Sujet: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:18
FEAT. EDWARD "EDDIE" REDMAYNE
Thomas James Highfield-Evans
25 ans | Né à Washington, D.C. (district de Columbia), aux États-Unis, le 27 décembre 1987. | Professeur de Littérature dans un lycée de New York City. | Célibataire + Papa d'une petite Lucy Rachel Darling-Evans et d'un bébé à venir. | Hétérosexuel. | Membre des Rebels.
And who am i?
• Quelles sont tes caractéristiques ? Tom est roux, et si maintenant il le crie haut et fort, cela n'empêche pas qu'il a longtemps vécu cela comme un fardeau + Il est papa d'une petite fille bientôt âgée d'un an mais également d'un bébé prévu pour mai 2013. Le truc est que la mère de ses gamines passe son temps soit à lui hurler dessus soit à lui sauter dessus, au choix + Ses parents, des étudiants qui n'ont jamais été en couple, n'ont jamais voulu sa naissance avec celle de sa soeur jumelle + Il a un sens de l'humour particulier et peut passer des heures et des heures à vanner tout ce qui bouge + Il a une collection de livres qui ferait pâlir d'envie une bibliothécaire et peine à tout faire rentrer dans sa chambre + Sa mère est morte alors qu'il avait 6 ans, et ne l'a jamais vraiment connu, vivant chez son père toute l'année + Hyperactif, il ne tient pas en place, et adore particulièrement le vélo, même s'il en devient un véritable danger public pour les flâneurs de Central Park + Incroyablement bavard, il déballe un nombre incalculable de conneries à la minute et parle presque autant qu'une fille + L'expression qui le conviendrait le mieux est Carpe Diem. Il n'a pas confiance en le futur, s'en fout royablement, et considère que le destin est une excuse pour le commun des mortels + Il n'est pas très doué avec les filles. A vrai dire, il n'est pas très doué en général + Il préfère écouter les problèmes des autres plutôt que de parler des siens.
• Quel est le caractère de ton personnage ? Hum. Comment dire. Beaucoup de personnes ne sauraient pas donner d’avis partial sur ce qu’ils sont. Certains vont se sous-estimer, passer sous silence leurs qualités pour mettre en avant leurs défauts et la mauvaise opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, d’autres vont faire le contraire avec beaucoup de conviction. Une vision erronée des choses. Mais après tout, ce que l’on pense de soi même, ce n’est pas en quelque sorte ce qui fait de nous ? Une personne qui aura tendance à se venter sera facilement qualifiable d’égocentrique, une personne plutôt modeste beaucoup moins. Après tout, nous ne sommes qu’un vaste océan dans notre crâne, et il est difficile de mettre de réels mots sur ce que nous sommes et sommes pas. Se définir est dans le genre impossible, intouchable. Si je voulais le faire de la manière la plus fidèle possible, je dirais que je suis quelqu’un qui ne se prend pas la tête avec quoi que ce soit. Je ne cherche pas la bagarre, je ne cherche pas à dire du mal, même si parfois, ça part tout seul. J’aurais plutôt tendance à ignorer ceux qui m’attaquent plutôt qu’à me tuer à répliquer. Perte de temps monstre. Je suis incroyablement bavard, je suis capable de sortir des énormités et vanner gentiment mes proches, mais je ne suis pas véritablement méchant. Après, je peux faire des remarques acides et agressives de temps en temps, des mots peuvent sortir tout seul de ma bouche sans que je m’en rende réellement compte, mais là, je ne le fais pas exprès. C’est qu’on m’a poussé à bout, qu’on a réussi à franchir la limite de ma tolérance. Cependant, j’aurais plutôt tendance à tenter de réparer mes erreurs tout de suite après, à faire mon faible, redevenir de sitôt gentil et effacer d’un revers de la main ce qui avait bien pu m’énerver. Après, certains pensent que j’intériorise, que je ne suis qu’un hypocrite avec tout le monde, mais non. C’est juste que j’ai une capacité incroyable et presque inutile à passer au dessus de choses qui exaspèrent la plupart de mes proches. Je supporte presque tout et n’importe quoi, il en faut énormément pour qu’une personne me sorte par les yeux. Après, cela peut également passer pour être de la mollesse. Mais absolument pas puisque… Je suis hyperactif. Je n’arrive pas à tenir en place plus de trente secondes, j’ai toujours ce besoin continu de bouger dans tous les sens, de courir, marcher, aller partout. Je suis également très impulsif, je suis capable de faire dix kilomètres à vélo sur un simple coup de tête. Tout ce qui me passe par la tête, j’applique, et ce n’est qu’une fois fait que je pense aux conséquences. On a qu’une vie après tout… C’est pour cela que je m’attire bien souvent des ennuis, avec mes régulières bêtises monumentales, qui ne sont autres à la base que de simples idées eu dans un moment d’ennui. La vie est un grand jeu. Pour l’instant, je n’ai pas encore réussi à me faire une raison. Mon objectif personnel doit être de vivre la vie comme elle me vient, et surtout, ne pas me poser de questions. C’est tellement plus facile comme ça… Si on pouvait faire un vague résumé, je suis un vrai numéro de cirque. Une personne pas bien méchante, qui a peur de blesser les gens, mais qui n’a aucune confiance en l’avenir, et qui se fiche du lendemain comme de ses premières chaussures. Je suis quelqu’un de casse-cou, aussi, hyperactif, impulsif, sans réelle ambition, avec un sens de l’humour particulier utilisé à très forte dose et dans toutes les circonstances. Peut-être qu’un jour je réussirais à devenir normal. Mais cela sera bien moins drôle.
my little secret
• Ton prénom ou ton pseudo et ton âge → jilly, wild hunger, bientôt dix-neuf ans (oui, je vieillis) (c'est triste). • Comment es-tu arrivée ici ? → allez savoir. • Ce personnage est-il un double compte ? → il me semble que c'est mon deuxième compte. ou le troisième. whatever, j'ai jamais été très bonne en calcul mental. • Présence sur le forum → même la nuit (c'est pour dire). • Personnage inventé ou scénario ? → inventé. • Crédit images → avatar par rainbowartfr @lj + icon par satsun29 @lj + gifs par unknown @tumblr + quotes de l'histoire tirées de the fault in our stars de john green.
Mon exemple de RolePlay:
James et Roxanne ∞ I just can't keep hanging on to you and me. I just don't know what is wrong.
C’était officiel. Je boudais.
Je n’étais pas allée bosser, aujourd’hui, non. J’avais décidé de prendre un peu de distance avec James pour ne pas avoir des envies de meurtres toutes les cinq minutes, pour ne pas sentir de malaise entre nous, pour ne pas avoir à supporter son regard sur moi et ses sarcasmes à temps complet. J’avais rendu les armes. J’avais fait une véritable overdose. J’étais restée chez moi comme une lâche, emmitouflée dans une couverture, affalée sur mon canapé, mon ordinateur portable sur les genoux dans l’espoir de me donner l’illusion de bosser. Une page Word était ouverte, mais aucun mot n’avait été tapé dedans depuis qu’elle était affichée sur mon écran ; je n’en avais pas eu la force. Je n’avais pas eu l’inspiration. Je ne savais même plus de quoi je voulais parler dans mon article, à vrai dire. Mon esprit était trop occupé à remuer les souvenirs que je conservais de la veille, encore et encore, comme si avoir vécu la scène une seule fois n’avait pas suffi. Je n’avais pas réussi à réfléchir à autre chose, alors je m’étais contentée de rester là, le regard dans le vide, le visage préoccupé, les sourcils froncés et l’esprit à des kilomètres de la réalité. Je me cachais presque. Je m’étais réfugiée au fin fond de mon appartement, comme si cela allait réellement changer quelque chose. Je ne notais même plus les va-et-vient de Nathan dans l’appartement, je ne faisais plus attention à rien. Cela faisait des heures que je ne bougeais plus, des heures que mon cerveau se focalisait sur l’engueulade que j’avais eue avec James la veille. Ce n’était pas la première, ce n’était certainement pas la dernière. Cependant, j’avais eu l’impression qu’elle avait été différente. J’avais eu l’impression d’avoir un impact sur lui, j’avais eu l’impression de toucher, quelque part, son égo surdimensionné. Il n’avait pas réagi comme d’ordinaire. Cela avait été comme s’il ne s’en était pas foutu, comme si au fond ce que je pouvais bien penser lui importait quelque chose. Cette simple pensée me donnait des frissons. Oui. Des frissons. Et ce tout simplement parce que je finissais par me dire que, au fond, notre relation était bien plus bordélique que je ne le pensais. Qui fait réellement gaffe à ce que la personne qu’on veut mettre dans notre lit pense de nous ? Il était censé être un gars à se foutre complètement de ce que je pouvais lui reprocher. Il était censé être un gars qui n’en avait rien à faire de moi, qui voulait simplement me mettre dans mon lit, un gars qui n’en avait rien à faire de personne à part lui-même d’ailleurs. J’étais censée le détester. Je le détestais, quelque part, de tout mon être. Je ne supportais pas ses manières, je ne supportais pas son regard suffisant, je ne supportais pas son arrogance et son égocentrisme. Cependant, ses réactions ne m’aidaient pas à garder mes distances avec lui et à conserver un avis posé et calme sur la situation. J’étais censée garder mes distances avec lui, vaincre mes doutes et mes remises en questions. Le simple fait qu’il ait été un minimum touché par mes paroles impliquait bien trop de choses. Cela remettait en cause ce que je pensais. Cela remettait en cause mes principes bien plus fondamentaux. Je le détestais, certes, mais je savais très bien qu’il m’attirait. Trop. Je savais que je le détestais mais cela ne m’empêchait pas de me dire qu’il était différent. Prendre mes distances m’avait paru être une bonne idée ; ignorer ses appels également, le basculer sur répondeur et j’en passais. J’avais besoin de temps pour remettre en place mes idées, pour remettre les pendules à l’heure dans mon propre esprit. J’avais besoin de temps pour me sentir de nouveau fraiche et dispo, emprunte à décliner ses invitations pour les millièmes fois et lui faire tout un tas de reproches sur pas grand-chose. J’avais besoin de retourner aux sources pour reprendre notre relation chaotique là où nous l’avions laissé avant de nous engueuler. Là où nous l’avions laissé avant que notre équilibre instable tremble un peu plus encore. Nathan ne disait rien sur ma présence. C’était à peine s’il m’avait adressé la parole, voire même qu’il s’était rendu compte que j’étais là. Il s’était contenté, il y a deux heures, de soulever mes jambes du canapé pour s’y installer pour fumer une clope et lire un bouquin ; avant de repartir une demi-heure plus tard à la fac. Comment pourrais-je vivre cela encore un peu plus longtemps ? J’avais l’impression que le monde se foutait de ma gueule. J’avais l’impression de n’être qu’un jouet dans les mains du destin, qu’un pion de plus, qu’une marionnette destinée à rater sa vie comme la plupart des humains sur cette Terre. Putain de vie. Dire que j’étais prête pour la rédemption. J’avais tout donné pour y arriver, pourtant.
James m’appela une nouvelle fois. J’observai mon portable sans rien dire, appuyant sur la touche raccrocher sans l’ombre d’une hésitation. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas l’entendre parler. Qu’il y avait-il de si dur à compliquer dans mes sous-entendus muets ? Il m’avait énervé à un point auquel il ne pouvait pas l’imaginer ; j’en avais eu assez de lui, assez de ses chevilles si grosses qu’il enfonçait le sol d’un bon mètre rien qu’en marchant. Je le détestais rien que pour provoquer cette confusion de ressentis en moi. Je le détestais pour tellement de choses… Il avait foutu un bordel incroyable dans ma vie. Je lui rejetai la faute sur le dos. Après tout, il était le seul coupable. Depuis que je bossais avec, mon existence n’était plus qu’un bordel sans nom. Ma vie de couple qui ne tenait plus qu’à un fil, les conneries de plus en plus nombreuses de Kathlin, ma fatigue et mes maux de tête. Il était le mal incarné, j’en étais persuadée. Je poussai un soupir. Mon portable vibra, m’annonçant que j’avais un nouveau message vocal. Je fronçai les sourcils. Ce n’était pas nécessairement bon signe. A vrai dire, cela ne présageait rien de bon du tout. Alors, à regret, je composai le numéro de ma messagerie vocale, puis écoutai le message en attente. Les pulsations de mon cœur s’emballèrent au fur et à mesure que j’entendais les mots de James. Urgence, Kathlin, tout de suite. Mes respirations devinrent saccadées. Deux minutes plus tard, j’étais déjà sortie de mon appartement.
Je me jetai dans ma voiture avec certainement plus de vigueur que nécessaire. Je mis le contact puis m’insérai dans la circulation par des mouvements brusques, des coups de volant guère mesurés. J’étais pressée. J’étais inquiète. J’étais en colère. Kathlin était aux urgences, pour une raison qui m’était encore inconnue. Encore, cela était une chose. J’étais morte de peur pour ma cousine, je ne savais pas ce qu’il lui était arrivé et je priais corps et âme pour que cela ne soit pas trop grave. Seulement, je n’avais pas été la première à être avertie, non. Les médecins n’avaient pas pris la peine de composer mon numéro pour que je vienne lui tenir la main ou m’annoncer une mauvaise nouvelle. Ils avaient appelé James. Ils avaient appelé e putain d’abruti de James ! Je grillai un feu rouge alors que je commençais à bouillonner. Il était partout dans ma vie. Il m’envahissait de toute part, comme s’il souhaitait m’étouffer. Je n’en pouvais plus de sa présence, je n’en pouvais plus de devoir le supporter, je n’en pouvais plus de devoir jouer les petites filles sages pour sauver mon couple – et le sien par la même occasion – et essayer d’avoir une existence normal. Voilà qu’il jouait aux grands frères protecteurs avec ma cousine. Voilà qu’il volait à son secours en prenant ma place, en me volant mes responsabilités, en empiétant, lui et son égo démesuré, dans les affaires des autres. J’en avais marre. Tellement marre… N’avait-il pas compris hier que je n’en pouvais plus ? N’avait-il pas compris qu’en déclinant ses appels je voulais à tout prix l’éviter et qu’il valait mieux qu’il prenne moins de place dans ma vie en s’en tenant d’être mo simple collègue ? Non. Monsieur James ne savait pas ce que cela voulait dire. Monsieur James avait absolument besoin d’être partout et d’avoir l’impression d’avoir de l’importance où qu’il aille et qu’importe avec qui il était. Monsieur James avait voué son existence à pourrir la mienne. Sur cette pensée, je donnai un brusque coup de volant pour me garder dans le parking des urgences, et je sortis en trombe de ma voiture. Je me précipitai à l’intérieur de l’hôpital, puis me dirigeai avec de grandes enjambées vers l’infirmière à l’accueil. Elle sembla ne pas prêter attention à moi. Pas de chance pour elle, j’étais remontée. « Je cherche Kathlin Kennedy, je suis sa tutrice. » lançai-je d’une voix glaciale. Connasse. Cela était certainement de sa faute si on avait prévenu James au lieu de moi. Connasse, connasse, connasse. Qu’elle me regarde avec cet air insolent encore plus de cinq secondes et j’allais lui mettre mon poing dans sa figure. « Une personne a déjà été contactée pour elle, vous allez devoirs att… » « Vous avez contacté la mauvaise personne. » sifflai-je. « Je suis responsable d’elle, maintenant vous allez me dire où elle se trouve. » J’aurais très bien pu rajouter un sinon, mais je n’en avais ni la patience, ni l’imagination. Je n’avais jamais été du genre à proférer des menaces, mais j’étais si remontée que j’aurais très bien pu la gifler pour avoir osé émettre l’hypothèse que James aurait pu être son tuteur. L’infirmière m’observa comme si j’étais folle à lier, puis finit par regarder sur son ordinateur où se trouvait ma cousine. Elle finit par reporter son attention sur moi, jugeant le pour et le contre elle aurait à me le dire, puis finit par pousser un petit soupir désabusé, comme si elle n’en avait strictement rien à faire. J’allais leur coller un procès. C’était décidé. En sortant d’ici avec ma cousine, j’allais tous les mettre en justice puis les tuer un à un. « Premier étage, à droite, il faudra attendre dans la salle d’attente comme tout le monde. » Je lui envoyai un regard glacial. « Et vous pourriez faire votre boulot comme tout le monde, aussi, non ? » Je tournai les talons sans plus de cérémonie, me précipitant dans les escaliers pour monter au premier étage afin d’étriper James, récupérer Kathlin dans je ne savais quel état et repartir chez moi pour m’enterrer au fond de mon lit et ne plus jamais y ressortir.
Je ne savais pas quelle allure j’avais, tout ce que je pouvais formuler correctement dans mon esprit était que j’étais en colère. Très, très en colère. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi remontée, et autant dire qu’apercevoir James dans la salle d’attente n’atténua en rien mon énervement. « SVENSSON ! » criai-je en marchant droit devant lui, furax, si énervée que je ne réfléchissais plus de manière cohérente. « Elle est où ? » demandai-je ensuite, incapable de tenir en place, faisant les cent pas juste sous son nez dans l’attente de pouvoir dire quelque chose de plus construit. Ma priorité était de savoir si ma cousine allait bien. Ensuite je m’occuperais de son cas. Chaque chose en son temps. Il me détailla du regard un instant, avant de se lever pour poser ses mains sur mes épaules pour que je le regarde dans les yeux. Je le dégageai, puis l’observai de manière insistante pour lui faire comprendre que j’attendais une réponse de sa part. « D’abord bonjour à toi. Ensuite merci James d’avoir répondu à ce coup de fil. Y a pas de quoi Roxanne, vraiment ! Je me demande encore ce que je fais là et pourquoi Kaitlin a insisté pour qu’on me joigne moi en premier. » commença-t-il. C’était moi où il se foutait royalement de ma gueule ? Il n’y avait pas d’autres solutions. Je poussai un soupir agacé et croisai les bras sur ma poitrine. « Secondo, tu vas te calmer car ça ne va pas arranger la situation. Tu crois qu’en étant dans tous tes états ça va l’aider à sortir d’ici ou bien à avoir les résultats plus vite ? Je ne pense pas. Tu vas t’asseoir et te calmer pour commencer. Ensuite tu vas m’écouter attentivement. Ça va faire une heure que je suis là et pour l’instant aucun médecin n’est venu me voir. Je ne sais pas encore si c’est une blague des infirmières, je dois bien t’avouer que j’ai eu un doute mais te voilà ici. Ce qui me rassure sur le fait, qu’elles ont fait leur devoir. Oui donc je disais aucun médecin n’est venu me voir avec un air alarmé ou pas. Je pense qu’ils sont en train de s’occuper d’elle. Tu… On va attendre bien sagement qu’un médecin vienne nous tenir au courant et qu’on en sache plus sur la situation. » Il me prenait pour une abrutie. Pour une attardée mentale. Pour ponctuer ses paroles, il m’avait accompagné jusqu’aux chaises pour m’asseoir, et il s’installa à côté de moi, comme si tout était parfaitement normal. Damn, qu’est-ce que cela m’agaçait. Qu’est-ce qu’il m’énervait. Il n’avait pas le droit d’être aussi… Aussi… Aussi lui. Prise d’un frisson, je me mis à trembler, la pression me se relâchant d’un coup, la colère arrivant à son summum et tout ce que j’avais bien pu accumuler depuis des semaines m’obligeant peu à peu à avoir l’impression de virer folle. « Et toi t’es pas allé demander des nouvelles ? » demandai-je alors, le ton acide. « T’as fait quoi pendant tout ce temps-là, hein ? Tu t’es occupé de ta petite personne ? T’as dragué les infirmières ? Ma cousine est avec des médecins, elle a demandé à ce qu’on t’appelle et tu ne fais même pas l’effort d’aller voir ce qu’elle a ou de te renseigner ? Elle est peut-être en train d’être opérée en ce moment même et je ne suis tout simplement pas au courant parce qu’elle préfère prévenir mon collègue du boulot quand elle a un problème plutôt que moi alors qu’il n’en a strictement rien à faire des autres ? » Je lui lançai un regard assassin, alors que je tremblai comme une feuille. Cette situation était d’une injustice… D’une putain d’injustice. Je n’arrivais toujours pas à m’en remettre. Je ruminai ma colère dans mon coin, mes mains jointes sur mes genoux, mon regard allant et venant dans tous les coins de la salle d’attente, puis je finis par sentir une veste se poser sur mes épaules. J’observai les mains qui l’installaient gentiment sur mes épaules. Croyez-le ou non, ces mains, elles appartenaient à James. Je les reconnaitrais entre mille. « Fais pas comme si t’avais réellement quelque chose à faire de moi, s’il te plait, épargne-toi cette peine… » répliquai-je, toujours aussi peu amène, la voix dure et le visage froid. Je ne laissai rien transparaître hormis de la colère. De la pure et simple colère. « Alors comme ça tu filtres mes appels ? » lança-t-il alors innocemment, un sourire en coin au bout des lèvres. Classique. Il changeait de sujet. Cela ne m’étonnait qu’à moitié. Il m’énervait. Mon Dieu qu’est-ce qu’il m’énervait. Qu’attendait-il de moi, au juste ? Que je m’excuse ? Que je lui balance une remarque à la figure ? Que je nie ses paroles ? Même moi je n’avais pas de réponse. Même moi je perdais toute ma répartie. J’avais peur pour Kathlin. Peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. J’étais en rage contre l’hôpital d’avoir appelé James et pas moi. J’étais en colère contre James pour être si lui-même. « J’avais besoin d’être seule. » répondis-je d’une voix glaciale, distante. « Avoir un peu de calme, tu vois ? Passer une journée tranquille dans toute mon existence sans avoir à te croiser. Apparemment le destin n’était pas d’accord. » Ma dernière phrase n’avait été qu’un murmure, une sorte d’insulte au ciel pour autant m’en vouloir. Je n’ajoutai plus rien. Je ne voulais plus lui parler, ni le voir. Sa simple présence me donnait de l’urticaire. Sa simple présence me rappelait aussi pourquoi tout allait mal avec Nathan. Pourquoi j’avais l’impression d’étouffé. Pourquoi, parfois, j’avais envie de finir dans son lit.
Le code règlement:
Aria, Julia et Heaven sont les plus beeelles !
Dernière édition par Tom Highfield-Evans le Mer 2 Jan - 1:01, édité 1 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:18
T. J. H.-E.
the ones that love us never really leave us.
I will die all alone and when I arrive I won't know anyone. Well Jesus Christ, I'm alone again, so what did you do those three days you were dead? Cause this problem's gonna last more than the weekend. Well Jesus Christ, I'm not scared to die, I'm a little bit scared of what comes after. Do I get the gold chariot? Do I float through the ceiling? Do I divide and fall apart? Cause my bright is too slight to hold back all my dark and the ship went down in sight of land, and at the gates does Thomas ask to see my hands. I know you'll come in the night like a thief but I've had some time alone to hold my lies inside me. I know you think that I'm someone you can trust but I'm scared, I'll get scared and I swear I'll try to nail you back up.
You don't get to choose if you get hurt in this world... But you do have some say in who hurts you.
« Il neige dehors, à gros flocons. » « Enzo, tes enfants viennent de naître et tout ce que tu trouves à me dire est qu’il neige dehors ? » Un homme, roux, debout devant une fenêtre, détacha son regard des flocons blancs comme neige qui tombaient du ciel pour regarder sa femme, allongée dans un lit blanc d’hôpital. Il lui fit un vague sourire, avant de se retourner complètement pour s’approcher des deux petits lits où deux bébés dormaient paisiblement. Pendant un instant, il se tut, se contentant d’observer les traits de ses nouveaux petits trésors, et c’est après quelques minutes qu’il se décida à ouvrir de nouveau la bouche. « Je disais simplement cela pour qu’on puisse le raconter aux enfants plus tard… Qu’il y avait une part de magie le jour de leur naissance. » « Tu ne changeras donc jamais. » « Pourquoi changerais-je, Berenice ? » Les deux jeunes gens se défièrent du regard pendant un instant. Ils n’étaient pas mariés, non. Encore moins en couple. Ils étaient simplement des amis de fac, qui avaient eu un jour la bêtise de finir dans le même lit, sans protection. Ils auraient très bien pu ne pas garder les enfants, les faire adopter, mais ils avaient saisi cette chance : aucun des deux ne savaient si un jour ils allaient se marier, aucun des deux ne savaient si un jour ils allaient avoir l’opportunité de fonder une famille. Ils avaient donc préféré avoir des enfants hors-mariage, laisser la nature faire, ne pas interrompre la grossesse. Après tout, quoi de plus beau qu’une naissance ? Ils avaient déjà tout prévu ; ils n’habiteraient pas ensemble, non. Cela serait beaucoup trop à leur demander, ils ne réussiraient certainement pas à passer une journée sans se disputer comme des chiens. Non. Mademoiselle Evans et Monsieur Highfield avaient décidé, après avoir appris qu’il n’y avait pas un mais deux enfants, d’en prendre un chacun, et séparer leur chemin comme s’il ne s’était rien passé. Certes, ce n’était pas la meilleure solution qui soit au monde, certes, d’un certain côté cela leur fendait le cœur de ne pas connaître l’autre, mais leur relation était si tendue qu’il valait mieux pour eux, comme pour les enfants, de ne pas rester ensemble. Et puis, pendant les vacances, les jumeaux pourraient se voir. Ils essayaient de se rassurer du mieux qu’ils pouvaient. « Mes parents ne vont pas aimer ça… » « C’est la dixième fois que tu me le dis aujourd’hui. Ne t’en fais pas. Ils vont bien finir par comprendre… Et puis, tu as vingt-quatre ans, tu fais ce que tu veux. Ce n’est pas à eux de te dicter ce que tu dois faire, ce qui est bien et mal. » « Tu parles comme si c’était facile. » « Ca l’est. C’est juste que tu es trop bornée pour l’accepter. » Berenice Evans roula des yeux, soupira. Entre eux deux, cela avait toujours été explosif. Ils avaient été, durant toutes leurs études, comme chien et chat, à toujours s’envoyer des reproches et des pics. Il n’y avait pas une once d’amour dans leur relation. Seulement, Berenice avait raison, sur le fond. Ses parents, de vieux bourges à cheval sur les règles, n’avaient pas apprécié qu’elle tombe enceinte sans être mariée, et qui plus ait, d’un homme issue d’une condition plus que moyenne. Leurs plans ne les avaient pas enchanté non plus, bien que cela soit beaucoup mieux que le mariage des deux familles. « Je pourrais avoir des photos d’Amandine au fur et à mesure qu’elle grandit ? » « Si tu veux. » Le ton de Berenice avait été sec, presque méchant. Elle était rancunière, oui. Et pas qu’un peu. Elle n’avait pas pardonné la remarque qu’Enzo lui avait faite il y a quelques minutes à peine, alors que ce n’était absolument pas la première fois qu’il lui en faisait une de ce genre là. Cependant, tout l’agaçait chez lui. Ses cheveux roux en premier, son regard chocolat aussi. Elle espérait qu’une seule chose ; que ses enfants aient le même charme que leur père. C’était la seule chose qu’elle pouvait demandé venant de lui et de ses gènes. « Mais je veux la même chose pour Thomas. Son suivi médical, des photos, des vidéos même de ses premiers pas. Je veux aussi que tu lui parles de moi, qu’il ne croit pas que je suis qu’une méchante dans tout ça. Et aussi d’Amandine.» « Compte sur moi. » « Parfait. Et n’oublie pas, ils portent également mon nom.» « Oui, oui. » Enzo détacha son regard de ses enfants, puis le posa sur Berenice pendant une fraction de seconde. Il traversa la pièce, pris son manteau usé par le temps suspendu là, et l’enfila sans un mot. Il retourna vers les berceau, déposa un doux baiser sur le front des deux enfants, et adressa un signe de la main à la jeune maman. « Je repasserais plus tard pour les papiers. » Il s’en alla, comme un vagabond, au milieu de la foule qui encombrait l’hôpital et sous la neige du mois de décembre, une fois dehors, loin de tout corps étranger.
You have a choice in this world, I believe, about how to tell sad stories, and we made the funny choice.
« Thomas, déjeuner ! » Dans la pièce à côté de la cuisine, un petit garçon âgé de quatre ans se redressa pour voir s’il avait bien entendu. Il fronça le nez, sceptique, puis quand le second appel vint, il n’eut plus de doute. Lentement, il se mit debout, délaissant ses petites voitures avec lesquelles il jouait avec beaucoup d’application, et alla rejoindre son père avec une démarche vive et sautillante, traversa l’unique porte qui les séparait. Aussi rouquin que son géniteur, avec les yeux de sa mère cependant, il adressa un sourire rayonnant à Enzo, et monta sur sa chaise, n’ayant absolument pas besoin d’aide. Il était habitué à se débrouiller seul. Son père avait tout fait pour qu’il grandisse un peu trop vite. L’enfant regarda son assiette pleine de petits pois, puis fit la moue. Il détestait les petits pois. Enfin, depuis le jour où un enfant de la maternelle avait jugé bon de lui renverser son assiette sur lui, pour qu’il se retrouve avec plein de petites boules vertes dans les cheveux parce que le vert et le orange ça faisait pas beau ensemble et c’est drôle. Voyant la grimace de son fils, Enzo le regarda avec insistance jusqu’à ce qu’il finisse par prendre une première bouchée. « Ca ne va pas, Tom ? » « C’est pas bon. » Enzo fronça les sourcils à son tour, tout en ne décrochant pas son regard de son fils. « Tu adores les petits pois d’habitude. » « J’aime pu. » «Et bien, tu laisses et tu manges ta purée en entier. » Enzo fit un sourire encourageant à son fils, qui finit par mettre sa fourchette dans la purée de pomme de terre pour manger, tant bien que mal. Son rôle de père lui plaisait bien, à vrai dire. Cela faisait maintenant presque quatre ans qu’il avait entièrement la charge de Thomas, et il se débrouillait plutôt bien, d’après lui. Si les premières nuits avaient été dures, si la première année n’avait pas été très facile à passer, il reconnaissait que la venue de son fils dans sa vie avait perturbé le cours de son existence de manières remarquables. C’était une bonne chose. Dorénavant, il était beaucoup plus posé. Il s’était installé dans un appartement de New York avec le nourrisson que Thomas était alors il y a maintenant trois ans et demi, entretenait des relations cordiales avec la mère, en profitant pour recueillir des nouvelles de sa fille, Amandine, et en donner de Thomas. Enzo ne s’était pas imaginé que cela serait aussi facile, d’être père. Il n’avait jamais pensé qu’il aurait eu le courage de donner le biberon, se réveiller à pas d’heures, passer des heures entières à lire des histoires à son fils. Il l’avait fait. Une naissance vous change un homme. Il était la preuve. « Papa ? » « Oui mon poussin ? » « Pourquoi maman n’habite pas avec nous comme toutes les autres mamans ? » « Les autres ont recommencé à se moquer de toi ? » « Non. » Cependant, les joues de son fils s’empourprèrent. Enzo soupira doucement, puis bu son verre d’eau pour se donner du temps pour réfléchir. Thomas, lui, avait laché sa fourchette pour l’observer avec ses grands yeux bleus, et il attendait patiemment une réponse. Enzo avait eu de la chance. Son fils était un véritable ange, bien que sujet aux moqueries à l’école. Cependant, il ne s’en faisait pas plus que cela. Il était persuadé que cela lui forgerait son caractère. D’un certain côté, il avait raison, mais cela n’empêchait pas Tom de se sentir différent des autres. Il était roux, il n’avait pas de maman, n’en avait jamais eu, alors que celle-ci était encore vivante. « Je te l’ai déjà dit, Tomy, ta maman habite loin pour son travail avec ta sœur. » « Mais vous êtes amoureux, hein ? » « Comme tous les autres parents. » S’il y avait bien une chose qu’Enzo n’osait pas encore avouer à son fils, c’était qu’ils n’avaient jamais vécu de contes de fées. Dans son esprit, il voulait que Thomas croit encore longtemps à toutes ses belles choses, il souhaitait plus que tout le protéger du monde hostile qui l’entourait. Il se disait que plus grand, il comprendrait. Pour l’instant, il l’entourait d’une bulle, tentait de lui donner une vie à peu près normale. La seule chose qui n’allait pas était la maternelle. Thomas était turbulent, les autres élèves pas très gentils avec lui. Souvent, les maîtresses convoquaient monsieur Highfield pour lui dire leurs craintes, lui donner des conseils, mais il ne les écoutait pas ; c’était son fils, non ? « Tu n’as pas très faim, hein, mon chéri ? » « Non. » « Et de la mousse au chocolat ça te dirait ? » Thomas fit un immense sourire à son père. Il prenait ça pour un oui. Fallait-il préciser qu’il ne souhaitait pas se remarier, ni même avoir d’autres enfants ? Tom était tout pour lui. Et il voulait qu’il soit l’enfant le plus heureux dans toute cette misère.
The marks humans leave are too often scars.
« Nous sommes réuni aujourd’hui pour la lecture du testament de Berenice Victory Evans, qui, dans les circonstances actuelles, ne… » Mars 1995. Triste journée. Cela faisait maintenant une semaine que Berenice Evans avait quitté ce monde. Elle avait traversé une route, une voiture l’avait fauché. Morte sur le coup. A l’annonce de cette nouvelle, Enzo n’avait pas cru un traitre mot de ce qu’on lui avait dit. Il avait affirmé que Berenice allait très bien, qu’il lui avait parlé un peu plus tôt dans la soirée, et qu’elle ne pouvait pas être morte. Mais il dû bien se faire une raison, une fois que la mère de la défunte finit par l’appeler, en pleurs, pour lui annoncer que sa fille était décédée et que la pauvre Amandine n’avait plus de mère. Que les jumeaux n’avaient plus de mère. Et maintenant, ils étaient tous réuni chez le notaire, à Washington, la ville que Berenice n’avait jamais quitté, les adultes dans le bureau, les enfants sagement dans la salle d’attente. Amandine et Thomas se connaissaient que très peu. Ils savaient qu’ils étaient frère et sœur, mais ils auraient très bien pu être cousins ou de parfaits étrangers, cela n’aurait pas changé grand-chose dans leur relation. Ils se parlaient, avaient passé des vacances ensemble, mais ils n’avaient cette relation que seuls les jumeaux pouvaient avoir. En plus, Amandine n’était même pas rousse. Cela voulait tout dire. « Tu crois que maman va revenir ? » Après un long silence, elle avait fini par parler. Thomas ne décrocha pas son regard de ses mains, partagé entre l’envie de pleurer et l’ennui. « Elle est morte non ? » « … Oui. » « Mon père m’a dit que les personnes sont pas vraiment mortes tant qu’on parle encore d’elles. » Il haussa les épaules. Son père avait tenté de le réconforter du mieux qu’il pouvait la veille, alors que son fils avait fait une crise de larmes à l’école. Il n’avait jamais réellement connu sa mère, mais dans son cœur, elle avait eu une symbolique, avait eu une place bien à elle. Maintenant, il avait l’impression qu’il n’avait plus aucun point commun avec le reste du monde. Il se sentait différent, bien trop différent. « Si tu veux on pourra parler d’elle souvent, comme ça elle mourra jamais. » Amandine eut alors un petit sourire, alors qu’une larme solitaire coulait sur sa joue, et qu’elle balançait ses pieds devant elle d’un air distrait. Elle était touchée, oui, mais elle était tellement distante avec son frère qu’elle ne souhaitait pas lui montrer. Dans son esprit, elle était la seule à souffrir, avec ses grands-parents, de la perte de sa mère. Après tout, elle n’avait eu qu’elle, pendant les six ans de sa vie. Elle avait été la seule âme qui comptait réellement à ses yeux. Maintenant… Elle n’avait plus rien. Thomas se sentait mal, dans cette salle. Il aurait bien aimé prendre une feuille d’un des journaux posés dans cette salle d’attente, en faire un avion en papier et jouer avec, mais il ne voulait pas paraître idiot. Il savait que la situation n’était pas favorable à l’amusement, qu’il risquait de blesser Amandine en faisant des pitreries qui lui étaient propres. Mais ce qui le blessait, au fond de lui-même, était qu’il ne savait pas si sa mère l’avait aimé ou non. Il l’avait déjà vu, oui, mais elle n’en avait jamais profité pour lui glisser des mots doux à l’oreille, ou bien lui faire des câlins sincères comme elle avait bien pu en faire à sa sœur jumelle. Il avait l’impression d’être le mal aimé. Au fond, il se disait également que c’était peut être pour cela qu’il avait été avec son père et non pas sa mère. Peut être qu’elle l’aimait moins. Peut être qu’elle n’avait pas voulu de lui. « Tu aimes jouer aux voitures ? » « Non. Moi je joue aux poupées parce que je suis une fille. » Thomas fit la moue. Les poupées, elles étaient bonnes à décapiter, et pas jouer à la dinette avec… Il ne comprendra donc jamais les filles. La porte en face d’eux s’ouvrit sur Enzo, les parents de Berenice, ainsi que la sœur de la défunte, Ellen. Le notaire serra la main de chacun d’entre eux, leur adressant une nouvelle fois ses plus sincères condoléances, pendant que les deux femmes s’essuyaient les yeux avec un mouchoir. Enzo s’approcha lentement des deux enfants assit sur leurs chaises dans la salle d’attente, s’accroupit pour être à leur hauteur et leur fit un petit sourire triste, tentant d’amener un peu de joie, inutilement. « On va habiter tous les trois maintenant, vous en faites pas, tout va bien aller. On va être une famille. » « On a jamais été une famille. » « Et bien, on peut toujours essayer. » « Moi je veux pas de famille, je veux ma maman ! » Sur ces paroles, Amandine se leva, et se précipita dans les bras de sa grand-mère pour pleurer à chaudes larmes. « J’veux pas d’elle dans ma chambre, papa. Elle va m’envahir avec ses Barbies. » Cela commençait déjà fort.
The weird thing about houses is that they almost always look like nothing is happening inside of them, even though they contain most of our lives. I wondered if that was sort of the point of architecture.
« J’aime vraiment pas Boston. » « Regarde papa ya un monsieur qui vend des glaces ! » « Sincèrement Tom t’as encore faim ? » « Les enfants ça vous arrive de ne pas parler en même temps ? J’essaye de réfléchir. » Les deux jumeaux se turent en un instant, laissant retomber lourdement leurs mains sur eux. Cela faisait maintenant deux heures qu’ils étaient dans la voiture, et ils m’en pouvaient déjà plus. Ils n’avaient jamais été très patients, et c’était à la moindre phrase de l’autre qu’ils s’amusaient à répliquer maintenant. Enfin, surtout pour Amandine, en réalité. Thomas, lui tentait juste de trouver une occupation en regardant Boston avec ses yeux bleus. Cela faisait maintenant quatre ans que Berenice était décédée, quatre ans qu’Enzo avait pris sous son aile ses deux enfants. Avant que cela se produise, il n’avait jamais imaginé qu’il aurait à s’occuper des deux en même temps. Surtout, il n’avait jamais voulu se faire réellement le scénario dans son esprit, de peur d’être paniqué à l’idée… Après tout, il ne connaissait Amandine que par photos, que par moments, n’avait jamais vécu avec elle ou quoi que ce soit. Comment cette demoiselle qui était sa fille aurait pu le considérer véritablement comme son père ? Seulement, c’était lui qui avait sa garde maintenant. Il n’avait pas pu – ni même voulu – la donner à quelqu’un d’autre. Il avait un cœur. Cependant, il avait du faire comprendre à Tom qu’elle avait autant de droit que lui d’aller aux toilettes dans leur appartement de New York, qu’elle allait aller dans la même école que lui. Ils avaient dû apprendre à être frère et sœur. Même aujourd’hui, ils avaient encore un peu de mal. « Combien de temps on va rester ici déjà ? » « Autant de temps qu’il le faudraaaaa. » « Amandine, tu sais que... » « Un an, Tomy. Après on retourne à New York. » Il avait coupé court à la conversation. Thomas se renfrogna et s’enfonça dans son siège. Il n’aimait pas vraiment cette réponse. A vrai dire, il n’aimait plus aucune réponse de son père. Il avait toujours l’impression qu’il faisait passer Amandine avant lui, comme pour essayer de la consoler de la mort de leur mère alors que cela allait bientôt faire quatre ans que cela s’était produit. Et lui dans tout ça ? Il avait conscience que c’était que de la jalousie, aussi pure et simple, mais il se sentait blessé, trahi, par son père qu’il avait aimé plus que tout puisqu’il n’avait pas eu de maman à proprement parler. Sa vie n’avait pas vraiment changé, cependant. Il y avait une fille à la maison, mais l’école était restée cet endroit où il passait pour l’imbécile de service, le clown, tout ce qui peut y avoir. Il n’était pas très aimé, mais il ne comprenait pas spécialement pourquoi. Après tout, il n’était pas comme les autres non ? Il était persuadé que cela ne changerait jamais. Et ça le déprimait. « Pourquoi on est là déjà ? » « J’ai été muté ici. » « Ca veut dire quoi muté ? » « Je viens travailler ici. Je change de ville pour mon travail. Mais c’est bien, Tom. Tu vas pouvoir te faire de nouveaux copains. Ca sera sans doute plus facile ici. » Il y eu un silence. Thomas était reconnaissant envers Amandine qui n’avait pas ouvert la bouche, sachant pertinemment que c’était un sujet sensible pour son frère. « Mais s’ils m’aiment pas quand même ? » « En fait, Tom-Tom, j’en ai parlé avec mes amies. » Le rouquin tourna la tête vers elle, le regard à la fois sceptique et apeuré. « En fait, elle ne te déteste pas. Tu leur fais juste peur. » « Pourquoi Tom leur ferait-il peur ? » « Je jure que je suis gentil ! » « C’est absolument pas ça. En fait… Elle croit que tes cheveux roux sont une maladie très rare et contagieuse qui fait qu’on est hyperactif. Elles veulent juste pas l’attraper. » Pendant un instant, Thomas resta figer, alors que son père était pris d’un fou rire tel qu’il dû se garer sur le bord de la route. Et après on lui demandait pourquoi il n’aimait pas être roux ? Cela semblait être évident maintenant. Pendant le restant du chemin, Tom ne décrocha pas un seul mot, trop blessé pour réussir à articuler quoi que ce soit. Il espérait que dans sa nouvelle école, il y ait une autre personne avec une chevelure aussi flamboyante que la sienne. Il espérait, aussi, ne pas avoir affaire avec d’autres gamins du même genre. Après tout, tout ce qu’il voulait, c’était avoir des amis. Mais dans son ancienne école, tout ce qu’il avait réussi à être, était le roux de service, celui qui faisait rire tout le monde en classe avec ses blagues et ses répliques en plein cours, et la petite victime que l’on critique tout le temps. Il avait fini par s’y faire. Mais il se sentait tellement mal qu’il ne pensait pas que cela puisse changer un jour.
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:18
The real heroes anyway aren't the people doing things; the real heroes are the people noticing things, paying attention.
« Tom, tu peux me passer la crème solaire s’il te plait ? » Le rouquin regarda le tube de crème solaire qui était juste devant lui, le prit et l’envoya sur sa sœur, tentant du mieux qu’il pouvait de viser sa tête, alors qu’elle était tranquillement allongée au bord de la piscine sur son transat. Il n’eut pas besoin de vérifier s’il avait bien atteint sa cible, puisque Lula poussa littéralement un cri de fureur, avant de se relever en pointant du doigt son jumeau comme s’il venait de commettre un crime. « Et tu te trouves drôle Thomas Highfield-Evans ? » « Thomas James Highfield-Evans, s’il te plait. » « Toi, tu ne pers rien pour attendre. » « Baaah, viens ne chercher blondasse ! » Celle ci se mit à courir dans sa direction, il plongea dans l’eau sans même prendre le temps de vérifier si elle était chaude ou non. Sa colonne vertébrale fut parcourue d’un frisson quand il rentra en contact avec l’eau, et il ouvrit les yeux une fois en dessous pour voir ce que sa jumelle avait décidé de faire. Ils étaient âgés de treize ans, maintenant. Ils avaient fini par retourner à New York après une année mouvementée à Boston, avaient fini par entrer au collège. Thomas avait même fini par se donner une autre image de lui-même, maintenant que son environnement et les mentalités avaient changés. Il avait des amis, beaucoup trop même, était plutôt aimé, mais se faisait encore et toujours passé pour le clown de la classe. Ce n’était pas de sa faute. Il ne réussissait jamais à se taire, et bien souvent, il faisait des remarques comiques qui faisaient rire tout le monde. Mais il s’en fichait. Maintenant, il n’était plus l’élève atteint d’une maladie donnant les cheveux roux et rendant hyperactif. Maintenant, il était Thomas Highfiled-Evans. Et dorénavant, aller à l’école se révélait être un plaisir et non pas l’abattoir. « Les enfants ? Venez manger de la tarte ! » Comme tous les étés, ils étaient en vacances dans la maison de Los Angeles des parents de leur mère, leurs grands-parents. Si Thomas ne les connaissaient pas tant que ça, il avait été heureux de constater que bien qu’ils n’aimaient pas son père, ils le considèrent comme étant leur petit-fils. C’était toujours ça de gagner. Lentement, les deux sortirent de l’eau. Lula s’essuya rapidement la peau avec une moue furibonde, revêtant un t-shirt par-dessus son maillot de bain, tandis que Tom restait sur le bord, les jambes dans l’eau, en l’attendant. Voyant qu’elle avait bientôt fini, il enfila un short par-dessus son short de bain mouillé, un t-shirt, et la regarda avec ses yeux bleus, d’un air triomphant. « J’aurais ma revanche. » « Et quand ça, blondie ? » « Maintenant. » Et au moment où il s’y attendait le moins, elle se précipita sur lui, le poussant dans la piscine, tout habillé. « J’arrive mamie ! » Thomas remonta à la surface, un petit sourire aux lèvres, avant de sortir de la piscine, trempé. Il n’enleva pas ses vêtements, et se contenta juste d’essorer ce qu’il pouvait avant de prendre le chemin du salon, où sa grand-mère était occupée à mettre une parte de tarte aux pommes dans l’assiette de Lula. Celle-ci afficha un sourire rayonnant quand elle le vit débarquer mouillé de la tête aux pieds, et la vieille femme eut un petit sourire. Elle avait l’habitude, après tout. « Lula, laisse donc ce pauvre garçon tranquille. » « Je crois que c’est le genre de détail qu’elle oublie tout le temps. » Tom s’assit sur la chaise, toujours trempé, sans vraiment faire attention. Sa grand-mère ne dit rien, et elle mit une part de tarte dans son assiette avant d’en mettre une dans la sienne. Elle s’assit. « Ah, vous deux, franchement, vous êtes bien originaux. » « Depuis toujours, mamie. Toujours ! » Tom eut un sourire, alors qu’il était occupé à avaler le plus vite possible sa part de tarte. Ce qu’il aimait avec ici, c’est qu’il se sentait dans un autre monde. Il avait l’impression de se rapprocher avec sa mère, avec les murs qu’elle avait pu fréquenter dans sa jeunesse. Et puis… Les grands-parents Evans étaient riches, et cela se voyait. Ils avaient tout ce qu’ils voulaient quand ils voulaient. C’était… Un autre monde. Vraiment.
Some infinities are bigger than other infinities. I cannot tell you how thankful I am for our little infinity. I wouldn't trade it for the world. You gave me a forever within the numbered days, and I'm grateful.
« Thomas ? » « Ouais ? » « J’peux te couper les cheveux ? » Tom regarda par-dessus son livre sa meilleure amie, le regard surpris. Bien vite, cependant, il reprit sa lecture, sans pour autant bouger d’un millimètre. « Non. » Cela l’amusait, quand même. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui demandait, et elle savait très bien qu’il avait horreur qu’on lui coupe les cheveux. Ou plutôt, il avait horreur qu’on lui tripote la tête. Il aurait très bien pu le faire lui-même, mais il se connaissait que trop bien : il était assez doué pour se couper une oreille, pas pour réussir une coupe de cheveux. Si un jour il décidait à prendre sa coiffure en main, la première des surprises serait de le retrouver vivant. Cela faisait maintenant trois ans qu’il connaissait sa meilleure amie, Lucy. Ils s’étaient rencontrés en cours de chimie, avaient fait les imbéciles pendant une bonne heure, s’étaient pris une heure de colle et avaient fini par sympathiser et devenir inséparables. Elle était véritablement la seule fille qui avait réussi à comprendre comment il fonctionnait. Lentement, Lucy ne dit plus rien, et au bout d’un moment, Tom finit par regarder dans sa direction. « Ton silence est sincèrement bizarre. » « J’ai décidé de ne plus te parler tant que tu n’auras pas de coupe de cheveux décente. » Elle fit mime de se fermer la bouche et prit un magazine qui trainait dans la chambre de son meilleur ami, avant de l’ouvrir pour le lire. Notons bien qu’ils étaient âgés de dix-huit ans. Cependant, dans leur esprit, ils dépassaient difficilement les quatre. « Très bien. » C’était que du bluff, de toutes manières. Il le savait très bien. « Non mais sincèrement, Toooooom ! Ya la remise des diplômes dans trois jours. Ca serait pas mal si tu étais présentable pour une fois. » « Quand tu parles comme ça, je croirais entendre Lula. » « Fais moi confiance. » Elle le regarda d’une manière si adorable qu’il finit par poser son livre, se redresser et rendre les armes. Ne soufflant pas un mot, il se dirigea vers la salle de bain d’un pas lourd, manifestant son mécontentement de cette manière plutôt qu’autrement. Il étendit une serviette par terre pour recueillir les pauvres mèches qui se feraient couper, mit dessus le tabouret où il s’installa, puis attendit que Lucy fasse son apparition, toute guillerette. Il lui mit la paire de ciseaux dans les mains. « Allez, vas-y, éclate toi. Mais je risque de plus te parler jusqu’à la fin de ma vie si tu me rates. » « Aucun risque, Tomy ! » Sur ces mots, elle commença sa tâche. Thomas n’était pas amoureux d’elle, non. Il la considérait plus comme une sœur qu’autre chose. Des petites-amies, il en avait eu, mais elle avait été la seule à rester toujours à ses côtés, quoi qu’il arrive. Cependant, il n’arrivait pas à déterminer si oui ou non, elle, de son côté, l’aimait. Parfois, il avait des doutes, parfois, il faisait tout pour ne pas y penser et pas trop se poser de questions. Après tout, ils s’entendaient bien, ensemble. Elle avait un esprit garçon manqué, d’un certain côté. Elle était toujours la première partante pour courir, pour jouer au basket, partir en randonnée dans des endroits improbables, sac à dos sur le dos. Ils faisaient tous les deux la paire. Mais ça n’allait pas durer, non. La rentrée s’annoncer bien différente de toutes les autres ; la fac, l’université. Thomas avait été accepté à la NYU, tandis que Lucy s’envolait pour Berkeley. Il y avait une fin à tout, même aux grandes amitiés. « Arrête de bouger. » « Désolée, c’est plus fort que moi. Je sens venir la catastrophe. » « T’arrêteras jamais de te plaindre ? » « C’est toi qui est trop exigeante ! » « T’aimerais bien. » Thomas eut un petit sourire, puis fixa la porte devant lui. Son père n’était pas encore rentré, non. A vrai dire, il le voyait de moins en moins. C’était sûrement parce qu’il grandissait, mais cela lui faisait toujours étrange. Bien souvent, Tom repensait à avant, quand il était plus jeune, plus petit. S’il ne conservait aucun souvenir, ou presque, de sa vie avant la mort de sa mère et l’arrivée de Lula, il lui arrivait de reconstituer. Il avait dû être heureux. Certes pas très aimé à l’école, mais heureux, même s’il n’avait pas deux parents. Après, sa vie a pris un tournant avec sa jumelle, d’abord hostiles, puis finalement complices. Il avait également changé en allant à Boston, réussissant enfin à s’ouvrir au monde. Puis il avait passé son collège et son lycée, avait passé les classes, gravit les échelons, tout ça en passant plus de temps à s’amuser qu’à s’inquiéter pour son avenir. Après tout, est ce qu’il en avait un d’avenir ? Il ne croyait pas au destin, non. Pour lui, ce n’était qu’une excuse pour le commun des mortels. « C’est bizarre, tu trouves pas, de… Grandir ? » Thomas s’arrêta quelques instants, alors que sa meilleure amie reposait les ciseaux. « Je pensais exactement à la même chose. » « Oh mon dieu, tu vas tellement me manquer. » Tom se releva et se tourna vers Lucy, des larmes solitaires sur ses joues pleines de fond de teint. Il eut un petit sourire en coin, puis ouvrit les bras pour qu’elle puisse venir se serrer contre lui. « A moi aussi. »
You do not immortalize the lost by writing about them. Language buries, but does not resurrect.
« Tom, t’as prévu de faire quoi, toi ? » Thomas resta un moment silencieux, alors qu’il se bornait à observer le ciel sans un mot. Il n’adressa pas un seul regard à sa sœur, allongée à côté de lui, dans l’herbe de Central Park. Cela faisait longtemps maintenant que les jumeaux n’avaient pas eu de moments à deux comme celui-ci, tous les deux biens trop occupés avec leurs études respectives. Lula, elle, était en médecine, à Columbia. Elle ne trouvait plus de temps pour personne, bien trop concentrée dans ses études. Thomas, lui, avait opté pour quelque chose de moins dur : les Lettres Anciennes. Il avait toujours aimé lire, et avait dû faire un choix, s’était donc orienté là dedans. Cependant, il ne se tuait pas à la tache, non. Il passait le plus clair de son temps dehors, sur son vélo, à pédaler aux quatre coins de la ville. Il n’avait pas voulu sacrifier sa vie sociale pour des études. Et puis quoi encore ? Peut être qu’il mourrait avant même de commencer à chercher du travail, il n’allait donc pas perdre de temps à étudier. Cependant, les deux jumeaux avaient fini par se donner du temps. Il y a quelques semaines, leur père, Enzo, leur avait annoncé qu’il comptait bien se marier avec sa petite amie actuelle. C’était le cours des choses normales, après tout. Il avait tout juste passé la quarantaine, avait fini de s’occuper de ses enfants. Thomas et Lula avaient parfaitement compris, étaient même contents pour lui. Cependant, il y avait un problème là dedans ; ils avaient prévu de déménager, une fois le mariage fait, en Floride, laisser leurs anciennes vies derrière eux pour vieillir tranquillement de leur côté. La page Berenice était belle et bien tournée… Et cela faisait peur, d’un certain côté. « Moi ? Je pense que je vais chercher un appartement à New York, et rester là. » « Tu ne les suis pas ? » « Mandy, on a presque vingt ans. Maman nous a laissé suffisamment d’argent pour que l’on puisse vivre par nous même pendant des années. Il est temps de grandir, non ? » « Oui. Mais bon… » Thomas soupira, observant toujours les nuages. Il ne comprenait pas sa sœur. Elle était capable de lâcher Columbia, et partir avec eux, alors que dans quelques années elle rencontrerait l’homme de sa vie, finirait par partir du cocon familial pour fonder une famille ? Ce n’était pas logique. Cependant, Tom se tut, ne cherchant pas à se disputer avec la seule personne qui pouvait le comprendre sur cette planète. « Une nouvelle page se tourne… » « C’était obligé que ça arrive. » « J’y croyais encore. Je croyais encore qu’on allait finir notre vie à trois, et tout… » « Tu vis dans quel monde Lula ? » Thomas leva la tête, un sourire amusé au bout des lèvres. « Pas dans le même que le tien ! » Thomas roula des yeux, puis finit par se lever. « Allez, viens, on va faire un tour. » Cependant, pour lui, ce n’était pas grand-chose ; il n’allait qu’aménager seul, après tout. Il était habitué au changement, maintenant. Il se contenterait de faire des cartons, puis continuer à aller à l’université, comme s’il ne s’était rien passé. Il continuerait à trainer dans des bars le soir, attendre que de brillantes idées lui passent par la tête pour s’attirer encore des ennuis, et pourquoi pas, lire un peu. Il ne quitterait pas New York. C'était la seule ville où il se sentait chez soi. La vie n’était qu’un chemin sinueux, de toutes manières.
That’s part of what I like about the book in some ways. It portrays death truthfully. You die in the middle of your life, in the middle of a sentence.
Ma vie a changé. Ma vie a changé à un point où je ne la reconnais presque plus ; cependant, cela me convient. Je n’échangerais mes erreurs pour rien au monde. Mon père est parti reconstruire sa vie, je me suis occupée de la mienne, Lula a fini par s’y faire à son tour. J’ai continué mes études, elle aussi, la vie a repris son cours comme elle avait à le faire. Je me suis installé dans le Queens dans un petit appartement avec une colocataire blonde au sale caractère, mais une nouvelle fois, je n’échangerais pas ma situation. J’ai l’impression d’être chez moi. Je suis chez moi. New York est ma maison, après tout. Je ne me voyais pas aller nulle part ailleurs. Ce qui a réellement changé ma vie a été de devenir papa. Ce fût très certainement la plus grande erreur de ma vie. Mais, quelque part, la naissance de Lucy était également la plus belle chose qu’il me soit arrivé. Peu importe ma relation avec sa mère, Callie, peu importe les complications que cela a bien pu apporter. Elle m’a changé. Ma fille m’a changé. J’ai évolué, j’ai grandi. Je suis toujours fondamentalement le même, je suis toujours pareil. Cependant, elle m’a fait découvrir de nouvelles valeurs. De nouvelles choses. Elle m’a ouvert de nouvelles portes par sa simple naissance. Le bébé pour mai également. J’ai fait des rencontres. Dylan, Mackenzie, Owen, Lena, Callie. Ma vie a continué son cours mais est différente. Peu importe. A vrai dire, je m’en fous. Le plus important est de vivre.
Dernière édition par Tom Highfield-Evans le Mer 2 Jan - 1:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:31
J'aime pas -beaucoup moins- ta nouvelle tête (RUPERT ), mais bon tu le sais déjà Décidément t'aide vraiment pas Callie, là
Bref, Bon courage pour ta fiche
Dernière édition par Dylan L. Cooper le Mer 19 Déc - 13:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:32
Ben moi je préfère ta nouvelle tête :brigitte: Il est tout choupinou
Alors bon courage pour ta fiche, que le Seigneur des Roux sois avec toi.
PS: comme tu crânes avec ton exemple de RP
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 13:35
*lui jettes des pierres * Oh la différence d'âge est plus si importante
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:02
Dylan L. Cooper a écrit:
J'aime pas -beaucoup moins- ta nouvelle tête (RUPERT ), mais bon tu le sais déjà Décidément t'aide vraiment pas Callie, là
Bref, Bon courage pour ta fiche
Oui je sais, mais tu sais aussi que les roux ça court pas les rues. Maaaais, Tom fait quand même les plus beaux bébés du monde.
Merciiiiii. La fiche est presque faite, faut que je la poste.
Hunter Brunkhorst a écrit:
Ben moi je préfère ta nouvelle tête :brigitte: Il est tout choupinou
Alors bon courage pour ta fiche, que le Seigneur des Roux sois avec toi.
PS: comme tu crânes avec ton exemple de RP
Ouais il est choupinouuuu. Et omg tu m'a tué. Pas besoin, c'est moi le lord of the roux. Thanks. Et je crâne pas, je vois pas de quoi tu parles. C'est le dernier rp que j'ai fait pour ailleurs que sur nycl alors hein. attends de voir la longueur de ma fiche.
Callie L.-S. Darling a écrit:
*lui jettes des pierres * Oh la différence d'âge est plus si importante
MAAAAAIS FAUT PAS ME FAIRE DU MAL, je suis une espèce en voie d'extinction. Ouaaais t'as vu. Faut voir le bon côté des choses.
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:08
Rupert is gone. Re bienvenue
Katerina M. Lehtonen
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what doesn't kill you makes you stronger
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:40
moi non plus j'ai jamais été bonne en calcul mental tu m'as vendu du rêve
re-bienvenue jillychérie
( Mack s'exprime.)
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:49
Rebienvenuuuuuuuuuuuuuuue! ed
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:49
j'aime mieux ta nouvelle tête bon couraaage pour ta fiche
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:53
Tom Highfield-Evans a écrit:
MAAAAAIS FAUT PAS ME FAIRE DU MAL, je suis une espèce en voie d'extinction. Ouaaais t'as vu. Faut voir le bon côté des choses.
ça va t'aime ça la douleur ouais, ouais y a pas de bons côtés aux choses (à part Lucy ).
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 14:59
Le nouveau toi Courage pour ta fiche
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 15:44
Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 16:55
awwn il change de tête le roux si avec cette tête callie veut pas de tom alors là je comprends pas fdgfh il est trop choupi gfhygfh bon bah rebienvenue hein (je sais même pas si ça sert encore de le dire ) Bon courage pour rédiger ta fiche toussa
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 17:17
Alexei Q. Stephenson a écrit:
Rupert is gone. Re bienvenue
Oui. Il est parti prendre des vacances. Merci beaucouuuup.
Katerina M. Lehtonen a écrit:
moi non plus j'ai jamais été bonne en calcul mental tu m'as vendu du rêve
re-bienvenue jillychérie
( Mack s'exprime.)
Baaaah quooooi le pire c'est que c'est vrai je sais plus le combientième il est super la liste. Merci beaucoup nod'amour. ( pour Mack, bien entendu)
Blaise M. Garfield a écrit:
Rebienvenuuuuuuuuuuuuuuue! ed
Merci beaucoup Zoé.
Effie H.L. Breslin-Comeau a écrit:
j'aime mieux ta nouvelle tête bon couraaage pour ta fiche
Aon merci. Thanks sweetie.
Callie L.-S. Darling a écrit:
ça va t'aime ça la douleur ouais, ouais y a pas de bons côtés aux choses (à part Lucy ).
Genre j'aime la douleur. Tsssssss. Arrête, Tom est le meilleur coup de sa vie elle s'en est juste pas encore rendue compte.
Lyla R. Hyland-Monroe a écrit:
Le nouveau toi Courage pour ta fiche
Encore un nouveau moi. Merci beaucoup Marine.
Kristopher E. McCormac a écrit:
rebienvenue parmi nous ♥
Merci merciiii.
Owen Stewart a écrit:
awwn il change de tête le roux si avec cette tête callie veut pas de tom alors là je comprends pas fdgfh il est trop choupi gfhygfh bon bah rebienvenue hein (je sais même pas si ça sert encore de le dire ) Bon courage pour rédiger ta fiche toussa
Ouais le roux se renouvelle. Et noooon Callie elle l'aime pas comme çaaaa. Sinon j'avoue qu'il est cute le Eddie. Merci beaucouuuup (et si ça sert de le dire, j'ai l'impression d'être aimée quand on me le dit. )
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 17:29
Haaan bah moi j'adore la nouvelle tête de Tom :brigitte: (même si Rupert quoi ) Bon courage pour finir ta fiiiiche
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 19:02
Re-Bienvenue Oh une nouvelle tête pour Tom
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 19:03
Bienvenue !
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 19:32
Owen Stewart a écrit:
si avec cette tête callie veut pas de tom alors là je comprends pas fdgfh il est trop choupi gfhygfh
non j'en veux toujours pas
Tom Highfield-Evans a écrit:
Genre j'aime la douleur. Tsssssss. Arrête, Tom est le meilleur coup de sa vie elle s'en est juste pas encore rendue compte.
merci pour la bonne blague
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 21:40
Bienvenue ici monsieur le professeur =)
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 22:27
ahhh !!! Eddie!
Terriblement bon choix d'avatar!!!
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Mer 19 Déc - 22:36
En faite les parents de Tom, c'est lui & Callie Ils vont peut-être chacun prendre un bébé aussi
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Ven 21 Déc - 0:06
Bon courage pour ta fiche et j'aime bien ta nouvelle tête pour ma part :brigitte:
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas) Sam 22 Déc - 12:02
Rebienvenue
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Sujet: Re: But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas)
But even if we survive the collapse of our sun, we will not survive forever. (thomas)