Je ne pouvais m'empêcher de penser à elle. Le temps, l'endroit, la manière, rien ne m'empêcher la présence de cette silhouette féminine dans mon esprit. J'étais sur un banc, les jambes à demi-croiser, les bras posés sur le rebord du banc et mon regard fixait sur l'aire de jeux, qui accueillait cinq enfants qui s'amusaient entre-eux alors qu'ils ne se connaissaient même pas. On voit la différence entre le monde enfantin et le monde adulte, les parents ne se regardent pas, ils bouquinent, ils surveillent, ils écoutent de la musique, ils téléphonent mais en aucun cas ils se parlent. Alors que les enfants jouent ensemble, rigolent ensemble, parlent ensemble. Je pris une longue respiration, et regarda autour de moi, c'était bientôt l'arrivée de l'automne, les arbres commençaient à changer de couleur et pourtant le soleil brillé toujours à New York, comme une éternelle bougie. Je supportais mon bermuda, et mon tee-shirt, la température était ambiante et agréable. J'essayais à tout prix de m'enlever son visage de l'esprit, de penser à autre chose qu'à son prénom, mais rien n'y faisait, même pas les enfants qui rigolaient au loin. Tout, tout, absolument tout me ramener à elle, la blondeur de la fillette sur le toboggan, les yeux en amande du petit qui tirait les cheveux d'une jeune fille, et le style d'une maman assise pile en face de moi. C'était horrible, alors que je me leva pour marcher, et penser à autre chose, un camion de glaces était garé à la sortie du parc, je me dirigea vers celui-ci pour m'en payer une, une bonne glace maison à la pistache, rien de mieux pour penser à autre chose pas vrai ? Enfin pour ça, il aurait fallu que la fille a qui je pense depuis des jours, n'eut pas la même idée que moi. Elle me sourit, et dans son regard, je savais qu'elle m'avait reconnu, le bel inconnu qui l'avait embrassé lors d'une soirée mondaine, je devais être ça à ses yeux et seulement ça. Je la regarda, - On a eu la même idée, lui dis-je bêtement. On a eu la même idée, sont les seuls mots qui sont sortis de ma bouche en voyant la femme de ma vie. Elle me sourit, seulement ça, et me fit un petit mouvement de tête comme si elle m'autorisait à la suivre. Je ne me rappelais plus de sa voix, mais sa beauté me faisait toujours le même effet. Je la suivis, dans les rues ensoleillées de New York, et elle me demanda comment j'allais depuis la dernière fois, je savais qu'elle m'avait reconnu, j'en étais sûr. - Parfaitement bien et vous ? lui demandais-je à mon tour, tout ce que je disais me paraissait débile, et pourtant elle, elle paraissait passionnée. Je fus ravi de passer une heure avec elle, à parler et manger notre glace ensemble. Elle m'a finalement donné son numéro, à mon plus grand bonheur.. Maintenant elle avait sa place dans mes pensées, dans mon esprit.

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