32 ans → Né(e) à New York le 14/01/1981 → pompier célibataire → hétérosexuel → membre des ordinaries.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Il y a quelques années, Nolan s'est fait tatouer un ange sur une bonne partie de son dos. Mis à part ça, il n'a pas d'autres particularités physiques, sauf peut-être ses magnifiques yeux bleu et un corps parfaitement sculpté. Son secret? Faire beaucoup de sport pour éliminer toutes les pizzas et les hamburgers qu'il avale. Car s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas enlever à Nolan, c'est la nourriture et Monsieur n'est pas compliqué de ce côté-là, il aime tout. Certes, il déguste plus souvent la nourriture traditionnel des Etats-Unis, mais ne dit jamais non à un peu de découverte et aux dernières nouvelles, c'est la nourriture française qui l'emporte. En dehors de sa passion pour la bonne bouffe et les sports en tout genre, Nolan adore la musique et a appris de lui-même à jouer de la guitare. Il fume, mais préfère les cigares aux cigarettes. Il adore le camping entre potes et en organise régulièrement. Ses petits camardes de la caserne se font un plaisir de le surnommer "Harvard" en référence à ce à quoi il était destiné avant de devenir pompier. Et si il en rigole pas mal, il n'aime pas trop en parler, ses collègues et sa famille sont donc les seuls au courant qu'il y a passé près de deux ans. A part ça, il a comme beaucoup un objet fétiche, qui est sa veste en cuir. Il l'adore, tout comme la montre de son père qu'il ne quitte jamais.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Lorsque vous pensez avoir cerné la personnalité de Nolan, vous découvrez rapidement que vous avez tout faux. Au premier abord, Nolan pourrait passer pour un homme peu mature, arrogant, prétentieux, joueur et presque insupportable. Puis avec étonnement, on découvre que tout cela n'est qu'une carapace, que celui-ci est en fait bien plus entier que la plupart des gens que l'on connait. Le fait est qu'à la mort de son père, pour cacher sa douleur, Nolan est devenu une tout autre personne et avec le temps, cette image lui est restée. Mais il en faut peu pour faire ressortir sa véritable personnalité et alors là, on découvre l'homme doux et attentionné qu'il peut être. Celui qui n'aura aucun mal à vous écouter, mais qui ne supporte pas pour autant les pleurnichards. Celui qui vous fera sourire, même lorsque vous pensiez cela impossible, sans pour autant oublier l'importance du moment. Un homme courageux et généreux, qui n'a pas peur de risquer sa vie pour un parfait inconnu et qui sera toujours présent pour un ami. Quelqu'un qui ne juge pas, mais qui apprend à connaître. Nolan ne vous accordera pas facilement sa confiance et pourra très rapidement vous la reprendre. C'est un homme mystérieux, que lorsqu'on croit connaître nous surprend encore avec de nouveaux traits de sa personnalité.
Well... It's my story...
Ce jour-là, je m’en souviendrais toute ma vie, dans les moindres détails. Cela faisait pourtant près de douze ans, mais c’était le genre de chose qui ne s’oubliait pas, même avec toute la volonté du monde. C’était un matin de septembre, le onze pour être plus précis, alors que je m’étais endormi sur ma pile de bouquin, le cri d’une jeune femme retentit dans le couloir. Il me fallut quelques secondes après mon sursaut pour me remettre les idées en place et un peu moins pour passer la porte et voir la fille en question agenouillée parterre, dans les bras d’une amie. Je les regardais un instant, encore loin de me douter de ce qui était en train de se passer, jusqu’à ce que j’entende du raffut dans la pièce commune à quelques dizaines de mètres. Je m’en approchais et découvrais d’autres étudiants en larmes face à l’écran qui passait en boucle les mêmes images depuis quelques minutes. Le 11 septembre 2001 ou le jour qui marqua la mémoire de tous les New Yorkais. J’avais passé ma journée face à ce même écran où j’avais découvert l’horreur. J’étais comme tétanisé et il fallut même qu’on me fasse remarquer que mon portable sonnait pour la troisième fois pour que je m’en rende compte. « Maman ? Qu’est-ce qu’il se passe ?... Maman, respires et dis-moi ce qu’il y a ? » J’entendais les sanglots de ma mère à l’autre bout du fil, elle avait du mal à articuler une phrase et je m’attendais déjà au pire. Lorsqu’elle m’annonça la nouvelle, je fus incapable de dire un mot, le regard perdu dans le vide je finis par envoyer mon portable contre le mur, le faisant éclater en une dizaine de morceaux sous le regard surpris des autres étudiants autour de moi. Le seul qui comprit mon geste fut mon meilleur ami qui m’emmena à l’écart où je laissais échapper des larmes confondues entre tristesse et colère. A l’heure actuelle, ma virilité n’était pas ma préoccupation première, pas après avoir appris la mort de mon père alors qu’il tentait de sauver les victimes de l’une des tours.
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Quelques jours après les attentats, je faisais ma valise pour aller retrouver ma mère et ma sœur dans la maison familiale à New York. Je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas eu le courage de m’y rendre plus tôt et j’avais attendu le jour de l’enterrement de mon père pour rentrer. Je m’étais même arrêté plusieurs fois sur la route, malgré le si peu de kilomètres qui me séparaient de ma ville natale. Peut-être était-ce parce que lorsque j’y serais, je ne pourrais plus me nier à moi-même que tout cela est bel et bien réel et que je ne reverrais plus jamais mon père. En gros, il me fallut près de cinq heures pour rejoindre ma mère et ma sœur au cimetière de Green-Wood et une fois là-bas, il me fallut vingt minutes de plus pour sortir de ma voiture. Sur le chemin, je croisais un bon nombre de personnes que je ne connaissais pas, des collègues à mon père et de la famille qui me souhaitèrent leurs plus sincères condoléances. A cet instant, je me rendais compte à quel point ce geste pouvait être stupide. Je me fichais bien de leurs condoléances, cela ne me ramènerait pas mon père et n’effacerait pas la douleur que sa perte avait provoqué en moi. Lorsque je réussis enfin à rejoindre ma mère, elle me prit dans ses bras et me serra le plus fort qu’elle pouvait, sous le regard de ma petite sœur de 9 ans. Je me demandais si à cet âge on était déjà en mesure de comprendre ce qu’était la perte d’un être cher, mais à en juger l’expression dans ses yeux, cela devait surement être le cas ou alors peut-être était-ce simplement le fait de voir notre mère pleurer sans cesse depuis plusieurs jours.
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Entre le jour où j’étais rentré et celui où j’eu le courage de mettre un pied à la caserne dans laquelle mon père avait passé pratiquement toute sa vie, il se passa bien une semaine. Plusieurs fois je m’étais arrêté devant avec l’intention d’aller chercher les affaires qu’il y avait laissées et que ma mère réclamait et plus d’une fois j’avais remis le moteur en marche grillant plusieurs feu au passage. Mais pas aujourd’hui. Sous le regard de ses anciens collègues que je saluais au fur et à mesure, ne laissant rien paraître de la boule qui me nouait l’estomac, je me dirigeais jusqu’aux vestiaires. En ouvrant son casier, je n’avais qu’une idée en tête… Enfiler toutes ses affaires dans un carton et m’enfuir le plus rapidement possible, mais ce n’est pas ce qu’il se passa. Je m’arrêtais sur chaque photo, chaque objet, chaque vêtement, car pour une raison que j’ignorais, chacun me racontait une histoire que je ne connaissais pas forcément au sujet de mon père. Certaines me faisaient même sourire. « Hey… Tu dois être Nolan. Ton père m’a beaucoup parlé de toi. » La voix d’un homme d’une trentaine d’années me sortit de mes pensées. Je l’observais un instant, il me connaissait, mais je n’avais aucune idée de qui il était. « Excuses-moi, Henry. Ton père était mon mentor. » Il me tendit une main que je finis par serrer. « Enchanté. » Après de rapides présentations et quelques minutes d’une discussion intéressante, Henry m’en appris beaucoup sur mon père. Non seulement sur sa personnalité en tant que pompier, mais aussi sur ses sentiments à mon égard. Chaque personne qu’il rencontrait, savait que son fils s’appelait Nolan et qu’il étudiait le droit à Harvard. J’avais toujours été déçu qu’il ne me félicite pas plus, mais à présent je comprenais que ce n’était pas parce qu’il n’était pas fier, au contraire.
Après ce jour, je n’eus plus aucun mal à me rendre à la caserne, comme je le faisais étant petit. Les collègues et amis de mon père me racontaient chaque jour de nouvelles histoires, ils me faisaient découvrir leur métier afin que je sache ce que je savais déjà, mon père était un héros. Et c’est peut-être avec cette idée en tête que je décidais d’honorer sa mémoire et de continuer ce qu’il avait commencé. Après deux semaines à New York, j’écrivais à Harvard pour les informer de mon intention de mettre un terme à mes études de droit et à la place, je m’inscrivais pour devenir pompier dans la même caserne que mon père. Ma mère ne m’adressa pas la parole pendant plusieurs jours, essayant de me dissuader en prétextant que mon père serait très déçu s’il était encore de ce monde. Mais il ne l’était plus et j’étais assez grand pour décider moi-même de mon avenir. Je me rappelais encore de ce jour où je m’étais écrié « Quand je serais grand, je serais pompier, comme papa ! » A partir de ce jour, ils avaient tout mis en œuvre pour que ce ne soit pas le cas et que je choisisse les études à la place. Sans doute la peur de perdre un fils et j’avais fini par céder. Mais maintenant j’avais vingt ans et je faisais mes propres choix.
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Un, deux, trois, … Ne faut-il pas compter les moutons pour espérer trouver le sommeil ? Cela devait bien faire une heure que je fixais ce fichu plafond sans ressentir la moindre fatigue et pourtant j’aurais dû être exténué après deux gardes d’affilées, mais sans doute la peur de refaire ce même cauchemar qui m’avait réveillé trois nuits de suites, était-elle trop grande. Voilà dix ans que j’étais pompier et je ne m’y habituais toujours pas. Les horreurs qu’on voyait jour après jour continuaient de me hanter. Je décidais donc de me lever, après tout, je le savais, ma nuit était terminée. Mais avant de me rendre dans le salon pour m’affaler devant la télé, je décidais de faire un créneau par la cuisine, sans me douter que je n’étais pas le seul à avoir eu cette idée. « Oh… Excuses-moi, je ne voulais pas te réveiller. » Me disait-elle en se mordant la lèvre tout en tirant sur son débardeur. Elle ne devait pas s’attendre à croiser quelqu’un si tard à en juger la minuscule culotte qu’elle tentait tant bien que mal de couvrir. Elle ou Nina, la petite amie de mon meilleur ami. Il me l’avait présenté quelques semaines plus tôt, lors d’une soirée entre amis et c’est à ce même moment que j’ai su qu’il me serait difficile de ne pas avoir des pensées totalement déplacées à chaque fois que je croiserais son regard. J’étais bien le dernier à croire aux trucs comme le coup de foudre, alors je ne saurais expliquer ce qui m’était arrivé ce soir-là, la seule chose que je savais, c’était que j’étais incapable de me la sortir de la tête. Et ce même malgré le fait que je savais qu’il ne se passerait jamais rien entre nous, car j’étais peut-être un salaud lorsque je pensais à cette fille de la même façon qu’à cet instant, mais pas suffisamment pour voler la petite amie de mon meilleur ami. Alors même si cela me demandait beaucoup d’efforts et malgré le sourire que cela avait décroché de ses lèvres, j’arrêtais de la dévorer du regard et tentais de garder mes yeux plongés dans les siens. « Ne t’inquiètes pas, je suis réveillé depuis un moment. » Lui répondais-je tardivement avant d’ajouter : « Tu cherches quelque chose ? » Lorsque j’étais arrivé dans la pièce, elle se trouvait face au frigo et dans un sursaut, elle avait rapidement fait volte-face. « Je suis affamée. » J’affichais un sourire amusé tout en contournant le plan de travail pour m’approcher d’elle. Peut-être un peu trop, mais toutes les occasions étaient bonnes. Puis je finis par ouvrir le frigo et sortis tout ce qu’il fallait pour lui faire un sandwich digne de ce nom. Il n’y eut plus un mot à partir de cet instant, elle se contentait de m’observer alors que je jetais des regards rapides vers elle. Amis ? Nous ne l’aurons jamais vraiment été, mais les apparences réussirent à cacher ces sentiments que nous n’arrivions pas à nous interdire.
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« Nolan, réponds-moi ! Qu’est-ce qu’il se passe ?! » J’avais beau le tourner de toutes les façons qu’il soit dans ma tête, cela n’y changeait rien, ce que je m’apprêtais à lui dire allait la faire souffrir alors que c’était bien la dernière chose que je souhaitais. Mais face à son regard suppliant, je n’avais d’autre choix que de lui dire la vérité et je décidais de le faire de la manière la plus simple et directe qui soit. « C’est Jamie, il a eu un accident et … » La gorge nouée, j’étais incapable de finir ma phrase, mais cela ne fut pas nécessaire, Nina avait laissé céder ses jambes pour s’agenouiller, tandis qu’après quelques secondes je la rejoignais en me laissant glisser contre l’encadrement de la porte. Mon bras autour de ses épaules, je l’attirais contre moi sans chercher une seule seconde à retenir mes larmes. J’avais limite honte de mon geste, mais je ne pouvais pas lui tourner le dos, malgré la culpabilité. La culpabilité d’être encore de ce monde, alors que cette place, je venais tout juste de la voler à Jamie. Si je n’avais pas demandé à mon meilleur ami de prendre ma garde pour que j’assiste à un foutu match de baseball, se serait peut-être lui qui verserait quelques larmes pour moi et non l’inverse. A cet instant, je me sentais odieux, mais surtout incapable d’avouer la vérité à Nina. Alors sans un mot, je me contentais de l’aider à se relever pour la conduire à l’intérieur. Et après de longues heures de sanglots sur le canapé, elle finit par trouver le sommeil, contrairement à moi.
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« Tu m’évites ?! » Nous étions au beau milieu de l’après-midi et je me réveillais tout juste. J’étais de garde la nuit passée et donc légèrement décalé à côté de Nina qui semblait bien réveillée et qui n’attendit pas que je l’invite pour rentrer. « De quoi tu parles ? » Lui demandais-je après avoir fermé la porte et en me passant péniblement la main sur les yeux. « Ne fais pas comme si tu ne savais pas. Jamie est mort depuis un mois et ça fait presque autant de temps que je ne t’ai pas vu. Alors peut-être qu’avant sa mort j’étais comme une obligation et que maintenant tu t’en sens libéré, mais j’avais quand même l’impression que notre relation était un peu plus importante que ça. » Je la regardais un instant, sans rien dire. En fait, je réfléchissais moi-même aux raisons qui m’avaient poussé à agir ainsi avec elle et il y en avait tellement. Le temps que j’y pense, elle perdit patience. « Je vois. » Sa colère avait disparu pour faire place à la déception. Alors la tête baissée, elle se dirigeait à nouveau vers la porte, du moins elle essaya jusqu’à ce que je la retienne par le bras. « Excuses moi. J’aurais dû être là pour toi. Mais… » Je me stoppais un instant, perdu dans son regard. « Mais ? » Demanda-t-elle d’une voix douce, en venant me faire face sans me quitter des yeux. « Mais je me sens encore trop coupable. Je ne devrais pas être celui qui te réconforte alors que je suis celui qui a tué ton petit ami. » « Ne dis pas n’importe quoi Nolan. » Me disait-elle d’une voix plus sévère, les sourcils froncés. « Tu ne sais pas Nina. » « Si je le sais. Je sais que tu lui as demandé de te remplacer et que par conséquent il n’aurait pas dû se trouver à cet endroit, à ce moment. Mais cela ne veut pas dire que tu es responsable de sa mort. Alors arrêtes un peu de te lamenter sur ton sort et vie la vie que Jamie ne pourra jamais vivre. » Ses mots avaient l’effet d’une gifle en pleine figure et j’eus du mal à soutenir son regard après ça, mais elle m’y obligea en posant ses mains sur mes joues. « J’ai perdu Jamie, je ne veux pas te perdre aussi. Alors cesses de m’éviter, je t’en prie. » Elle vint poser ses lèvres au creux des miennes et s’attarda à quelques centimètres de mon visage sur lequel je pouvais sentir son souffle, tandis que ses mains descendaient de mes épaules sur mon torse. Elle ne me regardait pas, mais moi si et un doigt sous son menton je lui faisais relever légèrement la tête avant de déposer à mon tour mes lèvres sur les siennes. Ce qui fut tout d’abord un baiser tendre et timide, se transforma en un baiser passionné contre le mur de l’entrée. Ca dura un moment, mais un moment qui me parut trop court lorsqu’on y mit tous les deux fins. « Je devrais y aller. » Elle ne me laissa pas le temps de réagir qu’elle s’échappait de mes bras et fermait la porte derrière elle. Nous venions de faire une grosse erreur, mais les erreurs étaient parfois agréables.
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Il était près de quatre heures du matin, lorsque j’entendis la sonnerie de mon portable résonner dans ma tête. J’avais enfin réussi à trouver le sommeil, ce qui n’avait pas été facile, Nina et notre baisé occupant la moindre de mes pensées et il fallait qu’on vienne me réveiller. L’espace d’un instant, je crus que c’était la caserne et puis je découvris avec surprise qu’il s’agissait de tout autre chose. Mon cousin m’appelait pour me demander d’aller chercher ma sœur. Apparemment elle se trouvait à la sortie d’une boîte de nuit et n’avait personne pour la ramener chez elle. Cela pourrait sembler étrange qu’elle ne m’appelle pas en premier, mais le fait est que nous n’étions pas très proche et que nous ne l’avions jamais été. Alors ce n’était que très rarement que nous nous voyons et les seuls nouvelles que nous avions l’un de l’autre étaient celles que notre entourage nous donnait. Allez savoir pourquoi. Malgré ça, j’étais toujours le premier à accourir lorsqu’il s’agissait d’Emy. Je pris donc le volant après m’être rapidement habillé d’un jeans, d’un t-shirt et d’une veste en cuir et rejoignais l’adresse que mon cousin m’avait donné. Je m’arrêtais devant, tandis qu’Emy attendait à l’extérieur. Elle semblait frigorifiée et pas franchement dans son assiette. « Oh non, pas toi. » Je savais que ça ne lui ferait pas plaisir de me voir, mais maintenant que j’étais là. « Montes Emy. » Lui demandais-je par la fenêtre de la voiture. « J’préfère encore rentrer à pied. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle se mit à marcher et après quelques mètres, elle fit demi-tour, ouvrit la porte et s’engouffra dans la voiture. « Mets ça. » Je lui donnais ma veste, qu’elle prit sans un mot, ni un regard. Arrivé devant chez elle, je descendis moi aussi et alors qu’elle voulut me rendre ma veste dans un geste brusque, elle fit tomber sa pochette. Celle-ci s’ouvrit au sol et libéra tout son contenu, dont le petit sachet contenant de la poudre blanche que je m’empressais de prendre avant qu’Emy le fasse. « Donnes moi ça Nolan. » « Hors de question… A quoi est-ce que tu joues ? » « Ça ne te regarde pas. » « Oh que si, je suis ton frère Emy. » « Depuis quand ? Tu n’as jamais agi comme tel. Il ne te suffit pas de débarquer un soir alors que j’ai besoin d’aide pour prétendre être mon frère. On a peut-être le même sang, mais pour moi ça s’arrête là. » Elle n’avait pas tout tort, mais ses mots me fichèrent une sacré gifle et ne sachant trop quoi répondre, je restais muet, me contentant de me diriger vers la bouche d’égout la plus proche pour y laisser tomber sa drogue avant de revenir vers elle. « Je ne suis peut-être pas un frère exemplaire, mais je tiens quand même à toi. » Je lui adressais un rapide regard et remontais dans ma voiture. « Oublies pas ça. » Elle me lança ma veste dans l’encadrement de la fenêtre et tourna les talons. Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point notre relation était désastreuse, jusqu’à ce soir.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Déborah, 21 ans. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Grace à un partenariat avec un autre forum. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Non. ★Présence sur le forum → Environ 5j/7j. ★Personnage inventé ou scénario ? → personnage inventé. ★Crédit images → Tylers.
Mon exemple de RolePlay:
Peut-être bien que j’avais tort sur toute la ligne, peut-être bien que mes mots n’avaient aucun impact sur ce que Dwight pensait de lui-même et des évènements passés, mais j’avais besoin qu’il sache qu’à mes yeux il n’y était pour rien dans la mort de mon frère. Dwight était têtu et je savais que je ne pourrais pas le faire changer d’avis sur la question, mais au moins j’essayais de lui montrer que je n’étais pas contre lui et dans un sens que j’étais là pour lui. J’étais peut-être en train de passer pour une parfaite idiote éperdument amoureuse, mais à cet instant je m’en fichais bien, peut-être parce que j’avais besoin de me persuader que la vérité n’était pas si affreuse que ce que Dwight semblait vouloir me faire comprendre. Un frisson me parcourut lorsque je sentis sa main saisir la mienne, dans un geste peut-être un peu maladroit, mais qui me fit tout de même chavirer intérieurement. Son contacte m’avait manqué ces derniers jours, alors je profitais de l’instant comme si cela m’était interdit, sachant très bien qu’il relâcherait ma main dans quelques secondes si je ne le faisais pas avant. « Si je pouvais... » Il s’éclaircit la voix alors que je l’observais, me doutant de ce qu’il s’apprêtait à dire. « Si je pouvais prendre sa place pour te le ramener, je le ferais sans la moindre hésitation. » L’espace de quelques secondes, la tête baissée vers nos mains dont je resserrais l’étreinte, je tentais d’imaginer Jamie face à moi m’apprenant la mort de Dwight. Je me souvenais de chaque instant passé avec ce dernier, de notre rencontre à ce fameux jour que j’avais attendu si longtemps. D’année en année, mes sentiments à son égard n’avaient eu de cesse de s’accroitre, au point que l’amour que j’éprouvais pour lui en devenait indescriptible, au point que je n’arrivais à savoir quelle perte m’aurait fait le plus de mal. Mais enfin de compte et malgré la souffrance que provoquait en moi la mort de mon frère, je m’estimais heureuse que l’un d’eux soit revenu. Je relevais alors les yeux vers son visage et lui adressait un nouveau sourire triste. « Cela ne ferait aucune différence, à part l’homme que je pleurerais à cet instant. » Je savais bien que pour lui tout cela était difficile à comprendre, car il était celui qui était rentré vivant quand les autres y étaient restés. Je ne lui demandais d’ailleurs pas de comprendre, juste de me laisser apprécier le si peu de chance que j’avais eu de retrouver l’un des hommes que j’aimais. « Je te dirais tout, un jour mais aucun de nous n'est prêt pour ça. Ne dis pas que j'ai fait ce qu'il fallait, tu ignores combien tu peux te tromper. » Je l’observais, intriguée par ses propos. Que cachait-il de si pénible à avouer ? Je me faisais mille et une idées dans ma tête et chacune d’elles me faisaient plus peur que l’autre. J’étais de nature curieuse, mais à cet instant j’étais surtout terrifiée par la vérité, alors je me contentais de hocher légèrement la tête, préférant remettre ce sujet à une autre fois.
Face à l’honnêteté de Dwight, il était difficile pour moi de garder la vérité sous silence. Je me sentais affreuse de faire semblant d’être une femme qui n’était pas la vraie version de celle que j’étais à présent, surtout après ce que Dwight avait eu le courage de m’avouer. Alors je décidais d’être honnête à mon tour, en commençant par mes sentiments pour lui. Certes, je lui avouais que je l’aimais de façon détournée, sans doute trop peu courageuse pour le lui dire autrement. Mais j’étais déjà bien contente de retirer ce poids de mes épaules, même s’il n’avait pas l’air de comprendre. Il fallait dire que j’avais moi-même du mal à trouver une quelconque logique dans mes phrases. « Je ne comprends pas. » Je le regardais un instant, sans dire un mot, cherchant en moi le courage de tout lui dire. Hésitant encore et encore avant de me lancer réellement. A chaque mot que je prononçais, je l’observais pour essayer de déceler en lui le moindre sentiment ou ressentiment à l’égard de ce que j’étais en train de lui avouer. J’avais peur de sa réaction, malgré les nombreuses fois où il m’avait prouvé que je pouvais compter sur lui. Il ne m’avait jamais jugé, jamais rejeté, même s’il aurait pu le faire plus d’une fois, mais j’avais encore peur, peut-être parce que son avis était sans doute le plus important à mes yeux, peut-être parce que j’avais besoin qu’il aime qui j’étais pour me sentir exister. « Tu es en train de me dire que tu ne te souviens pas que je suis partie à l'armée avec Jamie ? De toutes ces fois où on a communiqué ensemble, par lettre, sur internet, par webcam ? Tu es clairement en train de me dire que tu ne te souviens pas de notre histoire ? Ni de notre mort ? » Je n’arrivais pas à savoir si Dwight m’en voulait d’avoir tout oublié de notre histoire et je devais bien avouer que je ne pensais pas que c’était ce qui lui viendrait en premier à l’esprit, ce qui eut le don de me mettre mal à l’aise et de répondre timidement : « En gros, oui. J’ai appris votre mort ce même jour, c'est-à-dire, il y a environ une semaine. Et j’ai relu quelques-unes de tes lettres ces derniers soirs. Apparemment je les avais gardées. Mais malgré tout ça, je n’arrive pas à me souvenir. » Je ne cachais pas ma gêne en le regardant et en gesticulant dans tous les sens. Même si ce que nous avions vécu avait dû être la plus belle partie de ma vie, je ne m’en souvenais pas et j’avais encore du mal à m’imaginer ce qu’avait pu être ma vie ces cinq dernières années ce qui rendait les choses moins intenses pour moi que pour ceux qui en avait encore le souvenir. De ce fait, j’oubliais l’importance que ces moments avaient pu avoir pour Dwight et je me rendais soudainement compte que j’avais peut-être pris la mauvaise décision en voulant lui dire la vérité. « Comment est-ce possible ? Tu as eu un accident ? Tu as reçu un coup sur la tête, tu as passé des examens pour savoir pourquoi cette période s'est effacée de ta mémoire ? » Il m’assaillait de questions et semblait aussi déboussolé que moi. Malgré tout ça, je me rendais compte à sa façon de me parler qu’il ne m’en voulait pas, alors un peu moins gênée qu’avant, je lui répondais : « Je ne sais pas comment c’est arrivé et non, je n’ai pas été voir de médecins. Je crois que j’ai peur, peur de ce que je pourrais avoir. Peut-être que ça me reviendra avec le temps. » Le fait que je sois tout à coup moins mal à l’aise de lui parler de mon amnésie faisait que j’arrivais même à lui avouer mes craintes à ce sujet et je devais bien l’avouer, ça faisait du bien, même si je ne disais pas tout… J’avais bien d’autres peurs en rapport avec ma perte de mémoire, comme les sentiments que j’éprouvais pour Rafael. J’étais incapable de savoir à quel point je l’avais aimé et il ne pouvait pas m’aider là-dessus, alors l’idée de ressentir soudainement, à nouveau, des sentiments que j’avais oublié m’effrayait. Tout en sortant de mes pensées, je décidais de poursuivre mes aveux en répondant à la déclaration que Dwight m’avait faite un peu plus tôt et je ne m’attendais certainement pas à ce que cela allait provoquer. Je le vis alors faire quelques pas en avant, mon cœur se mettant à accélérer, puis je sentis un frisson me parcourir au contact de sa main dans ma nuque et sans que j’aie le temps de le voir venir, il posa ses lèvres sur les miennes. Dans mes souvenirs, nous avions échangé deux ou trois baisers en l’espace d’une soirée, mais aucun n’avait été aussi intense que celui-ci. Je ne me posais aucune question à ce moment, je réagissais comme par réflexe en passant mes bras autour de son cou et en répondant à son baiser pour le prolonger aussi longtemps que possible. J’aurais voulu que les secondes s’arrêtent de tourner et elles ne furent pas le problème, mais la conscience de Dwight si. « Je n'aurais pas dû... je suis en train de profiter de la situation, de ta vulnérabilité et je ne devrais pas. » M’avoua-t-il après avoir mis un terme à ce baiser et avant de se reculer brusquement. Tandis que j’étais encore choquée par ce qu’il venait de se passer. Je le regardais avec de grands yeux tout en essayant de suivre ce qu’il me disait, sans grand succès. « Je ne devrais pas mais j'en brûle d'envie. Tu es en train de me dire que tu m'aimes toujours et que tu ne connais pas l'homme qui partage ta vie, tu n'imagines pas comme il est difficile pour moi à cet instant de ne pas t'embrasser jusqu'à couper notre souffle à tous les deux. » Il semblait aussi désemparé que moi, à la différence que lui extériorisait alors que je ne disais pas un mot. J’étais comme pétrifiée par mes sentiments, car je savais qu’à partir de ce moment je serais incapable de passer à autre chose. « C'est une putain de sacrée situation! » Je relevais la tête que j’avais baissée quelques secondes avant pour le regarder et soudainement je pensais à Rafael. Cela pouvait sembler étrange après le baiser du seul homme que j’avais aimé dans ma vie, mais il y a un moment où ma conscience refaisait surface elle aussi. J’étais mariée, à un homme que j’aimais surement dans mes souvenirs, je n’étais pas autorisée à aller en embrasser un autre sous prétexte que je ne me souvenais plus de mes sentiments pour lui. Je n’étais pas autorisée à lui faire du mal alors qu’il faisait tout pour m’aider dans ce que je traversais. Alors en sachant que si je ne m’éloignais pas très vite de Dwight, je cèderais à une pulsion soudaine moi aussi, je décidais de quitter la pièce. « Il faut que je m’en aille. » Sans rien ajouter, je m’empressais de franchir la porte et d’un pas rapide je traversais le couloir qui menait à la cafétéria. Alors, mon cœur s’emballa une nouvelle fois quand mon regard croisa celui de Rafael. Le temps passé avec Dwight m’avait pourtant paru si court. « Catherine, tout va bien ?! » Me demanda-t-il sans doute inquiet de me voir débarquer de nulle part et totalement essoufflée. « Je… » Je n’arrivais pas à articuler ce qui devait ressembler à une phrase, alors que je vis les yeux de Rafael se détourner sur quelqu’un d’autre et à en juger son regard, cela ne pouvait être qu’une personne. « Dwight ?! » Mon cœur me donna l’impression d’exploser en moi alors que je n’osais pas me tourner vers Dwight, incapable d’assumer le poids de son regard. J’aurais pu lui dire qui était mon mari, mais j’avais décidé de garder son nom sous silence, sachant très bien qu’il n’approuvait déjà pas le fait que je sois mariée, alors encore moins le fait que cela soit à Rafael. A cet instant, je n’avais qu’une envie… fuir.
Le code règlement:
→ check pr j.
Dernière édition par Nolan Grayson le Lun 22 Avr - 12:01, édité 13 fois