D’un pas énergique et déterminé, la jeune fille de vingt-trois ans avançait à travers la neige new-yorkaise. Bien loin de son pays natal, et de Brisbane, elle avait décidé de tout quitter il y a de ça six mois. Ses études en médecine, ses parents, ses deux sœurs, son petit-ami et ses amis, mais également un mode de vie. Jamais elle n’avait quitté l’Australie.

Les Levinson sont établis en Australie depuis toujours, ils n’ont jamais connu rien d’autres que les villes australiennes, les plages australiennes, le sable australien, les routes et les vastes étendues d’Australie. Ce seul mot pouvait résumer la vie des Levinson, et de leurs trois filles. Leslie était l’une d’entre elles, la deuxième. Un sourire impérissable dessiné sur ses lèvres rosées venait s’ajouter à son teint de porcelaine, et à ses grands yeux exquis, éclatants. Naturelle et gracieuse, elle n’a cessé d’attiser l’envie et la jalousie, malgré une discrétion certaine. Ses deux sœurs étaient elles aussi dotées d’une beauté que l’on ne pouvait nier, cadeaux de leurs parents.
Leslie Ashley de son second prénom, est née le 10 mai 1990, un an et demi après son aînée Judith. Ses parents ont toujours souhaité trois enfants, c’est donc naturellement qu’une troisième petite fille blonde fit son apparition dans le noyau familial, Amanda. Très vite, les trois sœurs ont noué des liens, en particulier Leslie et Judith. Leur enfance fut des plus heureuses, les Levinson représentaient l’idéal de la famille parfaite vu d’extérieur, et ils en avaient la plupart des qualités. Vers ses huit ans, Leslie commençait déjà à s’imaginer son avenir ; elle se voyait médecin, comme son père. Commença alors des efforts perpétuels en vue d’accéder à ce rêve, même si elle n’avait « que huit ans ». Leslie était une petite fille dynamique, sérieuse et toujours joyeuse. A l’âge de seize ans environ, elle connut ses premiers faux pas : fêtes entre amis qui se finissaient un peu trop tard et pas toujours bien, et disputes entre copines pour l’éternel problème des garçons. C’est de son âge, mais ça ne dura pas longtemps. Elle ressent depuis toujours cette frustration de ne pas avoir profité de son adolescence autant qu’elle l’aurait voulu, comme sa sœur Judith.

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Le visage dirigée en direction de la fenêtre, et le regard perdu, cela faisait bien longtemps que la jeune étudiante aux cheveux d’ange, ainsi fut-elle baptisée par ses amies, ne portait plus aucun intérêt à ses études, bien qu’elles l’aient passionnée pendant longtemps. A vingt-trois ans, Leslie rêvait d’autre chose, quelque chose qui ne consisterait pas à s’asseoir dans un amphithéâtre gorgé d’étudiants surchargé par les formules chimiques et autre jargon médical.
En pleine matinée de cours, elle se mit à ranger ses affaires dans sa sacoche, et se leva, laissant volontairement derrière elle, sur le bout de table qui lui était destiné entre deux élèves, son stylo fétiche qui l’accompagnait depuis deux ans et demi dans ses études de médecine. Une façon de tourner la page dirons-nous, une façon de mette un point final à ce morceau de vie qui ne lui correspondait plus. Pourtant, Leslie avait dédié une grande partie de son adolescence à atteindre ce désir qui ponctuait tous ses faits et gestes scolaire. Tout était fait dans cet unique but précis qu’était d’intégrer l’école de Médecine de Brisbane. Cependant, aujourd’hui, la vingtaine passée, la jeune femme aspire à quelque chose de nouveau, loin de l’idéal, et de la vision qu’elle s’était imaginée quand elle fut en âge de le faire. Les regards interloqués de ses camarades lorsqu’elle prit l’escalier central de l’amphithéâtre bondé la fit sourire, et seulement l’une de ses amies, présente elle aussi, comprenait la réelle signification de ce départ soudain et étrange. Si elle partait, elle ne reviendrait pas. Et c’est ce qui arriva. La lourde porte de bois de la salle claqua derrière elle, dans son dos. Leslie réajusta sa veste en jean, ainsi que son chignon. Les yeux triomphants, la jeune étudiante qui n’en était désormais plus une, quitta sans un regard l’enceinte de son école qui fut sa deuxième maison pendant presque trois ans. Des heures passées ici à réviser un énième examen, la boule au ventre de peur d’échouer. Une grande décision venait d’être prise, et elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait bien pouvoir faire…

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Brésil, Argentine, Amérique, Inde, Russie, et tant d’autres. Voilà son idéal et l’eldorado qu’elle s’était surprise à espérer. Elle voulait voir du pays, voir du monde, et se confronter aux autres cultures. Sa petite parcelle de vie qu’était Brisbane ne suffisait plus à son esprit voyageur et détaché. Deux mois après avoir quitté tout ce dont elle avait mis tant de temps à construire, après avoir annoncé à sa famille que la médecine s’en était finie, et qu’elle comptait bien profiter de sa jeunesse, Leslie s’en est allée.

C’était la première fois que la jeune australienne prenait l’avion pour aller si loin, et la nervosité n’avait pas tardé à l’emporter. Assise en seconde classe, et côté hublot, Leslie s’était mise à sourire, les yeux pétillants. Rayonnante, elle était plus que satisfaite du chemin qu’elle empruntait, et de la distance qu’elle installait petit à petit entre ses deux fragments de vie. Elle quittait la magnificence d’un pays pour tenter d’en trouver une autre, en Amérique, à New York. La ville qui ne dort jamais ; toujours en mouvement. Peu de personnes comprenaient son choix qu’était de partir, laissant derrière elle sa famille, ses amis et ses études. Son petit ami qui désormais ne l’était plus, en faisait parti. En fait parti.

De longues heures de vol, et une grande fatigue plus tard, la chaleur d’Australie et son soleil n’était plus qu’un doux et agréable souvenir auquel Leslie pouvait encore s’agripper, face au froid polaire de la Grosse Pomme. La neige commençait à tomber, et recouvrait lentement New York d’un manteau blanc. Les couleurs vives des feux tricolores ressortaient de plus en plus, et le vacarme que provoquaient les voitures s’estompait peu à peu, sans jamais réellement cesser. Sur l’un des trottoirs, Leslie avançait avec énergie et détermination, trainant derrière elle sa lourde valise surmonté d’un autre sac, en accord avec le second qu’elle portait sur l’épaule. Elle laissait derrière des traces visibles, parmi la foule de new-yorkais dehors malgré le temps. Voilà à quoi l’on reconnaissait cette ville : par tous les temps, ils étaient dehors, et Leslie allait bientôt faire parti de ce grand monde.

Un nuage de fumée se détacha délicatement de ses lèvres, voilant brièvement ses ravissants yeux verts, grands ouverts comme des billes. Sa cigarette portait à la bouche, elle se tenait devant un imposant immeuble gris ; c’était une ancienne caserne de pompier désaffectée, transformée en plusieurs petits studios. Un homme d’un certain âge s’avança vers Leslie, lui tendant une clé qu’elle s’empressa de prendre dans ses mains glacées. « Oubliez pas de payer à la fin du mois. » furent les seules mots qu’il prononça, partant aussi vite qu’il était arrivé. De nouveau, elle sourit, et jeta son mégot par terre avant de s’engouffrer à l’intérieur de la bâtisse et de son nouveau studio, qui faisait désormais son bonheur.

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Dans un café bondé, la blonde australienne tente de se frayer un chemin entre ces new-yorkais stressés qui carburent au cappuccino. Un plateau dans les mains, Leslie sert les clients et prend les commandes à toute allure ; le train de vie de la Grosse Pomme l’a embarqué avec lui. Cela fait six mois que la jeune femme vit aux grès des taxis jaunes et des starbucks, loin de son ancienne vie d’étudiante à Brisbane. Elle est heureuse, et se confond dans la masse des gens ordinaires. Elle vit au jour le jour, tantôt serveuse, puis vendeuse dans un grand magasin, et photographe à ses heures perdues. Parce qu’elle s’est découvert une passion pour la photo : capturer ces petits moments de vie gravés à jamais sur du papier glacé. Ses murs se recouvrent petit à petit : Central Park, Time Square, le pont de Brooklyn, et tous ces modèles d’un jour tantôt accoudés sur la balustrade des Ferrys de Staten Island, assis sur les marches de l’Université de Columbia, ou même admirant les œuvres au MoMA. Son travail et ces instants rythment les journées de Leslie jusqu’au soir lorsqu’elle décide de se rendre à ces soirées new-yorkaises. Elle fait des rencontres d’un soir aux effluves alcoolisées ; oubliée son petit ami australien à qui elle ne tenait pas tant que ça au final ; et reprend sa vie le lendemain. Depuis son arrivée, Leslie n’a plus grand-chose de l’étudiante modèle qui ne sortait pas pour cause de travail. Elle redécouvre sa jeunesse, et en profite en compagnie de ses nouveaux amis. Cela lui rappelle le temps de ses quinze-seize ans où elle connut ses premières fêtes et baisers goût alcool, accompagné de ses premières disputes entre amies, et ses premières chutes de notes. Rien de très grave, mais ses parents l’avaient vite remise sur les rails de la réussite. Aujourd’hui âgée de vingt-trois ans, Leslie rattrape un peu ce temps « perdu » avec néanmoins les limites qu’elle se connaît, et la prudence de son âge. Aujourd’hui son présent c’est la Grosse Pomme, mais rien ne lui dit que son avenir le sera également, car elle reste avant tout une fille de l’Australie, une fille de l’Oz…

my little secret

★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Amélie (Verseau), 17 ans
★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Je ne me souviens même plus
★Ce personnage est-il un double compte ? → Nop
★Présence sur le forum → Le plus souvent possible
★Personnage inventé ou scénario ? → Personnage inventé
★Crédit images → Psychozee (avatar) & gentle heart (icon)

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LIZZY.
Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.

J'aime bien Alexandra en premier prénom moi
Bienvenue parmi nous en tout cas, et bon courage pour ta fiche