→ La nuit s’évanouissait rapidement, laissant place à un soleil peu lumineux éclairant un ciel des plus gris. Le monde magique était baigné par la noirceur et les temps grisâtres fidèles au mois de novembre. La température froide était des plus déprimantes. Si cette journée n’avait pas été aussi spéciale, Eryn serait sans doute resté au lit à ronchonner toute la journée dans la douceur chaleureuse de ses draps. Seulement, aujourd’hui n’était pas n’importe quelle journée. C’était LA journée qu’il fallait fêter avec un sourire aux lèvres chaque année. Cette journée si importante qui avait permit à Eryn de découvrir ce monde fantastique qu’est le monde magique. Il y a onze ans exactement, jour pour jour que la blondinette avait découvert ses pouvoirs. Chez sa très chère amie Mai.

Une amitié si forte et qui durait si longtemps qui n’était d’ailleurs pas prête de se terminer. Onze ans, cela passe si vite ! Onze années sans aucune chicane ! Étonnant n’est-ce pas, surtout si on pense un peu à Eryn et son côté explosif et sa proéminente habitude à manquer de tact. Pourtant, avec Mai, sa avait toujours été l’harmonie la plus totale. Jamais aucune dispute, chamaillade ou discorde en tout genre. C’était fantastique.

Bref, cette journée était tout simplement merveilleuse, peu importe la température. La blondinette ouvrit les yeux et immédiatement, un sourire illumina son petit visage enjoué. Elle bondit sur ces pieds et regarda l’heure. Elle avait rendez-vous avec Mai dans une heure. C’était parfait. La sorcière revêtit un jean et un sweatshirt noir, tout ce qui a de plus normal, coiffa ses cheveux blonds en un chignon las qui tombait mollement derrière sa tête, attrapa un sac de toile qui traînait par là et sortit de sa chambre. Elle descendit les marches quatre à quatre, traversa la salle commune des rouges et or à la vitesse de la lumière et fila aussi vite qu’elle le put à la volière.

Dès qu’elle fut entrée, elle s’arrêta un bref moment, question de repérer la magnifique chouette blanche immaculée de sa mère et, pour ainsi dire, se jeta sur elle. Celle-ci était haut perchée sur l’un des rebords de pierre du mur. Eryn l’appela, car de sa petite taille, elle n’arrivait pas à la prendre. L’oiseau prit son envole et se déposa sur l’épaule de la jeune femme. Alerte, et se souvenant des immenses douleurs causé par l’atterrissage de cette magnifique chouette aux ignobles griffes acérés avait mis un gros chandail couvrant largement ses frêles épaules.

M’enfin bref, le sac à plumes se posa sur l’épaule d’Eryn et lui tendit une patte au bout duquel pendait un paquet plus ou moins gros. La sorcière remercia la chouette et lui donna un vieux jujube d’un rouge délavé qui traînait depuis une durée indéterminé au fond de la poche de son pantalon. La blondinette détacha ensuite délicatement le présent de la patte de l’oiseau et le regarda un peu. La taille de ce plumeau sur pattes était désolante. La taille de sont ventre plumé s’apparentait à un gros ballon de plage. La lionne songea alors à lui donner autre chose que des restes de friandises qui traînaient au fond de ses poches en guise de récompense pour son travail et pensa aussi à envoyer un parchemin à sa mère pour lui dire de calmer sa générosité envers l’oiseau en cessant de lui offrir des pâtisseries en tout genre, qu’après mûr réflexion ce n’était pas ce qui avait de mieux pour lui. * Et du même coup, sa en fera plus pour moi mouhaha* pensa-t-elle.

Elle regarda sa montre et décida qu’il était l’heure pour elle de partir. L’oiseau quitta son épaule et se posa sur un perchoir qui s’était libérer juste devant les yeux de la gryffondor. Le nouvel angle de vu offert par la position du familier de sa mère lui coupa le souffre. Du bout des doigts elle tâta son ventre gonflé et arqua un sourcil.

« Comment tu fais pour voler toi? Il y aura toujours des choses qui m’étonneront ! Ahhh quelle vie surprenante ! »

Elle resta immobile encore quelques secondes puis tourna les talons. Elle fourra le colis dans son sac de toile et redescendit les escaliers qu’elle avait, un peu plus tôt, gravit. Lorsqu’elle arriva dans le hall d’entré de l’école de sorcellerie, Mai n’y était pas encore. La rouge et or s’assit donc sur un banc pour patienter. L’attente ne fit pas très longue, car quelques minutes plus tard, la silhouette sautillante de son amie apparut au bas de l’escalier principal. Sans un mot, les deux jeunes filles se sautèrent dans les bras en une accolade digne des plus grandes légendes de l’amitié de disney (compagnie de création de film d’animation idolâtré par Mai depuis sa tendre enfance). Bon Eryn ne sait pas trop qu’est Disney, préférant largement les comptes de beedle le barde, mais Mai, c’est une chouette fille, alors Disney sa doit être une chouette compagnie non? M’enfin bref, ce n’est pas ce qui importe le plus. Les deux jeunes adultes firent une poignée de main secrète élaborée depuis des années dans l’amitié la plus totale.

Leur tradition annuelle était embrasés des chandelles moldues qui lorsqu’elles s’allumaient, créaient des feux d’artifices sur bâtons (comme adorait dire Eryn). Les deux septièmes année sortirent donc à l’extérieur, un sourire digne des plus grandes compagnies de dentifrices illuminant leurs visages. Elles se souhaitèrent joyeuse anniversaire en cœur puis la lionne sortit sa baguette d’un geste magistral et s’apprêtant à enflammé le bout de leurs bougies se vit frapper par le déluge du siècle, qui sans aucun scrupules, s’abattit sur leurs têtes. Les cheveux et vêtements d’Eryn s’imbibèrent d’eau en moins de temps qu’il ne faut pour dire inciendio. Les deux sorcières tentèrent tout de même d’allumé leurs « feu d’artifice sur bâtons », mais ceux-ci étaient bien trop trempé. Bon… tant pis ! Les chandelles ne s’étaient pas allumées, cela ne voulait pas dire que leur petite fête annuelle était annulée pour autant. Telle deux gamines, les deux sorcières commencèrent à sa tirailler dans la boue, se projeter dans les flaques d’eaux naissantes qui se remplissaient à vue d’œil dans la cour du château.

Après un moment, les deux étudiantes retournèrent dans le château, chaque membres engourdis par le froid, les vêtements tâchés et dégoulinant sur le plancher de marbre du hall. Dès qu’elles furent entrées, Eryn remarqua que quelque chose n’allait pas. Un massif groupe d’élève était agglutiné dans un coin du hall, des feuilles de parchemin volaient un peu partout dans la pièce et des rires malsains s’élevait d’un peu partout. Pensant que des plus jeunes pourraient être dans le souci et avoir besoin de la courageuse Eryn pour les aider à combattre des méchants serpentard, la lionne se fraya un chemin accompagnée de Mai à travers le groupe. La sorcière reçu un bout de papier en plein visage. Bout de papier qui lui fit comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un souci contre lequel elle pouvait agir. Il semblerait plutôt que toute cette activité soit causé par la lecture public d’un journal intime. Avant même que la rouge et or aie pu se demander à qui appartenait ce fameux journal, une voix aiguë des plus désagréables s’éleva d’une petite première année révélant qu’il s’agissait du journal de Rachelle Lister.

La gryffondor rie dans sa barbe, s’imaginant la tronche que cette dernière devait tirée. Bon, en d’autre circonstance, blondie aurait trouvé cette situation horrible pour la victime de cet enfer, mais comme c’était Rachelle. C’était une situation qui fallait prendre avec humour. Le karma s’abattait sur elle pour avoir causé autant d’ennuie lors de leur sortie à pré-au-lard. Mai n’avait pourtant pas l’air de son avis, celle-ci, la mine déconfite semblait réfléchir à toute vitesse. Les choses se passèrent si vite. D’un côté Lysander, le préfet des poufsouffle qu’Eryn ne connaissait pas personnellement semblait disjoncter alors que d’un autre Izaar le petit frère de Maxim remettait la petite effronté à sa juste place. Eryn décida de ne pas trop se mêler de cette histoire. C’était un acte mesquin de voler un journal et de le lire publiquement, mais après tout, prendre le risque d’écrire c’est prendre le risque de se faire lire, n’est-ce pas ?

C’est alors que Mai se leva debout sur un banc et attira l’attention vers elle. La lionne, à ses pieds lui lança un regard interrogateur et étonné par les révélations, mensongères, de l’asiatique tira sur son chandail et chuchota :

« MAI ! Qu’est-ce qui te prend voyons ! Qu’est-ce que tu racontes là? C’est totalement faux ! »

Mais avant qu’elle ait pu agir, son amie accourut vers Rachelle et la serra dans ses bras en pleurant. Non mais ce n’était pas vrai, l’empathie avait bien ces limites ! Eryn découragée par l’attitude de Mai s’inquiétait des conséquences que ces fausses révélations pourraient avoir sur la réputation de sa pauvre amie. Alors que la gryffy s’interrogeait sur une façon de venir en aide à son amie sans se mêler de cette histoire dans laquelle Rachelle être la protagoniste désespérée, la voix de la dite ‘protagoniste désespérée’ s’éleva dans les airs. Blondie leva la tête à la recherche de la pouffy responsable du chaos ambiant et aperçut un angelot. Un putain d’angelot. Comme ceux chez madame Piedodu. C’était pour ça qu’elle s’était infiltré dans l’arrière boutique ! Pour voler cette angelot qui maintenant semait la pagaille dans l’école ! Non mais c’est qu’elle avait des drôles d’idée la petite ! Le chérubin continuait sa tirade, mais l’étudiante n’écoutait pas vraiment, trop occupé à bouillonné intérieurement au milieu de la foule s’élève en soif d’en savoir plus sur la misérable existence de la pouffy.

« Cette Mai des fois je vous jure ! Elle a bien faillit nous faire renvoyer de l’école avec sa maladresse ! Si Mamade Pieddodu n’avait pas était si conciliante nous serions déjà dans le Poudlard Express depuis longtemps, direction la gare de King Cross ! Il faudrait vraiment qu’elle apprenne à maîtriser ses deux mains gauches des fois… Et cette Eryn ! Une vraie harpie ! Me traiter de tête de pioche moi ! Non mais quel toupet ! Quand à Maxime n’en parlons pas. J’ai réussit à lui faire avaler un mensonge bidon histoire de m’en débarrasser. Mais il s’est montré très compatissant quant il à réellement crut que j’avais était la victime des voles de l’ange. Comme quoi on peut être naïf et gentil. »

Oh, ça par contre, Eryn l’entendit. Elle se mit à voir rouge, non mais elle se prenait pour qui? C’était elle qui les avait fichu la merde. C’était elle qui avait semé le chaos dans l’arrière boutique. La gryffy n’y était entré qu’en pensant bien faire et s’était retrouvé à se protéger contre des ignobles angelots, à devoir trouver un moyen de s’enfuir de l’établissement et pour finir arracher des mauvaises herbes pendant ce qui lui avait semblé être une éternité. Les paroles du chérubin révélant ce que Rachelle pensait d’elle et surtout de Mai et Maxim dans son journal, c’était la goutte qui faisait déborder le vase. Entre l’angelot qui explosait et les beuglandes qui hurlait dans le hall, la rouge et or se fraya un chemin jusqu’à la pouffy :

« Je pense que toi et moi on va avoir besoin d’une BONNE discussion ! Non mais pour qui tu te prends d’insulter, pas seulement MOI, mais aussi MES AMIS, dans ton putain de journal !? Et puis, ne vient pas me dire que tu ne voulais pas que cette situation arrive ! Écrire toutes ces merdes dans un journal et le laissé auprès d’un ange maléfique que tu as volé ! Franchement tu devais t’y attendre, t’attendre à ce qu’il foute la pagaille de toutes les manières possibles et inimaginable! Et si tu t’y attendais pas, tu ne dois pas te surprendre que je te traites de tête de pioche ! Non mais en ! Et pour ta gouverne, la seule fois ou je t’autoriserai à m’appeler harpie comme tu le fais, ce sera le jour ou je ferai parti de l’équipe qui porte ce nom, pas avant ! Je suis loin d’être une furie, toute personne dans ma situation aurait fait la même chose ! Être honnête et te dire la vérité pour que, peut-être tu apprennes de tes erreurs et arrête d’entraîner tes amis dans tes bêtises, ne fait pas de moi une harpie, tu devrais plutôt me remercier et regarder un peu tout le désordre que tu sèmes. »

Il était rare de voir Eryn aussi sérieuse, mais cette fois-ci c’était trop. Cette cinquième année osait semer des problèmes un peu partout où elle allait et penser que tout le monde la prendrait en pitié ? Non ce n’en était pas question. La blondinette en avait assez de voir sa meilleure amie de toujours, Mai, se mettre dans le pétrin pour venir en aide à cette petite écervelé de service.

« Et toi Mai, je t’avais dis d’arrêter de te mettre dans les ennuis pour aider les autres !? Il faut qu’ils comprennent leurs actes, pour grandir il faut faire des erreurs, pas se faire sauver la mise à tous les coups par une gentille fille qui elle récoltera les bêtises qu’ils sèment ? Rachelle est consciente de ses actes, elle a dérobée cet angelot, tant pis pour elle s’il lui cause des problèmes. Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule. Oui c’est malheureux, ses secrets ont été révélés devant un bon nombre d’élève, tu me diras, mais tu n’y peux rien, cesse d’attiré les foudres des autres sur toi pour évité la pénitence à tes amis, même si selon toi ils ne la méritent pas!! Sa suffit à la fin !! »