Apparence & Style: Leyla Scatha Lackey est une jolie rousse d’un mètre soixante-dix environ. Elle tient sa chevelure de sa mère, Jen, qui lui ressemblait énormément étant jeune. Leyla est plutôt fine, bien formée. Il lui arrive de se maquiller mais seulement pour les grandes occasions. Rien ne l’empêche de sortir telle qu’elle s’est réveillée pour aller faire ses courses ou encore apparaître devant des étudiants. Si l’on pouvait la croiser étant jeune avec des pantalon larges et des hauts informes, ça n’a pas changé, même si elle sait tout de même s’habiller classe quand il est nécessaire. A vrai dire, Leyla n’a pas de style particulier, elle peut partir en voyage avec trois bricoles sans pour autant être obligée de se refaire une garde robe sur place. Pour terminer, il est important de dire à propos de Leyla qu’elle se fiche du regard des autres, c’est pourquoi elle ne fait pas plus attention que ça à son apparence, et qu’elle laisse au naturel ce qu’elle juge avoir le droit de rester tel quel.

Caractère: Inutil de le préciser peut-être, mais Leyla est une aventurière. Elle prend des décisions sur des coups de tête et c’est ce qui lui a valu son tour du monde (raccourci) ainsi que son voyage en France, pour terminer avec son déménagement (plutôt définitif) aux États-Unis. C’est peut-être bien ce qui fait son charme d’ailleurs. Elle a toujours été ainsi, et c’est probablement pour cela que ses relations avec ses parents n’étaient pas toujours simples durant son adolescence, sans que ce soit les disputes continuelles pour autant. Bien qu’elle fasse partie d’une famille aimante, elle s’est toujours mise un peu à l’écart d’eux, contrairement à son frère et sa sœur qui, pour leur part, ont toujours aimé participer à des sorties familiales. Ce qui n’équivaut pas à dire qu’elle n’aimait pas sa famille, mais elle ne participait pas complètement à la vie commune, ce qui lui apporta une certaines culpabilité à la mort de ses parents. Cependant, Leyla est une personne sincère et digne de confiance en amitié. On pourrait douter de sa fidélité mais ce serait une grave erreur. En amour, elle se méfie parfois des américains qu’elle trouve parfois un peu trop playboy, mais elle ne vous dira jamais qu’elle regrette toutes ces rencontres dans le territoire américain. Elle est un peu volage et dit elle-même qu’elle n’a jamais vraiment aimé. Elle croit en l’attirance, la fascination et l’adoration, mais avoue qu’au nom de l’amour-même, le moment ne lui ai pas encore venu.

Irlande, Dublin, 1988, 13 février . Quel beau jour pour une naissance, une veille de Saint Valentin. Premier enfant de Jen et Lucan Lackey, tout deux originaires de l’Irlande depuis des générations, Leyla, Scatha de son deuxième prénom. Leyla était un nom qu’ils aimaient tous les deux, qui n’était pas vraiment irlandais, mais après tout ! Cependant, Scatha relève d’un choix typiquement de l’amour du pays, puisqu’il vient du gaélique Scath signifiant ombre. Ombre ? Non dans un sens péjoratif, les parents aimaient le sens d’ombre tel que discret ou encore sa liaison avec la lumière. Elle aime parfois utiliser ce nom auprès de ses amies, certaines l'appellent ainsi, même si son nom d'usage est Leyla. Ses parents croyaient en la signification des prénoms, et même s’ils étaient les inventeurs de certaines de ces significations, l’important pour eux était qu’il fallait y croire, tout simplement. En grandissant, Leyla disait parfois que sa mère était un peu sorcière, car elle aimait les symboles, les légendes et toute sorte de signes un peu mystiques. C’est d’ailleurs à partir des symboles mystiques que naquit chez Leyla l’amour pour le dessin et la peinture. Sa mère donna naissance à deux adorables jumeaux, une fille et un garçon, Ailean et Lonàn, qui héritèrent surtout de la chevelure brune de leur père. Lorsque ces deux petits ne prenaient pas trop de temps à leur mère, cette dernière apprenait à sa fille aînée à dessiner sur des coins de table des symboles gaéliques ou celtiques, ce qui donna finalement envie à Leyla de s’ouvrir à toute culture : elle n’avait pourtant que sept ans à l’époque. Son style de dessin évolua et se perfectionna grâce à des cours qu’elle prenait une fois par semaine, puis progressivement, deux à trois fois par semaine. C’est à l’adolescence qu’elle commença peu à peu à se détacher du cocon familial et commença à vivre sa petite vie, bien que dépendante d‘une certaine manière. C’est au sein de l’école qu’elle commença à voyager : Angleterre, Norvège, Islande, mais elle ne fut pas satisfaite au niveau culturel. Ce qu’elle souhaitait visiter le plus au monde, c’était la France et la République Tchèque. Elle n’était pourtant pas si éloignée de la France, mais le destin ne semblait pas l’orienter vers ce pays-là. L’adolescence. C’est également là où elle tomba sous le charme d’une jeune fille de son âge, Eolyn. Alors qu’elle se croyait irrémédiablement attirée par les garçons, bien qu’elle n’entretenait pas plus de relations que cela avec eux, cette jeune fille apparu dans le même lycée qu’elle. Elle devinrent amies, par le plus beau des hasards, et Leyla ne put s’empêcher de ressentir pour elle un mélange d’adoration et de fascination. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu’elle ressentait, mais rien ne lui paraissait anormal. Elle n’en parla pas, pas une seule fois, ni à sa mère, ni à son père. Pourtant, un geste la dénonça. Exécutant le traditionnel salut matinal, les lèvres de Leyla dérapèrent malencontreusement, ou par un désir depuis trop longtemps enfoui, sur les lèvres de la belle Eolyn. Cette dernière ne dévoila en rien la tendance de la jeune femme, mais resta dans le silence jusqu’à la fin de l’année, faisant perdre à Leyla sa plus belle connaissance. Diplôme en poche, la belle ombre ne pouvait plus rester dans ce pays dans lequel la plus belle chose qu’il lui était arrivée devait rester secret. Elle assumait entièrement son geste, et la signification qu‘il pouvait avoir. Mais elle sentait son être se vider à mesure qu’elle restait en Irlande. Bien qu’elle aimait la culture de son pays et s’était progressivement intéressée à la littérature, particulière au dramaturge Samuel Beckett, elle partit sur un coup de tête pour faire ce qu’elle appelait un tour du monde. Elle atterrit pour la première fois au Canada, ayant un petit aperçu du langage français, continuant son chemin vers le sud. Elle prit quelques mois pour parvenir jusqu’au Brésil, ne passant que furtivement aux États-Unis. Non seulement elle fut quelque peu déçu de son voyage, mais elle dû revenir en Irlande apprenant la leucémie de son père. Elle n’avait pas encore atteint dix-neuf ans lorsque son père périt à cause de sa maladie. Elle dû s’occuper de ses frères et sœurs et de sa mère, enceinte jusqu’au cou, enfouie dans une dépression. Elle essaya de tenir le coup tant bien que mal, mais ne put apporter le soutien nécessaire à sa mère, puisqu’elle se suicida peu de temps après, tuant ainsi le bébé qu’elle portait. Elle ne put trouver la force de s’occuper des jumeaux et les envoya chez leur tante à quelques kilomètres d’ici. En restant quelques mois dans la maison vide, elle prit la décision de quitter l’Irlande une fois pour toutes, afin de continuer son voyage. Elle resta quelques mois en France, partit en République Tchèque pour deux mois encore puis décida de retourner aux États-Unis qu’elle n’avait finalement pas vraiment visité. La vie américaine lui sembla saine et lui redonna goût à la vie. Elle travailla en tant que serveuse et continua de plus belle à peindre et à dessiner lors de ses moments de liberté, reprenant contact avec son frère et sa sœur. Ce n’est que plus de deux ans après son arrivée qu’elle fit la connaissance de Dylan, qui est à présent sa colocataire, et qui fut la première à connaître toute l’histoire de sa famille. Elle n’est d’ordinaire pas du genre à se plaindre, ni à se morfondre, mais Dylan semblait digne de confiance, et Leyla ne voulait pas sombrer dans le silence. Sa relation avec Dylan se basa tout d’abord sur de l’amitié, mais la jeune femme sentit quelques liens bien plus forts entre elles. L’année de ces vingt-trois ans, elle entreprit, non pas de voyager de nouveau, mais de rentrer à l’université pour des études culturelles francophones et slaves, sans laisser de côtés ses talents pour la peinture, mais les rendant plus optionnels dans sa vie étudiante.