Apparence & Style: Rebecca est une de ces filles qui plaisent aux hommes. Elle semble douce et délicate avec sa magnifique chevelure et ses sourires resplendissants. Mais cela est-il réellement le cas ? La seconde partie oui, cela est certain.

Rares sont les personnes qui aiment leurs cheveux, leurs yeux ou encore leur corps en général. L'irlandaise n'est pas de ces gens-là. Pour elle, le physique n'a pas grande importance et, même si elle se trouve "mignonne" elle n'est pas du genre à se pavaner ou encore à passer des heures à s'observer. Pourtant, dans l'esprit de chacun, elle devrait. Cela se voit qu'elle fait partie des filles les plus intéressantes du campus ; cela se voit aussi qu'elle ne fait rien pour mettre ceci en valeur. Ses cheveux ne sont pas coiffés au delà du nécessaire, ce n'est pas quelque chose qui lui importé réellement. La jeune femme a la chance d'avoir une chevelure d'une couleur assez rare et très appréciée mais ce n'est certainement pas elle qui va passer des heures à les traiter. Pas plus que sa peau d'ailleurs. Comme la plupart des rousses, son corps possède une couleur marmoréenne que les plus superficielles envient. Encore une fois, elle ne fait rien pour s'en occuper, trouvant que cela n'a aucun intérêt puisque de toute façon, elle se roulerait par terre dès les premiers instants de son entraînement.
Ses yeux d'un bleu assez clair sont sans cesse animés par une lueur de joie. Heureuse d'être dans cette ville, heureuse d'étudier sa passion. Rebecca aime sa vie et cela se comprend. Elle possède un visage fin et gracieux, arborant des courbes délicates. Jamais au grand jamais on ne pourrait l'imaginer autre part qu'au devant de la scène. Son visage lui donne un air de Miss America qu'elle essaye à tout prix d'effacer.
Sa tête est reliée à son corps par un cou que certains détestent tandis que d'autres adorent. Long et fin, la demoiselle n'a rien à dire à ce sujet-là. La nature l'a fait naitre de cette manière, il devait bien y avoir une raison. Pourtant, cette mère nature aurait peut-être put lui fournir un physique légèrement plus imposant. D'une hauteur raisonnable, la taille fine, on n'oserait point la pousser de peur de la briser. Enfin, ce corps de l'empêche pas de courir sur un terrain à la vitesse d'un boulet de canon - heureusement !

L'irlandaise ne fait absolument pas attention à son apparence physique. Elle reste cependant très féminine en dehors de la pelouse et cela se ressent dans sa façon de s'habiller. Même si elle ne cherche absolument pas à mettre son corps en valeur, elle choisit souvent des shorts ou des pantalons assez simples. Pour elle, ce qu'il y a de plus important, c'est ce qu'il y a dans la tête. Jamais elle ne jugera une personne à son apparence. Ou alors, elle ferait tout aussi bien d'aller faire des gâteaux !

Caractère: Rebecca semble superficielle et très "girly". Ce n'est pourtant absolument pas le cas. Ne vous fiez pas aux apparences ; c'est un des meilleurs exemples.

Depuis son enfance, elle a dû se battre afin de pouvoir obtenir ce qu'elle voulait. Elle fait ce qu'elle a envie de faire et personne ne pourra l'en dissuader. Personne. Se battre pour une cause que l'on croit juste, c'est une chose très importante à ses yeux. Qui se laisse abattre ne croit pas assez en lui-même et en son rêve. Encore aujourd'hui, les gens la prennent pour une de ces jeunes femmes passionnée de maquillage et de cuisine. Le maquillage ne sert qu'à cacher une part de soi-même (surtout lorsque l'on se le peint complètement) ; la cuisine, c'est quelque chose de "sympathique" mais sur quoi on ne devrait pas passer plus d'une demi heure.

Le football, c'est toute la vie de la jeune femme. Elle est passionnée. Si l'on ne la connait pas énormément, c'est un des seuls sujets de conversation que vous serez capables d'aborder. Les erreurs qu'elle a fait ; les bons mouvements qu'elle a réalisé. Si vous aimez le sport, ce serait quelque chose de réellement intéressant. Sinon...

Cependant, elle n'est pas si étroite d'esprit. Elle sait qu'il ne faut pas prêter attention à ce que l'on voit de l'extérieur. C'est par conséquent quelqu'un de très ouvert. Elle va facilement vers les gens et le fait de lui dire bonjour peut très bien démarrer une discussion quelconque. Elle commencera alors par vous parler de la pluie et du beau temps avant de bifurquer sur un quelconque sujet qui semble vous intéresser. Elle s'arrangera toujours pour glisser trois mots à propos du football - qui ne le fait jamais ?

Le sport est quelque chose de très important dans sa vie. Le football en particulier. Ce n'est pas pour cette raison qu'elle n'essayera jamais rien d'autre. Le baseball, le basketball, pourquoi pas ? Elle cours vite et, malgré son corps frêle, est capable de faire preuve d'une certaine force insoupçonnée.

OUVERTE et PASSIONNÉE sont les deux mots à retenir au sujet de Rebecca. C'est en général ce que les gens savent d'elle. Cela, et le fait qu'elle joue au football.

Une histoire bien compliquée qu'est celle de la vie de Rebecca. Remplie de mensonges et de disputes. Des parents trop proches de la tradition ; une enfant trop différente. Il était certain que ce ne serait jamais facile. Au lieu de choisir une lutte sans fin, la jeune femme choisie une échappatoire des plus nobles. Le Nouveau Monde lui a tendu les bras - comment le repousser ?

O'Sullivan avait six ans lorsque tout commença. Premiers pas à l'école. Premiers réels contacts avec le monde extérieur. Premier ballon. Et quel ballon ! Dès les premiers instants, la relation fut lancée. Ce fut difficile au début. son petit corps frêle avait été entrainé à se tenir droit, à paraitre mignon - surtout pas à courir, un ballon dans les mains. Ses camarades furent tout d'abord dubitatifs : comment une chose aussi fragile pourrait-elle survivre sur un terrain de football ? La réponse arriva bien vite : elle le pouvait, point. Au bout de quelques mois, elle se révéla être une des personnes les plus rapides de toute l'école. Les années passèrent et elle se fit connaitre de plus en plus. Ils l'appelaient "la poupée", tout simplement parce qu'elle ne ressemblait à rien d'autre. Dès ses premiers jours au collège, elle voulut rentrer dans le club, afin de pratiquer ce sport qu'elle aimait tant. Ce fut lorsqu'elle présenta les papiers à ses parents que les ennuis commencèrent.

« My little princess? a football player? » hurlait sa mère.
« It is not a girl game! » hurlait son père.
« Did you ever think about ballet? » demandait sa mère.
« Have you lost your mind? » demandait son père.

Ils ne voulaient pas. Voir leur petite fille se rouler dans la boue... Ils ne voulaient pas. Le papier ne fut jamais signé. Rebecca ne rejoignit jamais le club de son collège. Non. Elle entra cependant dans un circuit privé. De ballet. Toutes les filles de ce cours ne pensaient qu'à leur apparence. Elles ne comprenaient pas que le fait le positionner son corps d'une certaine façon vous faisait perdre l'équilibre. C'était pourtant quelque chose d'important l'équilibre, non ? Elles ne voulaient rien savoir. La jeune fille y alla une fois. Peut-être deux. Après, elle rejoignit ses amis dans un parc afin d'exercer sa passion. Elle avait douze ans. Douze ans que ses parents voulaient la voir devenir une femme des plus respectables. Une danseuse étoile.

« The ballet really changed her! » disait sa mère.
« These are the dancer muscles! » disait son père.

S'ils savaient. Mais non, ils ne savaient pas. Rebecca partait courir avec des vêtements de rechange. Elle se changeait rapidement, ce n'était pas un problème pour elle. Elle était rapide. Elle pensait qu'elle pourrait continuer de cette manière jusqu'à sa majorité. Elle pensait qu'elle serait capable de garder cette histoire cachée. C'était bien entendu sans compter sur sa mère qui, bien trop fière de sa fille, alla la voir un beau jour. La voir danser.

« How could you?! » hurlait sa mère.
« This was suppose to be your life! » hurlait son père.
« You will go back! » ordonnait sa mère.
« You will go back or you won't be my girl anymore! » ordonnait son père.
« All right. I'm gone then. » décida-t-elle.

Cela dura en réalité des jours mais, à quoi bon ?
Elle avait quatorze ans. Quatorze ans et elle quitta l'Irlande pluvieuse pour le Nouveau Monde. New York et sa Statue de la Liberté. Elle ne fut pas seule, bien sûr. Non, elle retrouva sa marraine. Sa marraine qui avait tant le mal du pays qu'elle travaillait à l'ambassade Irlandaise. Sa marraine qui, jamais, n'avait choisit pour elle. Sa marraine qui lui paya des cours de football. Sa marraine qui ne lui dit jamais qu'elle devait passer plus de temps dans ses livres que sur le terrain. Sa marraine qui la fit entrer à Fordham. Sa marraine qui l'aide à vivre son rêve. Que lui demander de plus ? Réellement ?

La vie a New York est réellement plus différente. Deux pays ; deux mentalités. Le monde semble bien plus radieux aux États Unis. Ou bien est-ce simplement parce que la vie de la jeune femme était des plus sombres dans son pays d'origine ? Ne plus avoir à mentir sur quoi que ce soit faisait du bien. Elle pouvait être qui elle voulait. Elle sortait souvent, préférant l'air de la ville à celui de la maison de sa marraine. Des sorties diverses, seule ou accompagnée. Elle aimait observer les gratte-ciels de Manhattan, s'imaginant la vue sublime que l'on avait à leur extrémité. Lorsqu'elle n'était pas en cours, elle passait ses journées au soleil, allongée dans l'herbe. Lorsqu'il pleuvait, elle se décidait enfin à toucher à ses cours. C'est pour elle une vie de rêve et elle ne la laisserait tomber pour rien au monde.