Encore une nuit à flirter avec l’interdit. Encore une journée qui se déroule sans que je trouve le moyen de changer de tempérament, ni d’attitude. Et comme chaque jour, je m’épuise tout seul à vouloir jouer avec le corps d’autrui. Je profite de mon statut de star, ma notoriété frôle le 7ième ciel quand je jouis à en faire baver plus d’une quand je frôle du bout des doigts le rêve de tout enfants qui rêvent d’être un jour, une star connue. Je n’ai pas à mentir, moi et kanye sommes sur toutes les lèvres de Séoul. On aime faire parler de nous, en général, on parle aussi de moi, ce sale gamin qu’on voit sur tous les écrans, qui terrorise ses gens et qui les rendent fou au final, personne ne se doute que je suis le coupable de ces crimes. Mais je me doute qu’un jour, quand tout me retombera dessus, je serais totalement foutu. C’est alors que ce soir, je m’étais promis de changer un peu mes veilles habitudes, enfin pas tout non plus, juste le stricte minimum. Tout en enfilant ma veste en jeans après avoir teint mes cheveux d’un rouge sombre, m’être coiffé et pris de quoi me protéger au fond de ma poche, je sortais enfin en direction du seul bar où j’avais l’occasion d’aller. Le seul où je pouvais « Le » trouver. J’avais pris le soin de vérifier où je me trouvais avant, mais aussi, de vérifier que personne ne me suivait non plus. Je ne voulais pas qu’on découvre cette partie de moi, celle qui baise l’interdit comme si elle en avait tous les droits. En temps normal, vous me diriez que je suis un hétéro pur et dur et tout ce qui va avec, vu mon tempérament, mais j’avoue qu’également, les garçons me font craquer, surtout ceux qui se montrent faible… ceux qui ne savent plus quoi faire à un tel point où ils se soumettent aux moindres ordres que je leurs dictes. Ce point de non-retour, qui fait en sorte que j’aime leurs faires l’amour bestialement, sans pour autant être épris d’une certaine violence. Ça change de la tendresse, de la délicatesse que m’offre la plupart des filles. Certes, comme tout homme, j’aime qu’on s’occupe de moi, être au centre de l’attention aussi, d’où le fait que je souris assez constamment. Mais, j’aime aussi que mes vêtements me soit arracher, qu’on se colle brutalement, entendre des cries qui sont tout sauf … aigues à m’en briser les tympans. Les filles, après tout, se laissent plus facilement faire qu’un homme. Voilà pourquoi je vais « le » voir et pas une autre, ce soir.

Tout en entrant dans la pièce, je m’installais dans mon coin, souriant aux charmantes jeunes femmes avant d’aller m’isoler derrière un rideau, ne voulant pas qu’on m’offre quelconque compagnie et autres. Je prends une longue bouffée d’air frais avant de plonger ma main dans l’une des poches pour en ressortir une clope, la fumant tout en laissant le temps passé. Fixant de loin celui que je comptais voir plus tard dans la soirée. Son air de petit gamin, son corps qui se déhanche, je ferme les paupières, secouant ma tête, ne me sentant pas réellement dans mon assiette. Est – ce parce que le fait que Kanye semble tout chose devant cette fille qui me travaille… ou le fait que je trouve MinJee totalement déconcertante ? … Je semblais être perdu dans mes points de repères. Comme si je suffoquais dans ce que je croyais être mon monde idyllique. Puis, quand enfin, ma patience et mon envie fût au bord de l’agonis, j’éteignis ma cigarette, la posant dans le cendrier sur la table pour ensuite arrêter une jeune femme, lui demandant d’aller chercher le seul garçon que je désirais voir, ce soir « Hanbyul… Il est là ? … Si oui, il peut venir… merci » Quelques mots, quelques lettres en sa faveur et me voilà à m’avachir sur ce semblant de canapé, fermant le rideau pour être à l’écart des autres avec aucun moyens de nous épier. L’imaginer en train de bouger son bassin lorsqu’il vient me voir, j’en souris, et je fis de même en l’écoutant me parler. Lorsqu’enfin, il se met assis à mes côtés, je ne me gênais pas pour l’enlacer et l’attirer vers moi, faisant en sorte qu’il se mette assis sur mon bassin, alors que ma main frôle son torse jusqu’à sa joue. Allant poser mes lèvres sur les siennes, …j’avais besoin de sa présence, comme si je cherchais un quelconque souffre pour respirer. Pas un mot, pas un seul son ne sort de mes lèvres…

Puis, soudainement, je me recule, le regardant soudainement avant de baisser la tête tout en torturant ma lèvre inférieure nerveusement. Mes mains frôlant son bassin, glissant mes mains dans ses poches en douceur pour lui donner la même somme que toutes les autres fois, je ne fais jamais rien sans rien lui donner, il sait qu’il a besoin d’argents, et moi, de me divertir. Je regarde autour de nous, vérifiant une dernière fois qu’on ne nous dérange pas pour l’instant, dans ce petit « carré vip » exclu de la grande salle. Je repose mon regard sur le gamin à la chevelure presque blonde, avant de me redresser un peu pour l’installer sur la table. Mes mains s’y posant dessus par après alors que je recolle mon bassin au sien, profitant de cet espace si étroit pour glisser mes lèvres à son oreille et lui murmurer à cette dernière. « Ça te dit un endroit plus intime… rien que pour nous deux… j’ai horreur des gens qui ont la langue trop bien pendu ou les curieux comme ceux d’ici. Ils ont bien assez de personnels pour la soirée. Alors, tu me suis… chéri ? » Un soupire d’air chaud contre la peau de son cou, un coup de bassin contre le sien avant de venir sensuellement mais soudainement lui voler un baiser sur ses lèvres si pulpeuses et si tant attirée par l’homme que j’étais et que je suis devenu. « J’ai des envies que seul toi pourrait combler ce soir, j’ai envie de passer la soirée dans tes bras et dans mes draps…. À toi de voir si tu comptes être d’accord avec ça ou pas, j’t’offrirais le double demain, si ça te dit… mmh ? Honnêtement, j’avais juste envie d’extérioriser pour la première fois de ma vie ce que je gardais au fond de moi, passer une nuit à crier toute la peine que je ressentais en moi. Ce vide qui me ronge l’intérieur et qui m’a rendu insensible au point où je méprise chaque être qui se montre un peu trop attaché à moi. Comment peut – on m’apprécier quand je ne cause que du mal à côté de moi, c’est comme si je voyais mes parents me fuir constamment. Pas un regard de leurs parts depuis mon enfance, pas un sourire quand je leurs dis que je m’en vais à l’école. Et cette nourrisse, dire que j’ai perdu ma virginité avec elle très tôt. Mon cœur s’étouffe dans mes pensées, ma tête se baisse jusqu’à que mon regard voit le début de mes pieds. Je ferme les paupières, m’étirant soudainement, l’aidant à descendre de la table. Je n’attendais même pas sa réponse que je sortais déjà à l’extérieur, il était libre de me suivre ou pas. J’étais libre de vivre… ou non. Prisonnier d’un rêve de conte de fée, voilà ce que j’étais.

Je baisse la tête, une fois de plus, lorsque je fus à l’extérieur, sniffant ma dose à l’aide de mon « tube » que j’emporte toujours avec moi, fumant une seconde clope à l’allure inoffensive, alors qu’au fond, elle est comme moi. Aussi fragile qu’une rose mais aussi dangereuse qu’un poison mortel. Je masse ma nuque, m’appuyant contre le mur avant de baisser les yeux, ne versant qu’une larme, fatiguer de faire semblant que la vie est un terrain de jeu, avec lequel je m’amuse si aisément. Si ils savaient tous à quels points, je leurs ment. Et Kanye qui ne me connait pas plus que ça au fond. On s’apprécie, oui, c’est vrai qu’à nous voir, on pourrait dire qu’on est fait l’un pour l’autre mais jamais, je le lui dirais. Mon cœur s’est éteint, le jour où j’ai compris qu’un enfant comme moi, qui provient d’une famille de riche, là où la richesse comble le vide que l’amour ne remplit pas. Je tousse un peu avant de renifler bruyamment, les yeux rougis par la drogue et par la peine que je n’arrive plus à contenir. C’est comme si tout mon être semblait craquer, ce soir, pourquoi ce soir, au juste… Je ne sais pas. Je fixe cette porte qui ne semble pas vouloir s’ouvrir, je souris d’un air malsain comme si mon destin était déjà tout tracé, c’était prédit qu’un soir, j’allais toucher le fond, celui qu’une fois que l’on y est, on arrive à un point de non – retour. J’attrape mon portable, vérifiant une dernière fois mes messages, jetant ma clope dans une flaque d’eau, me mettant soudainement à marcher, explosant des vitres de magasins de mon pied, énervé, avant de shooter dans des caisses en cartons qui trainent sur le trottoir. On m’engueule, mais je les fixe d’un regard noir, leurs disant d’aller se faire foutre profondément, d’aller se faire voir par le plus grand de tous les hasards. Pour finalement m’arrêter au plus loin, sur un banc, ne sachant pas si l’on me suivait ou pas, si on me filmait encore ou non. J’étais conscient des blessures que j’avais pût commettre à bien des personnes, je ressors une seconde fois mon portable, visionnant un a un, chaque vidéos des personnes que j’avais pu blesser depuis le jour où j’ai commencé à mal tourner, un maigre sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je les supprimais toutes une à une. Fermant ensuite les paupières tout en rangeant mon portable, penchant la tête en arrière, attendant que quelqu’un puisse m’aider à me retrouver, espérant pour une première fois dans ma vie, qu’on vienne me sortir de « cette bulle » qui m’oppresse, de ce monde qui m’agresse, dans lequel je suis un monstre, dans lequel, je ne fais que du mal à bien du monde. J’espère qu’il me retrouvera ce soir, comme chaque fois, qu’il posera ses mains sur moi, ses lèvres sur les miennes, qu’il m’aide à me retrouver, qu’il me change les idées. Je suis perdu… je ne suis plus d’aucunes utilités…. ?

Let's go Knicks.