Sujet: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:06
FEAT. TOBIAS SORENSEN
Sohan Ciar LOCKLAINN-FORBES
24 ans → Né à Chicago le 02/07/1987 → Jardinier en couple → hétérosexuel → membre des Rebels.
And who am i ?
★Quels sont tes caractéristiques? → Sohan n'a pas eu une vie facile. L'histoire est longue, et pas très joyeuse. Mais il a tenté de se suicider, à l'âge de 14 ans. D'où sa cicatrice, au niveau du poignet gauche. Il faut aussi savoir qu'il a les oreilles percées, mais s'il ne porte pas forcément toujours ses piercings. Aucun tatouage sinon. Il est grand (plus d'un mètre quatre vingt), brun, aux yeux marrons. Il est solitaire, à part, renfermé sur soi, et il a souffert ; cela se voit sur son visage. Du côté vestimentaire, So' n'a pas les moyens de porter ce qu'il veut. Mais il est quand même toujours bien habillé, de manière soignée. Car autant parfois il ne fait pas attention à son apparence, autant d'autres fois il aime la soigner. Le jeune homme est jardinier, un métier qui lui va bien. De toutes façons, il n'est qualifié pour rien d'autre.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Pour ceux qui en douteraient encore, Sohan n'est pas comme les autres. Je ne peux pas vous expliquer pourquoi. Lisez son histoire, vous comprendrez. Mais je peux vous expliquer comment il se détache des autres. So' est un gars entier. Avec lui, c'est tout, ou rien. Soit il aime, soit il aime pas. Même s'il n'avouera jamais qu'il aime. Même s'il préférera trouver des points négatifs aux points positifs. Il est pessimiste. La vie est vouée à l'échec selon lui. En tout cas, sa vie à lui est un véritable désastre. Il a perdu sa soeur, alors il en veut au monde entier. Il déteste les êtres humains, les égoïstes, les terroristes, les cons, les homophobes, mais aussi les gens heureux. Ouais, il les déteste, parce que lui, il est incapable d'être heureux. Et puis de toutes façons, à quoi bon. La mort l'attend au bout du chemin, comme elle attend chacun de nous. Il n'aime que très peu de personnes. Chaque personne qu'il évite d'aimer et une personne en plus qu'il ne perdra pas. Oui, car il a la trouille. Pire qu'un môme. Il a peur de la perte des gens qu'il s'autorise à aimer. Alors il en aime peu, et le problème est réglé. Quand Sohan n'aime pas quelque chose, il peut être vulgaire. Il n'hésitera pas à défier les lois d'ailleurs. Et quand il boit, il peut dire ou faire des choses qu'il ne contrôle pas. Il se drogue aussi, occasionnellement. Pour aller mieux, pour oublier. Il est doué pour la photographie, qui est sa passion. Car il a le don de voir les choses dans le bon angle (seulement en photographie). So' sait se montrer détestable. Quand il le faut. Et croyez moi, il sait très bien le faire. Il a perdu le goût à la vie. Il ne se bat plus pour rien, il se laisse vivre. Car monsieur est un flemmard. Voilà en gros, qui est Sohan. Mais il est plus compliqué encore que tous ces mots. Allez vers lui, allez le voir. Vous verrez.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → c. p. ; 20 ans. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Vas savoir. Je suis en adoration devant le design en tout cas ! ★Ce personnage est-il un double compte ? → Nope. ★Présence sur le forum → Tous les jours, mais je suis pas geek, promis. ★Personnage inventé ou scénario ? → Personnage inventé.
Mon exemple de RolePlay:
→ Prends moi la main. Serre la bien. Accroche toi Loneleï. Je t'emmène au coeur d'un voyage que tu n'es pas prête d'oublier. Allons, n'aies pas peur. Nous gravirons seulement quelques falaises, du haut desquelles je te pousserais sans aucune retenue. Nous traverserons des no men's land, d'où mes yeux te mitrailleront jusqu'à ton dernier soupir. Et tes larmes ne pourront rien n'y faire. Elles s'écraseront sur le sol, les unes après les autres. Elles ne me toucheront pas, non, elles ne le pourront pas. Car tu m'as arraché mon putain de coeur, au moment où tu m'as enlevé mon frère Lonie. Je n'ai plus aucun sentiment, plus aucune affection pour toi et ta petite gueule de gamine. Si tu me voyais, derrière mon masque. Si tu voyais la haine sur mon visage. Les flammes dans mes yeux. Si tu me voyais, alors tu comprendrais qu'il n'y a plus rien de bon en moi. Qu'il n'y a plus rien qu'une envie de t'anéantir. De te foutre en l'air. Tu ne m'oublieras pas, tu ne m'oublieras plus. J'hanterai tes pires cauchemars comme tu as hanté les miens. Et tu ne pourras pas feindre la surprise. Au fond, tu l'as toujours su, que nos destins étaient étroitement liés. N'es-tu pas consciente que ce soir, l'évidence t'a rattrapée ? Ne t'attends-tu pas à ce que ce soit moi, là, celui que tu penses n'être qu'un simple inconnu trop bon pour t'avoir éloignée des griffes d'une bande de rapaces ? Tu es trop naïve, ne serait-ce que de ne pas être consciente de mon intention de te poursuivre jusqu'à la mort. Car c'est ce que je compte faire. Tu ne te débarrasseras jamais de moi. Je serai toujours là. Tout près de toi. À te murmurer des menaces au creux de l'oreille. À t'hurler tout un tas d'injures ensuite. Puis enfin, à prendre mon pied quand tes larmes couleront sur tes joues. Ta souffrance fera ma jouissance. Et alors que nous sommes là, à tourner comme deux pauvres cons, j'ai envie de rire, si tu savais. Me foutre de toi. Mais je me retiens. Ça serait bête que tu découvres qu'il y a anguille sous roche si vite. Et puis je m'amuse bien là. Je prends mon rôle très à coeur. Te manier comme une vulgaire marionnette, c'est extra j'ai envie de dire. "Je suis une catastrophe ambulante, désolée." À qui le dis-tu ? Tu danses comme une débutante, comme une gamine tremblotante seulement habituée à jouer à la marelle. "Mais non, tu te débrouilles bien." Là, je me fous de ta gueule. Je joue terriblement bien le gentleman quand on y pense. Je suis sûre que ça te plait. Ce qui me plait moi, c'est que tu dois te faire des films. Tu dois penser que je te drague, que tu as une touche. Mais quand le masque tombera, tout espoir que tu te seras créé s'effondrera. Touchée, coulée.
"Faut dire que je ne me suis pas entraînée… personne ne m’a jamais invitée à danser." Et si tu veux savoir, ce n'est sûrement pas moi qui l'aurais fait. Ces trucs niais à souhait, c'est pas mon genre, mais alors pas du tout. Pourtant vous, les filles, vous ne demandez que ça. Pitoyable. Mais la plus pitoyable de toutes, c'est quand même toi Loneleï. Regarde toi. T'es tombée amoureuse d'un gars comme moi, d'un gars qui te mènerait à ta perte. Et regarde ton air angélique là. Tu me fais pitié. Pas étonnant que ces gars de tout à l'heure aient voulu te taquiner un peu. C'est tellement tentant que de torturer les plus faibles. En tout cas, j'y prends un malin plaisir. "Vraiment, personne ? Même pas un petit ami ?" Il fallait que j'aborde le sujet du petit ami. C'était plus fort que moi. J'étais presque sûr que tes espoirs se multiplieraient ensuite. Que tu penserais que c'était une façon détournée de savoir si tu étais prise ou non. D'ailleurs, je ne le savais pas en réalité. Mais je n'en avais que faire. Pris ou non, je saignerai ton coeur, jusqu'à ce qu'il perde sa dernière goute. Et pour appuyer mes précédentes paroles, je me rapproche de toi. Ton corps si fragile est si prêt du mien. Ça me rappelle d'excellents souvenirs. Des souvenirs de toi et moi, ne faisant qu'un. Des souvenirs dont l'époque était révolue. Et si tu ne regrettes pas encore cette fameuse époque, tu risques de la regretter bientôt. Car tes yeux pleureront tellement, ton coeur se serrera si fort, que tu finiras par prier pour que la souffrance s'arrête. Sauf que je n'ai plus aucune pitié, sache-le. Je ne m'arrêterai jamais de te faire souffrir, jamais. Et alors que nos corps s'échauffent, doucement, je te fais un petit sourire. Tu sais, ça fait longtemps que je n'ai plus souris. Bien longtemps. Derrière les barreaux, je n'attendais qu'une chose : la vengeance. Alors c'est ça qui me fait sourire. C'est que tu sois là, comme une jeune biche tournant autour du piège du chasseur. Tout près de souffrir. Tu finiras pas mettre le pied dedans, par hurler de douleur. Quand tu sauras que c'est moi, quand tu sauras pourquoi je suis là. Tu comprendras. Et quand tes yeux croisent les miens, et que je décèle une étincelle d'espoir dans ton regard, mon sourire ne peut que s'étirer. Bordel, qu'est-ce que tu es naïve. Trop bonne, trop conne. Tu me facilites la tâche. "Tu es nouveau ici, hein ? Parce que tu…" Parce que je quoi ? Je penche ma tête sur le côté, comme j'ai l'habitude de le faire. "Je suis nouveau oui. Comment l'as-tu deviné ?" Allez quoi, dis moi pas que je suis le seul à t'approcher. Dis moi pas que tu es seule contre le reste du monde. Car si c'est le cas, mon arrivée à Arrowsic n'arrangera rien à la situation, loin de là. Pauvre petite…
Tiens, voilà qu'une mèche de tes cheveux s'est coincée au coin de tes lèvres. Décidément, toutes les chances sont de mon côté. Je sais qu'en replaçant cette mèche derrière ton oreille, mon personnage de gentleman gagnera des points. Et qu'ensuite, quand tu découvriras qui je suis, ta chute sera vertigineuse. Alors, mes doigts glissent le long de ta joue. Mon pouce caresse légèrement ta lèvre inférieure. Et là bordel ! Un frisson parcourt mon corps. T'as pas le droit merde ! T'as pas le droit de me faire ça Lonie ! Fous le camp de mon estomac, tire toi de là, lâche moi. Je combats ce sentiment empoisonné, tandis que mes doigts repoussent ta mèche de cheveux en arrière. Ma mâchoire se serre, mais je tente de ne rien laisser paraître. Même si ça me dégoute, cet effet que tu me fais toujours, espèce de conne. Je respire, calmement. "J'espère que ça ne t'a pas mise mal à l'aise… Que je caresse ton visage. Pour ma défense, ce n'était pas un acte prémédité, je voulais juste t'éviter de manger des cheveux." Bordel, je me trouve bon. Je dirais même plus. Je suis talentueux. Effroyablement talentueux. Je suis diabolique. Et j'aime ça. Ce qui est excellent aussi, c'est que ce n'est que le début. Nous en sommes qu'à la mise en bouche. Ce qui t'attend ensuite sera fortement plus gouteux. Attache ta ceinture. Regarde la montagne russe qui t'attend. Oh que oui, on va s'amuser tous les deux ma belle. Hurle, crie. Tu es coincée au fin fond de nul part. Qui viendras te sauver de moi, qui ? Personne. Personne n'osera me défier. La partie ne fait que commencer. Les dés sont jetés. Toutes les cartes sont entre mes mains. Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur. Je suis le cavalier sans coeur qui gagnera la bataille. C'est foutu Loneleï. Pour toi, c'est game over.
Le code règlement:
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Dernière édition par Sohan C. Locklainn-Forbes le Mer 18 Jan - 2:49, édité 15 fois
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Sujet: Re: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:06
Well... It's my story...
❝C'est la douleur qui fait écrire, tu sais. Les gens heureux n'ont pas d'histoires. Ils se taisent et se contentent d'aimer.❞
Mes doigts caressent ton nom. Heaven Ciara Locklainn-Forbes. Now you're in heaven sweetheart. Ces quelques lettres, gravées en ta mémoire, je les aime autant que je les déteste. Car elles sont tout ce qu'il me reste de toi, mais j'aurais préféré qu'elles n'existent pas. J'aurais préféré t'avoir toujours à mes côtés. Je donnerais tout pour que tu sois là, pour que tu vives. Je donnerais ma vie pour toi petite soeur. Oui, si je le pouvais, j'échangerai ma vie contre la tienne. Le troc me semble équitable, non ? Qu'est-ce qu'il en dit lui là-haut ? Celui qu'on appelle Dieu là. Ne veut-il pas descendre cinq minutes, juste le temps que je lui expose mon plan. Ouais, je sais ce que tu penses Heaven, je suis con. Sans toi je suis con oui. Mais pour toi, j'essaie tout de même de rester sur le droit chemin. Même si c'est loin d'être facile. Parce qu'ici, les gens se fichent bien de tout. Ils ne vivent que pour leur gueule à eux, sans faire attention à ceux qu'ils bousculent dans la rue. Et à chaque fois que c'est moi qu'ils bousculent, je suis à deux doigts d'exploser. À deux doigts de leur crier dessus, de leur faire la morale. Ne peuvent-ils pas juste ouvrir les yeux, au moins cinq minutes ? Juste le temps de s'apercevoir que le monde se barre en couilles. Que l'atmosphère sera bientôt toxique à cent pour cent, que notre planète ressemble de plus en plus à une poubelle. S'ils continuent comme ça, c'est sûr, ils courent tous au suicide, emmenant avec eux ceux qui n'ont rien demandé. Mais tu sais, d'un côté, je ne dis pas non. Parce qu'au moins, je serais avec toi.
❝Je voulais simplement te dire que ton visage et ton sourire resteront près de moi sur mon chemin. Te dire que c'était pour de vrai, tout ce qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait, que c'était pas pour de faux, que c'était bien.❞
Tu cours, comme une folle. Tes bras remuent dans tous les sens. J'ai l'impression que tu vas t'envoler mon ange. Tu cours, et moi je suis derrière toi, je te poursuis. En grognant, mais en riant surtout. "Je vais t'avoir, fais gaffe !" On est des gosses, on a toujours été que des gosses. Tu as cinq ans, j'en ai sept. Et on vit chez notre tante, Kedma. La soeur de maman. Oui, tu sais, maman. Celle qui nous a déposé ici il y a quatre ans, avec papa. Ils ont dit qu'ils viendraient nous récupérer avant la tombée de la nuit. Mais ils ont disparu, ils nous ont laissé là. Tous les deux, ils nous ont abandonné. Je crois que c'est depuis ce jour-là que Kedma boit. Depuis qu'elle s'est rendue compte qu'ils s'étaient fait la belle. Et qu'à la maison, il ne restait rien d'autre que toutes nos affaires à nous. Et un peu d'argent, déposé sur la table à manger. Elle a essayé de les joindre pendant toute une journée. Mais leurs numéros n'étaient plus valables. Elle a appelé toute la famille, mais personne ne savait rien. Puis au final, elle a appelé la police. Mais tu sais, la police sont des moins que rien. Ouais, ils ne servent à rien. Ils ne font rien. En tout cas, pour papa et maman, ils n'ont rien fait. Ils ont attendu deux jours avant d'entamer des recherches. Mais en deux jours, on a le temps de se procurer de faux papiers, et de disparaître en pleine nature. Car de toute évidence, c'est ce qu'ils avaient fait. Conclusion, le dossier avait été classé, par manque de preuves. Par manque de compétences plutôt.
"Attrapée !" Je bondis sur toi, et nous tombons à la renverse. Je me positionne au-dessus de toi, et te tiens les bras, d'un air victorieux. Ton rire apporte un peu de soleil à cette journée grisonnante. "Relâche-moi So', allez !" Je t'embrasse sur la joue, parce que je t'aime. Parce que tu es tout ce que j'ai, ma moitié et mon tout à la fois, mon autre et mon moi en même temps. Parce que papa et maman nous ont abandonné tous les deux, et qu'on doit se serrer les coudes. "Je t'aime, tu l'sais hein Heavy ?" On est si jeunes, mais pourtant la vie ne nous a fait aucun cadeau. Aussi on a grandi plus vite que les autres enfants, qui d'ailleurs ne nous comprennent pas. On est seuls contre le monde entier. "Oui, et je t'aime aussi mon Sohan." Je te regarde, silencieux, et ton rire s'étouffe peu à peu. Tu me regardes toi aussi, avec tes grands yeux enfantins. Et tu passes délicatement ta main dans mes cheveux. "Tu ne m'abandonneras jamais toi, hein ?" Mon coeur se tord. Parce que je sais que tu souffres, à cause d'eux. Et parce que je les hais pour ça. "Non, je ne t'abandonnerai jamais. Je te le promets." Je te souris tendrement, avant de me laisser retomber sur le dos, et de t'attraper la main. Et nous restons comme ça, allongés dans l'herbe, main dans la main, à observer les nuages. Un ours, un lapin, une voiture, un arbre, une courgette. Notre imagination nous permet de nous évader. Aussi loin de la réalité que possible. Et les heures passent. C'est le crissement des pneus sur le béton qui nous réveille. Kedma est là. Alors nous nous levons tous les deux, sans un mot, et nous courrons, nous rentrons vite à l'intérieur de la maison. "Monte Heaven, vite, monte." Par chance, tu es déjà en haut quand elle franchit la porte d'entrée, complètement saoule. Elle ne marche même pas droit. Et ses yeux se posent sur moi. "Fiche moi l'camp, petit démon, fiche le camp !" Elle me hurle dessus, avant de se saisir d'une de ses bottes et de me menacer. Alors je grimpe les escaliers, deux par deux, et te rejoins dans notre chambre. J'attrape la clé, posée sur la commode, et nous y enferme. "Vous êtes une vraie malédiction, espèces de bons à rien, si votre mère n'était pas ma soeur, il y a longtemps que j'en aurais fini avec vous !" Elle cogne contre la porte, de toutes ses forces, comme d'habitude. Comme à chaque fois qu'elle rentre dans cet état. Mais tous les soirs, je l'attends quand même en bas des escaliers, au cas où elle aurait décidé de changer… Même si je sais qu'il n'y a aucun espoir. Je te rejoins sur notre lit, et te prends dans mes bras. "Ça va aller mon ange, je suis là, ça va aller…" Et nous nous endormons, l'un contre l'autre, enlacés. Et nous savons. Nous savons que rien ne pourra jamais nous séparer.
Le lendemain. Je me réveille, contre toi, qui dors toujours. Tu es si belle quand tu dors, si apaisée. Comme si rien ne pouvait t'atteindre, comme si tu étais entièrement épanouie. Alors que je sais, au fond de moi, que c'est faux. Je profite de ton sommeil pour te regarder, silencieux. Je n'ose pas bouger, et c'est à peine si je respire. Réveiller un ange endormi est certainement une très mauvaise chose. Je finis par me lever, lentement, sans te toucher. Et mon sourire s'étire, alors que tu n'as pas bouger d'un millimètre. "Dors mon ange…" Je murmure tout bas, avant de me diriger vers la fenêtre. J'entrouvre le rideau, et je scrute la cour. La voiture n'est plus là. Kedma est partie, elle ne rentrera que ce soir, dans le même état que la veille. Je referme le volet, sans bruit, avant d'ouvrir la porte de notre chambre, reposant la clé sur la commode. Je descends dans la cuisine, et trouve quelques dollars sur la table. Ce que notre aimable tante veut bien nous donner pour aller faire les courses. Car oui, c'est nous qui faisions les courses, c'est même nous qui devions nous débrouiller pour manger. Elle partait le matin, et revenait le soir. La journée, on ne la voyait pas. Je sors des oeufs et du lait, de la farine et du sucre. De quoi préparer des pancakes. Tu as toujours aimé les pancakes. J'ai sept ans, mais je suis sûre que je fais à manger mieux que la grosse Kedma. De toutes façons, elle ne sait rien faire. À part aller bouffer à des fastfoods et se bourrer la gueule. Et mes doigts de gamin cassent les coquilles d'oeufs. Il y a sûrement quelques petits morceaux de coquilles dans la préparation, mais j'ai pris pour habitude de ne pas les retirer. Pourquoi les choses devraient-être parfaites ? Moi, j'suis bien un morceau de coquille qui se balade parmi toute cette pâte à pancakes. Pourtant je suis là. Et je cuisine pour un autre petit morceau de coquille, qui dort bien paisiblement. Alors, en regardant dans le saladier, j'imagine que tous ces petits morceaux qui flottent sont frères et soeurs, qu'ils s'aiment et qu'ils s'entraident, comme nous. Une fois que la pâte est prête, je nettoie tout, et je monte sans bruit dans la chambre. Je m'allonge à nouveau à tes côtés, et je laisse mes doigts suivre les courbes de ton visage, puis caresser doucement tes cheveux. Jamais je ne pourrais aimer quelqu'un comme je t'aime toi. Jamais. Et quand tu bouges enfin, que tu te frottes les yeux et que tu te mets à bailler comme une petite lionne, alors je t'embrasse sur le front. "Ne bouge pas ma princesse, ne bouge pas." Je descends les escaliers en courant à toute vitesse. Je sors une poêle, et je prépare les pancakes. Je les dépose dans une assiette, que je pose elle-même sur un plateau, à côté d'un pot de confiture à la fraise. Puis je remonte. "Des pancakes !" Mon sourire s'étire. J'aime tellement te faire plaisir, et voir tes petits yeux s'illuminer comme par magie. Ce n'est rien du tout des pancakes. Mais je sais que grâce à eux, l'espace d'un instant, tu oublieras l'horrible désastre dans lequel nous vivons.
Dernière édition par Sohan C. Locklainn-Forbes le Mar 17 Jan - 19:43, édité 17 fois
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Sujet: Re: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:07
❝La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie... Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. Tu vois, tout est bien.❞
J'ai travaillé dur, pour toi. Il n'y a rien que je n'endurerais pas pour toi de toutes façons. Surtout que là, il s'agit de ton rêve, de ce que tu as toujours voulu. Ce voyage, de trois jours, là-bas. La ville dont tant de monde rêve. Tu y vas avec ta classe, mais le voyage n'était pas gratuit. Alors j'ai cherché du travail. Un petit travail dont je pourrais m'occuper en rentrant des cours. J'ai collé des petites affiches un peu partout dans notre rue, au cas où un voisin cherchait un jardinier, un baby-sitter, ou quelqu'un pour s'occuper de n'importe quelle autre tâche. Et c'est Rey, qui habite juste à côté de chez nous qui m'a embauché, comme jardinier. Rey est adorable. Il a soixante-dix ans, et la main sur le coeur. Et puis il n'aime pas Kedma. Il paraitrait qu'un jour, celle-ci ait écrasé son chien alors qu'elle conduisait ivre. J'ai bien rigolé en travaillant pour lui en tout cas. Et j'ai aimé quand, cet après midi là, il nous a invité à jouer aux cartes chez lui. On a beaucoup parlé de ton voyage, tu avais l'air si heureuse. Tu lui as même donné un planning de tout ce que tu ferais, pour qu'il pense à toi. Il a trouvé ça adorable. Moi aussi j'ai trouvé ça adorable d'ailleurs. Bref. J'ai travaillé dur pour toi, et voilà qu'aujourd'hui ça y'est, tu t'en vas. Loin de moi. Loin d'ici, loin de tout. Trois jours. Putain, c'est long trois jours. Sachant que nous n'avons jamais été l'un sans l'autre. Je ne suis pas sûr de pouvoir m'endormir sans toi à mes côtés. Je ne suis pas sûr de pouvoir supporter Kedma, et toute cette vie sans toi. Je suis là, tu es devant moi. Devant l'autocar qui va t'arracher à moi. Je ne veux pas te laisser monter là-dedans, et te regarder ensuite partir, comme un con sur le trottoir. Voir cet autocar disparaître à l'horizon. Je ne veux pas, mais je me tais. Je garde tout pour moi, car je veux que ton voyage soit parfait. Je veux pas que tu t'inquiètes pour moi. "Reviens moi, vite." J'ai le coeur qui me fait mal. Parce que j'ai peur. Et parce que j'ai envie de chialer, comme un môme de trois ans. Alors que j'en ai quatorze. Et puis je ne pleurerai pas. Je suis ton grand frère, et je te montrerai toujours que je suis fort, que je me battrai quoi qu'il advienne, et qu'à mes côtés, tu ne risques rien. Non, tu ne risques rien, à part d'être étouffée par un câlin, ou couverte de bisous. Et d'être aimée bien sûr, plus que jamais personne ne pourra t'aimer. "Promis mon coeur." J'esquisse un sourire, avant de t'enlacer de toutes mes forces. Je t'embrasse sur la joue, puis sur le front. "Et fais attention à toi surtout hein." Tu acquiesces en souriant, et derrière toi, j'entends ta prof qui t'appelle. L'autocar t'attend pour partir. Alors tu grimpes les quelques marches, et tu rejoins finalement ta place. Ça y'est, j'y suis. Comme un con sur le trottoir. Le véhicule disparait, mais je cours comme un con, parce que j'ai oublié. J'ai oublié de te dire "je t'aime".
Le lendemain matin. Il est 9h30. Kedma n'est pas là, évidemment. Je suis épuisé, j'ai si mal dormi. À vrai dire, je n'ai pas cessé de penser à toi. Je me demandais si tu étais bien arrivée. Et j'ai finalement réussi à m'endormir. Parce que je me suis dit que tu devais être heureuse. Je regarde par la fenêtre. C'est louche. Tout est calme. Personne dans les rues. Le silence. Comme si tout était mort. Peut-être que quand tu n'es plus là, alors plus rien n'a de vie. C'est ce que je me dis. Il reste de la brioche de hier. Je sors un couteau, et m'en coupe un morceau. J'y étale de la confiture de fraises, celle que tu préfères. Puis je me dirige dans le salon, et j'allume la télé. Quand tu es là, en allumant la télé, je tombe sur les dessins animés. Mais quand tu n'es pas là, je tombe sur les tours jumelles de New York, perdues dans un nuage de fumée. Ma tartine tombe de mes mains, et s'écrase par terre. Je me tais, mais je file vers la cuisine. J'attrape ton planning. Mardi 11 septembre au matin : visite des tours du World Trade Center. Je réalise pas tout de suite. Je lis ton planning trois fois. Je regarde sur le calendrier la date d'aujourd'hui. Puis je me pince. Ça fait mal. "Putain ! Non !" J'hurle, le plus fort possible. Puis je me calme. "C'est pas possible, elle est pas là-dedans. Ça se trouve, ils n'y sont pas encore. Ou peut-être qu'ils ont préféré aller ailleurs." Je parle tout seul, parce que c'est rassurant. Puis, j'attrape à nouveau ton planning, et je vois le numéro de ta prof tout en bas. J'attrape le téléphone, et compose le numéro. Personne ne répond. J'essaie une deuxième fois, les yeux rivés sur la télé. Puis une troisième fois. Un quinzième fois. Et vingt et unième fois. Et au bout de vingt-sept essais, on me répond. "Madame, où est Heaven ? Elle est avec vous hein, elle va bien ?" "Sohan elle… Non, je l'ai perdue de vue, elle est… À l'intérieur je crois…" La voix de ta prof est tremblante, et je sens qu'elle est tétanisée. Tout comme moi. Même si je n'y suis pas. "Non, vous vous trompez, elle doit être là ! Dites moi qu'elle est là…" "Oh mon Dieu !" Le téléphone coupe. Et à la télé, une tour s'effondre. Je lâche le téléphone, qui s'écrase au sol. C'est pas vrai, c'est un cauchemar, ou un canular, je sais pas. Mais ça ne peut pas être vrai. Je tombe sur le sol, je tremble. J'ai mal partout. Mon coeur se tord, se serre, saigne. Et je me dis que peut-être, tu es dans l'autre tour, celle qui est encore debout. Et j'espère, j'espère que toi aussi tu es encore debout. Debout, et en vie. J'espère que tu penses à moi, et que tu te bats pour ta vie. Parce que tu sais que je ne suis rien sans toi, que j'ai besoin de toi. Et même si je ne te l'ai pas dit avant que tu partes, tu sais que je t'aime. J'ai mal merde, j'ai jamais eu si mal. Je ramène mes genoux contre moi, et j'attends. J'attends de me réveiller. Ou au moins de te voir à l'écran, de te voir sortir de là. Mais la seule chose que je finis par voir, c'est cette deuxième tour qui s'effondre. Et alors je sais. Je sais que c'est la fin. Je ne me contrôle plus, ni les larmes sur mes joues, ni même mes gestes. Je me lève, et je crie. Je détruis tout dans le salon. Puis dans la cuisine. Je casse tous les verres, toutes les assiettes. Et je vois ce couteau, sur la table, à côté de la brioche. Ma main droite s'en empare. Et d'un geste sec, je me taille les veines au niveau du poignet gauche. J'ai si mal que je ne sais pas si c'est mon coeur ou bien la blessure qui me fait souffrir. Je tombe par terre, et mon sang s'étale sur le sol. Mes yeux commencent à se fermer. Mais je vois Rey, juste avant de perdre connaissance, je vois Rey…
J'ouvre les yeux. La lumière m'éblouit. Autour, tout est blanc, tout est clair. Alors je te cherche du regard. Parce que je crois être au paradis, t'avoir rejoint, éventuellement. Mais je tombe nez à nez avec Rey. Et les murs, sont ceux d'une chambre d'hôpital. J'attrape la main de Rey. "Heaven, elle est… ?" Mes yeux le supplient. Ils le supplient de me dire que tu es là, dans le couloir, que tu m'attends. "Je suis désolé fiston…" Il me serre la main. Et je le vois pleurer, pour la première fois. Et les larmes coulent de mes yeux aussi. J'espère que tu ne me vois pas. Je ne veux pas pleurer devant toi… "L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien. Je suis seulement passée dans la pièce à côté. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. Parle-moi comme tu l'as toujours fait. N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste. Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense à moi. Prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie... Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. Tu vois, tout est bien." Charles Péguy.
❝C'est plus facile de tomber dans la drogue que d'affronter la vie, plus facile de piquer ce que vous avez envie que d'essayer de le gagner, plus facile de battre un enfant que de l'élever. L'amour par contre, ça demande des efforts, du courage.❞
Putain, je hais le monde, je hais la vie. Je hais cette cicatrice sur mon coeur, je hais cette cicatrice au niveau de mon poignet. Je hais les terroristes, je crois même que je hais les grattes-ciel. C'est vrai, c'est con les grattes-ciel. Dans le genre "coucou, y'a du monde ici, pleins de monde", y'a pas mieux. Ça attire les fous, ceux qui veulent tout détruire. Tout, surtout des vies. Mais ne t'inquiète pas pour moi Heavy, ne t'inquiète pas. Je vis, enfin j'existe. Je suis là, je respire, je mange, je bois. Je ne meurs pas. Tu sais, je galère vraiment à trouver un peu de vie quelque part en ce bas monde. Et ce n'est surtout pas en moi que je pourrais trouver ça. Sauf parfois, avec Soledad. Tu sais, ma petite-amie comme on dit. Celle qui vit chez moi. Celle qui dort à mes côtés, là. Elle est belle, hein ? Et en plus, elle est pleine de vie. Mais tu sais où est le paradoxe ? Elle va mourir. Bientôt. Dans quelques mois, ou années peut-être. Le truc tu vois, c'est que ça me fait flipper. Je sais pas comment je vais faire sans elle. Ma seule source de vie aura disparue. Et alors, à ce moment-là tu vois, je sais pas trop ce que ferai. Mais bon, fin 2012, ils annoncent la fin du monde. La mort de tous. Je n'ai pas peur de mourir. J'ai juste peur de ne pas te retrouver une fois là-haut. Alors je te propose de m'attendre, juste à côté de la porte d'entrée, d'accord ? Comme ça, quand j'arriverai, je te verrai tout de suite. Et aussi, comme ça, tu pourras accueillir Soledad quand il sera tant pour elle de rejoindre le paradis. Tu t'occuperas d'elle hein, promis ? Je suis sûre que oui de toutes façons. Comme tu t'es toujours occupée de tout le monde. Elle est belle bordel. Aussi belle que toi je crois. Et quand je suis là, allongé à ses côtés à le regarder dormir, je pense. Je pense au futur. À ce qu'il adviendra de nous. Est-ce que l'on évoluera ? Est-ce que l'on aura le temps de faire des plans, comme les autres couples ? Tu sais, les trucs sérieux là. Genre se marier et tout. Oh non, crois moi, j'suis pas pressé. Je me demande juste si on aura le temps d'arriver à ce niveau là un jour. Même si je sais que non. Je me demande aussi comment je serais sans elle. Si je n'étais pas venu ici, il y a un peu plus de dix ans. Oui tu sais, deux jours après les attentats. Quand Rey m'a emmené ici. Et quand je suis allé rejoindre cet orphelinat. Heureusement qu'il était là d'ailleurs, Rey. Car il m'a beaucoup aidé. Il est allé voir la police avec moi. Pour leur dire que ma seule tutrice n'était pas responsable. Et c'est là que j'ai choisis ma future demeure. New York. Car même si elle est la ville dans laquelle tu as vécu tes derniers instants, elle est surtout celle dont tu as toujours rêvé. Et puis, quand je lève les yeux vers le ciel de New York, je sais que tu es là, je sens ta présence.
Soledad dort toujours. Alors je me lève, sans bruit. Je vais dans la cuisine. Et je prépare des pancakes. Il y a des coquilles dans la pâte, mais je les laisse. Comme d'habitude. Puis je les apporte à So' une fois qu'elle est réveillée, avec de la confiture de fraise. Parce que comme toi, elle adore ça. Je m'assieds à côté d'elle, sur le lit, et on commence à manger. "Heureusement que je suis là pour te faire à bouffer n'empêche, parce qu'avec tes talents culinaires, on serait déjà morts de faim." C'est vrai Heaven, j'te jure. Elle est vraiment nulle en cuisine. Même toi qui mangeais tout, je suis sûr que tu ne mangerais rien, ou alors pas grand chose avec elle. Bref, elle riposte en me donnant un coup de coude dans les côtes, alors que j'étais en train de mâcher. Et je crache accidentellement ce que j'avais en bouche. "T'es dégueulasse !" J'hausse les épaules, et parle la bouche pleine, en faisant exprès de montrer le plus de choses possible. "C'est ta faute mademoiselle." Soledad s'empare alors de la petite cuillère, et me balance de la confiture au visage. Je la regarde, en faisant les gros yeux. "T'aurais jamais dû commencer." Je pars dans la cuisine, j'attrape deux oeufs dans le frigo. "Par ici toi !" Et je lui écrase les oeufs sur la tête. Une bataille de nourriture monumentale commence. Et on rigole, comme des cons. La journée commence bien. Mais elle finira mal. Parce qu'on s'engueule toujours Soledad et moi. Parce que c'est plus fort que nous, parce que c'est comme ça. Et puis tu vois, là, alors qu'on vient de se calmer, que la bataille à cessé et qu'on a tout dégueulasse, moi j'me casse. Et je vais fumer une clope sur le rebord de la fenêtre. Parce que ça me détend. Oui, car quand j'y pense, tout cela n'est qu'éphémère, très éphémère. Alors je préfère mieux ne pas trop rigoler, ne pas trop apprécier. Car il y aura trop à regretter. Quand ma cigarette est terminée, je l'écrase sur le rebord et la balance dans le cendrier. Puis quand je me retourne, Soledad es là, derrière moi. "Me r'garde pas comme ça." Mes traits sont durs. Mes sourcils froncés. "Ça y'est, monsieur fait la gueule ?" Bah oui. Je fais la gueule. C'est pas facile Heaven, de lui faire la gueule. Mais c'est plus facile que de l'aimer de trop. [color=#A2BAC0]"Ouais, j'fais la gueule. Puis j'me casse. J'rentre pas tard, enfin on verra." J'attrape mon appareil photo au passage, et j'embrasse So' sur la joue, et je me tire en claquant la porte.
Je marche. Direction le New York Botanical Garden. Parce que je sais que tu rêvais de le visiter. Mais tu n'en as pas eu le temps. Alors, une fois arrivé, je photographie tout ce que je peux. Parce que tu sais mon ange, j'ai l'impression que tu peux tout voir à travers mon appareil photo. Je sais pas exactement pourquoi j'ai ce sentiment là. Mais c'est peut-être pour ça que l'on me dit que mes photographies sont réussies, parce qu'elles sont faites pour toi. Une fois que j'ai fait le tour du jardin, je me mets en route pour rentrer. Mais je passe devant le bar que je fréquente toujours. Et j'y entre. Je bois, un verre, après l'autre. Mais je reste raisonnable. Puis mon dealer fait son entrée. Il a un truc pour moi, que je lui achète sans hésiter. Parce que j'en ai besoin, pour m'évader un instant. Parce qu'il n'y avait que toi pour me faire cet effet là. Je me pique, et ça y'est, je vole. Je plane. Une fois que je suis redescendu sur terre, une fois que je me souviens que j'ai laissé Soledad seule, je rentre, enfin. Elle est là, elle m'attends. "Excuse-moi." Elle hausse les épaules, lassée. "J'ai l'habitude." Je serre la mâchoire. Parce que ça m'énerve. Ça m'énerve qu'elle doive mourir. Ça m'énerve cette situation de merde. Je donne un coup de poing contre le mur. Pas très fort cependant. Mais juste assez pour me rendre compte que j'ai trop bu malgré tout. Je soupire, puis sans rien dire, je m'esquive dans la salle de bain. Je me déshabille, et j'entre dans la douche. Ça fait du bien, cette eau chaude qui coule sur mon corps. Ça me détend. J'ai l'impression qu'elle me lave de mes péchés, qu'elle me purifie. Mais ce n'est qu'une impression bidon. Puis j'entends la porte de la salle de bain qui s'ouvre. Et Soledad me rejoint, nue sous la douche. J'enroule mes bras autour de son dos, et je serre son corps contre le mien. Parce que c'est comme ça. Parce que c'est juste elle et moi. Et parce que mon coeur ne peut pas s'arrêter de battre si vite quand elle est là.
Dernière édition par Sohan C. Locklainn-Forbes le Mer 18 Jan - 2:15, édité 20 fois
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Sujet: Re: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:20
Bienvenue parmi nous Je te le réserve pour une semaine, soit jusqu'au 20, si tu as besoin n'hésite pas
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Sujet: Re: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:23
Merci beaucoup à toi, c'est gentil.
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Sujet: Re: such a lonely, and it's mine. the most loneliest day of my life. ☛ sohan. Ven 13 Jan - 14:31
Bienvenue ici je ne connaissais pas le monsieur mais il n'est pas moche Si tu as des questions n'hésite surtout pas & bon courage pour ta fiche
Mackenzie J. Howard
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