Apparence & Style: Veuillez écrire à la place de ce texte 8 lignes à propos du physique et du style de votre personnage.

Caractère: Angelo est un homme contradictoire ; il a tendance à paraitre viril, égocentrique, actif et indépendant, ce qui lui confère une apparente confiance en lui, une allure fière et altière, un besoin d'être admiré et regardé, et une tendance plus passive et dépendante, à l'écoute des autres et particulièrement sensible. Cette bizarre alchimie le rend souvent insaisissable et complexe. Il oscille d'une tendance à une autre sans véritable transition. Quand nous pensons trouver Angelo fort, responsable, sûr de lui, celui qui décide sans rien demander aux autres, nous sommes quelque ­fois surpris de nous trouver face à un être vulnérable, hésitant et qui doute. Seulement, il ne dévoile cette deuxième facette qu'à ses proches, la fierté et l'orgueil lui interdisant de montrer ses failles, si minimes soient-elles ... Il se montre susceptible et vexé au moindre échec, supporte difficilement de n'être pas toujours brillant, et se laisse emporter par la colère, la rancune ou la jalousie lorsqu'il n'y parvient pas. Il aime s'amuser, rire et profiter des plaisirs de la vie. En amour, il a du succès car il sait être charmeur et charmant. Mais il se sent souvent incompris car, sous cette aisance apparente, se cache la pudeur d'un homme qui exprime difficilement ses sentiments intimes. Bouillonnant de vitalité, Angelo est ardent, curieux, et charmeur. Passionné, épris de découvertes et d'aventures, il aime prendre des risques, a le goût des contacts et est extraverti. Particulièrement ouvert, il est doué pour les négociations et possède des dons de persuasion certains, grâce à son aisance naturelle et à sa rapidité d'adaptation ainsi que de réaction. Il a horreur du définitif, et plus la vie a du piment, plus il prend des risques et plus il est ravis ! De même, impulsif, il a tendance à l'impatience et à l'irritabilité. Très sociable, sympathique, il a besoin des autres pour se sentir exister et il oscille souvent entre un certain sentiment d'infériorité et l'autosatisfaction. Angelo a toujours des idées à revendre et n'apprécie guère les contraintes. Très intuitif, sensible, il est affectueux. Beau parleur, il résiste mal à la tentation, mais pourra se montrer en revanche d'une jalousie maladive ...

« S‘il te plait, ne me laisse pas !
- Désolé, j’en veux pas de ton gosse. C’est lui ou moi, faut faire un choix.
- Je peux pas revenir en arrière, c’est trop tard pour avorter !
- Alors oublie moi ! -
Je t’en prie Julian, je suis trop jeune pour l’assumer seule ; ne me laisse pas tomber. Je t’aime tant !
- Fallait y penser avant de me cacher un truc pareil. Bien fait pour ta gueule »

Julian fit vrombir le moteur de sa voiture et s’éloigna à toute vitesse. La jeune fille de seize ans essaya de l’appeler, fit quelques pas dans la direction qu’il avait pris, mais c’était trop tard. Anéantie, elle se laissa tomber par terre et pleura toutes les larmes de son corps ; il faisait nuit, elle était seule au beau milieu d’une longue route de campagne, la ville la plus proche se trouvant à plusieurs kilomètres devant elle, et personne n’allait se soucier de savoir ou elle se trouvait. Tout le monde avait maintenant l’habitue qu’elle disparaisse quelques jours sans donner de nouvelles, puis qu’elle rentre chez elle comme si de rien n’était, ne racontant à personne ce qu’elle avait fait durant sa fugue. Non, personne n’allait l’appeler pour savoir ou elle était. C’est après plusieurs heures assise dans le froid à pleurer qu’elle décida de rentrer à pieds. Tout était sa faute ; Julian était un salaud, un connard, mais elle l’aimait et elle ne pourrait jamais plus aimer quelqu’un à ce point. Même si elle savait qu’il avait profité d’elle pour le sexe, même si il la frappait quand il était énervé, c’était l’homme de sa vie et à cause de cet enfant, elle l’avait perdu.

C’est cinq mois plus tard, le 14 Novembre 1989 que le petit Angelo Julian Mc dougall vit le jour à Los Angeles. Julian, comme son père ; Emma n’avait pas tourné la page et ne la tournerait certainement jamais. Il n’avait pas voulu reconnaitre l’enfant, celui-ci portait donc le nom de famille de sa mère. Elle ne voulait pas de ce fils, elle voulait juste être avec celui qu’elle aimait. Mais maintenant qu’il était la, il était la seule chose qu’elle avait au monde. En apprenant sa grossesse, ses parents l’avaient mis à la porte, tous ses amis lui avaient tourné le dos « Quoi ? Tu nous envoie à la merde dès qu’on a besoin de toi et la tu veux qu’on t’aide à t’occuper de ton fils ? T’es vraiment malade toi. Faut assumer ses conneries ma grande ». Voila comment a seize ans, Emma se retrouva caissière dans un magasin, logée dans une toute petite maison, un enfant à la charge. Elle se débrouillait pourtant plutôt bien, si bien que Angelo ne manquait absolument de rien. La seule chose qu’elle n’arrivait pas à lui donner, c’était de l’amour. Malgré tout ses efforts, elle n’arrivait pas à aimer son fils comme une mère devrait l’aimer. Il lui prenait sa jeunesse, et si elle était la aujourd’hui, c’était bien parce que lui aussi était la.

Le petit Angelo grandit sans trop de soucis. A l’école, il n’était pas un excellent élève mais était apprécié de tous ses camarades sans exception. Pourquoi ? Parce qu’il disait toujours ce qu’il pensait à ses professeurs. Il n’était pas turbulent, mais quand il n’était pas d’accord, il fallait que ça se sache. Il était aussi très libre ; sa mère ne s’occupait pas vraiment de lui. Il avait sept ans, un vélo et elle se fichait de savoir ou il allait et avec qui. Elle s'occupait de le nourrir, de l'habiller, de le soigner si il était malade ; mais sa vie restait sa vie, elle n'avait pas les épaules pour assumer un enfant, surtout que plus le temps passait & plus son fils avait un fort caractère. Il n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'il avait à faire ; puisque sa mère ne se le permettait pas, personne d'autre n'avait de droits sur lui. Puis vint l'age ou il commence à se poser des questions sur son père. Tous les autres enfants en avaient un ; certains le voyaient tous les jours, d'autres un week end sur deux, d'autres une fois pendant les vacances. Tous avaient deux parents, un père et une mère. Mais lui, un père, elle n'en avait pas. Pourquoi ? Y avait-il une raison ? Avait-il, quelque part dans le monde, un géniteur inconnu ? Ou bien avait-il été conçu différemment des autres ? Et pourquoi, hormis lui, tout le monde avait ses deux parents présents ? Bien évidemment, il avait toujours su qu'il n'avait qu'une mère, mais il avait pensé ça normal. Que si certains d'enfants naissaient blonds ou bruns, d'autres naissaient sans leur père. Mais le temps passait, et il comprenait que ce n'était pas si simple que ça. Lui aussi, il aurait aimé se jeter dans les bras d'un père à la sortie de l'école, lui raconter sa journée, faire des parties de baseball avec lui, l'aider à bricoler comme dans les familles normales. « Maman, il est ou papa, mon père à moi ? ». Elle s'y était pourtant attendu à cette question, mais elle ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur en entendant son fils lui demander ça. « Loin mon chéri, loin de nous. »

Neuf ans. C'est a l'age de neuf ans que Angelo apprit qu'il n'allait plus être seul. Sa mère allait se marier avec Jeffrey, l'homme avec qui elle était en couple depuis deux ans, et en plus de ça elle était enceinte. C'est donc un mois après cette annonce que le mariage eut lieu, et huit mois plus tard arriva la petite Joyce. Angelo n'eut pas de mal à s'habituer à cette nouvelle vie de famille ; au contraire, il adorait ça. Il adorait s'occuper de sa petite sœur, jouer avec elle, faire des parties de baseball avec son beau-père. Il l'appelait même papa, le considérait et l'aimait comme son vrai père. Il partageait avec lui la complicité qu'il voulait autrefois partager avec son géniteur. Pour lui, Jeffrey était son père, Joyce sa sœur à part entière, et avec sa mère, ils formaient une vraie famille. Seulement, trop habitué à être libre et livré à lui-même, il refusait qu'on lui donne des ordres et faisait en sorte de faire tout le contraire de ce qu'on lui demandait. Enfant difficile ? Oui, en effet, et pas que pour sa famille ; ses professeurs se plaignaient aussi de son comportement. Et ce trait de caractère le suivit même durant son adolescence.

Seize ans. L'age ou tout ce qui importe, c'est les potes et les filles. Et Angelo n'échappa évidemment pas à la règle. C'est à cet age la qu'il commença à se forger une réputation de bad boy. Vous savez, ces garçons rebelles qui n'ont qu'a claquer des doigts pour trouver une jolie fille. Hé bien c'est dans cette catégorie de garçon que se trouvait Angelo. Il aimait la fête, l'alcool, fumait un peu de tout ce qui tournait. Les parties de baseball avec Jeffrey s'étaient transformées en parties d'engueulades

« T'étais ou hier ? T'a vu l'heure à laquelle t'es rentré ?!
- Et alors ? T'a rien à me dire, t'es pas mon père ce que je sache »

Devant cet argument, Jeffrey ne pouvait plus rien dire, et ce n'est pas sa femme Emma qui allait réagir ; a l'inverse de Joyce, elle n'avait jamais su s'occuper correctement de Angelo, et ce n'était pas à cet age la qu'elle allait commencer à essayer d'en faire quelque chose. Pour elle, il était trop tard pour réagir.« Ton fils nous pourrit la vie Emma. Moi je peux plus rien faire pour lui, et puisque tu veux pas te bouger pour faire quelque chose, moi je me casse ». Voila, c'est de cette manière que tout se termina entre Jeffrey et Emma. Dans le fond, ce n'était pas Angelo le coupable, mais ça tout le monde s'en fichait. Sa mère lui en voulait ; encore une fois, il avait fait fuir l'homme qu'elle aimait. Elle aurait voulu qu'il ne naisse jamais. Seule Joyce s'était rangée du côté de son frère ; il y avait entre elle et lui une vrai complicité, un véritable et sincère amour fraternel. Elle l'adorait ; c'était son grand frère, celui qui la protégeait de tout et de tous. C'était le plus fort, celui avec qui elle aimait jouer et passer du temps, celui qui acceptait toujours de lui faire une place dans son lit quand elle avait peur toute seule. Il avait toujours des choses à lui dire, des cachettes à lui montrer, de bonnes astuces pour pas se faire attraper quand elle faisait des bêtises. Pour rien au monde elle ne lui en aurait voulu de la séparation de ses parents.

Dix huit ans. Angelo avait prit en assurance, en répartie. Il aimait séduire, s'habillait avec gout. Il voulait briller, et le premier achat important qu'il se permit fût celui d'une voiture décapotable ; chromes et sièges de cuir. Il sillonnait la ville, coude à la portière, cheveux au vent, guettant le regard des passantes, ralentissant aux files d'attente des stations de taxis pour proposer à quelque inconnue de l'accompagner, voyant dans les yeux des jeunes femmes se refléter le charme de son visage. Il aimait les conquêtes faciles. Il jetait son dévolu sur une cheville fine, sur un décolleté que l'été rendait scintillant. Un sourire, un regard un peu appuyé et la jeune proie montait dans sa décapotable. Il l'emmenait diner, chargeait son regard de promesses. Enflammé dans l'instant, aimanté dans un détail il confondait le désir avec l'amour et très vite le charme de la rencontre se fanait. Il avait dix-huit ans, et sa vie se résumait au sexe et aux soirées bien arrosées. Les études ? Il les avait arrêté et travaillait comme simple serveur dans un bar. Certes, ce n'était pas un boulot de rêve, mais il ne s'en plaignait pas ; il y faisait de nombreuses rencontres, et l'argent qu'il gagnait lui suffisait largement. Dix neuf ans. Lui, sa mère et sa sœur s'étaient habitués à cette vie à trois. Depuis le départ de Jeffrey, la routine avait eu le temps de s'installer à nouveau. Une fois tous les mois, Emma accompagnait Joyce en voiture jusqu'à Phoenix pour qu'elle passe quelques jours avec son père. Ce 4 Juillet aurait dû être un jour comme les autres ; Emma devait, comme tous les mois, accompagner sa fille chez Jeffrey. « Je viens avec vous ». C'était bien la première fois que Angelo avait envie de faire le voyage avec elles. Il proposa même de les emmener en décapotables. Avec la chaleur de l'été, quoi de mieux que de voyager avec le vent dans la visage ? Voila comment la petite famille partit en direction de Phoenix, Angelo au volant de sa décapotable, sa petite sœur à côté de lui sur le siège passager, leur mère à l'arrière et la musique fort. Joyce qui s'agite sur sa chanson préférée à la radio, Angelo qui détache une micro seconde son regard de la route pour la regarder en riant, une voiture qui arrive à contre-sens en face d'eux, des bruits de freins et plus rien. Lorsque Angelo reprit ses esprits, il était allongé dans un lit d'hôpital. Pas de plâtre, juste quelques bleus. « Ma soeur, ma mère ? Comment vont-elles ? » Ce furent ses premières paroles à son réveil. A côté de lui, une jeune femme avec une tenue d'infirmière le regardait avec désolation. « Écoutez, ce que je vais vous dire est dur à entendre ... » Voila comment Angelo apprit que sa mère et Joyce n'avaient pas survécu à l'accident. Ce fut un coup terrible pour lui ; lui qui était si proche de sa sœur, se dire qu'il n'avait plus de famille était inimaginable. Il savait qu'il n'avait rien fait de mal, qu'il n'avait pas causé cet accident, et pourtant il se sentait coupable. Mais à sa place, qu'auriez vous fait ?

Vingt-trois ans. Aujourd'hui, Angelo à vingt-trois ans. On ne peut pas dire qu'il ait fait le deuil de sa mère et de sa soeur, il ne le pourra jamais, mais la vie continue. Il est resté le même, ce même garçon qui aime les femmes et qui profite de la vie. Aujourd'hui, il vit à New York. Son but ? Vivre, parce qu'en vingt trois ans d'existence, il a au moins appris quelque chose : tout peut s'arrêter en moins d'une seconde.