J’étais devant Lyssandra dans les toilettes du métro à la provoquer le plus que je le pouvais. C’était une salope cette fille et, malheureusement pour elle, elle ne s’en rendait pas compte. Elle était pourrie jusqu’à la moelle. Un être dénué de sentiments positifs et qui était vide et sans scrupule. Un jour, quelqu’un allait lui donner la leçon de sa vie et elle ne l’oublierait jamais. Ça ne serait pas plus mal. J’allais être la fille la plus heureuse du monde. Je la verrai enfin détruite, sans plus personne autour d’elle pour l’aider. J’en frissonnai d’envie juste à y penser.

Cependant, je n’allais pas être cette personne. Je la détestais, bien sur. Oui, je voulais la faire souffrir au plus haut point. C’était une vampire que j’haïssais le plus au monde et ce, de toutes les époques confondues. Mais ce n’était pas à moi de le faire. Je n’avais pas peur d’elle. Il ne fallait pas penser cela. J’étais cruelle moi aussi. J’aimais faire souffrir les gens. Mais, une autre personne que moi la haïssait encore plus; Damon. Il m’en voudrait de la faire souffrir à sa place. Il ne me le pardonnerait pas.

Je me contentai de la regarder avec un air sans émotions si ce n’est l’ombre de dégout qui planait au fond de mon œil, discret. Lyssandra semblait vraiment s’amuser avec moi. Moi, je lui aurais arraché la tête, mais il ne fallait pas que je montre une telle envie de le faire. C’était une faiblesse si elle ressentait cela. Elle saurait qu’elle m’atteignait ainsi et en aurait l’avantage. Au moins, rien dans mon visage ne le montrait et je ne me trahirais pas, bien évidemment.

LYSSANDRA :: « Sweetie, ne commence pas à jouer à ça avec moi. Toi aussi tu devrais me connaître depuis le temps, pas vrai ? Et je tiens toujours mes promesses. »

Oh oui, je la connaissais et ce, bien malheureusement pour moi. Elle était hypocrite et impulsive. On ne pouvait jamais savoir ce qu’elle s’apprêtait à faire ce qui faisait d’elle une créature dont il fallait se méfier. Lyssandra était aussi manipulatrice, d’une façon qui n’était guère rassurante. Bref, elle n’avait rien d’humain. C’était un prédateur.

LYSSANDRA :: « Sentir la foi de ces hommes s'évanouir alors qu'ils se savent perdus, profiter de leur sang durant des mois, leur inculquer cette notion d'espoir qui leur fait croire qu'ils s'en sortiront sans jamais les libérer avant de se décider finalement à mettre fin à leur vie après un moment de colère. C'est ça, ne pas gâcher la nourriture chérie ! »

Elle était très cruelle, cela va s’en dire. C’était elle qui aurait dû mourir à la place de Damon. Ça aurait du être elle qui avait été trahi. Elle ne méritait même pas un souffle de vie encore sur cette terre.

- Sweetie… je repris le même ton qu’elle quand elle m’avait appelé ainsi. Même, si je déteste les humains à un point tel que tu ne pourras jamais le comprendre, je n’oserais pas faire cela. Je n’ai pas envie d’être trahi par des gens qui n’ont aucun scrupule. Il va s’en dire qu’il ne faut plus faire confiance à n’importe qui ces temps-ci…

Peut-être était-ce une menace? Ou non. Je n’avais aucune intention de la dénoncer parce qu’elle ne respectait pas les lois de la Mascarade. Un jour, elle paierait pour les torts qu’elle avait faits. Cependant, elle n’avait pas tort. Poursuivre une proie, sentir sa peur lorsqu’elle tentait par tous les moyens de s’enfuir était jouissif. Je ne pouvais que lui concéder ce point. Pourquoi ces foutues lois existaient?

Et la situation dans laquelle j’étais commença à changer. La bataille allait commencer. Pendant que je pensais au plaisir que j’avais à découper des humains en morceaux, Lyssandra se mis en mode attaque. Ses canines s’allongèrent alors et des veines noires se firent voir sous ses yeux. Une petite moue plus tard, elle avança lentement et si calmement vers moi. Je ne savais pas comment réagir sinon que de reculer. Elle m’énervait vraiment cette pute! Je me mis alors moi aussi en mode attaque. Mon visage changea e n tout point. Seule et unique différence que j’avais étaient mes yeux bleus d’une intensité fulgurante qui ne changeaient pas de teinte avec ma transformation.

LYSSANDRA :: « Qui a dit que je voulais être ton exemple ? Je t'apprends la vie, est-ce ma faute si ta lâche de mère a préféré fuir ses responsabilités ?... »

Un rire démoniaque s'échappa d'entre ses lèvres et me fixa d’un de ses airs sarcastiques qui me fis pêter els plombs pour de bon!

LYSSANDRA :: « … je ne crois pas non. »

- Tu n’as vraiment aucun scrupule toi! Elle n’a pas fui ses responsabilités! Elle a été tuée sans qu’elle ne puisse jamais s’expliquer. Je vais t’en faire baver, sale pute prétentieuse!

Je m’élançai vers elle tous crocs ressortis. Mais cette salope n’avait pas que ses insultes comme arme de défense. J’aurais dû mieux me maitriser et j’aurais pu prévoir le coup avant qu’il n’arrive. Une seconde plus tard, j’avais une barre de métal qui me traversait de bord en bord ma main. Elle était figée dans le mur et moi, je poussai un hurlement de la mort. Je ne mourrais pas, mais la douleur, je la ressentais amplement.

Malgré la douleur intense, j’entendis Lyssandra me murmurer une phrase à l’oreille.

LYSSANDRA :: « C'est ça être gentille ! La douleur, je sais que tu peux la ressentir, jusqu'à quand, tu l'ignores, nous sommes peut-être immortels sur certains points mais la douleur tu la ressens. »

Une fois dit, elle se recula de moi en croisant les bras, attendant de voir ce que j’allais faire, comment j’allais réagir. Je pris une grande respiration et tentai de retirer la barre de métal. Lyssandra l’avait enfoncé si loin que malgré ma force surhumaine, j’avais de la difficulté. Ce n’était cependant pas impossible.

Quelques secondes plus tard, je l’avais retiré. La chair pu recommencer à se former et commença à guérir lentement, mais sûrement. Avec mon extrême vitesse, je disparu. Même si les toilettes nous conféraient l’intimité nécessaire à ce que personne ne nous voit, cela restait quand même un endroit restreint où se battre. Peut-être allais-je avoir un avantage ou peut-être pas, mais il fallait tenter le coup. J’étais maintenant derrière une colonne prête à l’attendre. Ma main était presque guérie. Lyssandra savait peut-être jouer, mais moi aussi. Elle allait regretter d’être un jour venu au monde. J’avais amené la barre de fer avec moi. J’allais la démolir et la détruire entièrement jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’elle. J’en faisais la promesse.