Vous vous demandez certainement qui je suis, d’où je viens, quel est mon tour de poitrine, avec combien de… Ah non ? Juste qui je suis ? Très bien, soyons bref. Monroe Swann Hawkins née dans la grande famille Hawkins, dont le père Théodore est gérant de la grande entreprise familiale. Mes oncles, tantes et cousins y travaillent, seuls quelques rebelles éloignés ont la chance de ne pas faire partie de la société de la famille. Cette société est basée à Los Angeles mais ses filiales s’étendent à travers le monde. On s’en fout ? Oui pardon. Mon père est donc un homme influent et riche, qui s’entête à s’empourprer dans la politique alors qu’une simple semaine de travail, et je veux dire par-là une semaine de salaire pourrait nourrir un pays pauvre entier. En revanche, ma mère était issue d’une petite famille de la campagne, pauvre et malheureuse, imaginez le gros stéréotype. Mais ne vous inquiétez pas, elle a très vite pris ses aises lorsque mon père l’a épousé. Ils étaient jeunes, fous l'un de l’autre et avaient décidé de refaire le monde, gamins qu’ils étaient, seulement le mal frappe partout histoire de fendre le bonheur en deux. Ma mère est subitement tombée enceinte alors qu’elle n’était même pas majeure, et mon père, fou amoureux, au lieu de fuir affronta le sien en lui avouant son intention de la protéger, de garder le bébé et de se marier. Il l’a bien entendu renier… avant de se rendre compte que Théodore était son seul fils et par conséquent héritier de la fortune familiale. Mais quand est-ce qu'on parle de moi ? Très bientôt. Leur amour était fort, et ma mère a dû se faire une place dans la famille qui a bien eu du mal à l’accepter, comme ma venue d’ailleurs était donnée que je n’étais qu’à demi-sang noble, comme eux n’étaient qu’à demi-connerie. J’ai pointé le bout de mon nez un 25 décembre, massacrant le Noël de tout le monde, apparemment, belle entrée en matière. Étant donné que mes parents ne voulaient pas savoir si j’étais une fille ou un garçon, ils ont choisi un prénom qui convenait aux deux. Que dire de mon enfance ? Au départ tout était rose comme la couleur de ma peau. J’avais des milliers de jouets, mes parents s’aimaient, mes grands-parents avaient beau me détester, je ne le voyais pas, bref un vrai conte de fées. Je vous passe l’adolescence et toutes ces broutilles. Forcément, le rêve se brise alors que la jeune femme en fleur sort de ces contes de princesse, affrontant la réalité.

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En fait si, il faut que je vous parle de mon adolescence, des éléments déclencheurs qui ont fait que je suis la femme que je suis actuellement. Plus jeune j’étais bordée, on faisait tout pour que je n’affronte pas la réalité, que je grandisse sans soucis, sans accros, bref la vie dont toute femme pouvait rêver. J’avais tout, et j’évitais les problèmes. J’étais dans une école privée, j’avais des cours au compte-gouttes, toute ma vie était réglée par mes parents. Le problème était que je n’avais pas de liberté, je ne faisais rien de mes journées à part lire. C’était une bonne chose, mais lorsque je me posais sur mon lit, observant le ciel, je rêvais d’être un oiseau pour voler de mes propres ailes, pour m’enfuir d’ici et me réfugier dans un endroit secret. C’était stupide et pourtant. Je ne voyais personne à part mes domestiques, j’avais même l’impression que mes parents me fuyaient, je devais être ennuyante après tout. Un soir, alors que j’étais à table en leur compagnie, j’éclatais, voilà bien trop longtemps que je bouillonnais intérieurement. J’imposais mes conditions tout en les menaçant de m’enfuir ou de disparaitre un jour ou l’autre. Ils ne m’avaient pas pris au sérieux, pourtant ils auraient dû. Dans ma cage dorée, il y avait une personne que j’aimais par-dessus tout, ma nounou. J’avais beau grandir, elle était toujours à mes côtés telle une mère. Cette femme avait un fils du même âge, et même si on nous empêchait de nous voir, je sentais que le courant passait entre nous. Il était le seul homme que je regardais, le seul ami que j’avais, et c’était chez lui que je m’étais réfugié alors que je fuguais, sa mère n’étant même pas informé. Les conditions ont alors été acceptées par mes parents qui me laissaient plus de liberté. J’avais des années à rattraper, alors aussitôt, je sortais. J’ai rencontré des tas de gens vous savez, des bons comme des mauvais, mais étant naïve, mes parents m’ayant privé de tout jugement, je voyais du bon en chaque chose, chaque personne. Lorsqu’un inconnu au joli sourire m’avait fait goûter l’alcool, j’étais heureuse, me sentant vivante, et puis il y a eu la drogue qui me faisait vibrer, et enfin les garçons. Mais il n’y avait pas dix mille garçons, juste un. Vous l’aurez compris, le fils de ma nounou. J’étais éprise de lui, il était mon âme sœur, celui qui était là pour me faire avancer. Ça le dépitait de me voir gâcher ma vie sous prétexte que je rêvais de liberté, et après plusieurs années de relation, il a craqué. Un soir, il était venu me chercher dans une fête très prisée de Los Angeles, m’affichant devant tout le monde alors que je ne pensais qu’à le frapper à cause de l’alcool. Sur le trajet du retour, les mots ont valsé, les gestes aussi, et c’est là que tout a basculé.

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J’avais mis mes études d’avocate en suspens, tout ça parce que je souhaitais m’amuser, et parce que ce n’était pas ce que je voulais faire. Je ne me voyais pas plaider la cause d’un homme devant un jury qui me toiserait du regard, je voulais juste faire ce que j’aimais. Je me suis réveillée dans une salle blanche, la lumière m’aveuglant. Je n’y voyais rien, n’y comprenais rien. Mes parents étaient à mon chevet et paraissaient heureux de me voir au réveil, ce qui était une chose étrange. Je me relevais, ne voyant aucun objet m’appartenant, ne reconnaissant pas la pièce. Des hommes et femmes en blouse blanche sont arrivés et ont contrôlé plusieurs choses alors qu’on refusait de répondre à mes questions. Et quelques heures après, le verdict était tombé. J’avais eu un accident ce soir-là, la voiture avait dérapé et avait dévalé le ravin qui s’offrait à nous. Mon petit ami avait tout fait pour me protéger mais malgré ça, j’étais tombée dans le coma, et voilà où je siégeais depuis des mois, dans un hôpital. Mes yeux s’étaient ensuite mis à papillonner alors que le souffle me manquait, alors que mon cœur se déchirait, que mes pensées hurlaient. Mon petit ami n’était plus. À la sortie de l’hôpital, je n’ai jamais bougé de ma chambre, je me contentais de rester dans le noir le plus complet à attendre que les jours passent. Il était mort à cause de moi, l’être que j’aimais le plus au monde, celui qui me comprenait avait péri en essayant de me protéger. Je me détestais, je voulais mourir. Heureusement, mes parents avaient décidé de ne pas me laisser dans cette pagaille, de tout faire pour que je retrouve la joie de vivre. Ils organisaient des fêtes en mon honneur, histoire de rattraper mes anniversaires manqués, Zeus que je trouvais cela stupide. Je me contentais d’enfiler une belle robe et de poireauter dans un coin de la salle toute la soirée, les yeux toujours gonflés à cause de mes larmes. À toutes ces fêtes, j’avais pu remarquer un homme qui ne détachait jamais son regard du mien. Au départ, je m’en foutais, mais par la suite… j’avais trouvé cela gênant, voir presque malsain. Alors qu’une énième fête avait été donnée en mon nom, j’avais pu enfin mettre un nom sur cet homme, une raison à ces regards. Mon futur époux, voilà ce qu’il était. Mon cœur s’était arrêté, comme à l’hôpital. Je voulais m’enfuir, me déchirer la peau, crier. Je ne voulais pas me marier avec un inconnu, je ne voulais pas passer à autre chose, j’étais toujours amoureuse de mon petit ami, je… Le verdict était tombé, je ne pouvais rien y faire, ce serait comme ça, point final. J’avais beau crier l’amour qu’avait eu mon père envers ma mère, le sacrifice qu’il avait fait, les limites qu’il avait repoussées, il n’a jamais changé d’avis. Il fallait que je trouve quelque chose…

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Plus les jours défilaient, plus je sentais que quelque chose se tramait. Mon futur époux passait de plus en plus de temps avec mes parents alors que je trouvais toujours de nouvelles excuses pour m’éclipser. Il était pour l’instant encore un inconnu à mes yeux, rien ne nous unissait, pour l’instant. Approchait alors le jour de la saint-valentin si bien connu et adulé. Un diner aux chandelles, quoi de plus normal ? J’avais usé toutes mes excuses, aucune n’avait été assez pertinente pour éviter ce diner en compagnie d’un homme qui ne m’intéressait pas du tout. Il semblait avoir le même âge que moi, et il avait beau sourire ou être en colère, j’avais l’impression que son visage était figé. A vrai dire je ne savais que penser de lui, je ne le comprenais pas, je n’arrivais pas à discerner ne serait-ce qu’une chose à son sujet. Le diner s’était déroulé sans encombre, j’avais eu le droit aux sourires faux-culs des serveurs tout le long de la soirée, comme s’ils savaient que mon pire cauchemar allait bientôt se réaliser. À un moment, mes parents en tenue de soirée étaient venus nous rejoindre. J’ignorais d’où ils sortaient et pourquoi ils étaient si bien habillés mais cela ne présageait rien de bon. Une fois le dessert servi, mes parents installés, et alors que je les questionnais du regard, l’inconnu se leva et posa genou à terre devant moi. De sa poche de costard il sortit un écrin contenant une bague en or blanc ornée d’un diamant. C’est la bague dont je rêvais depuis toute petite pour mes fiançailles, le problème c’est que je rêvais de me marier avec un homme que j’aimerais éperdument, pas avec un homme dont je ne connaissais rien. Sans que je prononce quoi que ce soit, il attrapa ma main et glissa la bague à mon doigt. Mon cœur avait des ratés et je manquais d’air, ma voix s’était étranglée alors que je courais en direction des toilettes. Quelle demande en mariage… Tout allait trop vite, tout se passait et s’était ça le problème, je ne voulais rien de tout ça. Réfléchissant jour et nuit a comment me sortir de cette situation, j’avais soudain une illumination. Hormis mon mariage, les études étaient le sujet que mes parents vénéraient, c’était tout ce qui comptait à leurs yeux. Je cherchais alors sur internet une université prestigieuse, dans une ville qui m’avait fait rêver depuis toute petite : New York. Je révisais alors mon rôle d’actrice en suppliant mon père de me laisser aller là-bas pour finir mes études, parce qu’il y avait des stages complémentaires avantageux et que les cours y étaient prestigieux. À ma plus grande surprise, il accepta, me laissant partir avec un peu d’argent, repoussant le mariage, après tout ce n’était l’affaire que de quelques mois. S’il avait su… Je suis aujourd’hui à New York et j’ai abandonné mes études pour faire ce que j’aime, ce qui me fait vibrer. J’ai coupé les ponts avec ma famille, espérant être tranquille. Si moi aussi, j’avais su…

Je te la réserve pour trois jours, jusqu'au jeudi 6 juin donc
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche

Candice.
Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.

bienvenue

Haaan mais quel accueil, je ne pouvais rêver mieux

Merci beaucoup tout le monde

Camelia A. Lombardi a écrit:

Dis donc, elle sera pas restée libre longtemps Accola
Bienvenue sur NYCL


A vrai dire, je l'attendais depuis une semaine

Merci

Merci beaucoup

Merci beaucoup Lyanna, très joli prénom au passage

Ta fiche est bonne et l'histoire de Monroe a été passionnante à lire
Je te pré-valide donc, en attendant qu'une admin' vienne t'ajouter à ton groupe
Bon jeu parmi nous