Cette pièce sent le moisi. Comment sortir d’ici ? Je suis enfermée dans une
pièce froide , enfouie dans le noir. Mes jambes tremblent et je claque des dents telle-
ment je grelotte . J’ai perdu la notion du temps , mais cela doit bien faire deux heures que je suis là - dedans. Un homme m’a enlevé. Va - t’il me tuer ? Je me recroqueville sur moi - même , morte de froid ; je ne porte qu’un vieux tee - shirt sale, un jogging et je suis en chaussettes , car j’ai été enlevée pendant que je faisais tranquillement le ménage chez moi. On avait frappé à la porte , trois coups , sans réfléchir j’avais posé mon balai et j’étais allée ouvrir , car j’attendais la voisine qui devait passer m’apporter des pommes de terre de son jardin . Il était dix - sept heures , mais il faisait déjà nuit car nous sommes au début de l’hiver ; à ma grande surprise ce n’était pas Madame Bercault , c’était un homme en tenue de plombier , affirmant que mon mari avait appelé la veille au soir pour qu’il vienne réparer le robinet de la cuisine. Nous avions effectivement un problème au niveau de cet évier - ci , c’était donc un homme qui nous surveillait, mon mari et moi, avant de m’enlever. Je l’ai donc laissé entrer et j’ai à nouveau saisit le balai pour continuer à nettoyer ; depuis le salon, on pouvait très bien voir l’évier de la cuisine , grâce à l’embrasure de la porte, et il se passait quelque chose de louche , l’homme n’était pas en train de travailler sur l’évier. J’ai donc posé mon balai et je suis allée voir dans la cuisine si tout se passait bien. L’homme était en train de farfouiller dans sa poche, et d’observer les photos acrrochées à l’aide d’aimants sur le frigo. Ne s’attendant pas à ce que je sois là, il se retourna, effrayé, et brandit un couteau vers moi, prise de panique je suis tombée à genoux sur le carrelage froid et blanc, tentant de garder mon calme je l’ai supplié en essayant de respirer le plus régulièrement possible. Il se dirigea derrière moi, et à l’aide d’un de ses bras musclé, me releva avec force en me tenant le couteau sous la gorge. Je n’essaya même pas de me débattre, même si j’avais les mains libres, car je savais que cela me serait fatal, je ne faisais pas le poid face à lui. Horrifiée , j’essayait de déglutir en silence, en priant pour que quelqu’un s’aperçoive de ce qu’il m’arrivait. Madame Bercault allait arrivée, elle allait se rendre compte que ce n’était pas normal que je ne sois pas à la maison ce soir, elle savais que je n’avais rien de prévu, et comme je la connaissait, elle allait s’inquiéter, mais pas sûr qu’elle pense à un kidnapping, ce n’était pas fréquant ici. Il me fit avancer en direction de la porte d’entrée, toujours en tenant le couteau sous ma gorge, et une fois dehors, s’empressa de me ligoter les mains avec de la corde, et de me bailloner pour que je ne puisse pas crier, il ouvrit le coffre de sa voiture d’une main, l’autre me serrant fort le bras, et me jeta à l’intérieur.

OK by Macky.