« C'est l'histoire de la vie. »

Une femme qui était debout au dessus d’un berceau. Brune, belle, grande et assez menue, elle contemplait son enfant qui était probablement le sien, à en juger par sa couleur de cheveux. Lanna Sheppard le portait sur elle et malgré ce caractère de feu, elle avait accepté la demande en mariage de Monsieur Sheppard. Elle était tombée amoureuse de son mari, quelques années avant leur mariage, quand celui-ci avait appris qu’elle était enceinte, cela avait changé cet homme, le rendant bien plus humain. Les fruits de leur nouvel amour étaient devant ses yeux : un petit garçon de quelques jours à peine, qui n’avait toujours pas de prénom. Elle le regardait et lui chantait une berceuse. Soudain, Sheppard père entra et pris sa femme dans ses bras avant de gazouiller avec le petit bout de chou, comme quoi un enfant cela vous change un homme. « Chut, tu vas le réveiller ! » dit-elle en grognant et posant son doigt sur ses lèvres pour signifier à son mari de se taire. Celui-ci reconnu son erreur, et fit une sorte de mea culpa, malgré le bruit, le bébé dormait toujours profondément. Prénom-maman se colla contre son mari et dit alors : « Il est tellement adorable, je songeais à l'appeler Conor, comme mon père, il est tellement mignon. ». Conor ? À ce prénom, son mari esquissa une moue boudeuse, et fut légèrement surpris. « Conor ? » Il répéta ce prénom, et ajouta : « Tu… tu crois ? J’avais pensé à Ryan, c’était plus… » Prénom-maman lui jeta un regard noir, il osait critiquer Conor ? « Non, Conor, c’est parfait, tellement. Conor Sheppard ! » Maman Sheppard était une femme de fort caractère qui arrivait à imposer ses propres idées. Et c’est ainsi qu’est né Conor Ryan Sheppard, second fils de la famille Sheppard après Enzo. Mais ça, ce dernier, c'est une tout autre histoire.

« C'est moi le roi du royaume animal. »

Ryan marchait à pas de loups. Il retenait sa respiration le plus longtemps possible avant de relâcher la pression aussi doucement qu'il lui était possible, tentant de faire le moins de bruit possible. Ses pas étaient aussi légers que celui des ballerines concourant dans une prestigieuse école de danse classique, excepté que le petit garçon de huit ans n'avait jamais appris, pour l'instant, d'autre danse que la valse. Un, deux, trois... Un, deux, trois... Il retint à nouveau son souffle mais, dans cette habitation haut de gamme on-ne-peut plus moderne, au luxe ostentatoire, seule une mauvaise gérance de ses mouvements pouvait le faire repérer : il n'avait en effet pas à s'inquiéter de faire malencontreusement craquer une vieille marche dans leur escalier en grande partie en marbre rosé. Le garçonnet s'approcha de la sortie, rétractant par réflexe son cou dans ses épaules. Alors qu'il allait poser la main sur la poignée de la porte, une voix grave retentit dans son dos, lui faisant esquisser un sursaut. « Ne t'avais-je pas interdit de sortir cet après-midi, Ryan ? » Le petit garçon sursauta à nouveau en entendant son père le nommer. Puis il rougit de déplaisir, s'exclamant : « Je suis sûr que tu triches ! Comment as-tu fait pour savoir que ce n'était pas Sam ? -le chien- Je n'ai fait aucun bruit cette fois-ci !» Il s'approcha vivement de son père qui lui tournait toujours le dos. Ce dernier n'avait pas bougé depuis sa première interpellation : il tenait toujours son journal international grand ouvert devant lui, tandis que reposaient sur la table tout ce qui était nécessaire à un petit-déjeuner équilibré. Elyas but tranquillement une gorgée de son thé, tandis que Ryan reprenait : « C'est la cuillère, c'est ça ? Tu as vu mon reflet à l'intérieur, c'est comme ça que tu as su. Il n'y a pas d'autre explication ! » Elyas rit. « Je n'ai pas touché à la cuillère. Vérifie par toi-même. » Ryan ouvrit grand les yeux tandis qu'il rapprochait l'objet de son visage. En effet, les seules marques de doigt présentes alors étaient celles qu'il venait de former en prenant le couvert. « Ne sois pas mauvais joueur Ryan. Je t'avais promis de t'offrir ce pur sang espagnol si tu réussissais à passer devant moi sans que je ne te voie. Tu as déjà tenté plusieurs fois, sans réussite. Je ne peux donc pas respecter ma part du marché. » L'enfant se mit à bouder. « Dis-moi, alors. Comment as-tu su que j'étais là ? » Le regard de son père se fit rieur, tandis qu'il lui énonçait l'un des plus importants commandements qui régiraient par la suite sa vie. « Connais-tu le proverbe qui rend invisible ? » « Si tu veux que quelqu'un n'existe plus, cesse de le regarder », énonça l'enfant. Son père hocha la tête, satisfait de sa traduction. « Il ne suffit pas de vouloir qu'on arrête de te regarder, pour que tu n'existes plus Ryan. Les autres te regardent pour de nombreuses raisons, qu'il s'agisse de la crainte que tu peux leur inspirer, de la fantaisie qu'ils trouvent dans tes habits, ou de l'ennui qui les prend. Pour que quelqu'un cesse de te regarder, pour que tu n'existes plus à ses yeux, il ne faut donc pas qu'on te craigne, que tu te montres trop original ou trop ennuyeux. Alors, seulement, tu auras suffisamment réussi à gagner leur confiance pour faire parti intégrante du décor, et agir comme tu le souhaites sans rendre de comptes à personne, en réussissant à recueillir certaines informations secrètes. C'est ainsi, et seulement ainsi, que les autres ne pourront plus avoir d'emprise sur ton être physique. As-tu compris, Ryan ? » Elyas rit à nouveau, devant l'empressement de l'enfant à lui répondre affirmativement. En réalité, il ne doutait pas un seul instant que son fils agissait ainsi pour obtenir son approbation, plus que par réelle compréhension. Cela viendrait, en grandissant. Elyas était un père exemplaire, en cela qu'il arrivait à ne pas altérer le caractère de son fils, mais de le développer en l'incorporant à ses propres objectifs politiques. « Tu ressaieras demain, ne sois pas si déçu. Je te donne autant de chances que tu en auras besoin. Maintenant, va ! » Le garçonnet s'échappa de la salle à manger de son pas vif et léger tandis que, sans en avoir l'air, son père venait de stimuler son esprit de compétition.

« Je ferais dans la cours des grands une entrée triomphale »

Le petit garçon avait, de nombreuses fois, réessayé de passer sous le regard de son père mais sans succès ce qui amusait son père encore et toujours. Pourtant il grandit vite et Ryan atteint aussi rapidement ses dix-huit ans et reçoit sa lettre pour l'université. Cette université, un second foyer pour beaucoup de jeunes étudiants. En dernière année de lycée, il ne se posa même pas de question sur son avenir: la médecine. A l'université, on connait surtout Ryan pour être un jeune homme qui n’a pas sa langue dans sa poche même si il faut bien l'avouer, malgré son rang, il se mêle toujours avec les plus pauvres comme les plus riches du moment qu'ils ne s’apitoient pas sur leurs sorts. Borné, Ryan n’hésite pas à tenir tête devant d'autres élèves imbu d’eux même car même s'il est aussi, il déteste la compétition et sait les remettre à leur place. Beaucoup d’élèves n’hésitent pas à dire qu’'il représente à merveille la flamme des playboys. Futé, espiègle, courageux et téméraire: il fonce tête baissée vers le danger quand un des siens a besoin de lui. Mais bien qu’il fut très nette sur sa vision de certain élèves, il y en a qui n’ont toujours pas saisi cette idée. Malgré son envie incessant de rire, Ryan se révéla être un élève extrêmement talentueux et surtout très travailleur. Il n’oublie son objectif principale, et est poussé par une vraie volonté de feu. Ses camarades du campus l’apprécient beaucoup pour son caractère direct, et son intelligence. Il y a même quelques bruits de couloirs qui s’émerveilleraient sur sa beauté. Mais il n’y prête guère attention -enfin c'est ce qu'il prétexte-.

« Le temps passe mais... »

Il adorait ses parents même si ceux-ci n'était pas souvent présents. Il connaissait mieux sa nounou que son propre sang mais il les aimait tout de même. Il avait énormément de temps pour comprendre tous ça, leurs absences quotidiennes et Ariana -sa nounou- lui a expliqué mainte et mainte fois la raison de leurs départs. Sa mère, interprète pour la haute société, plus précisément les politiciens, passe le plus clair de son temps au travail, à Los Angeles, Vegas ect, à traduire des conférences entre les membres du gouvernement et quand elle n’est pas là-bas, elle est ou au spa avec ses copines, ou chez son chirurgien esthétique pour tenter de gommer les rides qui s’installent à l’aide de lifting. Quant à son père, en tant qu'avocat réputé partout dans le monde, il pensait plus souvent à défendre ses clients plutôt qu'à engueuler son fils quand celui-ci faisait une bêtise. Un enfant a besoin de ses parents mais ils faisaient en sorte de lui téléphoner tous les jours pour combler ce manque et cela fonctionné à merveille. Il ne manquait de rien -et encore maintenant-, tous ce qu'il voulait, il l'avait en un claquement de doigt. Voilà pourquoi aujourd'hui il se ballade en Audi R8, un I'Phone à la main ce qui le rend assez égocentrique, au final. Mais toute bonne chose a une fin... Le jour où il a appris que ses parents menaient double vie, ce fut le choque total. Alors comme ça, il a un grand frère qu'il n'a jamais connu, qui lui a été cacher. On peut dire que cette vérité à changer le cours des choses entre ses parents et lui. En tous cas, une chose est certaine... il fera tout pour retrouver son frère.

Dernière édition par Ryan C. Sheppard le Lun 14 Jan - 20:49, édité 6 fois

C. Ryan Sheppard a écrit:

Enzo - Contente que ça te plaise, j'espère être à la hauteur. Heureusement, j'ai l'habitude de jouer ce genre de personnage au caractère fort Un véritable coup de cœur Héhé on va bien s'amuser

Ton avatar. Jolie choix de scénario.
J'ai du checker ton pseudo sur bazzart, tu me dis quelque chose... L'effet Fraternities surement. Anciens de Frat, c'est une nature. Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.