Apparence & Style: Physiquement, disons que c'est un bel homme. Quand on parle aux gens des hommes qui portent les cheveux longs, les réactions sont variés ; mais la plupart n'aiment pas. Quand après cela, on leur montre une photo d'Howard, ils avouent en général que ça lui va plutôt bien. Car à côté de ça, à côté de ses bouclettes, de son sourire à faire tomber les anges et de ses traits fins, Howard est un vrai homme ; muscles saillants, posture élégante, les femmes lui tombent aux pieds et c'est normal. Côté style, en revanche, il fera rarement l'unanimité - décolletés pigeonnants, débardeurs et autres fantaisies repousseront les filles, d'abord. Mais celles qui n'auront pas peur de se frotter à ce gaillard au grand cœur ne le regretteront pas.

Caractère: Howard n'est pas quelqu'un de très stable. Disons qu'il donne l'impression de n'avoir peur de rien. Pas peur d'être licencié, pas peur de perdre ses proches, pas peur de vieillir. Il vit au jour le jour, n'a jamais trop d'argent, jamais pas assez, la plupart du temps une fille au bras, jamais un homme, il blague, rigole, court, danse, chante, se moque, s'arrête parfois pour regarder le monde, n'hésite jamais à se lancer, fume, boit, achète de la drogue, prend de la drogue, pour la revendre, puis saute dans un train, rentre chez lui, reçoit un coup de fil et repart. Howard est drôle, il est anglais. Il est simple, plein d'auto dérision, intelligent, plein de charme, passionné, c'est un homme à femmes, un homme qui paye, un homme qui s'en fout, un homme qui part parfois et ne reviens pas, un homme qui n'est pas vraiment du genre à dire "adieu" ou à s'excuser. Un homme qui dit parfois des choses méchantes, mais à qui on en veut jamais. Un homme qu'on voit parfois mais rencontre rarement. Un homme à qui on obéit pour notre propre bien. Un homme bien.

Howard est né un beau jour d'été. Le soleil brillait, les gens dansaient et les vacanciers arboraient un bronzage parfait - un magnifique jour d'été. Pour tout le monde. Sauf ? Sauf pour ces parents, qui, depuis la veille au soir étaient coincés à l'hôpital, à attendre que le petit bout de chou tant attendu ( ou pas ) pointe le bout de son nez. Ce qui n'a effectivement pas tardé - deux heures à peine après les premières contractions, Arnold tenait dans ses bras celui qui était son premier fils et probablement le dernier, et le berçait en silence alors que sa femme, épuisée dormait juste à côté. L'église sonnait une heure du matin quand le père se leva et déposa avec délicatesse son enfant endormit dans son tout premier berceau pour sa toute première nuit. Puis, il s'approcha de sa femme, caressa ses cheveux, embrassa sa tempe, partit et ferma la porte. Il ne revint jamais. De toute son enfance et son adolescence, Howard ne vit son père qu'à quelques rares occasions ; grands anniversaires, comme celui de ses 10 ans, matchs de foot et une fois à Noël, en 1990. Howard ne se rappelle plus de ce Noël là. Howard eut une adolescence normale. Normale, c'est à dire triste, pleine de chagrins, de déceptions et de manques d'espoir. Pendant des années, il se cherche, pour se donner la force de vivre, des buts. Apprendre tel instrument de musique, regarder tel film, aller à tel concert, supporter telle équipe de foot. Pendant des années, sa vie ne se fonda que sur des "je dois faire ça". En entrant dans l'âge adulte, cette manie cessa ; arrivèrent les premières histoires d'amour sérieuses, les premiers boulots, et inévitablement le manque d'argent. Passés les 25 ans, il releva les yeux, mit toute sa force dans ce qu'il savait faire et trouva un appart, un boulot, une copine. A 29 ans, sans que personne ne sache réellement ce qui s'était passé pendant les 4 années précédentes, il déménagea à New York dans un agréable studio, commença des études de langues étrangères et décida de changer sa vie. Pas lui-même, seulement sa vie.