« Mademoiselle Raimbault... Mademoiselle Raimbault, vous savez il est l'heure de vous lever si vous ne voulez pas être en retard. »

Je gémis timidement tout en grimaçant. J'entend des bruits de pas se diriger vers la fenêtre de ma chambre. Cette femme, c'est Monica, la femme qui s'occupe de moi depuis que ma mère est morte, je ne la considère pas comme ma mère, mais je lui porte beaucoup d'affection, c'est ma confidente, mon amie, ma soeur. Oui parce que je suis fille unique, seule héritière d'un empire qui vaut des milliards d'euros. Je suis Athena Lula Raimbault, fille de Mar Léon Raimbault, PDG d'une grande marque luxueuse de parfum. Même avec la douceur de ce rêveil, je n'ai pas vraiment envie de me lever, pour une fois j'ai envie de rester au lit pour bouquiner des vieux recueils de poésie. C'est mon péché mignon. Mais malheureusement pour moi, une journée importante s'annonce.

« Vous devriez vous dépéchez Mademoiselle Athena, vous allez être en retard pour votre cours de piano.»

J'ai dix-sept ans et je suis traitée comme une princesse depuis toujours. J'aime les traitements que l'on m'accorde, mais parfois j'aimerais être comme tout le monde. Mon père me voit comme une jeune fille sage, mais ce qu'il ne sait pas, c'est que je suis une fille qui a le gout du risque. Tout a commencé il y environ un an, j'ai rencontré un garçon de mon école privé, c'était un nouveau à cet époque, bien évidement il était fils de riche, mais il avait ce petit truc que les autres n'avaient pas, il était différent, bien moins conforme que ces fils à papa, il m'avait tout de suite plu dès que je l'avais vu, il dégageait ce petit truc mystérieux et rebelle. Il m'avait fasciné pendant des mois avant que j'ose lui adresser la parole, j'étais entrain de lire un poème de Ronsard, il était à côté de moi et s'est mit à me réciter :

« Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil...»

Il semblait cultivé et je dois avouer que cela me plaisait fortement, j'ai commencé à le fréquenter, puis j'ai découvert ce qu'il trafiquait, il vendait de la drogue un peu partout dans Paris, mais surtout à des clients fortunés, il n'allait pas voir la racaille des cités, non lui il se contentait des portes-feuilles bien garnis de ces imbéciles qui sniffaient de la poudre blanche à gogo. Puis peu à peu, j'ai commencé à faire comme lui, sauf que moi je n'ai jamais vraiment consommé ce que je vendais. Il m'a fait perdre ma virginité, il a fait ressortir en moi des vices que je ne pensais pas avoir. Même si je ne me droguais pas, j'ai commencé à être attirer fortement par la cigarette et la nicotine, je trouvais que ça faisait femme, j'avais un look bien particulier, chic et fatale, je me suis mise à ne jamais refuser un verre d'alcool, ce qui m'a valu plusieurs nuits sur le grand téléphone blanc si vous voyez ce que je veux dire.

Notre petit manège a duré jusqu'à ce que j'obtienne mon baccalauréat avec une mention très bien, effectivement j'assurais mes arrières, personne ne se rendait compte que je pouvais être comme ça dans l'ombre. Mon amant s'est finalement fait prendre comme un idiot, il s'est fait avoir par la police au coin d'une rue tranquille avec beaucoup trop de drogue et d'argent sur lui. Nous ne nous sommes plus jamais vraiment revu. Pour ma part, j'avais décidé d'arrêter pour quelques temps ce petit trafic, je m'en lassais à vrai dire, je voulais de l'aventure, des vrais montagnes russes. J'ai finalement choisi de faire quelque chose de plus légal mais de tout aussi excitant, pendant les deux mois de vacances qui ont suivis le bac, j'ai décidé de partir seule avec juste un sac à dos, sans un sous en poche, et d'aller le plus loin possible autour du monde. Je suis passée par pas mal de pays, la Pologne, l'Ukraine, la Roumanie, et plus ou moins tous les pays de l'ex URSS. J'ai parfois été en danger, traquée, accueillie, rejetée, mais j'ai adoré ces deux mois.

Quand je suis revenue en France, tout avait changé, mon père ne me considérait plus comme sa princesse mais comme sa futur héritière, bien sur il m'a confié que pour ce rôle il aurait aimé avoir un fils, pour lui être une femme est synonyme de fragilité. Cependant j'ai su à plusieurs reprises lui prouver le contraire et il a bien du admettre que j'avais du répondant. Je n'avais jamais été ce genre de fille qui se laisse faire, j'ai horreur qu'on me rabaisse et je sais être sanglante et tranchante quand il le faut. C'est pourquoi après une licence de droit, mon père a décidé de m'envoyer à New-York pour représenter la marque française qu'il avait créer. J'avais tout à ma disposition, un somptueux loft, de l'argent sans compter, mais énormément de travail. Je suis devenue très douée dans ce job, mais réputée pour être une grande manipulatrice.

Merci les filles, c'est avec plaisir, que je ferais appelle à vous si j'ai un soucis
En tout cas, merci de votre accueil Michelle et Hillarie se font rares sur les forums en ce moment, ça fait plaisir de les revoir, elles sont tellement belles

Bienvenue parmi nous

Merci beaucoup
Jude ; Ton prénom ?

Athena L. Raimbault a écrit:

Merci beaucoup
Jude ; Ton prénom ?