Sujet: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:10
FEAT. ADAM JARED BRODY.
Nathanael Benjamin-Emile Fitzherbert
27 ans → Né à SACRAMENTO le 29/02/1984 → Vendeur de vêtements de haute couture & dessinateur de bd indépendant. → célibataire → hétérosexuel → membre des Ordinaries.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Jilly, dix-sept ans et beaucoup de mois, généralement cachée sous le pseudo de Mythic Curse, uhuh. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → C'était il y a fort, fort longtemps, donc je m'en souviens plus, ma mémoire de mamie commence à faiblir. ★Ce personnage est-il un double compte ? → C'est très probable. ★Présence sur le forum → Beaucoup plus que devant mes devoirs. ★Personnage inventé ou scénario ? → Inventé.
Mon exemple de RolePlay:
✎ SWANN K. RUTHERFORD & ROKSANA A. ANDERSON-LITOVSKI
Alla avait toujours été une fille secrète, une fille aux tendances solitaires, une de ces personnes qui n’étaient qu’un vaste mystère pour les autres, un océan à la fois insaisissable et lointain. Elle avait un monde, un univers qui lui était propre, et peu de personnes étaient autorisées à franchir les frontières de son jardin secret. On lui avait souvent reproché, d’ailleurs, d’être aussi fermée, aussi peu encline à accepter de nouvelles personnes dans sa vie. Beaucoup lui en avait voulu de ne jamais parler d’elle, de ne jamais faire confiance aux autres pour faire part de ce qu’elle pouvait penser ou interpréter. Elle avait eu des amis, oui, mais pas suffisamment proches pour qu’ils puissent connaître tous les détails de sa vie. On lui avait souvent répété que cela conduirait à sa perte, qu’elle ne pouvait pas tout faire toute seule, qu’elle ne pouvait pas tout encaisser comme une personne mure et responsable… Et pourtant, c’est ce que la jeune Russe avait réussi à faire, durant toute son enfance et toute son adolescence. Elle avait su prouver au monde qu’elle se débrouillait très bien toute seule, merci pour elle, qu’autour d’elle la jeune femme n’avait pas forcément besoin d’amis trop proches. Très peu de personnes avaient été conviées à savoir ce qu’il se passait dans sa tête, très peu de personnes avaient eu l’occasion d’entre apercevoir comment la russe pouvait penser. Et le seul homme à avoir reçu cette confiance avait été Swann, actuellement dans le salon même de la demoiselle, alors que celle-ci venait de lâchement de rendre les armes pour sa mère. Fatalité. S’il avait été quelqu’un d’autre, s’il n’avait pas été Swann Rutherford, s’il n’avait pas été cette personne si importante à ses yeux, elle n’aurait très certainement eu aucune pitié pour le mettre dehors sans plus d’explication, sans lui accorder ne serait-ce qu’un seul regard, un seul sourire. Mais là… Elle ne pouvait tout simplement pas. Rien que le fait de le rejeter lui saisissait le cœur ; rien que le simple mouvement d’épaule qu’elle avait fait pour l’inciter à opter sa main d’elle la dégoutait profondément. Ce n’était pas normal d’agir ainsi envers lui. Elle s’en voulait presque. Dans une vague d’espoir, elle lui jura que tout allait bien, mais elle avait conscience que cela n’aurait aucune crédibilité pour lui. Alla savait qu’il la connaissait que trop bien pour ne pas se laisser prendre au piège… Même quelqu’un qui ne la fréquentait pas aurait pu savoir que quelque chose allait littéralement de travers. C’était d’une évidence presque enfantine… - Arrête de me mentir. Alla frissonna, comme si ses paroles avaient été une véritable claque, alors qu’elle se relevait tout juste afin d’être debout et surtout de paraître moins frêle. Le ton de Swann était presque accusateur, et avait eu le don de lui glacer le sang jusqu’au plus profond d’elle-même, mais d’un certain côté, elle le comprenait. Ils avaient toujours été proches, il avait toujours été le seul à savoir ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait, à un tel point qu’il avait lui-même deviné que pour elle, il n’était pas qu’un simple ami. Là, il était relégué au même rang que les autres personnes, là, il n’était qu’une simple connaissance en qui elle n’avait pas suffisamment confiance pour tout dire, tout avouer. Alla fit son possible pour l’entrainer sur un autre sujet, tenter de lui faire oublier l’état dans lequel il l’avait trouvé. Elle savait que toutes ses tentatives seraient vaines, mais elle voulait au moins se donner la peine d’essayer. La Russe ne voulait pas l’embêter avec son deuil, c’était bien la dernière chose qu’elle voulait faire. Vraiment la dernière chose. Elle lança alors une remarque sur sa manie de l’appeler encore Roksana, première idée qui lui vint à l’esprit ; cherchant à le piquer pour qu’il réagisse au lieu de s’inquiéter pour elle. – Parce que c'est comme ça que tu t'appelles. Alla soupira, lasse, comme si cette fatalité l’agaçait et que cette réponse ne la satisfaisait pas. Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais Swann enchaina, le ton plus doux, comme s’il savait qu’il s’aventurait sur un terrain instable. – Utiliser son prénom ne la ramènera pas. Roksana leva les yeux vers lui, le regard à la fois suppliant et fatigué, l’esprit confus et les sentiments emmêlés. Lutter devenait de plus en plus difficile, et avoir Swann dans les parages ne l’aidait en rien. La Russe hésitait entre éclater en sanglots maintenant pour enfin pouvoir se réfugier dans ses bras protecteurs, ou bien tenter de poursuivre ses efforts. Elle était tellement déchirée qu’elle restait là, immobile, sans que le moindre geste trahisse le combat qui faisait rage dans son être. – Je sais. dit-elle simplement. Sa gorge était serrée, à un tel point que son accent russe, si longtemps enfoui dans ses racines, était ressorti, aussi clair que de l’eau de roche. Elle baissa son regard, observant le carton qu’elle avait tenté de dissimuler, parfaitement consciente que Swann l’avait vu. Elle écrasa une larme solitaire qui commençait à couler sur sa joue, puis saisit la boîte contenant toutes les affaires de sa mère, mouvement de détresse et impulsif. Dans son esprit, tout était embrouillé, c’était la première fois qu’elle se laissait souffrir ainsi. Dotée d’une force morale à toute épreuve, elle avait par le passé réussi à se remettre de toutes les situations, sans trop souffrir par la suite. Là, c’était la première fois… Et Alla se sentait dépassée, perdue, seule. Seule. – Tu sais ce qui m’énerve le plus ? Tu sais ce qui me met en rage ? C’est que c’est toujours les meilleures personnes qui s’en vont de cette putain de Terre avant les autres. Toujours ! Elle ouvrit rageusement le carton, puis le renversa dans la pièce, les larmes coulant toujours sur ses joues, le bruit des objets tombant contre le sol assourdissant ses oreilles. Elle ne contrôlait plus ses gestes, n’était même plus sûre d’être à l’origine de ses paroles. Alla lança le carton vide dans son salon, certainement avec plus de force que nécessaire, puis marcha sans aucun remord sur les photos, les bijoux, les carnets qui gisaient sur le sol, pour se rapprocher de Swann et se mettre à sa hauteur, les yeux débordant de larmes. Excès de fureur qui ne lui ressemblait pas non plus. A vrai dire, elle n’avait même pas l’impression d’être elle-même. – Elle avait pas le droit de mourir. Elle avait pas le droit de partir comme ça, elle… Elle… Elle me manque, Swann. Elle me m…manque tellement. Elle porta une main à sa bouche comme pour étouffer ses sanglots, ne chercha même pas à se réfugier dans ses bras. Elle se sentait faible, presque sale de souffrir autant. C’était la première fois. La toute première fois.
Le code règlement:
→ Tom est le plus beau Yankees Rock
Dernière édition par Nathan B.-E. Fitzherbert le Mer 7 Déc - 19:02, édité 8 fois
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:10
And who am i ?
★Quels sont tes caractéristiques? → Ayant été entouré de cinq filles (six, si l'on compte sa génitrice) depuis sa tendre enfance, Nathan a eu l'occasion d'avoir, encore et encore, des cours sur la mode vestimentaire et l'art de bien associer les couleurs. Si durant sa crise d'adolescence il a plutôt eu tendance à contester le statut de poupée que ses sœurs lui avaient attribué à sa naissance, dorénavant, il s'habille avec classe sans même plus s'en rendre compte. Enfiler des vêtements à la mode est devenu presque instinctif chez lui, et son statut de vendeur d'habits de haute couture ne l'a pas aidé à replonger du côté sombre de la force. Véritablement dépendant des lunettes de soleil Ray Ban, il a également tendance à changer de style au fil des jours, au gré de ses humeurs (et surtout de la pile de vêtements au linge sale), et essaye toujours de paraître plus grand que ce qu’il est. → La seule chose qu’il a véritablement abandonnée de soigner est sa chevelure incroyablement indomptable, qui a bel et bien décidé de ressembler à une masse informe de cheveux noirs bouclés sans qu’aucune coiffure ne réussisse à arranger le désastre. Sa mère, ses sœurs, de nombreux coiffeurs se sont bornés à tenter tout et n’importe quoi, mais rien n’y fit : apparemment, il n’y avait pas que le caractère de Nathan qui était bien trempé, cela devait aller de paire avec les cheveux. → Il est kleptomane. Et le pire c'est qu'il est plutôt doué pour dérober des choses sans que l'on s'en rende compte. Il appelle cela le talent. (et bien entendu, tout est relatif.) → Nathan est agité d’un nombre incalculable de tics nerveux. S’il en a conscience, il est bien incapable de les corriger, au grand désespoir de ses interlocuteurs. Ainsi, il a un très grand nombre de mimiques faciales, allant du simple mouvement de lèvre aux froncements de sourcils, et a une affreuse tendance à toujours passer sa main dans ses cheveux, comme pour les ébouriffer un peu plus. Nathan peut passer pour une personne incroyablement stressée, ou bien complètement décalée, dans tous les cas, ces drôles de gestes font parties intégrante de ce qu’il est. → Nathan collectionne les échantillons de parfum. Je crois qu’il est inutile de commenter ce point-là sous peine de lui faire perdre toute la virilité qui lui reste. → Son héro est Jack Sparrow, et cela entraine tous les désagréments qui vont avec (je ne citerais pas les quotes moments où Nathan passe son temps à citer les répliques du tristement célèbre pirate, ou encore les séances d’imitation de la démarche si connue à travers le monde, ou encore les réactions quelques peu étranges parfaitement inadaptées aux situations).
→ La première chose que dirait les proches de Nathan pour le décrire serait "il est bizarre", sans plus de précisions. En effet, le jeune homme, et ce depuis son enfance, a toujours été décalé par rapport aux autres. Marginal, presque exclus de la société s'il n'avait pas un certain charisme, il a toujours été le premier à sortir des choses à la fois étranges et sans grand rapport, et est définitivement accro aux séries et personnages improbables, à un tel point que cela en devient grave. Ainsi, Nathan vénère littéralement Jack Sparrow de Pirates des Caraïbes et le Docteur dans Doctor Who, persuadé qu'ils sont les deux personnages les plus géniaux de l'univers. Imitations en tout genre et épisodes qu'il connait par cœur, Nathan n'a pas peur du ridicule, et se promener dans la rue peut se révéler être un acte quasi-suicidaire. Ou très amusant. → Ses proches, cependant, sont habitués à cette personnalité légèrement étrange, et c'est même ses côtés bizarres qui le rendent attachant à leurs yeux. Tous persuadés que son cas est incurable, ils ne peuvent pas dire cependant qu'il n'est pas brillant, bien au contraire. Véritable cerveau sur patte, il a une mémoire si impressionnante qu'il a réussi à décrocher tous ses diplômes sans même réviser (ou écouter en cours), et ce avec des notes tout à fait acceptables. Également capable de rester planter devant un écran d'ordinateur pendant des heures, il dessine le plus souvent à l'aide de sa tablette graphique, sa femme, sa chère et tendre, la seule avec qui il est resté fidèle et le sera à jamais. → Nathan n'a pas la langue dans sa poche, et parle plus qu'une fille, en moyenne. Bavard, certainement trop, il trouve toujours quelque chose à dire et est capable de tenir une conversation tout seul. Généralement, il s'arrête seulement quand il s'aperçoit que l'attention de son interlocuteur faibli. De plus, il a une culture à toute épreuve, et n'hésite pas à faire part de ses découvertes à ses proches - à leurs risques et périls. Le plus souvent, tous essayent de lui téléphoner le moins possible, de peur de voir leur facture de téléphone monter à des prix inconcevables. De plus, il est également la personne qui dira de but en blanc "tiens, t'as grossi ou quoi ?". Des gifles, il s'en est pris une centaine, et ce n'est pas ça qui lui fait peur. Monsieur ne mâche pas ses mots, et rien ne pourra changer ce fait. → Parmi ses plus gros défauts, ses soeurs lui reprochent souvent d'être paresseux, instable quant à ses choix, et kleptomane. Si les deux premiers sont parfaitement normaux, le dernier est un fait avéré qui s'est manifesté dès sa plus tendre enfance. Collectionnant les trophées, Nathan n'a aucun scrupule à voler tout ce qui lui tombe sous la main, que ce soit sa famille, ses amis, les inconnus. Doué grâce à l'expérience, il est capable de prendre n'importe quoi à n'importe qui sans que personne ne s'en rende compte. Cependant, cela ne l'empêche pas d'être quelqu'un de respectueux envers les autres. → Il utilise à haute dose le sarcasme. Quel art.
Dernière édition par Nathan B.-E. Fitzherbert le Mer 7 Déc - 19:07, édité 7 fois
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:11
Well... It's my story...
J’ai cinq grandes sœurs, appelées à leur naissance Sibylle, Ella, Rachel, Everleigh et Sierra Fitzherbert. Oui, oui, j’ai réussi à m’en tirer vivant après ces vingt-sept années de dur labeur à endurer cris, protestations, diverses conversations sur le maquillage, disputes en tout genre, crise de larmes pour les amoureux et j’en passe. Petit, j’étais persuadé d’être la personne la plus malchanceuse du monde, et que j’allais très certainement mourir avant de voir passer ma majorité, tout cela sous une explosion chimique de mascara ou encore suite à une tempête de vêtements. Je suis le premier surpris ; rien de tout cela ne s’est jamais produit. Finalement, peut-être que Dieu existe vraiment, qui sait.
journal des naissances : sibylle (1971), ella (1972), rachel (1975), everleigh (1978), sierra (1980) et nathan (1984).
first. ◮ sibylle Fitzherbert. 1984-1991 If you try to get closer, we'll only lose touch.
EXTRAITS DU JOURNAL INTIME DE SIBYLLE LUCY FITZHERBERT sibylle, 13 à 20 ans. nathan, 0 à 7 ans.
29/02/1984 J’ai toujours rêvé d’avoir un petit frère, et il est né ce matin. Je me dis que raconter à mes copines demain en cours que mon frère est né un 29 février risque d’être drôle. N’empêche, le pauvre, fêter son anniversaire tous les quatre ans, ça craint ! Maman m’a dit qu’on le ferait le 28 Février, ou bien le 1er Mars. Mais dans tous les cas, ça craint quand même. Je me demande s’il aura quand même des cadeaux. Papa m’a dit qu’il s’appelait Nathanael Benjamin-Emile Fitzherbert. J’ai trouvé ça incroyablement long, et surtout très moche (mais je me suis bien gardée de le dire). Le pauvre, en plus d’être né un jour qui existe que tous les quatre ans, il a également hérité d’un nom plus long que mon bras ! Mes parents m’ont dit que ça serait Nathan pour nous, que ce serait son surnom comme eux peuvent m’appeler Billy ou bien ma petite sœur Everleigh Evy. Papa m’a aussi précisé que c’est parce qu’il était leur unique fils qu’ils avaient voulu mettre tous les prénoms qu’ils aimaient bien. S’il veut vraiment mon avis, je trouve qu’ils ont des goûts vraiment moches. Mais en même temps, c’est vrai qu’au niveau des filles, ils ont eu le temps de nous appeler par leurs prénoms préférés ! Cinq filles à la maison, il y a quoi rendre fou. D’ailleurs, en parlant de mes sœurs, je crois qu’elles sont aussi heureuses que moi d’avoir enfin un petit frère. En même temps, être toujours toutes les cinq, ça commence à être un peu dur. Il y en a toujours une pour piquer mes vêtements ou pour jouer avec mes vieilles barbies. Le monde est injuste : elles utilisent mes anciennes affaires alors que je suis trop grande pour pouvoir faire la même chose avec les leurs. Pauvre Nathan, il ne sait pas où il est tombé !
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02/04/1984 Nathan pleure toutes les nuits, ça va faire maintenant trois mois qu’il est à la maison. J’envisage sérieusement de l’enfermer dans la cave pour arrêter d’entendre ses cris.
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02/02/1985 Ca y est. Je savais que ce jour allait arriver ! Nous nous disputons enfin avec mes sœurs pour savoir qui va choisir la tenue qu’il va mettre aujourd’hui. Pauvre lui, il a à peine un an, et il est déjà martyrisé et traiter comme une poupée Barbie ! Techniquement, je suis censée être la plus âgée et la plus mure, mais qu’est ce que j’aime choisir les vêtements qu’il va mettre, organiser un mini défilé de mode pour le simple plaisir de nos yeux. En un an, Nathan a réussi à devenir notre mannequin préféré. Je crois même qu’on a toutes délaissé nos peluches pour jouer avec lui (sauf Sierra, mais à cinq ans, elle est trop jeune pour comprendre que Nathan est un vrai bébé.). Maman nous a prévenu qu’un jour il protesterait d’être ainsi traiter, et que là, il disait rien simplement parce qu’il était trop petit pour comprendre ce qu’il se passe autour de lui. En même temps, il n’a pas trop à se plaindre. Nous sommes toutes adorables avec lui, nous le chouchoutons, nous le traitons presque comme un roi. S’il proteste, il va voir un peu ! C’est pas en râlant qu’il va nous remercier, ça c’est sûr ! Je suis de 13 ans son aînée, alors même quand il aura trente ans il ne fera pas sa loi. Mes copines m’ont dit qu’il allait finir gay, à toujours être entouré de filles. Tss, toutes des mauvaises langues. Elles sont juste jalouses de voir que j’ai le plus mignon des petits frères.
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07/09/1987 Aujourd’hui a été la première rentrée des classes de Nathan. C’était adorable. Bien entendu, c’est moi qui ais dû l’accompagner à la maternelle. Après tout, papa travaille, maman s’occupait de mes sœurs, et moi, je suis l’aînée âgée de seize ans qui peut endosser les responsabilités. Certaines de mes amies auraient protesté, mais moi, au contraire, ça m’a fait plaisir, surtout que Nathan est un ange. Disons qu’on commence à voir qu’il va avoir un caractère un peu trempé ; pas un mauvais, mais plutôt un particulier. A trois ans, il commence déjà à nous sortir des phrases plutôt drôle, à faire des remarques inadaptées pour son âge. Je suis sûre que mon frère va être quelqu’un de marginal, de particulier. Après tout, c’est peut être parce qu’il a vécu entourée de filles, je ne sais pas. Dans tous les cas, toute son enfance avant école a été à la fois originale et banale ; originale, parce qu’il avait six filles (en comptant ma mère) à ses pieds et parce qu’il est quelqu’un d’hors du commun, alors qu’il est tout petit ; et banale, parce qu’il a grandi comme la plupart des autres enfants : heureux. Bref, quoi qu’il en soit, je l’ai accompagné à sa rentrée, heureuse, lui tout excité, comme tous les autres enfants de son âge. Cela m’a fait sourire de le voir presque courir pour se mettre dans les rangs avec les autres. Il n’a pas pleuré, m’a juste fait d’énormes câlins en me disant que j’étais la plus belle, avant de repartir aussi vite se faufiler dans la classe. J’avais presque oublié à quel point les petits pouvaient être heureux d’aller à l’école. Cela change, et maintenant, de nous six, il est bien le seul aux anges d’aller apprendre des choses. Enfance des plus normales à Sacramento, sous le soleil de la Californie. Bizarrement, je sais que certains enfants auraient mal vécu le fait d’être né un 29 février, d’être le seul garçon de sa fratrie, mais pas lui. Une vie normale pour une personne anormale, donc.
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29/02/1988 Aujourd’hui, c’était les quatre ans de Nathan. Première fois depuis sa naissance qu’on fêtait son anniversaire le véritable jour où il est né. Toute la famille, les cousins, les oncles et tantes, ainsi que les grands-parents ont été invité. Je crois qu’il n’a pas réellement compris pourquoi il y avait autant de monde, mais je pense que cela viendra. Après tout, ce n’est pas à quatre ans qu’on est censé comprendre le compliqué des jours et des dates du calendrier, ce n’est pas à quatre ans qu’on est censé s’en faire pour un anniversaire qui ne tombe que les années bissextiles. Je pense que le temps viendra. Mais pas maintenant. Certainement pas maintenant.
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21/08/1989 La semaine dernière, j’ai eu dix-huit ans. La semaine prochaine, je déménage pour l’Alaska. Je compte revenir en Californie une fois mes quatre années d’étude faites, cela va de soi, mais cela me parait énorme. Je vais partir, mon frère est âgé de cinq ans, et je vais revenir, il sera âgé de neuf. Je ne vais pas le voir grandir durant cette période, je ne verrais aucune de mes sœurs, d’ailleurs. Je sais parfaitement que j’aurais pu aller moins loin, mais je rêvais depuis bien longtemps de ce coin, de cette université, à un tel point que je ne peux pas faire machine arrière. Après tout, c’est quand même normal d’avoir des doutes, je me trompe ? Dans tous les cas, il est clair que mon petit frère va me manquer. Certes, lui ne se rendra même pas compte de mon absence à Sacramento, mais il fera quand même un vide, que cela soit pour ses remarques, ses grimaces, ses dessins, ses câlins. J’espère qu’il ne changera pas trop, le temps de mon absence, puisque c’est ce côté de lui qui me manquera le plus. Oh, bien sûr, je sais qu’il va grandir ! Cela ne m’étonnerait même pas qu’il finisse par protester, durant ces quatre ans, contre mes sœurs, de se rebeller puisqu’il en a marre d’être pris pour une poupée, mais je pense qu’Ella, Rachel, Everleigh et Sierra ont encore de longues semaines à l’habiller et le coiffer sans qu’il émette la moindre contestation. Le bonheur d’avoir un frère beaucoup plus petit que soi. Si ce n’est pas magnifique. Maman m’a juré que je n’aurais pas d’autre frères et soeurs durant mon absence. D’après elle, six enfants est largement suffisant, et je ne peux être que d’accord avec elle. La maison n’est jamais calme, il y a toujours quelqu’un pour faire du bruit. Et puis, elle est heureuse maintenant, elle a enfin eu le petit garçon dont elle rêvait tant. C’est adorable quand même. Une vie absolument pas calme. L’Alaska va me sembler trop silencieuse, j’en suis persuadée.
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15/05/1991 Il a fallu que je rentre une semaine à la maison pour entendre la nouvelle : Ella est enceinte. Parfois, j’ai vraiment l’impression que le monde se fout de ma gueule. Sérieusement, enceinte ? Mais qu’est ce qu’elle avait dans le crâne sérieusement ? Manquerait plus qu’elle se marie avec son abruti de petit copain sans cerveau, non mais vraiment ! Elle a dix-huit ans, et madame ne se sent plus. J’ai bien envie de l’engueuler, mais maman m’a devancé de quelques secondes. Et Nathan pleure parce qu’il ne comprend pas ce qu’il se passe. Sincèrement, Ella n’avait rien de mieux à faire que lui donner un petit neveu alors qu’il est âgé de sept ans ? Parfois, il y en a vraiment qui ont absolument rien dans le crâne. Ca fait presque peur.
second. ◮ ella Fitzherbert. 1991-1996 If you follow me, you will only get lost.
EXTRAITS DU JOURNAL INTIME D’ELLA BROOKLYN FITZHERBERT ella, 19 à 24 ans. nathan, 7 à 12 ans.
14/11/1991 La presence de Nathan avait quelque chose d’apaisant ; enceinte jusqu’au yeux, toutes mes sœurs m’avaient regardé d’un œil mauvais au fil des mois, et seul mon frère avait eu l’air de m’accepter telle que j’étais. Après tout, haut comme trois pommes, il n’avait pas encore eu le temps de comprendre la hauteur de ma bêtise, la dimension de ma connerie. Pour lui, si mon frère devenait tout rond, c’était tout simplement parce que j’allais avoir un bébé, et pour lui c’était parfaitement normal : après tout, toutes les princesses finissaient par avoir des enfants. Sauf qu’il avait oublié de prendre en compte dans l’équation que je n’étais pas une princesse.
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11/04/1992 J’ai donné la vie, j’ai hurlé la vie, j’ai insulté la vie. Je n’avais jamais compris pourquoi on m’avait toujours répété qu’accoucher était une étape difficile et très douloureuse ; pour moi, c’était le plus beau jour de la vie d’une mère. Visiblement, je m’étais trompée. Comme bon nombre de jeunes mamans, j’avais trop idéalisé cet instant, pensant dur comme fer que la douleur était minuscule comparée à l’épreuve endurée et le bonheur ressentie. J’avais faux sur toute la ligne. C’était horrible. Le pire dans tout ça est quand je me suis rendue compte que j’allais accoucher ; j’étais seule à la maison, regardant un film avec un pot de crème glacée dans les mains, surveillant du coin de l’œil mon frère qui faisait ses devoirs docilement du haut de ses huit ans (il s’est révélé, plus tard, qu’en réalité il lisait une bande dessinée sous son cahier de mathématiques, mais je ne pouvais pas lui en vouloir de faire ça : les maths sont vraiment une matière abominables) et j’ai eu mes contractions. Paniquée, je n’avais pas su quoi faire, j’avais appelé mes parents, mon copain, mes sœurs en vain, et mon frère était resté là, sans s’inquiéter de quoi que ce soit. Je suis sûre que j’aurais pu mourir de douleur devant lui, il ne s’en serait même pas rendu compte. Les hommes sont définitivement tous pareils, même les petits. Finalement, j’avais trouvé secours auprès de la voisine, qui m’avait accompagné en vitesse à l’hôpital de Sacramento. Quand je disais que ma vie était loin d’un conte de fées… Mais mon bébé est magnifique. Harry est certainement une chance. Et mon frère dans tout ça ? Toujours chez nous à lire des bandes dessinées. Tout compte fait, je pense que le monde entier pourrait s’écrouler sous ses yeux sans même qu’il s’en aperçoive.
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07/07/1993 Mon flacon de parfum a disparu, Harry est en train de pleurer chaudes larmes à l’étage. Je soupçonne Nathan d’y être pour quelque chose dans les deux cas. (et que j’ai raison ne m’étonnerait même pas)
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31/05/1994 Je crois que j’ai fait une grosse bêtise. Je me suis mariée avec Zach. A vrai dire, j’ai mis quelques minutes à m’en rendre compte quand je me suis réveillée, allongée à ses côtés dans un hôtel de Las Vegas, que nous nous étions mariés en dix minutes à peine la veille au soir. Nous avions eu quelques verres dans le nez, et nous l’avions fait. Mes parents vont me tuer. Certes, j’ai eu un enfant avec lui, mais notre relation était très loin d’être celle d’une fille aurait pu espérer. Cependant, je l’aimais, et le problème était bien là. J’étais rentrée à la maison, et Nathan en avait profité pour venir me reprocher qu’Harry l’embêter, tandis que je faisais mes valises – après tout, un départ brusque serait sans doute la meilleure des solutions. Il me soula à un point que je n’hésitai même pas à être méchante envers lui, lui disant qu’il était certainement plus chiant que mon fils, et que de toutes manières, personne ne l’aimait parce qu’il parlait trop et qu’il bassinait tout le monde. A l’instant même où ces paroles étaient sorties de ma bouche, je m’en étais voulue. Mais le mal était fait : il était déjà parti s’enfermer dans sa chambre (à pleurer, who knows), et moi, j’en profitai pour dévaler les escaliers avec mes affaires, celles de mon fils, ainsi que lui, avant de claquer la porte sans même me retourner. J’étais définitivement une mauvaise fille. Le pire dans tout cela, c’est que je le savais pertinemment… Mais je ne faisais rien pour m’arranger.
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01/01/1996 Mon frère me fait encore la gueule. J’hésite entre le baffer ou l’ignorer tellement il m’énerve. J’ai bien envie de faire les deux.
third. ◮ rachel Fitzherbert. 1996-2001 If I tell you the truth, you'd vie for a lie.
EXTRAITS DU JOURNAL INTIME DE RACHEL ELIZABETH FITZHERBERT rachel, 21 à 26 ans. nathan, 12 à 17 ans.
30/06/1996 On dit que l’adolescence est une période difficile à passer, cependant, je pense que mon frère aura encore plus de mal que les autres enfants, qui eux, ont peut-être eu des grands-frères. Après tout, il est le premier garçon à passer par là ; le premier à découvrir son corps masculin, à se rendre compte de certaines choses de l’autre côté du lit, par rapport à nous. Si nous sommes (presque) toutes en mesure de lui expliquer comment ça se passe chez un homme, la puberté, toutes ces choses là, nous sommes cependant incapables de savoir comment ça se passe. Après tout, nous avions toutes été des filles. Certes, notre père est là, mais il est bien trop occupé à travailler pour s’inquiéter de comment grandir son fils. Nathan en est donc remis à ma mère, à mes sœurs, à moi-même. Les temps changent, les choses évoluent. Il y a dix ans, alors qu’il avait à peine deux ans, je n’aurais jamais réussi à m’imaginer qu’il allait un jour se rendre à l’étape de la voix qui mue, du corps qui change, les problèmes de l’adolescence. Tout est allé si vite. C’est impressionnant. Il y a un mois, le divorce d’Ella a été prononcé. Tout le monde s’y était attendu, après tout. Elle est rentrée au bercail, Harry dans les bras, pleurant à chaudes larmes son amour perdu. Elle avait vingt-quatre ans, et tout ce qu’elle avait réussi à faire, quelque part, était de gâcher sa vie. Selon elle, elle n’avait plus d’espoir de réussite, puisqu’elle avait abandonné études, travail et logement pour son fils et son désormais ex mari. Nathan avait essayé de lui dire qu’un prince charmant allait bien finir par arriver, tôt ou tard. Tout ce qu’elle avait trouvé à faire était de pleurer encore plus, se lever, et monter à l’étage en claquant la porte de sa chambre, telle une adolescente en pleine crise existentielle. Je comprenais que sa situation n’était pas simple. Cependant, dans l’histoire, Nathanael était peut être plus mur qu’elle… D’un certain côté, ce n’était pas très compliqué.
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18/02/1997 – Tu penses qu’un jour ça sera calme à la maison ? Je me souviens de cette phrase que m’avait dit Nathan, quelques heures auparavant, alors qu’il était en train de lire une bande dessinée, affalé dans le canapé. J’avais tout de suite compris à quoi il faisait allusion ; Ella venait une nouvelle fois de faire une crise au beau milieu de la journée, hurlant à la mort que sa vie n’était qu’une longue série d’injustices, avant de s’en aller en calquant la porte Dieu seul savait où. Depuis qu’elle était revenue à la maison, il ne se passait pas une seule semaine sans qu’un drame n’éclate au sein de la famille ; tous les soirs, en rentrant de la fac de Sacramento (où elle avait réussi, avec une chance incroyable, à réintégrer un cursus), elle se lamentait sur son sort, s’en prenait à quiconque franchissait son espace vital. Maintenant que j’y pense, Nathan avait été un des premiers à faire frais de sa mauvaise humeur ; après tout, âgé de treize ans, il était trop jeune pour comprendre qu’il valait mieux prendre Ella avec des pincettes, et avait tendance à sauter les pieds joints dans le plat sans même y réfléchir à deux fois. Après tout, il le faisait tout le temps avec tout le monde. Etrangement, j’avais l’horrible impression qu’il ne grandissait pas dans sa tête et que cela n’allait jamais être le cas. Je ne disais rien cependant ; après tout, il avait encore le temps. Cela commençait juste à devenir légèrement pesant, surtout que nous étions toutes majeures et matures (exceptée Ella, qui semblait refaire une crise d’adolescence), donc la différence que nous avions avec lui ne faisait que se creuser, encore et encore.
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21/10/1998 Nous ne sommes plus que cinq à la maison. C’est si étrange. Sibylle s’est enfin décidée à emménager chez son copain de longue date – il était temps ! – tandis qu’Everleigh est partie étudier en Europe pour sa troisième année d’étude. Ella, elle, a plié bagage en coup de vent en prenant Harry avec elle : depuis une semaine, nous n’avons aucune nouvelle d’elle. Personne ne sait où elle est, ce qu’elle fait, si elle va bien. Maman est à deux doigts de fondre en larme dès qu’elle décroche le téléphone et qu’elle s’aperçoit que ce n’est pas sa cadette ; je suis furieuse contre elle, oui. Sierra semble accepter son choix (et est surtout très soulagée de l’avoir enfin vu déguerpir), et Nathan, lui, est heureux : il a enfin pour récupérer sa chambre. Les joies d’un ado de quatorze ans.
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16/06/1999 Sibylle vient de m’appeler toute excitée ; son copain l’a demandé en mariage. Après une heure de conversation téléphonique, j’étais presque aussi excitée qu’elle à l’idée de la première vraie cérémonie de mariage de la famille : celle d’Ella, faites à Las Vegas, ne comptait pas dans notre esprit. Billie me confia cependant qu’Ella avait d’or et déjà dit qu’elle ne viendrait pas ; je ne savais pas ce que nous avions bien pu lui faire, ou si elle se sentait blessée à l’idée de voir que sa sœur réussissait mieux dans l’amour qu’elle, mais cela m’irrita. Bref. Je n’allais pas m’étaler sur ce point là, mais ma sœur avait le don de m’agacer un point que cela ne devait même pas être permis. Nathan, après l’annonce de la nouvelle, est venu me voir, alors que j’étais en train de lire pour une millième fois, allongée sur mon lit, Les Hauts de Hurlevent. C’est la première fois que je le regardais vraiment, pas en tant qu’une sœur, mais en tant que fille : je m’aperçus que mon frère avait du charme, maintenant que les rondeurs de l’enfance avait abandonné son visage de quinze ans. J’eus un sourire quand je le vis s’asseoir en plein milieu de la pièce, et je me replongeai dans ma lecture, guère perturbée par cette intrusion. – Rachel ? Son ton me tira de ma lecture. Je me souviens de l’expression qu’il avait sur le visage, à la fois anxieux et blasé. – Je me demande ce que c’est, avoir une vie banale et normale. Il marqua une pause, cherchant ses mots, le nez en l’air. Peu de personnes peuvent dire qu’elles ont cinq sœurs, toutes différentes, et que chaque soir à la maison est comme la déclaration d’une troisième guerre mondiale. Sérieusement, à chaque fois que j’y repense, petit, j’étais une fille manquée, j’avais des manières de filles, des instincts de fille, tout simplement parce que l’environnement dans lequel j’ai été éduqué m’a imprégné d’une personnalité que je n’aurais pas dû avoir. Parfois, je regrette. – T’aurais aimé avoir une autre famille ? Mon ton avait été doux, bien que je me sois sentie blessée d’entendre cela. [color=darkseagreen] – Absolument pas. Je me demande juste comment pourrait être une vie normale ; un frère, une sœur, un chien et une maison. Sincèrement, notre bercail ressemble plus à un moulin à vent, les fenêtres et les portes toujours ouvertes, plutôt qu’à une résidence. Ici, le monde va et vient, ajouter des couverts au diner ne nous gène même pas parce qu’on est si nombreux qu’on ne voit pas la différence. C’est deux mondes. – Je trouve que c’est ce qui est beau dans notre famille. Pas toi ? – Si. Même si le nom de Fitzherbert est connu dans tout Sacramento. Encore un ? L’imitation de Nathan me fit rire ; c’était vrai que les professeurs s’étaient demandés, à plusieurs reprises, combien nous étions réellement, à force de voir, encore et encore, défiler des enfants Fitherbert dans le lycée. [color=dargoldenrod] – Au moins, on est sûr que notre famille ne va pas s’éteindre de si-tôt. Il rit. Moi aussi.
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03/01/2001 Je viens d’apprendre que mon frère avait déjà eu des relations sexuelles avec une fille. Pourquoi je suis toujours la dernière au courant ?
fourth. ◮ everleigh Fitzherbert. 2001-2006 If I let you in, you'd just want out.
EXTRAITS DU JOURNAL INTIME D’EVERLEIGH CARRY FITZHERBERT everleigh, 23 à 28 ans. nathan, 17 à 22 ans.
27/11/2001 Nathan va sincèrement commencer à me faire déprimer pour lui. Je n’en reviens pas ! Depuis que je suis rentrée à la maison, il y a environ une semaine, il n’a pas arrêté de me prendre la tête sur ce qu’il allait bien pouvoir faire l’année prochaine. Ahh, le diplôme de fin d’année, la fac et toutes ces conneries. Non seulement j’aurais bien aimé avoir un autre sujet de conversation (après tout, la dernière fois que nous nous étions vus remontait à l’été, quand même, ce n’est pas rien), mais en plus, je n’en savais pas plus que lui. Au départ, je l’ai aidé, tentant de creuser un peu du côté de ce qu’il aimait, mais tout ce qu’il a trouvé à me dire est que seuls les vieux épisodes de Doctor Who l’intéressaient (vieilleries qui datent d’entre 1969 à 1989, je tiens à le préciser), ainsi que les diverses bandes dessinées qu’il pouvait lire dans son coin quand il n’avait rien à faire. Autrement, je n’en sais pas plus ; mon frère est une sorte de spécimen de foire que je n’ai pas encore réussi à comprendre. Je lui ai proposé de finir clown dans un cirque, mais il m’a simplement répondu en me balançant sa chaussure à la figure. Je suppose que ça veut dire non. Le problème, désormais, c’est qu’entre mes études et mes voyages, je ne le vois plus. Oh, bien entendu, j’entends ma mère parler de lui comme s’il était un cas désespéré, j’écoute également mes petites sœurs s’en plaindre comme s’il était un (gentil) tyran, mais l’individu en lui-même, je n’ai plus d’opinion propre à moi-même. Tous mes souvenirs sont brouillés, pour la plupart. Apparemment, c’est dans l’ordre des choses. Mais bon. J’essaye de me dire que je suis une mauvaise sœur pour me donner bonne conscience (principalement). Cela n’empêche pas, quand même, que mon frère est certainement la personne la plus marginale qui m’ait été donné de rencontrer. Ce n’est pas mal, au contraire, c’est juste… Flippant. Je suis sûre que les inconnus qu’il croise dans la rue doivent se demander s’il ne s’est pas échappé de l’asile le plus proche. Non, parce que bon, balancer des réplique culte de Doctor Who en pleine rue comme ça sans raison, ya de quoi vouloir se barrer en hurlant.
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18/01/2002 Nous sommes en progression ! Maman vient juste de m’appeler. Bénie soit Ella avec ses pulsions d’intelligence. Apparemment, elle aurait proposé à Nathan de tenter sa chance dans les universités de New York qui proposent un très bon programme en art visuel, pour lui qui adore dessiner et caricaturer ses professeurs. Elle a réussi à lui faire comprendre que s’il n’était pas sûr de cette voie-là, qu’il pouvait toujours tenter, puisqu’il aimait l’art (et que, donc, cela n’allait techniquement pas le tuer). Mon frère n’aurait pas fait d’objection… Enfin, hormis le fait d’avoir demandé si les New Yorkaises étaient bien faites (et nous sommes d’accord sur le fait que cela ne compte pas)
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20/06/2002 Dire que je pensais que ce jour n’arriverait jamais. Nathan a reçu son diplôme aujourd’hui. Nous sommes dorénavant tous diplômés, après avoir suivi le même cursus dans notre lycée à Sacramento. J’avoue que mon cœur s’est serré quand j’ai vu mon frère, portant la même toge que j’avais pu avoir quelques années plus tôt, s’avancer vers son proviseur qui lui tendait le petit bout de papier qui signifiait tellement de choses. J’avoue que pendant un moment, j’ai pensé qu’il ne l’aurait pas – après tout, combien de fois maman m’avait-elle appelé pour se plaindre qu’il ne fichait strictement rien en cours à part reprendre les professeurs ou faire le clown en classe ? – mais apparemment, il avait l’intelligence pour. Papa m’a même confié que la veille des examens, Nathan n’avait pas ouvert ses cahiers, et qu’il y était presque allé les mains dans les poches. Intelligent, oui, flemmard, encore plus. Dire qu’il aurait très certainement pu être une personne encore plus brillante. Nous avons fêté tout cela en famille, comme à chaque fois. Nous étions toutes rentrées au bercail pour féliciter et gronder (presque) notre petit frère d’avoir eu son diplôme haut la main sans même réviser ; et c’est avec soulagement que j’appris qu’il avait également été accepté à Columbia. D’après ce que j’avais pu comprendre, il avait pris Arts Visuels en majeure (obviously), avec Ecriture Créative en mineure, tout en prenant des cours de langues à côté. A la rentrée, il ira donc à New York, à Columbia. C’était tellement plus prestigieux que nos études, à nous ; Sibylle avait opté pour une université en Alaska, Ella, elle, avait pris la gestion des entreprises et quelque chose d’autre à une université non loin de Sacramento, dans la même où j’avais étudié l’archéologie et Sierra la médecine. Rachel s’était retrouvée à l’université de Los Angeles, UCLA. J’ai essayé de me renseigner un peu plus sur les amis de Nathan, histoire d’en savoir plus, et il m’avait répliqué, penaud, qu’ils restaient tous à Sacramento. C’était étrange. Même lui finissait par grandir.
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10/02/2003 Rien à signaler pour l’instant. Cela fait presque cinq mois que Nathanael est chez Ella, et pour le moment, pas de meurtre, pas de violentes disputes, rien. Miracle. Ella doit avoir un secret pour garder autant son sang froid.
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23/03/2004 Je ne sais pas qui a eu la bêtise d’offrir Pirates des Caraïbes à Nathan en DVD pour son anniversaire de nous cinq, mais ça a été très certainement la pire connerie de toute une vie. Je n’ai pas vu le film, personnellement, parce que j’étais occupée à visiter l’Indonésie avec mon copain (ma vie est passionnante) mais Sibylle m’avait confié que lorsqu’elle était enceinte de Peter l’année dernière, elle avait adoré quand elle s’était pointée au cinéma. Je ne sais pas si Nathan a les mêmes hormones qu’une femme enceinte ou s’il a vu le messie durant la projection du DVD, mais une chose est claire : personne, je dis bien personne, n’aurait dû lui montrer ne serait-ce qu’un seul passage de ce film. Il est devenu dingue. Jake Sparrow est devenu son Dieu, et encore, cela est trop faible pour la situation. Je songe à appeler l’hôpital psychiatrique maintenant.
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12/07/2005 Sacramento, tous ensembles. Je viens d’avoir le malheur d’apprendre que Doctor Who recommençait, que Pirates des Caraïbes allait avoir une suite. Monde cruel. Je crois que l’industrie du cinéma s’est ligué contre notre famille pour damner à jamais Nathan.
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25/12/2006 Noël en famille. Cela faisait longtemps. (Un an, certes, mais quand même) Comme quoi, bien que nous soyons maintenant chacun de notre côté, nous continuons à nous retrouver, la table accueillant à chaque fois des chaises supplémentaires. Sibylle, avec son mari, et maintenant ses deux enfants Peter et Alice (âgés de 3 ans et la petite de quelques mois), Ella avec Harry, Rachel, Sierra, Nathan, nos deux parents, mon copain et moi. Nous étions à la base nombreux (une famille composée de huit personnes, ce n’est pas la chose la plus courante au monde, quand même), mais maintenant, nous le sommes encore plus. J’avoue que le salon de mes parents commence à se faire petit, alors que nous sommes treize. Le pire, c’est que ça ne va faire que croitre, encore et encore. J’ai appris beaucoup de choses, d’ailleurs, durant cette réunion de famille, alors que nous profitions de ces instants magiques. La cohabitation entre Ella, Nathan et Harry se passait plutôt bien, même si mon frère avait eu tendance à devenir encore plus bizarre que d’ordinaire. Il fallait dire, entre Pirate des Caraïbes, Doctor Who et ses études d’art, il ne pouvait que l’être ; bizarre. Apparemment, Ella avait également protesté un nombre incalculable de fois après qu’elle ait remarqué que certaines de ses affaires eurent disparues, et il parut que Nathan était devenu kleptomane, ou plutôt, avait fini par montrer sa vraie nature (à bien y réfléchir, j’ai eu, il y a quelques années, des affaires qui avaient brusquement disparu, maintenant cela ne m’étonne plus). Autrement, il y avait également eu quelques disputes au sujet des filles que Nathan pouvait ramener – chaque soir une différente, à en entendre Ella – mais autrement, rien de plus, rien de moins. C’était beaucoup mieux que ce que j’avais pu imaginer. Après tout, il n’était que mon frère. C’était justement la bonne raison pour imaginer le pire avec lui.
fifth. ◮ sierra Fitzherbert. 2006-2011 If I spilt my guts, it would make a mess we can't clean up.
EXTRAITS DU JOURNAL INTIME DE SIERRA ALICE FITZHERBERT sierra, 26 à 31 ans. nathan, 22 à 27 ans.
04/03/2006 Mon frère a toujours été pour moi la petite poupée, la personne qui ne fallait surtout pas blesser ou réprimander. Nous avions beau n’avoir que quatre ans d’écart, mais je me suis quand même prise à plusieurs reprises pour sa mère, à le câliner, le féliciter, l’aimer comme s’il était mon fils. Cependant, quand il nous a annoncé qu’il partait chez Ella et son fils pour ses études parce qu’il était pris à Columbia, j’ai été la première à être sceptique, à lui dire qu’il aurait mieux valu pour lui de rester à Sacramento pour faire ses études non loin de nous, sa famille. Certes, j’avais confiance en Ella pour prendre soin de lui, mais je demeurais persuadée que ce n’était pas la meilleure chose à faire, qu’il était encore bien trop fragile et jeune pour s’aventurer de l’autre côté des Etats-Unis. Bien entendu, ma voix n’avait eu aucun poids sur la décision qu’il avait d’or et déjà prise. Il était parti, cela m’avait semblé alors inévitable. Lorsque sa chambre fût intégralement vidée de ses affaires personnelles, j’ai eu une bouffée d’angoisse durant les premières nuits, persuadée que ce vide était plus cruel qu’il n’en avait l’air. Pendant des semaines, il n’y a eu personne pour me faire de remarques, pour me vanner gentiment, pour m’exaspérer et me faire pleurer de rire. Cela était presque anormal, trop calme pour que cela puisse m’apaiser. Nathan était plus là, emportant l’âme de la maison avec lui sans même se retourner. Je souffrais presque de cette absence, tandis que lui ne semblait pas si affecter de ce départ, comme si cela n’était que pour une ou deux journées. Mine de rien, aussi chiant que Nathan pouvait l’être, il était quand même incroyablement attachant. Peut être même trop. Maintenant, cela fait quatre ans qu’il est parti. Quatre ans. Pendant des années, je n’ai reçu que des mails, que des cartes, des lettres, des photos. Je savais que Nathan allait bien, puisqu’il n’était plus que l’ombre de lui-même dans ma vie, puisqu’il faisait parti de ces personnes pas de nouvelles bonne nouvelle. Aux vacances, il revenait dans la demeure familiale, toujours pareil, la personne la plus naturelle du monde, fidèle à son image. Il me racontait comment il pouvait rester des heures à la bibliothèque, comment les filles pouvaient le baffer après qu’il leur ait sorti des vérités qui font mal, comment les personnes pouvaient être bien vite énervées et à la fois admirées par son comportement décalé. Je l’écoutais, tandis qu’il bavardait autant qu’une fille. Cela me faisait du bien de voir que finalement, à New York, il était resté le même. L’entendre parler de son quotidien avait eu le don de me faire sourire ; à l’entendre, sa vie à New York était des plus inintéressantes. Métro, Columbia, métro, dispute avec Harry le fils d’Ella, diné, soirée à étudier. Quand je lui avais demandé – plus d’une fois, je l’avoue – s’il voyait des gens, sa réponse était toujours la même ; oui, il en voyait, oui il avait des amis, mais non, rien de bien sérieux, aucune fille pouvant potentiellement agrandir la famille. Je ne suis pas allée plus loin, mais il était clair que Nathan continuait à avoir des sex friends en évitant toute relation sérieuse comme la peste. Chose que je n’avais jamais réussi à comprendre. Quoi qu’il en soit, il était heureux, et c’est tout ce qui m’importait.
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28/05/2007
Citation :
from: s-fitzherbert@sacramento-city.com to: nathan.fitzherbert@columbia-univ.com subject: confirmation des dates on monday, may 28th 2007 Petit frère, L'enterrement de Rachel aura bien lieu dans trois jours, le Jeudi 31 Mai à trois heures de l'après midi, à Sacramento. Les billets du vol pour Los Angeles sont réservés, Ella s'en occupe en ce moment même. Je serais à l'aéroport pour vous cherchez. Je t'appellerais à la fin des cours. Bises, Billy.
Vint alors le décès de Rachel, et bien entendu, tout changea. Elle était morte. Sibylle m'avait montré le mail qu'elle avait pris soin d'envoyer à Nathan, me l’avait lu à voix haute même, alors que nous étions toutes les deux en train de préparer l'enterrement de notre sœur. A chaque mot qu’elle avait pu rédiger mon cœur s’était serré un peu plus encore, comme si j’apprenais une nouvelle fois le décès de Rachel, inlassablement, encore et encore. Cette grande sœur, ce modèle, cette femme de cinq ans mon aîné. En vingt-sept ans d’existence, je n’aurais jamais pensé que l’un de nous six pouvait mourir. En vingt-sept ans d’existence, j’avais encore cette même perception du monde, ce même espoir en l’univers : dans mon esprit, nous étions invincibles. Personne, pas même la mort, pas même le temps, pouvait un jour nous séparer. A croire que je m’étais trompée.
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30/05/2007 – Comment tu vas, Sierra ? La voix de mon frère avait raisonné dans mes oreilles quand je l’avais serré dans mes bras, à l’aéroport, à la fois heureuse de le retrouver et triste à la vue des circonstances. Visiblement, il n’avait pas changé, toujours un peu gauche, peut-être légèrement plus maigre qu’avant, mais sans aucun doute encore plus marginal qu’autrefois. Habiter chez Ella, à New York, pour ses études n’était peut être pas la meilleure solution, mais j’avais bon espoir qu’il s’y plaisait quand même, avec son neveu, sa grande sœur, cette vie New Yorkaise dont chacun d’entre nous avait pu rêver la nuit dans nos songes. Une moue triste sur le visage, il me tendit un mouchoir alors que les larmes coulaient doucement contre mes pommettes. Il m’avait trop manqué, Rachel allait trop me manquer. Bizarrement, j’avais l’impression que ma vie n’était constituée que de manques comme cela. Dans la voiture pour la maison, nous n’avions pas échangé un seul mot. Il s’était contenté d’essuyer mes larmes silencieuses, qui coulaient, sans que je le veuille, le long de mes joues.
***
12/12/2008 J’ai remarqué, au cours des mois, qu’il avait toujours fallu un mariage, une naissance ou un décès pour toutes et tous nous réunir. Aujourd’hui, c’était le deuxième fils de Sibylle, Peter. Après tout, je ne sais pas si cela est comme ça dans toutes les autres familles, mais en tout cas, chez les Fitzherbert, c’était la règle : personne ne loupait les réunions de famille. Personne. Quelque part, je me sentais incroyablement seule, à attendre que quelque chose se produise, alors que tous les autres vivaient leur vie en se souciant à peine de ce qu’il se passait dans la vie des autres. Sibylle était mariée, du haut de ses trente-sept ans, avec le plus adorable des maris, les enfants les plus mignons du monde. Elle avait une belle situation – après tout, qui allait cracher sur son métier d’institutrice ? – et avait la vie parfaite dont nous avions toutes rêvé, gosses. Elle était restée sur Sacramento pour ne pas être trop loin de papa et maman, qui vieillissaient, peu à peu, prenant une nouvelle ride chaque jour, se rapprochant de la mort bien plus vite que l’on ne le veuille. Maman, femme parfaite. J’en étais verte de jalousie, de son bonheur, mais je me suis toujours souciée de lui cacher. Ella, elle, vivait à New York depuis de longues années, avec son fils Harry, se remettant peu à peu de son divorce, enchainant les coups d’un soir sans se soucier du lendemain. Directrice d’un magasin de vêtements de luxe, capable de vendre n’importe quoi à n’importe qui, elle était (à son avis) la personne qui avait le plus raté sa vie de nous tous. En attendant, elle était quand même la plus riche. C’était déjà un beau lot de consolation (à mon humble avis). Everleigh voyage, avec son compagnon. Personne ne sait vraiment ce qu’ils font, s’ils envisagent de se marier ou quoi, sachant qu’ils ont dépassé la trentaine, mais ils semblent heureux. Je ne sais même pas où se trouve leur résidence fixe, c’est pour dire. Ils disparaissent pendant trois mois, et reviennent, en passant par Sacramento, les bras chargés de souvenirs, et racontent leurs voyages au sein des tribus Africaines, ou bien leur traversées du désert. Il y a des gens comme ça. Rachel… Pauvre Rachel. Nathan, lui, vit chez Ella, ayant fini ses études l’année dernière, dessinant des bandes dessinés tout en étant vendeur dans la boutique de notre sœur. Je crois qu’il est heureux, ou en tout cas, j’aime m’en persuadée. Et après… Il y a moi, interne à l’hôpital de Sacramento. Perdue. Aujourd’hui, nous étions tous ensemble réuni, avec nos familles respectives, chez Sibylle, parlant comme si nous nous étions quitté la veille. Je suis la seule à voir que cela n’est qu’un écran de fumée, un mensonge qui nous ronge, tous, autant que nous sommes.
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22/07/2009 – Alors comme ça la famille va encore s’agrandir ? Arrête de toutes vous mettre en couple, j’vais me sentir seul, moi ! Je me souviens avoir rougi en entendant les paroles de mon frère, si sincères qu’elles m’en avaient donné des frissons. Je me rappelle, également, avoir haussé les épaules, comme si je me sentais coupable, et avoir répondu d’une voix claire : – D’ailleurs, quand est ce que tu te déniches une copine pour lui faire des bébés ? Il m’avait ri au nez, comme si je venais de sortir une bêtise plus grande que moi. J’avais rencontré Alexander à l’hôpital, j’étais tombée amoureuse, fin de l’histoire. Finalement, Dieu ne m’avait pas tout à fait oublié. Nathan était venu en vacances me voir à Sacramento, profitant du soleil Californien avant de retrouver en septembre la pluie de New York. J’avais fini par lui avouer que je voyais quelqu’un, et il m’avait taquiné, comme à son habitude, sous entendant un milliard de choses et disant directement un milliard d’autres. Bizarrement, j’avais l’impression de retomber en enfance : il n’avait pas changé, pas d’un centimètre. Il était toujours l’adolescent qu’il avait été il y a dix ans, alors qu’aujourd’hui, il était âgé de vingt-cinq ans. Il me répondit, sans aucun complexe, qu’il préférait encore se contenter de se faire des filles sans voir leur visage, plutôt que fonder une famille sur un coup de tête. J’avais abordé le sujet de ses dessins, et il avait haussé à son tour les épaules, disant qu’il continuait à faire des bandes-dessinés, à travailler pour une entreprise de livres pour enfants, mais que pour l’instant, il ne pouvait pas se permettre de se contenter de faire que ça. J’ai essayé de creuser, mais il n’a pas décroché plus d’informations. Il s’était simplement levé, me déposant un baiser sur le front, et me laissant, seule, sur la terrasse encore baignée de soleil de ma maison à Sacramento.
***
13/09/2011 – Comment tu peux supporter New York ? – Comment tu peux te supporter ? – Ahah, très drôle. – Avoue, tu m’adores ! J’étais venue à New York voir Ella et Nathan. Autant dire que je détestais cette ville, trop grise, trop pluvieuse, trop loin de l’image que j’avais des villes avec ma belle et magnifique Sacramento. Cependant, Nathan était heureux. Nathan se sentait chez lui. Ella bossait énormément, Harry allait maintenant à la fac, il était libre de faire ce qu’il voulait, où il voulait, sans avoir de compte à rendre. Oh, bien entendu, il était toujours aussi marginal, criant quand bon lui semblait, et imitait Jack Sparrow sans même plus sans rendre compte. Il terrorisait presque ses clientes au magasin, faisait presque peur aux passants. C’était Nathan, quoi. Juste Nathanael Benjamin-Emile Fitzherbert.
Dernière édition par Nathan B.-E. Fitzherbert le Mer 7 Déc - 20:43, édité 40 fois
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:13
abrody+ ton pseudo; rien qu'avec ça tu marque déjà des points bienvenue sur nycl et bonne chance pour ta fiche.
Dernière édition par Aleksandra I. Petrova le Sam 12 Nov - 14:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:13
BRODY + cette citation de S.COHEN obligée
Bienvenue ici si tu as des questions n'hésite surtout pas & bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:16
Quelle jolie choix d'avatar Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:21
Bienvenue ici Ton personnage a l'air très intéressant.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:23
aleksandra ◮ Je marque déjà des points, j'commence fort alors. Merci beaucoup mademoiselle. june ◮ J'ai même le droit à un , si c'est pas trop la classe. Grazie mile. dylan ◮ il est beau mon adam hein. Merci beaucoup, j'en aurais besoin. nickola ◮ Merci ça me fait plaisir. Je fais tout pour qu'il le soit.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:24
Bienvenue parmi nous et jouer un garçon ça pourrait être marrant, en plus on manque d'homme
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:25
Garçon, garçon ça te va bien
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:38
Okay donc je vais faire un garçon. Serait-il possible de réserver Adam s'il vous plait alors ?
maisy ◮ Manque de garçons, comme partout. merci beaucoup, pour ton avis aussi. dylan ◮ comment ça garçon ça me va bien ? enfin, merciiiii. J'vais faire un garon parce que c'est toujours drôle de jouer un mec qui semble pas avoir toute l'intelligence nécessaire.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:54
Nathan B.-E. Fitzherbert a écrit:
dylan ◮ comment ça garçon ça me va bien ? enfin, merciiiii. J'vais faire un garon parce que c'est toujours drôle de jouer un mec qui semble pas avoir toute l'intelligence nécessaire.
un garon & j'te réserve Adam pour une semaine
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 14:57
Si je compte bien, ça fait trois
Encore bienvenue Jilly
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 15:07
dylan ◮ Ouais ouais un garon. je sais toujours pas taper sur mon clavier correctement ça me donne envie de pleurer. john ◮ Tu comptes bien. (ça doit être la S. ) Merci beaucoup Agathe.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 15:18
une icône de raiponce
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 15:25
Bienvenue :cutie; Tu seras peut être bien le premier Brody que je vais aimer alors
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 15:37
Re-bienvenue et bon courage pour ce nouveau personnage
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 15:42
ADAM Re bienvenue !
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 16:04
serena ◮ Ouaaais raiponce. Fitzherbert comme Eugene/Flynn Rider, aussi. intoxiquée à Raiponce ? Non, jamais. sariah ◮ promis nathan viendra pas tenter de piquer june à raphael. T'manières j'avais pas l'intention de le faire. Merci beaucoup. Nous faudra un lien, hein ? shayleen ◮ grazie mile. maya ◮ ça me rassure de voir que je suis pas la seule à trouver Adam à tomber. merci beaucoup.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 18:35
Tu va gérer encore plus avec ce perso trop bon choix de vava Re-Welcome here et bonne chance pour la suite de ta fiche
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 18:43
Nathan B.-E. Fitzherbert a écrit:
maya ◮ ça me rassure de voir que je suis pas la seule à trouver Adam à tomber. merci beaucoup.
Clair il est parfait Adam ! J'ai souvent hésité à le jouer d'ailleurs mais ça m'énerve qu'il ne fait plus grand chose => peu de nouveaux avatars
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 19:07
AHHHHHHH MON DIEU, RIEN QUE POUR CE CHOIX D'AVATAR, JE TE VENEEEERE A VIIIIE non mais Adam, mon Adam, le dieeeeu, l'uniiiiique, le seuuuul, puis le tiiiiiiiitre, Seeeeeeth quoi désolée je deviens légèrement folle quand il s'agit d'Adam bienvenuuue et bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 20:14
Bienvenue sur le forum.
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 21:07
J'veux un lien avec Charlie & bon courage pour ce nouveau perso oui again, mais ça fait genre je flood pas
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe. Sam 12 Nov - 22:25
yaël-alexane ◮ aon ça me fait plaisir. Merci beaucouuuup. (suis-je obligée de préciser que Victoria Justice te va très bien ? ) maya ◮ Parfait c'est le mot. C'est clair que c'est chiant mais bon, franchement ya pire niveau star qui ne sortent plus de leurs trous. J'ai plus qu'à espérer qu'il recommence à faire quelque chose quoi. (surtout qu'il est super doué en tant qu'acteur. ) adam◮ Venère moi ma Sandra, vénère moi. on aura notre lien hein, parce que Adam Brody + Xavier Samuel... J'adore cette réplique de Seth donc je me devais de la mettre en titre. Merci. micah ◮ Merci beaucoup. charlie ◮ T'as pas honte de flooder comme ça sur la fiche d'un innocent ? et le lien sera avec plaisir. (en fait j'allais même pas te laisser le choix. )
edit : à la réflexion, j'vais peut-être y aller molo maintenant sur les smileys... XD
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Sujet: Re: nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe.
nathan ◮ I'm just having an allergic reaction to the universe.