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Deux choix s'opposaient à HyeJeong. Rester à l'université et s'entrainer en danse ou bien bouger et changer d'air. Bien sûr le choix était tout fait. Elle allait profiter de quelques heures pour souffler. La danse, c'était bien, s'y entraîner c'était encore mieux, mais pourquoi ne pas faire une pause de temps en temps histoire de ne pas se mélanger les pinceaux et ne pas mélanger tout les pas à force de se rider le cerveau ? Elle attrapa son sac et fouilla à l'intérieur pour trouver une pastille pour la gorge. Non pas qu'elle soit malade, mais disons qu'elle a toujours apprécié ces petites choses à la menthe et, au moins, elle évitait le mal de gorge ! C'était la même raison qu'elle donnait quand elle était petite. Elle attrapa la petite boite verte, mais vint en même temps une paire de clé. Les clés de l'appartement de Hongki. Allez savoir, elle avait les clés, mais n'étaient aucunement sa petite amie c'était un comble, n'est-ce pas ? Elle soupira en observant longuement les deux petites clés, celle de la porte d'entrée et celle de l'appartement, pensant qu'un jour, peut-être, pourrait-elle se dire que ces clés étaient les portes de sa propre maison. « Arrête de rêver, HyeJeong, le temps que Hongki se réveille, toi tu seras déjà vieille et toute ridée ! » Maudite conscience...

Ses yeux se plissèrent et un sourire apparut sur le coin de ses lèvres. Ça y est, elle avait trouvé ce qu'elle allait faire... Elle rangea les clés dans son sac et quitta la salle de danse dans laquelle elle n'avait pas séjourné plus de 10 minutes, direction l'extérieure. Elle n'hésita pas à glisser, sur sa tête, le chapeau que lui avait offert Hongki (si si, j'ai décidé) pour son anniversaire. Elle l'aimait, mais simplement parce que c'était lui qui le lui avait offert. Ca n'aurait pas eu autant d'importance à ses yeux s'il s'était s’agit de quelqu'un d'autre. Elle appela un taxi et ce dernier arriva après cinq minutes d'attentes. S'échapper du quotidien pour retrouver un semblant de vie ailleurs, et surtout là-bas. Elle s'installa à l'arrière du taxi, sortant à nouveau les clés qu'elle se mit à faire glisser sur son index, les observant d'un air rêveur. Si seulement... Si seulement ce crétin pouvait s'en rendre compte. Que l'idée lui traverse l'esprit serait déjà un exploit. Qu'il le comprenne dans son intégralité serait bien mieux, mais ne demandons pas l'impossible non plus. Un soupire, las, traversa ses lèvres, sa mine se renfrognant, ses lèvres se pinçant en une moue tout à fait adorable. Crétin de Hongki... Oh oui, elle se le disait souvent intérieurement, mais ça n'empêchait qu'ils en étaient toujours au même stade. Rien de plus, mais rien de moins. Au moins il y avait leur amitié.

Le taxi s'arrêta devant l'adresse de l'immeuble qu'elle avait indiquée. Elle sortit un billet et, pris dans une profonde euphorie, laissa un bon pourboire au chauffeur qui quitta rapidement la rue de peur de voir la demoiselle changer d'avis. Elle s'avança de la porte d'entrée et l'ouvrit à l'aide de la première clé. Entrer un code ensuite et s'avancer dans le couloir pour ensuite prendre l'ascenseur. Elle était comme une adolescente qui rend visite à son petit ami – ce qui était le cas pour sa part – et trépignait d'impatience dans la cabine. Les portes s'ouvrir et elle s'élança dans le couloir, ne s'arrêtant qu'une fois devant la porte de l'appartement. Elle arrangea ses cheveux et son chapeau, vérifia sa tenue et sonna. Une fois. Puis deux. Puis trois. Elle tenta d'appuyer sur la poignée, mais celle-ci resta close. Hongki était absent. L'effet douche froide. L'euphorie qui retombe toute d'un seul coup. Elle fouilla dans son sac pour en sortir son portable et s'apprêta à appeler le crétin avant de se raviser. Et si elle l'attendait à l'intérieur plutôt ? Oui, enfin... Elle avait plutôt une autre idée derrière la tête. Elle rentra la clé dans la serrure et pénétra chez son ami. Elle aimait cette odeur. Le parfum de Hongki semblait embaumer l'air. Le cerveau en coton, le corps presque fiévreux, elle s'avança, laissant la porte se refermer derrière elle, avançant vers le salon. Elle appréciait tellement être ici. Parce que c'est ici qu'il vivait. Ici qu'il séjournait. Ici qu'il dormait. Elle regarda à droite, à gauche, posant son sac à main, son chapeau et sa veste sur le canapé, bien en ordre pour ne rien froisser et fit quelques pas. Rien n'avait bougé. Rien n'était différent de la dernière fois qu'elle était venue. Elle se dirigea vers la chambre du jeune homme, hésitant toute fois avant d'y entrer. Juste un petit coup d'oeil. Juste pour vérifier qu'il n'y a aucun sous-vêtement de jeune femme qui traine.

Elle poussa la porte, son regard tombant d'abord sur le bureau du jeune homme. Bureau vers lequel elle se dirigea, observant les diverses feuilles qui pouvaient y trainer sans rien déranger. Elle se détourna et observa, à présent, le lit de Hongki. Elle s'y assied, laissant ses doigts traîner sur l'édredon qu'elle caressa délicatement avant de s'allonger et d'observer le plafond. Elle avait la même vue que lui le matin au réveil ? Un plafond banal ? Mais s'il le regardait lui aussi, alors ce n'était plus un plafond aussi banal que ça. Elle attrapa le mp3 qui trainait à côté de l'oreiller et glissa les écouteurs à son oreille, écoutant la playlist de son ami. Et alors que les musiques défilaient à ses oreilles, elle se redressa pour faire le tour de la pièce, observer la table de nuit et ouvrir délicatement le tiroir pour le refermer ensuite. Ça ne se faisait pas de... fouiller... De toute façon, elle avait eu le temps de voir que le tiroir ne refermait rien de bien intéressant. Elle se tourna vers l'étagère et fixa l'un après l'autre la reliure des livres s'y trouvant. Elle imprima le titre de chacun d'eux dans sa tête pour pouvoir aller les chercher, plus tard, à la bibliothèque. Elle ouvrit l'armoire ensuite et observa chaque vêtement, du moins ceux de la penderie, n'osant déplier ceux qui étaient bien entassés. Elle tira un tiroir et un petit rire lui échappa. Quel joli caleçon... Elle referma le tout et quitta la chambre, sans avoir quitté le mp3 qui chantait toujours à ses oreilles. Elle retourna au salon et son regard fut alors attiré par un petit objet bien précis. Un objet qui, alors, eut toute son attention. Le cœur battant, elle s'en approcha. Le cœur battant, elle s'en empara en posant le mp3 à la place. Le téléphone portable de Hongki. L'avait-il oublié ? Sûrement. Ou pas. Les doigts tremblants, elle l'alluma et tout aussi tremblante, elle sélectionna le menu. Si elle tremblait tant, ce n'était pas parce qu'elle avait peur d'être surprise ou parce qu'elle pensait que ce n'était pas bien de faire ce qu'elle faisait. Non. Elle avait peur de ce qu'elle allait découvrir...

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Elle les parcourut facilement et aisément jusqu'à bloquer sur un prénom. Seohyun. Et le message était assez éloquent même s'il n'y avait rien de particulièrement choquant pour le plus commun des mortels. Pour elle, ce fut le coup de massue. Si bien que le portable lui échappa, s'écrasant au sol. Pas de casse, mais tout était démonté. La batterie elle-même avait glissé hors de son cache pour glisser sous le meuble. Elle resta un instant immobile, pâle, avant qu'un bruit ne la fasse sursauter. La porte d'entrée ? Il arrivait ! Zut ! Elle s'agenouilla précipitamment, cherchant à accéder à la batterie. Elle remonta vite fait bien fait le portable et le posa sur le meuble, se tournant pour faire face à Hongki, reprenant contenance et tentant de calmer cette boule dans sa gorge. Seohyun. Ce nom. Elle ne l'oublierait pas. Cette fille qu'elle ne connaissait pas était devenue, sans que cette dernière ne le sache, son ennemie numéro 1. Elle effaça sa joue, prétextant repousser une mèche de cheveux face à ce geste et faits face à son ami avec un large sourire.

« Bon retour ! J'espère que tu n'es pas fâché, je me suis dit que je pourrais t'attendre ici, comme tu m'avais donné la clé. »