chapitre un ;

L'art de se changer les esprits J'avais le sourire aux lèvres en entendant le son des vagues. Cela signifiait que j'approchais de plus en plus de la plage à mesure que je donnais un nouveau coup de pédale. Je filais ainsi à vive allure sur mon vélo fébrile à l'idée d'aller surfer pour la cinquième fois cette semaine. Fendre l'eau sur ma planche de surf était mon activité préférée depuis que j'étais en âge d'en faire. Elle m'aidait à oublier les tracas de la vie quotidienne. Elle m'aidait surtout à oublier mes parents qui étaient toujours sur mon dos à me dire qu'une Williams se devait de faire ci ou ne devait pas faire cela. À la longue, cela en devenait exaspérant et je venais de plus en plus dans mon refuge secret. Il s'agissait d'un petit bout de plage à l'abri des regards à quelques minutes de la ville de Long Beach, là où j'étais née. Je l'avais découverte lorsque j'avais à peine dix ans, alors que j'avais fait une "fugue". Je le met entre guillemet, puisque mes parents ne l'ont jamais remarqué. Il n'y avait que ma soeur jumelle Julia qui y avait porté attention, puisqu'il était extrêmement rare que nous passions du temps séparé l'une de l'autre. En parlant d'elle, cette dernière n'était pas avec moi en ce moment-même. Je ne savais pas ce qu'elle faisait, mais j'avais besoin d'être seule pour penser.

Justement, j'étais arrivée sur les lieux de ma plage secrète. Je descendis de mon vélo et le laisser là sur le sable chaud. Il devait être huit heures du matin. Personne ne passerait et de toute façon qui voudrait d'un vélo qui tombe en ruine. En effet, même si mes parents croulaient sous l'argent, je l'avais payé de ma poche grâce aux fruits d'un dur labeur. Je travaillais dans un petit restaurant sur le bord de la plage tous les dimanches et les jeudi. Je voulais me prouver à moi-même que j'étais capable d'y arriver seule. Je détestais plus que tout ces gosses de riches qui montraient à tout le monde à quel point ils étaient supérieurs, puisque leurs parents pouvaient leur acheter ce qu'ils voulaient. Cela me faisait pitié. Voilà pourquoi la majorité de mes amis ne faisait pas parti de ce monde ou étaient comme moi, un adolescent qui voulait se débarrasser de l'influence de ses parents. N'allez pas croire que je n'étais pas populaire. Loin de là. Ma façon terre à terre d'agir en toute circonstance m'avait attiré la sympathie de la majorité des élèves de mon école secondaire. Et puis, tout le monde savait qui j'étais. La fille d'un tradeur et d'une femme au foyer (héritière d'une grosse fortune) ne passait pas inaperçue sur les terrains d'une école privée. Certains étaient jaloux, j'en convenais, mais il y en avait toujours, peut importe ce qu'on faisait.

Tout en réfléchissant, je mis par-dessus mon bikini mon ensemble de surf et pris ma planche que j'avais accroché dans mon dos pour la transporter. Je sentais l'eau sur mes pieds. J'adorais cela. Je m'avançai rapidement vers l'eau et m'y sauçai. C'était une très belle matinée pour faire du surf. Je n'allais pas le regretter.

chapitre deux

Se détacher de l'influence de sa famille pour le meilleur et pour le pire "Ne me regarde pas comme ça, j'ai rien fait." lui dis-je en roulant des yeux. Ma mère me regardait avec cet air hautain et superficiel qu'elle abordait toujours lorsque quelque chose l'irritait un tant soit peu. Cela avait pour effet de faire monter de la couleur à mes joues. Ainsi, elle savait que j'étais en colère moi aussi. Cela n'aidait en rien nos conversations. Celle-ci était à propos de l'université. Elle et mon père étaient convaincus que j'allais aller à Berkeley tout comme eux, jadis. C'était la meilleure des universités selon eux. Peut-être, mais je n'avais aucune envie d'y aller. Je voulais faire mes propres choix, vivre ma vie comme je l'entendais. Depuis que j'étais toute petite, ils régissaient les moindres détails de mon existence. Je ne voulais plus de cela. En m'inscrivant dans un autre établissement, je faisais mes propres marques. J'avais choisi une université à New York. Peut-être était-ce cela qui l'embêtait à ce point? Elle ne pourrait plus s'occuper de mes affaires là où j'allais me trouver l'année prochaine. Elle n'aurait plus le contrôle. Je me disais que ça allait la faire flipper. J'avais raison.

Non, ça ne m'amusait pas loin de là. Je souhaitais respecter mes parents, mais il y avait des limites à ce que je pouvais supporter. "Lyvia, je ne t'ai pas élevé pour tu ailles dans une université de bas étage. Je veux le meilleure pour toi et New York n'en fait pas parti." me dit ma mère. Cette fois-ci, j'eus un sourire. Elle me faisait rire avec ses principes et ses insultes cachés. Mais je n'allais pas me conformer à ses exigences, plus jamais. "Mais ce n'est pas ce que je veux. Tu diras ce que tu voudras, je n'irais pas à Berkeley, quitte à ne plus recevoir d'argent de votre part. Je prend le risque d'aller à New York quand même. J'en ai marre que vous me disiez toujours quoi faire papa et toi. Je sais que cela te déçoit, mais c'est ma décision" lui dis-je, fermement.

Je savais qu'à partir de maintenant, j'allais devoir me débrouiller seule. Julia allait être là pour moi peut importe ce qu'il se passerait. Peut-être même me suivrait-elle? Je l'espérais fortement. Ma mère n'allait pas prendre à la légère ce que je lui avais dit. Dès que je quitterais la maison, je n'aurais plus d'argents d'elle et de mon père. Le cordon allait être couper. Enfin!

chapitre trois ;

Tomber de haut juste pour mieux repartir Je n'avais pas grand chose, une valise et quelques cartons. Un compte en banque peu rempli, mais mon nouveau travail au Carlyle allait m'aider à subvenir à mes besoins. Cela ne constituait pas un très gros arsenal pour commencer une nouvelle vie, mais j'allais faire avec ce que j'avais. Au moins, dans mon malheur, je pouvais toujours compter sur ma soeur pour me soutenir. Elle aussi avait quitté le berceau familial pour New York. Nous allions toutes les deux pouvoir repartir à zéro comme des gens normaux. Plus de flafla superficiels et d'air hautain. La vraie vie pouvait enfin commencer!

Ce fut avec mes quelques possessions que j'entrai dans mon nouvel appartement du Bronx. Il était tout petit, mais c'était juste assez pour commencer. Je déposai mes affaires sur le sol. Il n'y avait aucun meuble, que de la poussière et certains articles du dernier habitant. Il aurait besoin d'un grand ménage et d'une remise à neuf, mais je n'allais pas me plaindre. Cette location, je l'avais payé de mes propres poches. On ne pouvait pas me l'enlever. Je souris malgré la saleté qui régnait dans la pièce. Ça y était! J'avais fait le pas et je m'étais détachée de ma famille. Ce n'était peut-être pas un grand pas pour l'homme, mais c'en était un pour moi. Ce que je trouvais dommage, c'était d'avoir laisser tous mes amis là-bas. Mais bon, avec mon caractère, je n'allais pas tarder à m'en faire de nouveau. D'ailleurs, la semaine suivante, je commençais déjà mes cours à l'université de New York. J'avais hâte. J'avais choisi l'histoire qui m'avait toujours passionné depuis toute petite. Je voulais devenir professeur et enseigner au secondaire. Les adolescents ne me faisaient pas peurs. Je voulais être une de ces professeurs que tous les enfants adorent et veulent ravoir l'année suivante. Oui, j'ai de grandes ambitions. Mais pour l'instant, il fallait que je me fasse mon petit nid douillet. Ce n'était pas gagné en avance!

chapitre quatre

La vie continue Cela fait maintenant quatre ans que je suis à New-York. La Californie me manque, mais c'est uniquement à cause du surf et de la chaleur. Mes amis ne me manquent pas, ma mère et mon père non plus. Ma vie est ici, dans la ville qui ne dort jamais. Même si je suis nostalgique de la plage, j'aime ce que je suis devenue. J'ai adopté ce nouveau train de vie, puisque c'est moi et moi seule qui dicte les erreurs que je ferai ou les bons jours que j'aurai. Mes parents n'ont plus aucun droit sur moi et ça me plait.

Je vis avec ma soeur dans ce petit appartement dans le Bronx. Je suis toujours vierge- et fière de l'être. Je suis toujours étudiante en histoire et j'ai toujours cet emploi au Carlyle. Je n'aurais jamais pu rêvé de mieux que cela. J'ai de nouveaux amis et je dois dire que je suis assez populaire à l'université. Je fais la fête, je sors tard le soir après le boulot. J'ai enfin une vie qui se rapproche de la normalité.

D'ailleurs, ce soir, je vais à cette fête organisée par mes nouveaux amis. J'ai peut-être même rencontrer quelqu'un. Qui sait? Peut-être que ça va se concrétiser? Mais pour l'instant, je vis ma vie au jour le jour... TO BE CONTINUED

« I don’t know why bad things happen to us sometimes but I have to believe something good is going to come out of this. I don’t know what that is. I really wish I did. » - Sarah Hill, Soul Surfer

Xavier A. Gainsborough a écrit:

rebienvenue !
C'est rare de la voir jouée elle, et ça fait bizarre de la voir blonde après HG.
Mais bon choix malgré tout !

Adrian N. L. Cavendish a écrit:

re-bienvenue
et bonne chance pour ta fiche bien avancée déjà

pfiou, une vierge ça ça va être interessant a jouer