Il paraît qu'on a une chance sur mille d'avoir une enfance normale. Je n'ai pas eu cette chance, une autre pétasse a du me la prendre à la naissance.

Je suis née en Australie à Sidney le 21 juin 1988, ce jour-là il faisait horriblement beau, une chaleur étouffante, un soleil brulant et aucun nuage en vue dans le ciel. Du moins, c'est ce que ma mère m'avait dit. Elle m'as dit aussi que mon père n'avait pas été là à l'accouchement, en fait, personne ne savait où il était. Peut-être qu'il avait voulu fuir ses obligations de père, enfin, père est un bien grand mot pour lui. Ma mère avait la vingtaine quand elle m'a eue, sa vie venait à peine de commencer, elle n'avait pas eu le temps de profiter de sa jeunesse. Heureusement, ma grand-mère avait été là, c'était elle qui me gardait quand maman partait faire la fiesta. Où étais mon père ? Surement dans les bars à se bourrer la gueule, comme toujours. Je n'ai jamais compris pourquoi ma mère avait épousé cet homme, il n'avait vraiment rien pour lui, il était chauve, gros, il ressemblait à un ogre. Même un ogre avait des allures de prince charmant à côté de mon père. Méchante, moi ? Attendez de savoir tout ce que j'ai enduré à cause de cet homme. Vous savez, quand une fille manque d'une figure paternelle pour la recadrer, elle devient une vraie fille, pas de ces fausses filles qui un jour s'habillent en jogging/t-shirt et basket et qui le lendemain s'habillent en jupe. Non, les vraies filles se maquillent tous les jours sans pour autant ressembler à des pots de peintures, les vraies filles mettent des vêtements de filles, les vraies filles ont un comportement de filles. On ne voit plus de ces vraies filles de nos jours, elles sont en voie de disparition, comme les gentils mecs. Les deux s'éteignent, c'est con. Je fais partie de ces filles. Enfin bref. Je devais avoir cinq ans quand ma mère a obtenu son boulot de photographe dans un magasine américain. Oui, américain. Pas australien. On a déménagé. Je l'ai bien vécu, j'étais encore petite, je m'en fichais un peu. Pour une fille de cinq ans, découvrir un autre pays que le sien c'était fantastique et cela avait vraiment été fantastique pour moi. À mes débuts, je vénérais ce pays, mais tout le monde sait que ça ne dure pas très longtemps.

Là encore il paraît qu'on a une chance sur mille d'avoir un père aimant et cool. Je n'ai pas eu cette chance, mais la pétasse n'y étais pour rien, l'alcool y était pour quelque chose.

C'est vers l'âge de dix ans que mon père s'est légèrement repris, je vivais chez mes parents la semaine et le week-end j'allais vivre chez ma grand-mère. Elle était seule, si seule que j'avais l'impression d'être de trop à chaque fois. Je l'entendais pleurer la nuit, je l'entendais prier Dieu pour que sa fille et sa petite-fille soit en sécurité et heureuse. Dieu n'avait surement pas entendu la prière de ma grand-mère. Il devait être top occupé avec toutes les prières des autres. Des fois, je regardais le ciel et j'essayais d'imaginer un grand homme dans le ciel avec des petits anges mais je n'arrivais jamais à les voir. Le cerveau n'était pas assez développé pour que cela marche, bien qu'une expérience montrait que l'on n'utilisait pas la totalité de notre cerveau. Imaginez-vous, utilisant la totalité de votre cerveau, on aurait le don de communiquer par la pensée, c'était fou, je sais, mais ce n'était pas moi qui l'avais dit, c'était les grands prêtres de la science. Quelques jours avant mon anniversaire, ma mère était morte et ma grand-mère aussi. Vous voulez que je vous raconte le massacre ? Bien.
C'était un week-end et ma grand-mère nous avait invité à manger, mes parents et moi. C'était la joie pour moi, ça l'était moins pour mon père, il la détestait. Je ne savais pas pourquoi, j'étais trop jeune pour comprendre disaient-il. Mon père était en retard, il était sorti avec des amis, dans les bars. « Appelle-le Marie, bon sang ! Regarde la petite, elle a faim. » Je mourrais de faim en fait. « Tu crois que je fais quoi depuis dix minutes, maman ? Il ne répond pas. On peut commencer sans lui ! » Ma mère savait que cela n'allait pas plaire à mon père mais on attendait depuis deux heures et je mourrais de faim. « Bien, bien .. » Et comme par hasard, au moment où j'allais pouvoir me remplir le ventre, mon père entra dans la maison, totalement saoul. Génial. « Alors .. comm'ça .. on voulait commencer à manger .. sans moi hein ? Ce n'est pas très poli ça madame Adams .. non, non, non. » Je regardais mon père, totalement pétrifiée. Lorsqu'il était bourré, il était capable de beaucoup de choses. Ma mère posa son regard sur moi, regard que mon père vit. « Pourquoi tu la regardes comme ça toi ? Tu crois que je vais lui faire du mal ? Viens voir papa Jamie ! » Sa voix était grave, je ne bougeais pas. Je pus voir dans son regard qu'il était énervé et que j'aurais dû venir. Il m'attrapa par les cheveux en gueulant que je devais lui obéir, ma mère et ma grand-mère lui demandèrent de me lâcher, ce qui l'énerva encore plus. « Taisez-vous ! C'est ma fille aussi .. je peux très bien la protéger. » Il me lâcha et il prit ma mère par le bras, il y eut un très grand silence. Je la vis détourner le visage lorsqu'il tenta de l'embrasser, il puait l'alcool, disait-elle. Boum, une baffe. Je sursautais. Ma grand-mère me prit la main et m'emmena dans la pièce à côté. « Vas te cacher sous les escaliers, je viendrais te chercher avec maman quand il sera parti, vas-y mon ange. » J'entendis mon père qui criait et je partis me cacher sous les escaliers, dans le mini placard. Je me bouchais les oreilles pour ne plus rien entendre, j'avais tellement peur que je m'endormis.

Quelle heure était-il ? Aucune idée, je voyais les rayons du soleil passés sous la porte, je n'entendais aucun bruit. Mon père était surement partit, mais ma grand-mère m'avais dit que je devais attendre qu'elle vienne me chercher. Alors, j'attendis. Je ne sais pas combien de temps je restais enfermer ici, heureusement qu'il y avait des gâteaux et de l'eau sur les étagères. Je ne savais pas trop quoi faire. Ecouter ma grand-mère, ou ne pas l'écouter ? Je restais des heures ici, je suivais la trajectoire du soleil sur le sol, c'était un mini repère temporel. Assez rustique pour une fillette de dix ans du vingtième siècle. Finalement, lorsque le soleil disparut complètement j'ouvris la petite porte, en essayant de ne pas faire de bruit. La maison était calme, comme s'il n'y avait personne. Je sortis rapidement du placard et regardait l'horloge qui affichait dix-neuf heures trente. J'avais faim. « Maman ? Grand-mère ? .. Papa ? » Personne ne me répondit. Je commençais à avoir peur, il faisait froid et ça sentait mauvais. Personne ne semblait avoir été alerté par les cris de la veille. Je me rendis dans la cuisine, sur le sol il y avait des traces de sang et un corps dessiné à la craie, je déglutis. Je continuais d'avancer et me rendis dans la salle à manger et là aussi, des traces de sang et un corps dessiné à la craie. Soudain, j'entendis des voix devant la porte de la maison et je ne bougeais plus. « Quelle histoire .. Le mari a tué sa femme et sa belle-mère mais sa fille .. aucune trace. Tu penses qu'il l'a enlevé ? » Parlaient-il de mon père ? Ma mère et ma grand-mère ? La fille, c'est moi ? La porte s'ouvrit et je vis les trois hommes face à moi, j'étais pétrifiée. « Appelle-le les services sociaux et une ambulance. » L'homme qui avait parlé s'avança vers moi, tendant la main. Je ne fis rien. Mon cerveau refusait de marcher, je voyais seulement une grosse pancarte affiché sur la tête de l'homme face à moi ; inconnu. « N'ai pas peur petite .. On est là pour toi. », ma bouche s'ouvrit, mais aucun son ne sortit. Il fallut attendre deux minutes pour que ça sorte ; « où est ma mère ? Et ma grand-mère ? » Ils se regardèrent tous ensemble et rapidement, je me retrouvais dans les bras de l'homme à pleurer comme une fontaine. Apprendre à dix ans que sa mère et sans grand-mère avait été tué par son père s'était dur à encaisser. Rapidement, on me trimballa dans des familles d'accueil mais l'histoire revenait souvent, je ne parlais pas, mangeais pas et j'agressais les enfants. Je ne voulais pas d'une autre famille.
Finalement, l'homme qui m'avait annoncé la mort de ma mère et ma grand-mère avait décidé de m'adopter. Pourquoi ? Je ne l'ai jamais su.

Ici aussi il paraît qu'il y a une chance sur mille d'être adopter par quelqu'un de bien. Là, j'ai eu cette chance.

Cela faisait six ans que je vivais avec Adam, mon tuteur légal. Il était cool, il était gentil, il était riche et il était beau. S'il n'avait pas dix ans de plus que moi, j'aurais aimé l'avoir comme petit-ami. Tout le monde rêverait d'avoir Adam comme petit-ami. Tout le monde. Adam était célibataire, il lui arrivait d'avoir des copines, mais pas pour très longtemps puisque j'étais toujours là, aucune ne m'aimait. Tout le monde savait que j'étais la fille au père psychopathe. Peut-être que j'étais comme mon père, disait les gens. Sauf Adam. Adam croyait en moi, lui. Il me choisissait toujours aux autres. Je n'ai jamais compris son attachement pour moi, il ne veut pas me le dire. Il ne le fera surement jamais. Adam, Adam, Adam. Toujours Adam. Il était celui qui m'avait permis de connaître une adolescence de fille normale. J'étais une vraie fille ! C'est pendant ces six années que je suis devenue la fille que je suis aujourd'hui, bon Adam n'aime pas spécialement des fois, mais au moins, je ne copie pas les autres et je ne deviendrais pas prostituée !« Adam ? » ; « Oui petite ? » Il m'appelait toujours petite, je détestais ça. « Je peux sortir ce soir ? Il y a Julie qui fait une fête et .. » ; « Non. » Non ? Il avait dit non ? C'était la première fois qu'il refusait que je sorte avec Julie. Julie était ma meilleure amie, elle avait aussi été adoptée et Adam connaissait ses parents, c'est pourquoi il me laissait toujours sortir avec elle. « Pardon ? Mais .. mais pourquoi ? C'est Julie, Adam ! Ses parents sont là ! » Il me regarda, ses yeux étaient vides. Ouh. « Heum .. ton .. père a été vu pas très loin d'ici .. et .. tu sais que je ne peux pas te laisser sortir, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. » Il s'approcha de moi avec son petit sourire en coin, puis pris mon visage entre ses mains. « Je ne supporterais pas de te perdre. » Avec ses paroles, on aurait pu croire qu'on était dans un film où le petit-ami faisait sous-entendre que sa petite-amie était en danger. Or, on n'était pas dans un film, il n'était pas mon petit-ami et mon père était de retour. Je me tus. Rien ne sortit de ma bouche, c'était la panique totale à l'intérieur de moi. S'il y avait eu des petits hommes dans mon cerveau, ils seraient à l'heure actuelle en train de hurler, de courir partout et de se suicider pour éviter de se faire tuer. « Q.. quoi ? Mais .. pourquoi maintenant ? Putain, ça fait six ans ! Il ne va pas me gâcher ma vie encore une fois. Adam, promet-moi que tu vas tout faire pour qu'il reste loin de moi, je t'en prie ! » Adam était policier, alors il avait de l'expérience. Un beau flic sexy. Il hocha la tête. On passa le reste de la soirée à parler de ça, j'avais appelé Julie pour lui raconter toute l'histoire et elle avait voulu rappliquer mais je lui avais interdit, ne sait-on jamais. « Bonne nuit Adam. » ; « Bonne nuit petite. » Il était perdu dans ses pensées, tout comme moi.

J'étais dans ma chambre lorsque j'entendis un bruit, je sortis dans le couloir et fut rassurée de voir que ce n'était que mon tuteur, il me fit un petit sourire et parti dans sa chambre. Je me retrouvais seule au milieu du couloir à sourire comme une conne, puis rentrais dans ma chambre. « Salut chérie. » Je me stoppais. Je le vis, près de ma fenêtre un sourire aux lèvres. Il n'avait pas changé, il avait toujours une sale tronche. Il ne sentait plus l'alcool. C'était déjà bien. « Tu n'es pas content de voir ton vieux père ? Tu me brises le coeur sweety. » Je serrais les dents. Je détestais quand il faisait l'arrogant. « Comme si tu avais un coeur. Tu n'es pas mon père, tu ne l'as jamais été et tu ne le seras jamais. » Bon j'avoue, je sortais des répliques de films, mais à vrai dire, mon cerveau laissait tout sortir, il ne me contrôlait même plus. Il sourit. « Tu sais .. je t'ai cherché pendant très longtemps, ça fait six ans, c'est ça ? » Il s'avança vers moi et je me reculais, complètement tétanisée. Il voulait me tuer, il voulait me tuer, il voulait me tuer. « Six ans pour me trouver ? Dis-donc, l'alcool t'a bien ramolli. Tu veux quoi ? » J'étais sèche, j'étais aussi arrogante que lui. Sauf à quelques différences près ; ma voix tremblait, j'étais sur le point de faire une crise cardiaque et de me faire tuer. Bien. J'aime ma vie ! Il plissa les yeux. Là, je l'avais légèrement énervé. Fuck. « Oh ma douce, tu connais ton père, il préfère prendre son temps pour avoir un meilleur résultat. Tu as changé, tu es belle. Seize ans, c'est ça ? Tu parais en avoir dix-huit. Très jolie maison, elle est grande et isolée de la ville. Parfait. » Je déglutis. Il avait tout préparé, son cerveau vicieux et perfide avait tout prévu dans les moindre détails. Je suis sûre qu'à la minute où je vous parle, il s'imaginait en train de m'arracher la langue. Je me préparais à hurler lorsqu'il s'approcha directement de moi. « Je sais que tu meurs d'envie de hurler pour que ton cher Adam vienne te secourir. Oh, ça t'étonne que je sache autant de choses ? N'oublie pas qui je suis. Il a dix ans de plus que toi, pas vrai ? Tu ne craquerais pas dessus par hasard ? Tu es comme ta mère, une pauvre chienne à la recherche d'un mâle dominant. » Je grognais contre sa main. « Quoi ? Tu n'acceptes pas que j'insulte ta pauvre mère ? Tu sais sweety, ta mère était une traînée, comment tu crois que tu es arrivée dans son ventre ? Elle ne pensait qu'à s'amuser et baiser, une vraie prostituée ! Mais moi, je l'ai eue. J'ai arrêté tout ça. Elle ne peut plus se faire taper par d'autres hommes que moi. Tu es aussi belle qu'elle. » Il caressa mon visage. J'essayais de me débattre, mais rien à faire, il était plus fort que moi. Je n'abandonnais pas. Je lui mordis la main en même temps que je lui donnais un coup entre les jambes. « ADAAAAM ! ADAAAAAM ! » Mon père se releva et me gifla, il y avait mis toute sa force. « Tu te le tapes c'est ça ? T'es une traînée toi aussi ? Pétasse ! Je reviendrais, t'en fais pas pour ça ma chérie. Papa reviendra. » Il sortit par la fenêtre de la chambre et je me laissais tomber par terre, le regard fixé sur la fenêtre. Adam entra à ce moment-là. « Qu'est-ce qui se passe ? ! Jamie, ça va ? Merde, il s'est passé quoi ici ? » Mes affaires étaient par terre. Il me prit dans ses bras et je me mis à pleurer. « Il était là Adam .. il était là .. Yvan m'a retrouvé .. Il a dit qu'il reviendrait, il va revenir Adam, il va revenir. »

On dis toujours "jamais deux sans trois", je priais Dieu chaque soir pour que la troisième fois n'arrive pas. Encore une fois, Dieu ne m'a pas écouté.

« Adam ? » ; « Jamie ? » ; « C'est considéré comme de l'inceste quand un tuteur légal couche avec la fille qu'il a adoptée ? » Cela faisait maintenant deux ans qu'on avait couchésensemble. On était revenu sur l'incident de mes seize ans et on avait laissé nos pulsions nous contrôlées. J'avais vingt-trois ans et lui trente-trois, ce n'étais pas grave. Ce n'était pas grand-chose. Aujourd'hui, j'en ai vingt-cinq et lui trente-cinq. On ne se qualifiait pas de couple, c'était comme ça. On avait le droit de coucher avec qui on voulait, d'aimer qui on voulait. Mais le problème revenait toujours ; on ne pouvait se résoudre à jouer le jeu bien longtemps. J'avais plutôt bien réussi ma vie ; j'avais fait des études de photographie. Une passion qui me venait de ma mère et ma grand-mère. Ma chambre était remplie de photo, d'appareils photo, de cadres. C'était un super style. J'étais photographe-reporter, Adam était toujours policier. Je faisais de la danse aussi, j'aimais beaucoup la danse, on pouvait se défouler, cela vidait l'esprit. C'était comme la photographie, on pouvait faire passer un message à travers nos travaux. J'étais très connue et appréciée à New York, je faisais partie de "l'Elite". Il y avait certains avantages à en faire partie et des inconvénients. Mon père n'était pas apparu depuis mes seize ans et petit à petit, je reprenais confiance dans la vie, je ne regardais plus à chaque coin de rue, je sortais sans Adam. C'était cool. Et pourtant, tout cela allait bientôt changer et je le sentais. Un article était sorti il y a deux jours de ça ; il parlait de mon père. J'avais pris le soin de changer mon nom de famille, pour éviter qu'on sache qui j'étais. Imaginez, une fille populaire qui a un père psychopathe, ça la fout mal quand même, non ? « Tu sais quoi Adam ? Je crois que .. je t'aime .. bien. » Je lui fis un grand sourire. Il détestait quand je faisais ça. Et moi, ça m'amusait. « Tu sais quoi Jamie ? Je crois que .. ce soir .. tu vas .. » Oui ? « .. dormir seule. » Il me fit son sourire narquois et partit se changer. On était comme ça, on se taquinait. Julie était au courant de notre relation, elle trouvait cela un peu .. bizarre mais elle aussi connaissait ça. Elle avait seulement deux ans de plus que moi et l'homme avec qui elle était en avait trois de plus qu'Adam. C'est fou. « J'irais voir Tyler, alors. » La jalousie, ça marchait toujours avec lui. Il sortit la tête du dressing, haussant un sourcil. « Tu n'oserais pas ? » Il me sourit et me sauta dessus, m'écrasant sur le lit. « Oh que si ! Tu sais de quoi je suis capable .. » J'approchais lentement mes lèvres des siennes et m'écartais violemment. J'entendis le parquet de la chambre craqué, je ne bougeais plus. « C'est touchant. » Adam se leva brusquement, pointant son arme sur l'homme en face de lui. « Prêt à tout pour défendre ta dulcinée ? Oh pardon, ta fille adoptive je veux dire. Si ce n'est pas .. dégoutant. » Je me levais et me cacha derrière mon tuteur. « Vous feriez mieux de dégager d'ici Yvan. » ; « Sinon quoi ? Tu vas me tirer dessus ? Tu crois que Jamie te laisserait faire ? Je ne crois pas. » Je levais les yeux au ciel et chuchote à Adam que s'il lui tirait une balle entre les jambes ça me ferait très plaisir. « Le truc quand on est en cavale pendant quinze ans c'est qu'on a le temps de s'acheter une arme ! » Il brandit son arme et pointa Adam. Par réflexe, je me mis devant lui. « Allez sweety, ne fait pas l'enfant, pousse-toi, papa doit régler une vieille affaire. » ; « Vas-y tires si t'es un homme ! » J'entendis un coup de feu et sursautais. Il avait visé le mur. Putain, l'enflure. « Ne me pousses pas à bout Jamie .. » Je lui fis un petit sourire. « Le truc quand on est chez un flic pendant quinze ans c'est qu'on apprend à tirer, tu veux que je te montre ? » Cela faisait deux ans que je me trimballais avec une arme, sans que personne ne soit en courant. Je la sortie, un sourire aux lèvres. « Non, sérieusement ? On se croirait dans un film de la mafia là ! D'où tu sors ça toi ? » Je donnais un coup de coude à Adam, me retenant de rire. Oui, la situation n'était en rien comique et pourtant, j'avais envie de rire, c'était surement mes nerfs qui lâchaient. « Dégage papa. » Il baissa son arme. Deux armes pointés sur lui, il était obligé d'abandonner. « Tu sais .. je n'ai pas voulu les tuer. Elles m'ont tellement énervés ! Et toi ma petite fille, aujourd'hui, regardes, tu serais capable de tuer ton propre père ? » Je détestais quand il faisait ça, il jouait. « Ta gueule ! Je veux plus te voir, t'es pas mon père putain de merde ! Jamais plus tu ne le sauras, t'as tué maman et grand-mère ! Dégage ! » J'avais les larmes aux yeux, le coup partit tout seul, j'avais visé au-dessus de sa tête. Ce fut assez pour qu'il parte. Ma vie était un enfer. New York était une belle ville, grande mais dangereuse.

Oui j'avoue !
Oh shit !
Je change alors. Merci

Merci beaucoup.

Merciii ! :brigitte:

Leighton
Merci !

Merci

Merci tout le monde !


Kutcher

Merci beaucoup !

fiche terminée.

D'accord, merci !

Merci ! :brigitte:

Bienvenue parmis nous

Merci