→ ▶ YOU'RE THE ONE, THE ONLY MAN THAT I CAN REALLY TRUST. La larme sur la joue de Caroline. La goutte de trop. Elle pleure pour lui, parce qu'elle a peur pour lui, peur de ce qu'il vient de lui arriver, peur de le perdre pour une autre raison que son mensonge. Jamais il n'aurait dû lui cacher son hospitalisation aussi longtemps. Il n'avait pas réfléchi assez à la situation. Il aurait dû se douter que le voir dans cet état la briserait. Certes il aurait pu lui dire avant, mais son état était bien pire...Alors quel été la solution ? Ne pas l'avertir ? Lui mentir pendant des mois comme elle l'avait fait , alors qu'il était le premier à détester ce genre de cachotteries ?! Aucunes solutions ne semblait convenir à se dilemme. Il avait cru agir au mieux, comme elle l'avait fait le soir du bal et durant tout ce temps. La situation était différente tout de même, car son état n'est que temporaire. Contrairement à la jolie blonde, Erwan n'est pas malade. Ses blessures ne sont qu'extérieurs et d'ici quelques semaines, plus aucunes traces de ce passage à tabac ne se lira sur le corps du bras droit. Or, ce n'est pas le cas de Caroline ! Elle a une leucémie et cela depuis sa plus tendre enfance. Cinq ans qu'ils se connaissent et qu'ils se livrent leurs secrets, tout leurs secrets sauf celui-ci... Lui en vouloir aurait-été la solution de facilité. Avec le recul, il a finalement compris qu'elle à agit comme il lui semblait être le meilleur. Elle s'est trainer avec ce secret pendant de nombreuses conversations sans jamais lâcher le moindre indices sans doute en se sentant étrangement coupable à chaque fois. Quel genre d'homme serait-il s'il venait à l'engueuler pour ça ? Quel genre d'amis surtout. Erwan n'est pas l'exemple type du parfait bras droit. Il lui arrive parfois de se montrer très irrespectueux , mais il est toujours resté droit et humble avec ses amis et ce n'est pas aujourd'hui que cet aspect de sa personnalité changera. Son cercle d'amis n'est pas bien large et il serait bête pour lui de tourner le dos aux seules personnes pour qui il représente réellement quelques choses. De plus, Caroline et lui sont beaucoup trop proches pour la perdre. Il en souffrirais énormément, malgré les apparences qu'ils se donnent. Erwan est un garçon au grand coeur, même s'il tente de le cacher tans bien que mal. Caroline le sait, tout comme ses autres (rares) amis. Il serait temps pour lui de montrer cet aspect de sa personnalité à d'autres personnes qu'eux cela dis et cela il ne s'en est rendu compte qu'une fois s'être fait battre pratiquement à mort. Mieux vaut tard que jamais, à ce que l'on dit !

. Tu te fous de moi ou tu es sérieux là ? Mauvais endroit au mauvais moment ?! Tu t'es fait tabassé Erwan ! . Erwan leva la tête pour examiner son amie. Elle vient de déployer une de ses "armes" qui ne fonctionne jamais sur le beau brun. Son fameux regard perçant qui peut en faire craquer plus d'un, mais pas lui. Il est bien trop sarcastique pour cela. Et puis, c'est sa manière à lui de relativiser. Sa façon d'essayer de la rassurer, même si elle ne sera apaissée qu'après s'être mise en colère. L'Alpha souris doucement tout en tâchant de laisser échapper un petit rire qui ressemble plus à un cri de douleur qu'autre chose. Chaque fois qu'il bouge, même le plus doucement possible une douleur se fait ressentir. Il a tellement honte de lui, de l'état dans lequel il est. On dirait un grabataire là, incapable de se mouvoir sans avoir mal. Et sa délicieuse gueule d'ange, qu'est-elle devenue ? A vrai dire, il n'a même pas osé se regarder dans un miroir. La dépression le guète, autant ne pas trouver un prétexte de la laisser prendre le dessus. . Je t'en prie, je ne dois pas être aussi horrible que ça. Lui dit-il alors tous en tâchant de garder le sourire. Ce n'est pas plus une question qu'une information, il ne veut pas vraiment connaitre la vérité à ce sujet...

Une vague de chaleur envahit Erwan lorsque Caroline lui pris la main. Depuis des semaines maintenant, il ressent enfin la sensation d'avoir quelqu'un auprès de lui, quelqu'un là pour lui et uniquement pour lui, non pas par force des choses ni même par accomplissement personnel. Les yeux de Caroline sont remplis de doutes, elle voudrait reparler de se fameux soir, mais ne l'ose peut-être pas. De son côté, Erwan ne sait pas quoi en penser. Des explications ne sont pas forcément utiles, cela n'apportera sans doute pas grand-chose. L'Alpha caresse alors doucement la joue de la jolie blonde, comme pour lui assurer qu'il va bien. Que ses dégâts sont uniquement physique et qu'il sera vite sur pied. La vérité c'est qu'il n'en est même pas sur lui-même. Mais préserver Caroline reste sa priorité, même si les évenements récent ont relevé que ce n'es pas la meilleure des solutions. . Regarde ce qu'ils ont fait de toi. Tu veux que j'aille les retrouver pour leur expliquer ma manière de penser ?. Erwan explose alors de rire à cette réplique. La douleur n'arrive qu'après coup , mais le rire reste sa meilleure thérapie, donc il la supporte. Caroline est aussi douce qu'un agneau, jamais elle ne ferait de mal à qui que ce soit, alors casser la gueule à un meurtrier c'est la meilleure blague qu'il ait entendu depuis des mois. Il pose alors sa main sur le bras de son ami et appuis sur ses "muscles", il lui sort alors une réponse sanglante, toute aussi drôle que la phrase de la blondinette. . Hum...reviens lorsque tu auras pris un ou deux kilos de muscles, crevette. Après une petite pause, il rajoute . C'est moi qui me chargerais d'eux lorsque je me sentirais mieux. Ce qui est complètement absurde, car il n'est pas du tout prêt à se reprendre une taule comme celle çi, il ne s'approchera plus de quiconque pouvant être dangereux avant au moins les 8 prochains mois.

Changer de sujet deviens impératif pour lui, repenser à tout ça lui fait encore plus mal que la première fois. Chaque fois qu'il ferme les yeux, il revoit la batte s'écraser sur lui , se relever pleine de sang avant de replonger et de lui briser d'autres os. Jamais avant cela il ne comprenait ce que certains de ses patients, encore sous le choc après une agression pouvait ressentir. Les quinze minutes où il s'est fait frapper ont été les plus longues et douloureuses de sa vie et les voir se répéter sans cesse est une véritable torture pour lui. Son regard fuit, syndromes dû aux médicaments qui le rendent "ailleurs". . Bon, raconte-moi ce que j'ai loupé depuis que je suis enfermer ici. Lui dit-il alors. Une prison, c'est là qu'il se trouve, ni plus ni moins.