Je n'arrivais toujours pas à y croire. Read m'avait trompée après tout ce que nous avions traversés ? Comment pouvait-il ? Non je n'arrivais toujours pas à assimiler ça. Pourtant, je n'avais pas rêvé cette fille à moitié nue dans notre appartement, cherchant la douche ! Je ne le comprends pas mais alors vraiment pas. Ce n'est pas comme s'il avait besoin de sexe parce qu'il n'y en avait pas à la maison, non au contraire. Il disait qu'il m'aimait mais au fond, ça n'était que du vent, rien que du vent. Comment on pouvait prétendre aimer quelqu'un et lui faire ça derrière son dos ? Jamais, au grand jamais je ne lui aurais fait une telle chose ! Et sûrement pas maintenant alors que nous nous aimions enfin. Certes, on avait chacun couché à droite et à gauche pendant notre mariage mais c'était au début, quand tout ça n'était qu'une mascarade pour mes papiers. Mais je croyais qu'il tenait à moi, j'y ai cru lorsqu'il est venu à Kiev me chercher, me secourir et me supplier de rentrer à Cambridge parce ce qu'il m'aimait. En fin de compte, j'avais tort, je m'étais trompée sur lui. Tout ce qu'il avait su faire, c'était me blesser et me faire du mal. Les hommes sont tous pareils en fin de compte, qu'est ce qui le différencie de mon mac en Ukraine hein ? Pas grand chose en fin de compte. Évidemment à partir du moment où j'ai compris ce qui venait de se passer, je suis sortie de l'appartement en trombe. Je dois avouer que je ne savais pas où aller. Elizabeth avait déjà une nouvelle colocataire et je ne me voyais pas m'incruster comme ça sans prévenir. Mes voisins les McDougall avaient assez de monde sous leur toit, il ne valait mieux pas leur rajouter une femme complètement déprimée. Elia vivait avec son copain et son fils, je n'allais pas non plus l'enquiquiner avec mes histoires. Il y avait bien Victoria aussi mais elle vivait à la Quincy House et je ne prendrais pas le risque de croiser Nevada, sûrement pas. Il me restait Calvin, j'hésitais à aller le voir lui. Déjà parce qu'en ce moment, c'était un peu tendu entre nous, le coup de ses fiançailles et de mon mariage n'était pas encore passé. Et puis je savais ce qu'il allait me dire, il allait être heureux que j'ai ouvert les yeux mais je ne sais pas si je supporterais de le voir me faire la morale. Mais après tout, il sera sûrement me conseiller ou du moins m'orienter sur la décision à prendre même si elle était toute tracée, je n'avais pas d'autres choix que de divorcer, ce mot me faisait trembler. J'indiquais donc au chauffeur du taxi de me conduire à l'adresse de Calvin. Le trajet fut court. Je me dépêchais de monter les escaliers quatre à quatre avant de sonner à sa porte, les larmes aux yeux. Il ouvrit rapidement ce qui me soulagea Calvin ! Dieu merci tu es là! dis je avant de l'enlacer. Sa présence me rassurait et me faisait du bien. Tant pis pour nos rancoeurs et nos tensions passées, je n'avais pas envie de me disputer avec quelqu'un d'autre et surtout pas avec lui, pas ce soir.

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