FEAT.JESSE WILLIAMS

Matthew Avery Vasquez

25 ans → Né(e) à New York le 15/12/1986 → Chirurgien
célibataire → hétérosexuel → membre des WORKAHOLICS .

And who am i ?

★Quels sont tes caractéristiques?
→ La coquetterie, c'est une histoire de femme, dit-il. Pour Matthew, pas question de passer des heures devant un miroir, en quête de nouveaux défauts invisibles. Pas question non plus de rester planté devant une armoire en se demandant si cette chemise ne serait pas plus de circonstance qu'un t'shirt. Ça, c'est ce qu'il raconte. Mais en vérité, Matthew est soucieux de son apparence. Il doit rester présentable, non seulement à l'hôpital, mais dans n'importe quelle autre circonstance.

→ Matthew déteste ses yeux. Pourtant, son regard en a charmée plus d'une. Une couleur indéfinissable : entre le bleu clair et le vert pâle. Une sorte de gris pétillant. Son regard fascine. Son regard attire. Et pourtant. Dans le regard de Matthew s'inscrit chacun de ses sentiments, chacune de ses sensations. Il est difficile pour ce jeune homme si pudique sur ces sentiments de se sentir ainsi dévoilé, trahit, par ses yeux.

→ Les soirées arrosées allaient bon train durant les études de médecine de Matthew. Des soirées trop arrosées Des soirées qui, parfois, dérapaient. Déjà impulsif en temps normal, Matthew peut devenir sérieusement agressif et un tantinet ingérable lorsqu'il a quelques verres dans le nez. Et comme il n'est pas le seul, de nombreuses soirées se terminèrent en bagarre. C'est au cours d'une de ces bagarres que Matthew s'est prit un coup de couteau, ce qui a laissé une magnifique cicatrice sur son ventre, souvenir du bon vieux temps.

→ Il n'est pas rare de voir Matthew avec une cigarette aux lèvres. En temps que médecin, il est bien conscient des dangers de la nicotine. Ce qui ne l'empêche pas de fumer plus que de raison. Si le tabac lui bouffe les poumons, il a aussi l'avantage de calmer le stress du jeune chirurgien. Et quand ce n'est pas la nicotine, c'est la caféine qui circule dans l'organisme du jeune homme. Lorsqu'on vit à cent à l'heure, il faut bien un petit regain d'énergie de temps à autres.

★Quel est le caractère de ton personnage?
→ Pour la plupart des gens, Matthew est le jeune chirurgien trop sérieux mais brillant qui fait chaque jour ses preuves à l'hôpital. Ce métier, Matthew a travaillé dur pour l'obtenir. Un diplôme en chirurgie, ce n'est pas une promenade de santé. Mais le jeune homme est ambitieux, et persévérant. Il sait la valeur du travail, et il sait que rien n'arrive tout cuit, tout prêt. Alors, oui, Matthew a toujours brillé, à l'université. Mais ce n'est pas parce qu'il avait d'immenses facilités, comme certains semblaient le penser. Ni parce qu'il avait la chance d'avoir un père chirurgien et une mère psychologue. Il avait juste travaillé dur. Très dur. Pour être le meilleur. Exigeant envers lui même. Et aussi envers les autres. Matthew possède une conscience professionnelle incomparable, et estime qu'il devrait en être de même pour chaque médecin. Il en devient intransigeant, n'acceptant pas la moindre faiblesse de la part de ses collègues. Alors oui, il peut paraître autoritaire et grognon, mais il s'en moque. Parce que, en chirurgie, on n'a pas le droit à l'erreur. Pas quand l'erreur peut tuer. Pas quand la vie d'un homme est entre nos mains. Matthew est pourtant un tout jeune chirurgien, novice, encore en train de faire ses preuves. Mais son inexpérience ne l'empêche pas de dire sa pensée haut et fort. Matthew n'a jamais eu la langue dans sa poche. Ménager la sensibilité de ses pairs ne l'intéresse pas. Et se faire des ennemis ne l'inquiète pas. Il a des convictions, des valeurs et tient à les défendre.
Mais il est clair que cette conscience professionnelle accrue n'est pas toujours un avantage. Matthew n'hésitera jamais à faire quelques heures supplémentaires, et, du coup, il est perpétuellement débordé. Surtout que, pour évacuer tout le stress accumulé à l'hôpital, Matthew se dépense comme un fou sur les terrains de football. Actif et dynamique, le jeune chirurgien a de l'énergie à revendre. Malgré ses journées bien remplies, il passe de longues soirées avec ses amis. Bon vivant, Matthew sait s'amuser. Les fêtes alcoolisées, les nuits en boite, les rires et les folies, Matthew connaît.
Mais ces folles journées dynamiques ne suffisent pas à canaliser totalement le jeune homme. Matthew a le sang chaud, c'est indéniable. Ses coups de gueules sont aussi réguliers que mémorables. Un mot de trop, un regard noir, et Matthew peut tout à fait perdre le contrôle de ses nerfs. Lorsque la colère le gagne, lui embrumant le cerveau, il oublie de réfléchir et, impulsif, n'hésite pas à jouer de ses poings pour faire taire l'importun. Pas très glorieux n'est ce pas ? Il devrait, en temps que chirurgien, rester maître de ses nerfs et de son esprit. Mais c'est plus fort que lui. Peut-être est ce du à une fierté mal placée, une arrogance de mâle.
Une arrogance qui le pousse aussi à renfermer ses sentiments. Très secret, Matthew n'accepte pas la moindre faiblesse. Alors, il cache ce qu'il peut, derrière des rires, des sourires et des coups de gueule. Pas de tristesse. Pas de souffrance. Il tient à rester droit et fort.
Mais Matthew n'est pas un associable dénué de coeur. Au contraire. Même s'il ne montre rien, il est quelqu'un de sensible, un peu trop d'ailleurs. Sensible et compréhensif. Il sait écouter ceux qui en ont besoin et tentera toujours, malgré une certaine maladresse, de les conseiller, de les aider du mieux qu'il le peut.

Well... It's my story...

''Comment cela, vous partez de suite ! ... Et c'est maintenant que vous prévenez ? ... Mais je m'en moque, de vos problèmes de famille ! ''

Sebastian Vasquez hurlait dans son téléphone portable. Son interlocutrice, une certaine Analine Dumarais, sanglotait au bout du fil. La pauvre fille venait de perdre sa mère. Mais ça, Sebastian s'en moquait. La seule chose qui lui importait, c'était l'embarras dans lequel cette situation le mettait. Analine était la baby-sitter de Matthew, le fils de Sebastian. Et elle venait de lui annoncer qu'elle ne pourrait pas s'occuper du garçon ce soir là. Ni les autres soirs de la semaine. Elle partait sur le champs en France pour retrouver sa famille endeuillée et pour organiser et assister aux funérailles de sa défunte mère. Mais ces explications, Sebastian ne les avait même pas écoutées. Sebastian n'était pas très compatissant, surtout envers ceux qui semblaient se donner du mal pour lui gâcher la vie. Ce n'était pas la première fois que la baby-sitter lui faisait faux bonds. Une jambe cassée, un rendez vous urgent. Toutes les excuses étaient bonnes pour quitter son poste. En vérité, Sebastian faisait preuve d'une mauvaise foi assez malvenue, lui-même étant toujours trop occupé pour assurer l'éducation de son fils, il confiait cette tâche à une jeune française fraîchement débarquée en Amérique.

'' Faîtes donc comme bon vous semble, mais je vous préviens, Analine, si vous n'assurez pas votre travail ce soir, je vous licencie sur le champs ! ''

Et il raccrocha, furieux. Comment allait-il faire ? Il ne pouvait pas se libérer, ce soir là. Ils étaient trop peu de chirurgiens en service pour pouvoir se permettre un tel luxe. Et puis, il était tout de même chef de service. Mais il ne pouvait pas non plus laisser son fils seul. Matthew finissait l'école dans une heure à peine. Ensuite, il faudrait aller le chercher, et l'occuper. Et Michaela qui n'était pas là. L'épouse de Sebastian était en congrès, à Singapour, depuis une semaine. Un fichu congrès qui rassemblait les pharmaciens du monde entier. Elle rentrerait le lendemain matin.

'' Docteur Vasquez, il faut que vous veniez très vite. C'est Madame McLord, elle veut absolument vous voir. Elle a encore fait une crise de nerf. ''

Sebastian remercia l'infirmière qui semblait passablement traumatisée et se dirigea à grands pas vers la chambre 201 d'où s'élevaient les hurlement les plus perçants qu'il n'ait jamais entendu. Mme McLord avait subit une opération très lourde et souffrait d'un traumatisme post-opératoire assez impressionnant. Et il n'y avait que lui qui arrive à calmer la pauvre femme.
Mais même les hurlements inhumains de la malade n'avaient pas réussis à faire oublier la question essentielle qu'il se posait. Comment allait-il faire ?
Il ne prit sa décision qu'un petit quart d'heure avant l'heure de sortie de son fils. Il n'avait pas le choix. Il allait devoir aller chercher Matthew lui même.

'' J'ai une course à faire, Tatianna, je reviens d'ici un petit quart d'heure. S'il y a le moindre soucis, adressez vous au Docteur Jimms, d'accord ? ''

La secrétaire acquiesça sans poser de question - elle était payer pour interroger les patients, pas les médecins - et Sebastian pu se précipiter sur le grand parking couvert où il disposait d'une place réservée. Son 4X4 haut de gamme démarra au quart de tour et il malmena l'accélérateur pour arriver à l'heure.

Lorsque Matthew monta dans la voiture de son père, ses premiers mots furent : '' Elle est où Analine ? ''. Sebastian se renfrogna. C'était toujours ainsi, lorsqu'ils se voyaient. Matthew ne parlait que de sa formidable baby-sitter. Et chaque fois, Sebastian se disait que, peut-être, il devrait passer un peu plus de temps avec son fils. Une barrière semblait s'être dressée entre eux. Matthew reprochait à son père de passer plus de temps à l'hôpital qu'à la maison. Ce qui était vrai. Le gosse en avait acquis un dégoût pour tout métier médical. Allait-il faillir à la tradition ? Allait-il briser le destin des Vasquez ? Depuis des générations, la famille était plongée dans le médical. Tous les métiers, médicaux et paramédicaux, y étaient sans doute passé. Mais Matthew semblait vouloir '' faire autre chose ''. Une déception pour Sebastian, plus fier de son travail que de son fils.

'' Elle ne pourra pas te garder ce soir. Elle a des problèmes. ''

Il ne donna pas plus d'explications. Et Matthew ne posa pas plus de question. C'était une règle, dans la famille. On ne pose pas de question. Pas trop. Sebastian expliqua à Matthew qu'il devrait attendre un peu à l'hôpital, le temps qu'il puisse se libérer. Ce qui eu pour effet d'assombrir un peu plus le regard du garçon. Dix ans, et déjà un caractère bien trempé. Sebastian se radoucit aussitôt, incapable de résister aux humeurs de Matthew.

'' Tu n'es pas content ? '' Risqua le chirurgien, hésitant.

Pour toute réponse, il eu droit à un haussement d'épaule. Pas même un coup d'oeil.

'' Tu pourras visiter l'hôpital comme ça ! C'est amusant non ? ''

Le gamin leva les yeux au ciel en laissant échapper un soupir insolent.

'' Ne soupire pas Matt' ! De toute façon tu n'as pas le choix. Je ne peux pas faire autrement ! ''
'' Je pensais qu'on allait enfin passer une soirée tous les deux ... '' marmonna Matthew
'' Il faut bien que je travaille ! ''
'' Travailler, tu n'as que ce mot à la bouche ! ''
'' Et l'argent pour t'emmener en vacances, pour t'acheter des jouets et des vêtements, je le trouve où d'après toi ? ''
'' Mais je m'en fous de tes vacances, je veux juste une soirée avec mon père ... '' rétorqua le môme, les yeux brillants de colère et les mains tremblantes de rage.

Sebastian prit une longue inspiration, tentant de retrouver son calme. Ils avaient atteint le parking souterrain. À la lueur des néons tremblotants, le visage de Matthew avait l'air étrangement translucide. Pourtant, on distinguait nettement les marques rouges qui se dessinaient sur ses joues, signes manifestes de son énervement.

'' Si Analine ne m'avait pas encore planté, nous ne serions pas dans cette situation. ''
'' Et tu pourrais passer la soirée avec tes patients, comme d'habitude ! '' Hurla Matthew

Et il sortit de la voiture, comme une furie, claquant la porte au passage, dans une belle démonstration de colère enfantine. Sebastian prit un peu plus de temps pour sortir. Il savait que Matthew n'irait pas loin. Il n'allait jamais loin. Ces disputes incessantes le fatiguaient, l'épuisaient. Il était heureux de revoir son fils, mais chaque fois, le ton finissait par monter et la situation par dégénérer. Il n'aurait pas du incriminer Analine. Elle était celle qui s'occupait de Matthew depuis que Magda, l'ancienne baby-sitter du garçon, avait pris sa retraite. Et Matthew lui vouait une admiration sans borne.
Sebastian se dirigea vers les ascenseurs et pressa violemment le bouton. Fichus appareils qui mettaient toujours un temps fou à venir. Piétinant en attendant la machine, il tenta de se calmer. Pourquoi n'arrivait-il pas à garder son sang froid devant son fils ? Lui, le parfait chirurgien au calme olympien, perdait les pédale devant les reproches d'un gamin. Son gamin. Enfin, la cabine de l'ascenseur se stoppa devant lui, et les portes s'ouvrirent. Sebastian entra et appuya sur le bouton du quatrième étage, avec un peu plus de calme que précédemment. Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, Sebastian repéra Matthew. Assis sur un banc, dans la salle d'attente, il boudait.

'' Docteur Vasquez ! Docteur ! Venez vite. On a un problème ! La petite Wendy a fait un arrêt cardiaque ... ''

Sebastian lança un dernier regard sur son fils. Les humeurs adolescentes pouvaient attendre. Pas la vie d'une enfant. Alors, il se rua à la suite de l'interne qui semblait totalement dépassée par les évènements.

Matthew était en colère, déçu et triste. Pourtant, lorsqu'il vit son père se diriger à grands pas vers un couloir, il ne pu s'empêcher de se laisser gagner par la curiosité. Finalement, il ne connaissait pas vraiment le métier de son père. Bien sur, il savait qu'il opérait les gens, qu'il les soignait et les sauvait. Mais il savait surtout que cet emploi était prenant. Trop prenant. Sans réfléchir, le gamin sauta à bas de son siège et se précipita à la suite de son père. Le chirurgien marchait à grands pas, et Matthew devait courir pour rester à sa hauteur. Sebastian tourna à l'angle du couloir, se hâtant devant une rangée de portes numérotées, et entra dans l'une d'elle. La porte était ouverte et on ressentait un état d'urgence important. Les ordres lancés d'une voix fébrile, l'odeur d'antiseptique qui prenait à la gorge, la sonnerie continue de l'électrocardiogramme qui annonçait la mort imminente de la patient. Matthew, tremblant, s'approcha. Il n'avait rien n'a faire ici, il en était bien conscient. Mais il voulait savoir. Et, pour tout dire, cette angoisse organisée, cette adrénaline structurée, le mettait dans un étrange état d'inquiétude et de fascination. Alors, il s'approcha et glissa un oeil par la porte ouverte. Au milieu d'une demi-douzaine de médecins, se tenait une petite fille. Âgée de cinq ou six ans selon Matthew, elle était allongée, immobile, sur le lit rudimentaire de l'hôpital. Et ce Bip incessant qui semblait lui voler ses jours.

'' Allez y ! ''

L'interne approcha les palettes du défibrillateur du corps de la fillette. Le dos de la petite s'arqua, réponse au choc. Mais le bip continua. Encore. C'était comme si le temps s'était suspendu, attendant de savoir si la prouesse des médecins serait de taille à combattre la volonté du ciel. Matthew retenait son souffle, les yeux écarquillés, il sentait l'horreur se répandre dans ses veines. Cette petite fille, au teint blême et aux cheveux blonds, ne pouvait pas mourir. On ne pouvait pas disparaître à jamais à cet âge. On ne pouvait pas.

'' Encore ! ''

Nouveau choc. Nouvel échec.

'' Encore ! ''

Matthew observa son père. Le troisième choc fut un nouvel échec. Sebastian repoussa violemment l'interne. La panique se lisant sur son visage, il entreprit un massage cardiaque, malmenant les côtes de la fragile enfant. Mais qu'importait de lui briser quelques os. Il fallait qu'elle vive. Juste qu'elle vive. Mais le massage cardiaque n'eut pas plus d'effet que les chocs électriques.

'' Choquez encore une fois ! ''
'' Docteur, vous ne pensez pas que ... ''
'' Seaven ! CHOQUEZ ! ''

L'interne s'exécuta. Sebastian reprit le massage cardiaque. Et encore un choc. Il sembla à Matthew que les médecins s'acharnaient sur le corps sans vie de l'enfant durant des heures. Pourtant, il continuait à espérer. Il ne pouvait pas imaginer l'inimaginable. Dans son esprit innocent et enfantin, seuls les personnes âgées trouvaient la mort. Parce qu'elles avaient assez vécu et qu'elles devaient laisser la place aux jeunes. Mais il découvrait que les enfants aussi pouvait être entre la vie et la mort. Bip. Bip. Bip. Bip.

'' Le coeur repart ''

Oui. Le coeur de la gamine battait à nouveau, à l'unisson de la sonnerie de l'électrocardiogramme. C'était un battement faible, essoufflé, mais peu à peu, il s'accélérait. Et peu à peu, l'angoisse disparaissait, laissant place à une douce euphorie. Un peu léthargique, soit. Mais jubilante.

'' Bravo docteur. '' lança une jeune femme en blouse blanche.

On s'assura que la petite était bel et bien vivante. On posta un interne en surveillance. Et la salle se vida. Tout à leur joie d'avoir sauvée la petite Wendy, personne n'avait remarqué le jeune garçon, posté contre le mur, l'air étrangement soulagé. Sebastian sortit le dernier. Et son regard se posa sur son fils.

'' Matt' ? Mais, qu'est ce que tu fais là ? Ça fait ... longtemps que tu es là ? ''

Matthew hocha la tête, l'air soudain effrayé. Il allait se prendre une sacré correction. Il n'avait pas le droit d'être là. Pas le droit de se promener dans les couloirs aseptisés de l'hôpital. Comme si sa simple présence risquait de contaminer l'air pur et immaculé des lieux.
Mais, contre toute attente, Sebastian posa sa main sur l'épaule du garçon et l'emmena sans un mot vers la salle d'attente.

'' Attends moi là, j'en ai pour une petite demie-heure '' déclara Sebastian, avant de disparaître dans un nouveau couloir.

Le visage de Matthew était étrangement dénué d'expression. Il avait vu cette gamine, à l'article de la mort. Il avait faillit être témoin de l'horreur suprême. La mort d'un enfant. Mais il avait vu son père sauver cette fillette. Alors même que plus personne ne croyait à la possibilité d'un miracle, il s'était acharné. Il avait écouté son instinct et son coeur. Et elle était vivante. Elle était vivante. Petit à petit, la vérité se fit une place dans l'esprit du garçon. Son père avait sauvé une vie. Et il avait sauvé une vie si pure, si innocente. Son père était un héros.
Matthew resta longtemps silencieux, perdu dans ses pensées. Il n'ouvrit pas la bouche quand son père réapparut, une heure plus tard. Il n'ouvrit pas la bouche quand la secrétaire lui souhaita bonsoir. Il n'ouvrit pas la bouche quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Ni même quand la voiture démarra.
Pourtant, au bout de quelques minutes, il sortit de son mutisme. Comme si ses pensées étaient enfin en ordre et qu'il pouvait mettre des mots sur ses idées.

'' Est ce que tu fais ça souvent ? Sauver des gens, je veux dire. ''

Sebastian haussa haut les sourcils. Il avait bien compris que son fils était perturbé par ce qu'il avait vu, mais jamais il n'avait imaginé qu'il lui poserait une telle question.

'' Et bien. Oui, régulièrement. ''
'' C'est ... cool. Commenta le gamin, l'air rêveur. Enfin, plus cool que ce que je pensais. ''

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EDIT : Je serais absente du 23 au 28, donc, je ne pourrais terminer ma fiche qu'une fois rentrée. Désolée du retard. Mais dés que je rentre, je m'y attelle sérieusement.

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