Apparence & Style: Une bouille de gamin des rues, une moue boudeuse, des yeux expressifs à la con et des cheveux frisés qui pourraient le faire passer pour un con. .. Ca résume bien, non ? Ca veut surtout dire que Sidney n’est pas un premier prix de beauté. Il a quelque chose, c’est indéniable. Du charme. Ou peut -être une faute de goût de la part des gens qui le trouvent mignon, mais en tout cas, ça marche. Parce que malgré son humour à deux francs cinquante, il arrive quand même à séduire quelques (pauvres) personnes. Ses yeux marrons très foncés accentué par un regard qui la plupart du temps se fout de votre gueule sont une des premières choses qu’on remarque. Ca et le fait qu’il est un peu trop mince, voir carrément maigre. Sidney est aussi assez grand. Et son style vestimentaire est loin d’être vraiment recherché. Il n’a pas le fric pour, étant donné qu’il ne roule pas sur l’or et puis de toutes façons, la mode c’est loin d’être sa tasse de thé. Des T-shirts avec des inscriptions débiles et un jean assez serré (ouais, pour mettre son petit cul en valeur, z’avez un problème ?) ça lui convient parfaitement. Et il faut croire que le style gamin paumé ça marche du tonnerre. Avec lui en tout cas ça fonctionne et c’est ça l’important.

Caractère: .- « Putain mais quel boulet » « - Sérieux, il est relou, marrant, mais lourd quoi. Vraiment. » Comme ça c’est clair au moins. Et on repassera pour les qualificatifs gentils et les phrases pleines de bons sentiments. Quand on parle de Sidney, ce n’est pas exactement ce qui a tendance à venir à l’esprit et il faut bien avouer qu’il en rajoute des tonnes pour que tout glisse dans ce sens …. En gros, il donne le bâton pour se faire battre et il en redemande volontiers. Ce n’est pas très clair hein ? Normal, il est loin d’être clair à la base et on le remarque assez facilement. Rien que quand on lui parle par exemple, c’est toujours le premier à sortir une grosse connerie bien juteuse qui donne souvent l’envie de lui en coller une bien méchante. Juste pour qu’il se la ferme. Ou alors on penche la tête sur le coté, on ferme les yeux et on essaie d’oublier qu’il a la bouche ouverte, espérant qu’il va s’arrêter tout seul. .. Ce qui n’est malheureusement jamais le cas. Quand il a une histoire à raconter, il va au bout, et comme si ça ne suffisait pas, c’est souvent une anecdote inventée de toutes pièces parce qu’en plus d’être bien chiant il a un coté mythomane cinglé un peu trop présent. Ca donne envie hein ? Il aurait pu en consulter des psys, lire des bouquins sur le sujet et trouver une solution à sa stupidité apparente mais il est juste un peu cinglé. Rien de bien méchant en somme.
Bon okay, on peut repartir sur de bonnes bases et le décrire de manière un peu plus décalée ? De toutes façons, c’est son secret, le fait qui le rend attachant et presque supportable même (sometimes) : il ne prend rien au sérieux. Sa vie, ses relations amicales ou autres, boulot, études (enfin ça, c’est une autre histoire) famille … Tout est une grosse blague. Les problèmes qui semblent lui arriver sur le coin de la gueule assez régulièrement, il s’en débarrasse aussi vite qu’ils sont venus . Et ça, c’est ce qu’on appelle avoir une chance de cocu parce que maladroit et gaffeur comme il est, il ne fait rien pour. Et cette légèreté peut parfois être agaçante. Quand on tente de pousser un coup de gueule, ou d’avoir une discussion sérieuse, il trouve toujours une parade pour ne pas mettre les pieds dans le plat, pour contourner le sujet et pour finir par l’éviter 9 fois sur 10. Ca vaut mieux que de s’engueuler avec le peu d’amis qu’il a, non ? Sur ce point-là, d’ailleurs, il est assez sociable, bien qu’il passe pour plus détraqué qu’il ne l’est réellement . Bah ouais, il parle à tout le monde, pourrait entamer une discussion de merde avec n’importe qui, mais il choisit souvent les sujets qui fâchent ou et qui vexent et la plupart du temps devant lui on prend ses jambes à son coup et basta. A part si on le trouve drôle, ce qu’il est … Inévitablement, même si son sens de l’humour est à ne surtout pas prendre au premier degré sinon on le déteste d’entrée.

On pourrait simplement dire que Sid n’est pas doué pour les relations sociales en tout genre, même quand il tente de le faire, il est incapable de remonter le moral à quelqu’un, de trouver les bon conseils en cas de situation catastrophique, mais la plupart du temps, il fait tout de même de son mieux, même si ça se résume à raconter des anecdotes qui ne se sont jamais produites et à inventer un scenarios digne d’un très mauvais soap opéra . Ah ouais, Sidney est doté d’un cerveau qui bouillonne assez rapidement et il serait capable d’imaginer pendant des heures ce qui aurait pu ou se passera sûrement même si plus il en rajoute, plus toute la logique se casse gentiment la figure dans ses histoires abracadabrantes. Flippant, hein ? On s’habitue vite et quand on le connait, ça peut être en soit un moyen de ne plus penser à ses problèmes à la con et du coup d’oublier la manière atroce dont on voulait se jeter sous un train. Donc, merci Sidney (ou pas) <3 Vous avez vu c’est un ami fidèle. Enfin, il fait de son mieux. Pour ne rien arranger et rester dans le délire le plus total, Sidney est sacrément parano. Il suffit qu’une coupure d’électricité se déclenche pour qu’il se lance sur une théorie doublement exagérée et qu’il pense dur comme fer que c’est la fin du monde … Et à ce moment-là, la lumière se rétablit, il rigole un bon coup et affirme sans grande conviction que non, il n’a pas du tout flippé. Complèment taré l’animal, non ? Bon et aussi le pauvre malheureux ne peut absolument pas garder un secret, à chaque fois qu’il sait quelque chose et qu’on lui précise un truc débile du genre « surtout garde ça pour toi », bah c’est plus fort que lui il faut absolument qu’il le raconte. Et puis,t’ facons Sidney … Donc, il le déforme bien avant toute chose et en rajoute deux tonnes ce qui donne un mélange assez explosif et fout bien tout le monde dans la merde … Sauf lui, parce que comme dit précédemment, il a beaucoup trop de chance et il s’en sort toujours sans aucune égratignure. Damn.

De toutes manières, il ne faut absolument jamais lui conseiller ou lui ordonner de faire un truc parce qu’il est tellement con parfois qu’il fera exactement le contraire. Comme quand il sent que sa présence n’est pas désirée, ou qu’on ne l’aime pas des masses … Il est tout à fait capable de s’incruster partout, de vous coller dans les pattes juste parce que c’est marrant selon lui. Et il vous colle et finit par faire partie du paysage , jusqu’au moment ou il ouvre la bouche une fois de plus … Boulet hein … Sous cette grosse (grossegrossegrosse) couche d’imbécilité, il n’est pas si con que ça, sa facilité à calculer et son putain de talent dont il fait preuve avec tout ce qui a un rapport de près ou de loin avec les chiffres aurait même pu le qualifier de génie mais gros relou, ça lui suffit, il préfère ça même. Puis, il est bien trop gamin pour que ca se passe autrement. C’est bien ça le problème, en fait, il agit comme si il avait deux ans et qu’on ne pouvait absolument jamais lui en vouloir parce que quoi qu’il ai fait ou dit à la base, ça partait juste d’une envie de rigoler et que ça peut faire de mal à personne l’humour hein ? Il a tous les défauts d’un gosse en plus, il est excessif, il pique des crises pour un rien, il a tendance à croire que ses amis lui appartiennent exclusivement et il déteste partager. Un fils unique quoi ! Même si il n’a pas vraiment été élevé dans cette optique, c’est comme ça qu’il agit, avec une pincée d’humour qui est censée faire glisser le tout. Vous l’aurez compris Sidney est, pour résumer assez rapidement, un petit con. Mais de nos jours, c’est pas une mauvaise chose, si ?

Il parait qu’à 16 ans on est beaucoup trop insouciant. Il parait aussi qu’avec le temps, ça se calme, qu’on devient plus sage, que même vos jupes sont plus longues, votre coupe plus carrée et vos vestes joliment fleuries et pour le moins vieillies. Il parait, ouais. Peut-être que Rebecca était immunisée contre ce phénomène. Peut-être qu’elle avait bu une potion magique. Ou peut-être que sa capacité d’en avoir rien à branler de tout a changé la donne plutôt deux fois qu’une. Elle n’avait pas 16 ans, mais 26 quand elle est tombée enceinte. Et elle avait un boulot, un appartement, un bouledogue français appelé Grumpy mais aucune relation stable à l’horizon. Et alors ? C’est ce qu’elle leur lançait à ses amis, ceux qui commençaient à se reproduire, à avoir une vie de famille, à s’éloigner d’elle et à la juger. Okay, qu’ils aillent se faire foutre au final ! Elle avait toujours pensé que le but d’une femme n’était pas d’avoir un gosse. Elle avait eu un chiot, c’était amplement suffisant pour elle. Et puis ce n’était pas son truc. Elle ne faisait pas la cuisine, ses bons petits plats à elle, c’était des surgelés ou le resto thailandais qui livrait juste en bas de son building … Elle ne faisait pas le ménage, elle payait quelqu’un pour ça. Elle n’était pas non plus souvent chez elle, parce qu’elle aimait sortir . Et son boulot passait en premier. Banquière de métier, elle était plutôt réaliste, qui allait lui faire confiance avec son fric si un ventre affreusement gonflée la boudinait dans un de ses tailleurs favoris huh ? Pas d’enfant. Pas de cris. Pas de pleurs . Pas de vomi sur sa chevelure brune agréablement bouclée. En somme, pas d’emmerdes.

C’est ce qu’elle croyait. Apparemment, y a pas d’âge pour être totalement stupide.

Et comme elle n’avait jamais rien pu faire simplement, il était trop tard pour l’avortement quand elle s’en rendit enfin compte. Il était trop tard pour beaucoup de choses, étant donné qu’elle accoucha presque deux jours après l’avoir apprit. Déni de grossesse qu’il avait dit, le gros médecin barbu qui lui avait diagnostiqué ça, la bouche en cœur, avec une grosse félicitation qui résonnait à ses oreilles, comme une malédiction. Bordel ! Un gosse ! Qui malgré le traitement alcool, clopes, travail acharné, insomnie qu’elle lui avait infligé sans le vouloir se portait bien. Elle n’était pas sans cœur. Elle avait même sourit, quand on lui avait collé dans les bras sans vraiment lui demander son avis. Puis elle avait réfléchit et merde, qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir faire avec ce machin, hein ? Une étape à la fois. Elle avait décidé ça après sa sortie de la maternité. Quelques amis étaient passés la voir « Ohh, tu nous a caché ça ! » Pour ça, pauvre conne, il aurait fallu que je sois au courant ! Mais même ça, Rebecca l’avait gardé pour elle, elle avait d’autres chats à fouetter et un mystère à élucider. En fin de compte non, trouver le père était beaucoup plus facile que ça, elle savait que ça ne pouvait être que Josh, parce que malgré ses mœurs assez légères, elle n’était pas trop habituée aux coups d’un soir et à cette nouvelle mode qu’elle trouvait trop épuisante pour être vraiment utile. Donc c’était lui, pas de doute là-dessus. Elle aurait préféré se planter, avoir plusieurs choix. Comme quand on choisit un donneur de sperme, feuilleter un magasine et choisir un sportif en bonne santé. Mais non. Le mal était déjà fait. Josh. Le type de 19 Ans qu’elle fréquentait souvent, mais pas assez pour qu’ils se considèrent en couple. Il venait juste d’entrer à la fac. Elle travaillait à coté du campus. Il avait renversé un café sur elle un jour, elle le trouvait doucement idiot, mais assez sexy pour la distraire. Et puis, avec le boulot qu’elle faisait, elle ne rencontrait que des vieux comptables obsédés par le fric, ça la changeait pour une fois. Et maintenant, ils étaient les heureux parents d’un gamin joufflu qui n’avait pas l’air très malin. Enfin, elle n’avait passé que deux jours à ses cotés et fallait avouer qu’il ne faisait pas grand-chose, à part pleurer.

Et Josh l’avait bien prit. Pas chiant. Pas de larmes ni de « Mais qu’est ce que je vais faire de ma vie ? » parce de toutes manières, il avait déjà dans la tête que ne rien faire était son destin. Alors, maintenant il avait un gosse. Et peut -être une fille à épouser. Rebecca avait rit de bon cœur quand il lui avait proposé ce qui à première vue paraissait logique. Ils étaient sur le canapé de la jeune fille, Josh avait le gamin qu’ils avaient tous les deux décidé d’appeler Sidney sur les genoux et il avait lancé ça au hasard. Malheureusement, le mariage était encore plus loin sur la liste des choses qu’elle savait qu’elle ne ferait jamais. Carrément rayé en rouge, avec une mention spéciale : never going to happen. Alors elle avait gentiment dit que ce n’était possible. Et il l’avait mal prit. Sans le montrer. Quelques années plus tard, ils chantaient toujours le même refrain. C’était simple. Ils avaient un système de garde alternée qui consistait en fait à voir Josh débarquer à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, complètement ruiner les stocks de bouffe et de bière de Rebecca et le reste elle s’en chargeait. Pas vraiment comme une crevarde. Elle n’avait ni payé de nourrice et elle n’avait pas vraiment réussi à ajouter Sid à sa carrière, qui roulait plutôt bien alors elle avait prit un job moins payé, avec moins de responsabilités. Et contre toute attente être une mère lui plaisait. Même si c’était pas si terrible que ça d’avoir ce rôle. Etre autoritaire, hausser le ton, l’engueuler pour des broutilles, ah ca non ! Elle le laissait faire tout et n’importe quoi et de son coté elle n’était pas mieux.

Et Sidney dans tout ça ? Il était ce qu’il était. Pas le moins bruyant, pas non plus le moins débrouillard mais peut-être le plus bavard. Dès qu’il a eut l’usage de la parole c’en était finit, il racontait tout et n’importe quoi et ça avait le mérite de faire rire sa mère, même si avoir des coups de fil de parents mécontents qu’il raconte des histoires bizarres et démentielles n’était pas vraiment ce qu’elle avait en tête quand elle rentrait fatiguée d’une journée de boulot rasoir. En grandissant, il ne s’arrangeait pas. C’était peut-être le prix qu’il payait pour avoir été élevé par deux adultes au cerveau d’adolescents. L’une pensait au fric et l’autre avait carrément arrêté de travailler. Et en plus, il tannait son fils pour devenir quelqu’un de célèbre qui pourrait s’occuper de son vieux père après. Loser, quoi ! Et Sid, bah c’était le plus mature de cette joyeuse famille. Et connaissant Sid, on pourrait franchement en douter, vous savez ? Ca a toujours été le genre de type vraiment à l’ouest, vraiment trop grave mais qui s’occupait de son père comme d’un enfant en bas âge. Il avait prit l’habitude de s’occuper de ses comptes, et il faisait la bouffe à la maison aussi parce que sinon c’était la fête des surgelé tous les soirs. Niveau études ça allait, quand il n'ouvrait pas sa bouche pour raconter ou expliquer avec des tonnes de sous- entendus à la con pourquoi il n'avait pas rendu son devoir le jour J et ce genre de truc. Peut-être que l'intelligence et l'amour des chiffres, c'était génétique parce que les maths était la seule matière dans laquelle il s’en sortait vraiment. Et ça sauvait tout le reste, ça sauvait même ses petits problèmes de comportement dus au fait qu’il avait beaucoup de mal à garder son bec fermé, même déjà très jeune.

La poule aux œufs d’or. Ses parents avait flairé le coup. A deux, ils étaient peut-être irresponsables, mais jamais à court d’idée pour imaginer des magouilles absurdes. C’est peut-être de là que viennent les idées de génie de Sid, hein. Toujours est- il qu’à l’âge de 11 ans son père avait l’habitude de se ruiner une fois par mois, d’emmener son fils dans des casinos histoire de lui faire compter les cartes et de se servir de son talent qui, d’après lui, il devait avoir hérité de son père, c’était pas possible autrement. Bah bien sûr. Et ça a marché un temps. Ils n’empochaient pas des masses pour ne pas éveiller les soupçons et Josh se contentait de lui offrir une glace en guise de récompense. Sur le papier, le gamin pas débile qu’il était savait très bien qu’il se faisait méchamment enfler… Mais bon. On s’occupait de lui, pour une fois c’était pas le contraire alors pourquoi crâcher dans la soupe, hein ? C’était la même chose quand sa mère le trainait à des tas de concours plus débiles les un que les autres, elle aurait très bien pu le foutre à une émission aussi nulle que « Des chiffres et des lettres » si elle avait pu. Et les concours de calcul qui faisaient rapporter du fric et une médaille en toc, c’était plus dans leurs cordes à tous les deux. Elle était vraiment fière de lui par contre. Et franchement, il était content de la voir sourire. Juste pour ça, ça valait le coup. Son enfance n’avait pas été si terrible que ça. Il n’allait pas les blâmer. Ni monter sur le devant de la scène histoire de crier haut et fort que ses parents lui avait volé son enfance. C’était des conneries. Ca ne l’a ni traumatisé ni dégouté des mathématiques à tout jamais. Au contraire. Et à coté de ça, le reste était supportable. A part peut-être le fait que plus sa mère vieillissait, plus elle donnait l’impression de prendre des conquêtes de plus en plus jeunes. Elle était toujours jolie, bien conservée, fatiguée par les années qui avait suivies la naissance de son gosse et le souci qu’il lui faisait des fois, mais jolie quand même. Sidney et elle se ressemblaient beaucoup. Même cheveux frisés, même yeux de cocker expressif, même moue boudeuse.

A l’âge de 16 ans, il s’est un peu écarté de tout ça. Adolescence oblige, peut être. Ou plus assez de neurones pour s’occuper de trois personnes. Une , lui, c’était déjà pas mal. Et assez difficile pour un type comme Sidney. Du coup, il était de moins en moins là , se faisant de la tune comme il pouvait. Okay monter un business à cet âge-là c’est peut-être pas ce qu’il y a de plus prudent. Mais c’est rentable, à défaut du reste . Et puis il ne faisait QUE ce que ses parents lui avaient appris faire, non ? Leçons de vie complètement pourrie. T’as un don, tu t’en sers. Envers et contre tout. Du coup, il se portait volontaire pour faire les devoirs de tous les boulets et autres cancres qui l’entouraient, contre un peu d’argent. Et plus si affinités. Okay, c’est le plus si affinités qui l’a mis dans une merde noire au départ mais bon, pas de quoi en faire un drame. Le type n’avait pas de quoi payer, et en revanche il était plutôt sexy. Et les hormones d’adolescent complètement bouleversées à leur âge ont fait le reste . Assez pour que sa mère ouvre la porte de la chambre de Sidney et qu’elle les retrouvent dans une position compromettante. Mon fils est gay. Okay. Sûrement. Il n’en savait pas grand-chose. Il ne s’était jamais posé la question. C’était pas comme si sa vie amoureuse était beaucoup remplie. De la drague lourde par-ci par-là, mais plus pour le coté marrant de la chose que pour vraiment conclure. Donc ouais, peut-être qu’au final il était gay. Et avec le temps, ça se confirma. Un peu plus à chaque fois.
Première fois, première cuite, première relation pas sérieuse, premier job. Première étape d’une vie presque adulte trop rasoir pour être détaillée. Même merde à la maison et une envie de s’éloigner sans pour autant quitter New York . Trop de souvenirs ici. Ca avait un coté rassurant. Qui aurait cru que la grosse pomme pouvait avoir cet effet là, hein ? Grace à son parcours scolaire quasi sans faute aidé par un niveau en math de folie, il réussit à avoir une bourse. Et bonjour Fordhman. Le reste ? Il est de moins en moins présent pour aider ses parents, trop occupé à être un gros abruti et c’est pas vraiment plus mal.