" Do you want to be safe and good, or do you want to take a chance and be great ? " de Jimmy Johnson
Signe(s) Particulier(s)
elle a une passion pour la musique et joue de la guitare et du piano ✖ elle a eu un grand frère, Timeo, qui est mort avant la naissance d'Eli, mais elle se sent quand même connectée à lui ✖ elle a un piercing au nombril ✖ son appartement l'insupporte lorsqu'elle est seule ✖ elle adore rouler très vite dans son bolide, habitude héritée de sa mère ✖ elle se dit très indépendante depuis qu'elle a quitté les Etats-Unis ✖ elle a trompé son petit-ami d'adolescence plusieurs fois
Orientation Sexuelle
hétérosexuelle
Elinor Artémis Ozalee Reagan-Williams
Dernière édition par Elinor Reagan-Williams le Sam 12 Fév - 20:37, édité 2 fois
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 22:49
Physique & Caractère
Apparence & Style: Elinor est le savant mélange d'une native et d'un anglais : les yeux légèrement bridés de sa mère et le regard chocolat de son père ne sont qu'un exemple du parfait mariage qu'ils ont su faire de la jeune femme. Elle a un visage fin et la peau mât, toujours un peu bronzée par les dernières vacances qu'elle a pu s'offrir, qu'elle ne maquille toujours que peu, préférant les petites touches discrètes. Concernant son apparence générale, elle n'est pas particulièrement grande mais ne peut pas être qualifiée de petite : elle est dans la juste moyenne, et elle contrebalance son grand appétit par le fait qu'elle passe son temps à bouger. Quant à ses habitudes vestimentaires, elles ne sont pas particulièrement extravagantes, juste terriblement chères. Chaque jean, tee-shirt, robe ou accessoire qu'elle porte, ou presque, a été acquis chez un grand couturier ou une grande marque de prêt à porter : Alexander Wang est le roi de ses sacs, Lagerfeld et Marc Jacobs les hôtes de son immense penderie. Les soirées où elle se rend pour ses parents ou pour elle-même lui ont appris que l'image était primordiale, et elle sait se soigner, des ongles au sac à main.
Caractère: Sincèrement, Elinor est une véritable diva. Elle est le nombril de son monde, et niveau égoïsme il faut avouer qu'elle sait taper très haut. Comment la blâmer ? Elle a été élevée sans qu'on ne lui refuse jamais rien, sous les projecteurs dès son plus jeune âge, forcément cette idée de tout avoir tout de suite pour ça l'a poursuivie. Beaucoup, même après lui avoir parlé, la trouvent insupportable : l'attitude agressive et dédaigneuse qu'elle arbore avec les inconnus est plus une carapace qu'autre chose, cependant. Elle a appris très tôt à se méfier des gens et à faire très attention à qui elle donnait sa confiance, tout comme elle a rapidement su maîtriser les sourires faux qui ornent la plupart de ses photos. Seuls quelques rares privilégiés connaissent la véritable Eli. Celle qui savait être douce & adorable, celle dont le coeur était beaucoup plus fragile qu'on ne pouvait l'imaginer, blessée à l'adolescence par la séparation de ses parents qu'elle vécut comme une véritable trahison et si peu sûre d'elle depuis "l'accident". Mais pas seulement : il y a l'Elinor impulsive et inconsidérément casse-cou et inconsciente des dangers qui l'entourent. Encore une fois, c'est sûrement parce que personne n'a su lui inculquer de saines limites à temps.
Dernière édition par Elinor Reagan-Williams le Sam 12 Fév - 2:36, édité 3 fois
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 22:50
L'histoire #1
Cinq heures du matin, Terminal 1 de l'aéroport JFK, New York. Plus qu'un voyage, c'était un véritable retour aux sources qu'Elinor faisait ici. Pendant tout le temps qu'avait duré le trajet, la jeune fille avait eu le coeur serré à l'idée de poser une nouvelle fois le pied sur la terre qui l'avait vue naître. Les quelques courageux qui avaient osé lui demander un autographe ou une photo n'avaient pas arrangé les choses, mais pour une fois elle pouvait se permettre d'être confiante. « De l'eau a coulé sous les ponts, Eli » lui avait dit son père lorsqu'elle l'avait eu au téléphone, la veille. Il avait sûrement raison. Elle-même se sentait tellement différente de celle qu'elle avait été en quittant les Etats-Unis !
Alors que son taxi parcourait les rues pour rejoindre l'appartement familial, Elinor laissa son esprit se perdre dans la contemplation de la ville. New York... Dans quelques jours, ça aurait fait six ans qu'elle n'avait pas mis les pieds dans la Grosse Pomme et pourtant, elle adorait cette ville. Ses plus beaux et pires souvenirs se trouvaient réunis dans ces rues : les premiers jeux avec ses voisins, son école primaire qui devait se situer à quelques blocs, le parc où elle avait solennellement épousé son meilleur ami d'enfance... Son coeur se serra un peu plus. Sirius, elle allait revoir Sirius. Elle secoua la tête comme pour le sortir de son esprit. Dans ses souvenirs, il y avait aussi les mauvais : le divorce de ses parents, ses heures de travaux d'intérêt général, les innombrables disputes avec sa fratrie... Oui, maintenant elle se souvenait aussi de tout ce qui l'avait fait quitter New York. Sirius, lui, était un peu des deux... Elle avait été conne avec lui, tellement qu'elle eu peur, pendant un moment, de perdre complètement son amitié.
Elinor pénétra à pas de loups dans l'appartement qui l'avait vue grandir, sur la Cinquième Avenue, et déposa silencieusement ses affaires dans son ancienne chambre. Un bruit sur le côté lui fit tourner la tête et son regard s'illumina. « Hello Zack », murmura-t-elle en s'approchant du berceau de son plus jeune frère. La jeune fille détestait les enfants, et ces derniers le lui rendaient bien, mais Zack... Il était tout un symbole pour elle. A deux ans et demi, il était le fruit du dur labeur de sa soeur. Explanations : ses parents avaient divorcés lorsqu'elle avait quatorze ans, et la pilule était très mal passée, surtout lorsqu'elle avait appris que sa mère s'était mis à voir un ami de la famille juste après la déclaration publique de divorce. L'histoire avait été plus que médiatisée et Elinor avait dû supporter les moqueries de ses camarades à l'école. De l'enfant de stars adulée, elle était passée à paria à cause de la déchirure de ses parents. Et pourtant, elle les aimait, ses parents... Ils ne lui avaient jamais rien refusé, et elle s'en voulait parfois de l'attitude qui l'avait menée jusqu'ici et qui les avait aussi fait souffrir. Mais pour ses vingt ans, Sheyenne Reagan, actrice, et Andrew Williams, chanteur et guitariste, s'étaient réunis autour de leur fille et elle avait tout fait pour que ces retrouvailles soient inoubliables. Ca n'avait pas loupé, et le couple Reagan-Williams s'était remis sur les rails. Puis Zack était arrivé... et tout était rentré dans la normale. Finalement, elle se disait que le petit y était pour beaucoup dans son assagissement... Enfin, façon de parler, mais ça avait définitivement été un moment décisif dans la vie d'Eli qui avait toujours souffert de voir ses parents se déchirer. Depuis quatre ans, elle se sentait de nouveau attachée à ce clan qu'était sa famille. Elle était, techniquement, l'aînée de sa famille ; son grand frère, Timéo, était mort bien avant sa naissance. Après elle était venus Charlie, qui venait de fêter sa majorité, et Kaliska, qui entamait des études d'art dramatique pour suivre les pas de sa mère. Ils avaient longtemps été déchirés, eux aussi. Elinor s'était toujours fait un devoir de les protéger, mais quel exemple leur avait-elle vraiment donné ? Elle priait pour que Kaliska ne fasse jamais les folies qu'elle osait faire en voiture.
« Chérie ? » Elinor, son frère dans les bras, se tourna vers sa mère qui l'interpellait. Cette dernière s'approcha d'elle et la serra brièvement dans les bras avant de prendre le petit et de le remettre dans son berceau. « Tu es rentrée depuis longtemps ? Tu aurais dû nous réveiller ! » murmura-t-elle à l'intention de sa fille. Elinor haussa les épaules et colla une bise sur la joue de sa mère. « J'ai rendez-vous ce matin, je voulais arriver en avance. » Sheyenne haussa les sourcils. Sa fille lui adressa un sourire confiant. « C'est le début d'une nouvelle ère, je sais, mais il faut bien commencer par quelque part. J'aurais tout le temps d'être en retard quand j'aurais repris mes marques. Je repars pas, maman. » Shey resta silencieuse un instant avant de caresser le visage d'Elinor. « Je suis fière de toi, tu sais... Je le serais toujours. » Qui aurait pu penser que cette capricieuse enfant gâtée deviendrait un jour cette jeune femme ? Bien sûr, Shey connaissait sa fille : elle savait que son égoïsme légendaire ne disparaîtrait jamais, et qu'elle aurait toujours cette carapace de fille hautaine et inaccessible pour couvrir sa fragilité, mais elle sentait qu'un changement avait eu lieu. Qu'elle avait grandi, et que sa vie en Europe lui avait été bénéfique, bien qu'elle ne sache définir à quel degré.
Deux heures plus tard, elle descendait d'un taxi qui l'avait menée dans l'Upper West Side, tout près de Central Park. Le moment était décisif, et elle l'avait vu dans le regard de celui à qui elle fit face quelques minutes plus tard : un journaliste. Il était à la fois excité et effrayé : après tout, la jeune Reagan-Williams avait refusé d'adresser un seul mot à la presse depuis six ans, et après que sa famille ai communiqué son départ, un peu après ses dix-huit ans, on n'avait que de vagues photos des frasques qu'elle avait pu faire à Londres ou Paris. « On- on peut commencer ? » balbutia le journaliste, sûrement encore étonné qu'elle se soit manifestée. La jeune fille avait contacté son magazine à peine une semaine auparavant ils avaient forcément sauté sur l'occasion. Elle avait décidé de n'accorder qu'un seul entretien : elle n'était pas là pour ça. Le temps des scandales médiatiques, des déformations de propos honteuses était révolue, elle n'était plus cette enfant influençable qui réagissait exactement comme la presse le voulait. Elinor hocha la tête et le journaliste baissa le regard sur sa feuille. « Miss Reagan... Premier retour à New York depuis six ans, ça doit vous faire quelque chose. Où étiez-vous passée, tout ce temps ? » A vrai dire, c'était presque trop facile de retrouver cette habitude, et elle sourit en se souvenant des interviews de ses parents qu'elle regardait en boucle à la télé pour être capable de les imiter lorsqu'elle les accompagnait. « Quelque chose, oui, c'est le cas de le dire. Mais je suis vraiment contente d'être rentrée. Vivre à Londres, à Paris, c'était... merveilleux, et ça m'a beaucoup appris, mais je n'étais pas chez moi. Je savais que j'allais revenir, tôt ou tard. » L'homme releva la tête et un petit sourire éclaira son visage. « Surtout que vous êtes revenue avec un gros projet, selon la dernier interview de votre père ? » Celui là. Il était trop fier d'elle : elle était sa princesse, et pour une fois qu'elle faisait quelque chose de remarquable, il n'avait pas pu s'empêcher de s'en vanter. « Apparemment, oui ! » rit-elle. Le show commençait maintenant. « C'est vrai, j'ai beaucoup travaillé ces derniers temps. Disons que quelqu'un m'a fait comprendre que si je voulais faire quelque chose, je ne devais pas me laisser freiner par ce qui me faisait peur. Je m'en souviens, je vivais à Paris et je suis retournée vivre dans le manoir de mon père, à Londres. J'y suis restée enfermée pendant presque un an, et j'ai sorti toutes mes émotions sur papier. Mon père m'a aidé, mais mes amis aussi. J'ai vraiment fait le vide, j'ai réuni ceux qui comptaient le plus pour moi. » Ca avait été un véritable travail de titan, mais elle ne s'en était pas plainte un instant. Vivre toute seule dans ce grand manoir, avec le studio de son père à disposition, à faire pour la première fois ce qui lui plaisait vraiment... elle avait fait le saut. Elle se souvenait encore des paroles blessantes que Sirius avaient prononcées lorsqu'ils s'étaient revus, deux ans auparavant : il lui avait dit, sommairement, qu'elle n'était rien sans l'argent de ses parents. C'était vrai, elle s'était toujours reposée dessus. Pourquoi travailler pour gagner son pain lorsqu'on pouvait manger celui des autres ? Elle avait grandi avec cette notion, c'était cette éducation qui la différenciait tellement de Sirius... Et il l'en avait blâmée. Il avait accusé son égoïsme, sa possessivité, mais il l'avait réveillée. Depuis, elle ne lui avait reparlé qu'une fois, et lui avait caché tout ce qu'elle avait pu ressentir à l'entente de ses mots, majoritairement parce qu'il avait raison & qu'elle détestait admettre qu'elle avait tort. « Alors, comment est-ce que ça va se passer ? » reprit le journaliste. « J'ai déjà enregistré tous les titres, mais l'album ne sera pas en vente. Enfin, pas directement... Je ne cherche pas à ce qu'un nombre incalculable de gens aiment ma musique. Mes chansons, je les ai écrites pour moi, et ce que je veux, c'est les chanter. Je ferais des concerts, petits, dans les endroits qui me plairont, qui me taperont dans l'oeil. L'album sera avec moi, si vous en voulez un, il viendra de ma main. Vous savez... Je suis vraiment excitée par ça. Pas parce que c'est ce que mon père faisait, ou que ça me fait rentrer dans un cadre plus éthique que celui dans lequel je vivais avant, juste... Je suis chez moi, et je fais ce que j'aime. C'est ce que je veux. » Oui, se dit le journaliste, la jeune fille gardait tout de même ce fond égoïste qui l'avait toujours caractérisée. « Vous avez complètement tourné la page sur l'accident ? » Le regard d'Elinor changea du tout au tout et se fit meurtrier. « On n'oublie pas un événement pareil. » siffla-t-elle. « Je vis avec, c'est tout. On fait tous des erreurs. Cette course était une mauvaise idée, et ce n'est pas la première fois que je l'admets. Quant à Mary, je la soutiens et je l'ai toujours soutenue. J'ai ma part de responsabilité là-dedans et je l'ai toujours assumée. Prochaine question ? » Au moins, le message était clair. Period. « Bien, est-ce que... est-ce que vous êtes revenue seule ou accompagnée d'un européen ? » L'atmosphère se détendit aussitôt. « Surtout pas ! A vrai dire, j'en parle dans quelques-unes de mes chansons. J'ai connu des hommes, bien sûr, mais il y a... cet idéal difficile à combler, oui, on peut dire que je suis plutôt difficile. Et puis, il y a vraiment d'autres choses qui m'intéressent plus. » Elle était aussi terriblement compliquée et avait un grand besoin d'indépendance. Qui voudrait s'engager sur ce terrain glissant ? Tous ceux qui s'y étaient tentés avaient glissé, y compris son premier vrai petit ami, Seth, avec qui elle était restée deux ans. Quant au seul duquel elle s'était sentie amoureuse un jour... c'était secret, et compliqué. « Alors... C'est un nouveau départ ? » Elinor sourit. « Totalement. Je crois que que sera tout. » Sans plus de cérémonie, elle se leva de son siège et quitta la salle.
Dernière édition par Elinor Reagan-Williams le Sam 12 Fév - 20:12, édité 5 fois
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 22:50
L'histoire #2
Soirée, dans un saint bar nommé Awesome, 25 ans d'âge =') : La nuit était tombée sur New York à une vitesse hallucinante. Avec tous ces gens qu'elle n'avait pas vu depuis des années et à qui elle avait dû rendre visite, Elinor n'avait pas vu le temps passer. Et pourtant, à l'instant, il semblait s'être complètement arrêté. Dans un coin de la salle, ses parents accoudés au bar observaient leur fille. A côté d'eux, les gérants du bar et parents de Sirius faisaient de même. Willow, sa petite protégée, avait même fait le voyage de Londres avec sa mère pour la voir faire son premier vrai concert. Sofia, la jumelle de Sirius, était elle au premières loges pour encourager son amie d'enfance. Oui, cet instant était presque parfait. En plus de ça, le public semblait vraiment apprécier ses compositions. Presque... parfait.
Dernière édition par Elinor Reagan-Williams le Sam 12 Fév - 20:35, édité 5 fois
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 22:51
Behind the computer
Prénom: Sally Âge : 19 ans Avatar choisi : Shay Mitchell Comment as-tu connu ce forum ? : oh, please. legendary. Ton avis (design, contexte, ...) : il est beau ♥ Présence sur le forum : 5/7, environ Autre(s) compte(s) : aucun Exemple de RP :
Spoiler:
Sheyenne ignorait si elle préférait que le silence se brise ou qu\'il reste intact - ainsi exposée, sous la pluie, dégoulinante et tremblotante, le coeur meurtri, il lui semblait que cet instant était figé, la prenait aux tripes sans vraiment exister. Ses yeux restèrent un instant baissés, comme si elle avait peur de regarder Andrew et de tomber immédiatement dans ses bras. Elle se souvenait encore de ses bras puissants qui l\'entouraient dans l\'eau turquoise des Caraïbes, lorsqu\'il l\'entraînait au large alors qu\'elle ne savait pas nager. Elle aurait voulu pouvoir retourner à cet instant pour en profiter encore, pour en conserver une image encore plus nette, pour embrasser son épaule, la mordiller et l\'entendre rire doucement près de son oreille. Ce temps-là semblait si loin... « C\'est des conneries. » La jeune fille releva brusquement la tête, étonnée. Sa voix l\'avait heurtée en plein coeur, plus puissante que toutes les bourrasques qui la frappaient depuis qu\'elle était sur le toit. Au début, elle ne prit pas vraiment conscience des paroles qu\'il avait prononcées - juste qu\'il avait parlé, qu\'il s\'était adressé à elle avec ce ton brisé mais qui semblait si sincère. Lorsqu\'elle prit conscience de la signification de ses mots, son regard se fit plus douloureux. Instinctivement, elle aurait voulu pouvoir le croire, hocher la tête et tomber dans ses bras pour enfouir son visage dans son cou et humer son odeur en espérant ne jamais le quitter, mais c\'était loin d\'être aussi simple. Néanmoins, il enchaîna et son esprit se ferma - elle ne pouvait pas se permettre de boire ses paroles comme de l\'eau de source, il l\'avait déjà trompée pour moins que ça. Elle se souvint du matin où elle était tombée sur les photos d\'Andrew pris sur le fait dans une position compromettante avec une blonde - ce jour-là, les gardiens de son immeuble et ses gardes du corps avaient agi avec étrangeté, lui adressaient des sourires faux, voulaient la préserver. Lorsqu\'elle avait compris, elle s\'était énervée contre eux, enragée à l\'idée qu\'ils ne la pensent pas assez forte pour faire face à son petit-ami avec une autre en première page. Désormais, elle comprenait ce qu\'ils avaient assimilé bien avant elle : elle était forte, mais c\'était d\'Andrew qu\'on parlait, pas d\'une aventure ou d\'un flirt, pas d\'une histoire sans lendemain ou d\'une histoire sans espoir. Peut-être que finalement, tout devait s\'arrêter là. Elle savait que tout ceci n\'avait pas vraiment de sens, vu de l\'extérieur. Après tout, Drew & elle n\'étaient plus en couple, ils s\'étaient trompés à tour de rôle et ils s\'étaient assez fait souffrir comme ça. Peut-être devait-elle lui dire qu\'il n\'avait pas à se justifier, qu\'ils n\'étaient pas ensemble et qu\'il n\'avait aucun compte à lui rendre mais, dans son coeur, l\'idée de trahison était bien là. Elle était incapable de passer à autre chose, d\'abandonner l\'idée d\'être ensemble alors que même la télé disait qu\'il était temps de tourner la page et affichait le jeune homme avec de la nouvelle compagnie. Souffrance, souffrance... Elle ignorait même comment elle pouvait se sortir de cette spirale de douleur. Qu\'était-elle supposée faire ? Quelle était au juste la raison de leur présence, tous les deux, sur ce toit où ils ne s\'étaient même pas donnés rendez-vous ? Elle devait lui dire de partir, ne pas croire ses paroles qu\'elle désirait tellement entendre quelques instants auparavant, ne pas lui accorder le bénéfice du doute et clore la conversation. Pour leur bien. Encore une fois, il l\'avait prise par surprise. Lorsqu\'il franchit rapidement les quelques pas qui les séparaient, Shey paniqua. Non, qu\'il ne s\'approche pas, qu\'il ne la fasse pas flancher en faisant intervenir une quelconque promiscuité. Dès qu\'elle sentit que l\'espace qui les séparait s\'était amenuisé, la jeune fille avait courbé les épaules dans un geste instinctif de protection, bien qu\'elle sache que ça ne servirait strictement à rien. Il avait agrippé ses poignets et aussitôt elle avait voulu se défaire de sa prise, s\'éloigner de lui, retrouver son calme. Elle recula d\'un pas, tenta de retirer ses mains de celles de Drew qui les gardait dans ses paumes avec force - son but n\'était pas tant de s\'éloigner que de ne pas continuer à vouloir sentir sa peau contre la sienne. Elle fronça les sourcils lorsqu\'il refusa de la lâcher, leva les yeux vers lui. Son visage se détendit immédiatement, son regard rencontra celui du jeune homme et elle en oublia presque pourquoi elle se sentait si mal. Il était là, aussi mouillé qu\'elle, le visage imprimé de douleur, le regard déterminé, ses doigts s\'étant légèrement déserrés sur ses poignets, et elle ne put voir en lui que tout l\'amour qu\'elle lui portait. Pendant une seconde, un minuscule instant, elle avait voulu se dégager de sa poigne pour poser sa paume sur sa joue et la caresser, s\'approcher de lui et poser doucement ses lèvres sur les siennes comme il le faisait pour la rassurer dans les rares fois où elle avait peur de quelque chose, plonger ses doigts dans ses cheveux et l\'attirer contre elle comme si sa vie en dépendait - et c\'était sûrement le cas. Dans ses pensées, l\'image d\'un Drew rieur, les jambes de Sheyenne posées sur ses genoux, regardant un film mais trop occupé à taquiner sa petite-amie pour véritablement porter attention à ce qui défilait à l\'écran. Elle se souvenait des longs moments qu\'ils passaient dans le silence, juste collés l\'un contre l\'autre. Des fois en vacances où, alors qu\'il bronzait, elle sortait de l\'eau et venait s\'allonger de tout son long sur lui. De sa manie de toujours savoir avec exactitude ce qui pouvait lui faire plaisir ou, au contraire, lui déplaire, et à toujours être capable de la surprendre. Des journalistes qu\'ils s\'amusaient à faire tourner en bourrique. De cette nuit à Tucson où elle avait pris conscience qu\'elle l\'aimait et que leur relation avait dépassé depuis bien longtemps son stade initial de jeu de vengeance. De cette relation spéciale qui les avait unis depuis leur rupture, ces rencontres fortuites qui finissaient toujours de la même façon, cet espoir qui s\'était rallumé au fond de son coeur et qu\'elle avait pris grand soin d\'entretenir. Sheyenne détestait Andrew pour tous ces souvenirs qui la hantaient, pour avoir tout gâché alors qu\'ils auraient pu être si heureux et insouciants. Elle chercha ses mots un instant, tenta de fuir le regard d\'Andrew mais, quand ce dernier la lâcha et baissa la tête, ce fut une colère sans nom qui monta dans son coeur. Ses poings se fermèrent tout seuls et elle ne réfléchit pas un instant avant d\'en écraser un premier contre le torse de Drew, puis un deuxième. Elle voulait parler, crier, hurler sa douleur, elle voulait lui faire mal comme il ne cessait de le faire. Les coups s\'enchaînaient, elle gardait les sourcils froncés alors qu\'elle haletait en tapant de toutes ses forces sur le jeune homme qui ne flanchait pas et, surtout, ne se défendait pas. Si elle n\'était pas aussi énervée, elle lui en aurait été reconnaissante. Et puis, ses doigts cahotèrent sur une chaîne autour du cou de Drew qu\'elle ne connaissait pas. Elle étouffa un soupir de douleur en massant rapidement ses phalanges, surprise d\'avoir heurté quelque chose de pointu. - Qu\'est-ce que... Ses doigts retrouvèrent le chemin du torse de Drew mais elle eut à peine le temps de tâter ce qui lui avait fait mal avant qu\'il ne repousse son bras avec plus de brutalité que nécessaire. Sheyenne lui adressa un regard interrogatif et toujours aussi douloureux, avant de se tourner dos à lui et de faire trois pas sous la pluie. La jeune fille avait clairement identifié une bague au cou du jeune homme - étais-ce celle qu\'il devait offrir à la blonde qui avait expressément fait comprendre à toute l\'audience qu\'ils comptaient s\'unir par les liens sacrés du mariage au plus vite ? C\'était forcément ça, la coïncidence était trop grande pour que ce fusse autre chose, il ne pourrait pas la berner une fois de plus. De la profonde incompréhension naquit dans l\'esprit de la jeune fille. Il venait la chercher jusqu\'à son perchoir, se précipitait jusqu\'à elle alors qu\'ils n\'étaient plus ensemble, et il se trimbalait avec la bague qu\'il allait offrir à cette fille qu\'il disait n\'avoir jamais vue de sa vie ? C\'était digne des pires ordures - et même si Sheyenne avait du mal à imaginer Drew, son Drew, dans ce rôle du baratineur briseur de coeurs, son esprit embué de reproches était incapable de trouver une autre explication valable. Alors, elle sécha rapidement ses larmes et repoussa les tonnes de questions qui fourmillaient dans sa tête (Si il veut l\'épouser, pourquoi est-ce qu\'il te ment ? et toutes les dérivées de l\'intitulé) pour faire ce qu\'elle savait faire de mieux depuis quelques temps : jouer la comédie. - Andrew, tu n\'as pas à me donner d\'explications. Ca sert plus à rien de me mentir... Je suis pas une gosse, j\'ai pas besoin que tu prennes des gants avec moi et tu le sais très bien. Alors félicitations, amusez-vous bien. Maintenant c\'est dit, laisse-moi tranquille. Est-ce qu\'il lui offrait des îles, à elle aussi ? Et d\'ailleurs, qu\'allait-elle en faire, de cette île qu\'ils avaient baptisée le jour des vingt-et-un ans de la jeune fille ? Elle secoua la tête, jeta un regard rapide au jeune homme pour jauger sa réaction mais, finalement, n\'y prit pas grande attention et avança vers l\'escalier de secours par lequel elle était arrivée. Elle sentit que Drew voulait la retenir - elle, de son côté, n\'était pas sûre de vraiment vouloir partir. Elle s\'arrêta un instant, chercha quelque chose à dire, à ajouter, mais elle avait tellement à dire, tellement de reproches et de questions qu\'elle ne trouva même pas quelle phrase placer. Impuissante, consciente d\'être sûrement la plus bernée de toute cette histoire, elle reprit donc sa marche vers les escaliers, laissant de nouveau une larme couler sur sa joue.
Code du règlement :
Spoiler:
OK by Gaby
Dernière édition par Elinor Reagan-Williams le Sam 12 Fév - 20:09, édité 1 fois
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:01
Bienvenue
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:02
Merci
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:03
Bienvenue
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:03
Bienvenue
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:05
Merci
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:07
Bienvenue et bonne continuation
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:11
Ton avatar est juste Bienvenue ici
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:26
Shay bienvenue
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:29
Bienvenue
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Sujet: Re: elinor ϟ not that bad Ven 11 Fév - 23:34
Bienvenue & bonne chance pour ta fiche
Mackenzie J. Howard
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i love the ring of your name you're the yin to my yang
▌INSCRIT LE : 01/07/2010
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▌ADRESSE : 6812 Beverley Road #104, Brooklyn. avec l'amour de sa vie.