion de ta génitrice. Tu l’ignore et c’est peut-être mieux ainsi. Pourtant, déjà gamine, tu avais cette contradiction en toi. Cette envie de braver les interdits, de voler de tes propres ailes, mais ta conscience et ta morale étaient beaucoup trop fortes pour que ce simple désir éclot. Pourtant, plus tu grandis, plus ce désir évolue en toi. Jusque-là, tu réussis à le canaliser, mais la vie peut parfois nous jouer quelques petits tours, non ? Tu pars pour New-York sous les ordres de ta génitrice qui veut que tu deviennes quelqu’un d’important. Tu ne dis rien pensant que c’est le mieux pour toi. Pourtant tu es effrayée. Tu quittes ton Bolton natal pour la ville de tous les péchés. Malgré cette peur, tu ressens cependant cette excitation qui t’effraie encore plus. Tu t’inscrits à l’université, te rendant compte que tu es très différentes des autres. Mais tu ne sais où se situe la normale. Est-ce toi qui est normale ou les autres ? Impossible à savoir surtout lorsque ce désir enfoui au plus profond de toi tente de refaire surface. Au fond, tu n’aspires qu’à être une fille comme les autres, une fille qui a ses passages aussi stupides soient-ils, tu veux cesser de vivre dans la retenue. Mais tu ignores ce désir, tu ignores que tu en as besoin sinon tu risques de sombrer à tout jamais. Alors tu tentes de prendre le contrôle, comme tu l’as toujours fait. Tu restes et resteras cette fille, respectable, droite, polie, cultivée, douée et studieuse que tu as toujours été, du moins… tu tentes de t’en persuader. L’amour ? Tu n’y a jamais gouté. De toute façon les hommes ne font pas parti de ton entourage. D’ailleurs aujourd’hui, leur présence te déstabilise. Tu as déjà embrassé un garçon. Tu avais treize ans, tu n’avais pas d’amis et tu étais très en retard sur ton âge. Il était un très beau garçon, très différent de toi. Pourtant, il s’était intéressé à toi. C’était le seul. Pour la première fois de ta vie, une personne s’intéressait à toi, à ce que tu cachais sous cette carapace de retenue et de froideur. Il t’avait embrassé sous le pommier de ta voisine. A peine ta mère l’avait su qu’elle t’avait puni pour trois mois. Tu ne comprenais pas et si au début tes interrogations se faisaient entendre, rapidement, les coups te firent taire. Depuis ce jour, tu évites ce genre de rapport et la présence massive d’homme sur la campus te rend encore plus distante. Tu ne cherches pas à te faire d’amis et pourtant tu souffres intérieurement de ta solitude. Ta mère t’as pourtant toujours dit que tu devais te suffire à toi-même, d’où l’interdiction formelle qu’elle t’avait donné de ne pas avoir d’ami. Tu regardes ces étudiantes embrasser leurs copains, avec dédain mais au fond de toi, ce désir encré dans tes veines te souffle de faire pareil avant que le temps de la vie ne soit passé et que tu ne regrettes de ne pas avoir assez profité. Alors, tu tentes d’ignorer cette petite voix soufflant au creux de ton oreille et tu étudies le droit, chose pour laquelle tu est ici à New-York, loin de tes racines…
Dernière édition par Robbyn C. Wellinger le Mer 24 Nov - 0:46, édité 5 fois
Mackenzie J. Howard
Empire State of Mind
i love the ring of your name you're the yin to my yang
▌INSCRIT LE : 01/07/2010
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▌ADRESSE : 6812 Beverley Road #104, Brooklyn. avec l'amour de sa vie.