→ Ils étaient incapables de demeurer ensemble, comme le ferait un couple tout ce qu'il y avait de plus normal. Pourquoi ? Était-ce un mauvais tour de leurs caractères électriques ? Avaient-ils été trop vite dans leur relation ? Analyssia n'avait jamais remis en doute leurs sentiments, elle savait que Rafaello l'aimait au moins autant qu'elle, elle l'aimait et qu'un respect mutuel s'était mêlé à la tendresse qui avait constitué la base de leur couple. Mais pourtant il fallait se rendre à l'évidence ils ne pouvaient plus rester sous le même toit sans se chercher l'un l'autre, se provoquer, se quereller comme deux mêmes pôles d'un aimant qui auraient du mal à rester assemblés. La seule chose qui les rassemblait encore était l'amour qu'ils portaient l'un comme l'autre à Maya et la blonde ne voulait pas que ça dure ainsi : leur amour était trop beau pour mourir étouffé ainsi, dans les disputes et les soirées où chacun restait de son côté. Ils méritaient mieux que ça. Que ces mensonges ... Lourds, et incessants. Rafaello lui avait juré détester les mensonges, aussi elle s'était rassurée en se disant que jamais il ne lui imposerait de subir ça ; mais il mentait pourtant et lui cachait tant de choses que la jeune femme en avait le cœur douloureusement serré. Encore une fois ils n'étaient que des preuves du manque de confiance qu'il lui accordait. Ou du moins ça et le fait qu'elle n'ait jamais rencontré sa sœur, dont elle ignorait jusqu'au prénom alors qu'il la disait si précieuse à ses yeux. Et non seulement il était menteur, secret, mais en plus il s'avérait être le plus possessif des hommes qu'elle ait eu l'occasion de rencontrer : elle en avait la preuve chaque fois que leurs corps se retrouvaient dans des étreintes passionnées comme à cet instant.

Elle répondit à ses caresses avec une ardeur amoureuse qui tira à l'italien un soupir appelant le sourire de la blonde, qui s'abandonna à ses attentions sans pourtant cesser de le déshabiller. Son corps appelait le sien. Elle avait besoin de sentir leurs corps fusionner, s'unir même si les conséquences de cet acte vivaient déjà en elle - ce qu'elle ne regrettait pas le moins du monde. Mais ce bonheur ci ils le partageraient plus tard. Pour le moment la belle Analyssia voulait simplement profiter de cet instant de retrouvailles, de réconciliations qui avait toujours permis à leur couple de se remettre de leurs disputes sans que leur amour n'en porte de séquelles. Elle était juste trop amoureuse de Rafaello pour le permettre. Et cet amour se ressentait autant qu'elle frissonnait sous ses caresses, la fièvre s'emparant de tout son être ; ses gémissements étaient-ils à ce point excitants pour qu'il veuille les entendre encore et encore ? Elle lui adressa alors un regard aguicheur et prit le dessus, plaquant le magnifique corps de son amant contre le matelas pour mieux terminer de le séparer de ses vêtements ce qui ne prit guère plus de quelques minutes. Ses mains purent alors se promener avec toute la passion qu'il lui inspirait sur sa peau, cette peau qu'elle dévorait des lèvres et du regard, impatiente de ne faire qu'un avec celui qui avait toujours été l'homme de sa vie. Mais avant ça ... Pourquoi ne pas jouer un peu ? Malicieuse autant qu'insolente elle s'empara de la virilité de Rafaello, la malmenant de sa langue alors que l'impatience lui tordait le ventre. Cette soirée était la première qu'ils s'accordaient depuis si longtemps ; ça valait bien le coup d'attendre un peu et de jouer avec leur désir. L'amour, après tout, ils avaient leur vie pour le recréer encore et encore.