Ma vie a plutôt bien commencée ironiquement parlant. J'étais censé naître en étant une fille. Résultat : je suis un mec. Mes parents l'ont plutôt bien pris. En faite, il a fallu me trouver un prénom très vite. Voilà pourquoi j'ai deux prénoms, difficile d'en choisir un seul. Il faut l'avouer c'est pas très viril de s'appeler Alessandra quand on est un homme. Mon égo en aurait prit un coup. Je ne viens pas d'une famille modeste. J'ai pas grandi dans les champs à répéter les mêmes gestes. Non, chez nous l'argent poussait sur les arbres. Ma mère était une avocate. Avec elle, l'éducation était une chose primordiale. Je passais tout mon temps avec elle. C'est elle qu m'a tout appris. Elle a juste était déçu sur un point. Quand j'étais petit, j'étais un vrai menteur. Je mentais sur tout. Je racontais à tout le monde que mon père était une star à Hollywood et que ma mère était une gendarmette qui avait reçu la légion d'honneur. Je sais pas d'où me venait tout ça mais j'avais une belle imagination. En faite, en ce temps là, si on devait m'attribuer un énième prénom ça aurait été Pinocchio. Mes mensonges m'ont apporté beaucoup de problèmes. Au moins une fois par semaine, ma mère était obligée de venir me chercher à l'école en urgence suite à des querelles engendrées par ma superbe franchise. Le bon point c'est que ma mentalité a grandi en même temps que moi. Et le mensonge a disparu de mon âme. Et heureusement pour moi ! Ouais, mes parents commençaient à avoir honte d'avoir un fils tel que moi. Après la petite école, je me suis repris en main et le résultat fut que mes notes ont monté en flèche et que je suis devenu un enfant modèle. Ce train-train de boulot, lolo, dodo a duré quelques années. Jusqu'à mes douze ans en faite. Eh ouais, un jour -et ce jour je m'en souviendrais toute ma vie- un mec a changé ma vie. Je joue au soccer depuis que je suis arrivé à New-York à l'âge de 6 ans. Cet homme a su lire mon avenir de footballeur en moi. Il a convaincu mes parents de partir à Newcastle pour intégrer l'équipe junior ce qui me permettrait de mieux percer par la suite.

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“ chapitre deux. ”

"Changement pour Newcastle. Il semblerait que ce soit le jeune et talentueux César Caldeira que le coach ait choisi pour remplacer le français Yohan Cabaye. Cela promet du beau football comme on l'aime !" Je faisais mon entrée sur le terrain sous l'acclamation des supporters. Mon coeur battait la chamade et déjà la sueur apparaissait sur mon visage. J'avais réussi à intégrer l'équipe fanion de Newcastle United et aujourd'hui je faisais mon entrée pour la première fois en Champions League. Le rêve quoi ! Mes crampons frôlait la pelouse et le ballon m'atterrit dans les pieds. J’enchaînai les dribbles puis je fixais le défenseur adverse avant de passer dans l'axe pour mon coéquipier. La barre, pas de bol. Le match touchait à sa fin quand on me fit un centre pile sur la tête. Je plaçais le ballon dans le petit filet opposé, et je marquais mon premier but en professionnel. C'était le début d'une grande carrière.

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Les années passaient et je devenais une vraie vedette du ballon rond. Je tournais plusieurs publicités puis j'offrais ma personne pour une apparition dans un film. J'avais des fans, une mannequin en guise de copine et une vie de rêve. Après un an à Newcastle, j'ai décidé de signer à Arsenal pour deux ans. Ma carrière a débuté à l'âge de 20 ans, je suis resté jusqu'à mes 23 ans à Arsenal pour finir à Chelsea. Sauf que ce club me porta préjudice.

"Caldeira s'avance dans la surface de réparation. Si il marque c'est toute son équipe qu'il envoie sur le haut du tableau." Je fixais la lucarne puis le gardien. Je pris appui sur mon pied gauche quand le défenseur me faucha. Je fis un vol planée dans les airs et m'écrasai sur la pelouse. Mon tibia me faisait un mal de chien. Je sortis du terrain sur la civière. Sur le coup, je pensais à rien à part la douleur que je ressentais.

"César j'ai une bien triste nouvelle pour toi... Tes ligaments sont touchés, il va falloir t'opérer." J'eus un haut le coeur. C'était pas possible ! Je l'aurais senti si j'avais les ligaments pétés ! "Je pourrais rejouer ?" Je le vis bouger la tête de gauche à droite. Pas bon tout ça. "Si tu peux remarcher ce sera déjà bien. La rééducation va être très longue César. Tu ne retrouveras pas ton meilleur niveau et un nouveau coup pourrait t'être fatal. J'imagine que tu ne voudrais pas passer ta vie en béquilles." Je ne répondis pas. Je me contentai de baisser la tête et de serrer les poings. Je me retenais pour ne pas hurler ma colère. J'avais une si belle carrière devant moi ! [...] Après l'opération mon agent vint me voir pour prendre des nouvelles. Je lui expliquais tout. Il eut la même réaction que moi. "Prend moi un aller simple pour New-York et préviens ma famille que j'arrive, j'ai grandement besoin d'un retour au source."

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Et voilà, je suis de retour à New-York, pour de bon. Je viens de finir ma rééducation et j'ai trouvé un travail dans un magasin de meuble. On aurait pu trouver mieux comme reconversion mais on fait avec les moyens du bord. J'essaie des fois de rejouer avec mes anciens coéquipiers qui viennent me voir mais il n'y a rien à faire, je suis voué à IKEA maintenant même si c'est un bonheur total de retrouver le monde du foot.