Après plusieurs insomnies à peser le pour & le contre c'était un jeudi soir à environ 5heure du matin que j'avais enfin pris ma décision. Il y avait maintenant plus d'un an que je n'avais pas vu ma fille. C'était par choix, je pensais que si je la voyais ... j'aurais envie de la garder avec moi, mais je n'avais pas les qualités d'une mère et cet enfant n'aurait pas eu un environnement stable. Ça ne rimait à rien de grandir au côté d'une mère qui enchaîne les aventures sans lendemains et n'était pas capable de se poser, qui buvait trop, et consommait des substances illicites. Et qui en plus n'était même pas foutu d'avouer la vérité à son père. J'avais donc choisi de la laisser sous la garde de ma grand-mère, celle qui m'avait élevé. Je m'étais pourtant toujours juré de ne jamais donner cette vie à un enfant, vivre en sachant que l'on a été rejeté par ses propres parent, en se disant que c'était parce qu'ils n'étaient pas capables de nous gérer ... C'était peut-être dur, mais moins que d'être confronté à la triste réalité. Si j'avais choisi de vivre avec ma fille, je n'aurais pas pu continuer mes études, du moins pas à l'époque. Me séparer d'elle avait été l'unez des plus dures étapes de ma vie, mais c'était à ce moment-là, ma seule issue. Il venait le temps de choisir une autre solution, car ma grand-mère se faisait désormais âgée et avait du mal à s'occuper d'un bambin à plein temps. A l'heure d'aujourd'hui ... j'avais du mal à envisager ma vie universitaire avec un bébé dans les bras ; mais je ne pouvais pas me résoudre à la confier à de parfaits inconnus. Je n'avais pas tellement le choix, bien qu'il me restait encore quelques mois pour réfléchir, je ne voyais qu'une seule & unique solution aussi dur à affronter soit-elle, dire la vérité à Conor, son père. Et j'espérais au fond de moi, qu'il m'aiderait à trouver une solution. J'avais donc décidé de rendre visite à ma Grand-mère afin de ramener, Kaylia à la maison pour le week-end. Après 2 Bonnes heures de route, j'arrivais à la demeure où j'avais passé toute mon enfance et il me fallu un moment avant de trouver le courage de sortir de la voiture. Je restais là les yeux rivés sur le jardin où j'avais passé des heures à jouer lorsque j'étais plus jeune, et je ne pus retenir mes larmes en ressassant ces souvenirs. Au plus loin que je me souvienne, je n'avais jamais vu ma mère à la maison ; les rares fois où j'avais l'occasion de passer quelques heures avec elles, nous les passions dehors, en ville. Bon bonheur l'importait guère, du moins c'était l'impression que j'avais lorsque j'étais enfant, c'était avant de réaliser, qu'elle était dans la même situation que moi maintenant & qu'elle avait fait ce choix, pour mon bien & pour mon bonheur, justement. Elle n'aurait jamais eu les moyens de s'occuper de moi, et encore moins le temps, c'était la raison pour laquelle je ne la voyais que quelques jours dans l'année. Elle ne partageait même pas les fêtes de familles avec nous. En réalité j'avais l'impression qu'elle ne faisait même pas vraiment partie de ma famille. En repensant à tous ces noirs souvenirs, je me dis, qu'il n'était pas question que je donne cette image à ma fille, elle a une mère, un père et se doit d'être heureuse, avec eux, aussi dur cela puisse-il être. Après avoir pris de temps d'essuyer mes larmes et de me remaquiller un peu, histoire de sauver les apparences, je réussis à sortir et à avancer jusqu'à la porte. Je savais pertinemment que ma grand-mère m'attendait. Elle avait pris la tâche et la responsabilité que je lui laissais avec plaisir, mais était heureuse que je lui rendre enfin visite. La dernière fois que j'étais venue, Kaylia avait moins de 6 mois, et elle fêtera en décembre ses deux ans. C'est à ce moment-là que je me rendis compte à quel point le temps passait vite. Ma grand-mère, m'accueillit les bras ouverts, et malgré son âge avancé elle se portait toujours bien. Ma fille dormais, mais une fois encore je ne pus retenir mon émotion lors que je réalisais à quel point elle avait grandi. J'avais l'impression d'avoir déjà manquer tant d'étapes importantes. Ses premiers mots & ses premiers pas. Après avoir longuement discuté avec celle qui avait toujours tout fait pour moi, je me remis en route du Campus avec cette fois-ci le petit panneau à l'arrière de la voiture affichant « Attention, bébé à bord ! ». C'était évidemment ma grand-mère qui avait insisté pour que je l'installe. Durant les deux heures qu'il fallait pour rejoindre l'université je me remis en question, me demandant comment aurait été ma vie si je n'avais pas fait choix là. C'était fou à quel point cette petite nous ressemblait, à son père et à moi. Si j'avais décidé de ramener ma fille à la maison, ce n'était pas uniquement dans le but de rattraper le temps perdu, je voulais aussi & surtout avouer la vérité à Conor. Je ne savais pas comment il le prendrait, ni même comment il réagirait en apprenant sa paternité. Je savais bien que je prenais le risque de tout gâcher entre lui et moi, mais c'était un risque à prendre. J'avais installé la petite blonde dans la chambre d'ami dont disposait l'appartement, elle dormait. Je savais que Conor n'allait pas tarder à arriver. Je me précipitais donc sous la douche. Je profitais de ce moment pour essayer de mettre mes idées au clair, mais c'était impossible. Il valait mieux laisser faire les choses. Enroulée dans ma serviette, je choisissais avec soin les vêtements que j'allais porter, j'optais pour une robe pourpre décolletée. Même s'il n'y faisait pas tellement attention, c'était important pour moi de me sentir à mon avantage lorsque j'étais à ses coté, et plus particulièrement ce soir. Je voulais que tout soit parfait, et que rien ne vienne gâcher notre moment à tous les deux. Chaque détailcomptaient, le maquillage, le vernis la ceinture, les chaussures, et même l'intensité de la lumière de la pièce. J'étais un peu maniaque sur ce genre de choses futiles, qui pour moi avaient de l'importance. J'étais plutôt stressée à l'idée qu'il prenne mal la nouvelle et je souhaitais que tout le reste soit là pour essayer de compenser. J’étais dans la salle de bain à peaufiner mon maquillage lorsque le bruit de la sonnette me fit sursauter. Je pris une grande respiration, puis lui ouvrit la porte. A peine entré, et sans que j'eu le temps de dire ouf, je me retrouvais plaquée contre le mur à embrasser celui pour qui je refusais de m'avouer que j'avais des sentiments. Je l'embrassais avec fougue en passant délicatement mes doigts sous son t-shirt. Son torse était brulant, j'avais envie de lui, à ce moment-là, plus que tout. J'aimais la sensation de ses mains sur ma taille, bien que le fait que nos corps soient séparés par des vêtements me dérange un peu. C O N O R - Tu m’as énormément manqué ma jolie. A S H L E Y - « Toi aussi mon beau, j’attends ce moment depuis si longtemps » J'avais attendue de retrouver mon amant durant toute la semaine, et d'être là à ses coté me réjouissait fort bien. Je n'avais envie d'une chose à ce moment-là, lui. C'était avec de la tendresse et de la passion que nous échangions ces quelques paroles, tout en continuant de l'embrasser fougueusement. J'avais tant attendu que lorsque je le voyais, j'avais besoin de tout avoir tout de suite, chaque seconde où son corps s'éloignait du miens m'était une torture, il était tel une drogue pour moi, je ne pouvais me passer de lui. J'étais tellement bien avec lui à l'instant présent que j'en oubliais presque la présence de notre fille. C'est lorsqu'elle se mit à pleurer que je reviens à la réalité. Conor était énervé il n'appréciait pas que le bébé soit là. C O N O R - C’est quoi … ça ? Ce truc ? Tu te fous de moi là Ashley ? Ah mais j’arrive pas à y croire. Tu pouvais pas faire ton baby-sitting un autre jour ? Non, bien sur que non, tu dois gâcher notre soirée, pff. Qu’est ce que tu peux être con*e des fois A S H L E Y - « C’est … C’est un bébé elle s’appel Kaylia, tu vas voir elle est vraiment mignonne. Et non je ne pouvais pas fait ce baby-sitting un autre jour. Mais ne t’inquiète pas ça ne gâchera pas notre soirée, je te le promets ! » Je ne relevais pas son insulte, je préférais essayer de calmer le jeu, je le connaissais avec le temps, il allait rapidement se calmer. (a) Malgré qu'il m'en veuille toujours je le pris par la main sans lui donner le choix en direction de la chambre du bébé et après lui déposer sur les lèvres un tendre baiser lui dit : A S H L E Y - «Tu vas voir, elle est très sage, laisse-moi 5 minutes lui donner à manger et la remettre au lit et on aura la soirée pour nous, rien que toi & moi. Elle ne nous embetera plus, c'est promis. Et puis je suis sûre qu'au fond tu aimes les enfants. » En réalité je n'étais sûre de rien, mais j'espérais que ce soit vrai. Je souhaitais tellement qu'un jour nous puissions former une famille ... Mais ce n'était pas possible, ce n'était qu'un rêve irréalisable Conor n'avait rien d'un père & moi rien d'une mère c'était certain.

OK by Macky