Sujet: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:13
FEAT. Nina Agdal
Joleen Ivana Indriya-Monroe
22 ans → Né(e) à Milan le 01/12/1990 → Assistante vétérinaire célibataire → hétérosexuelle → membre des Workaholics.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? →A la loterie génétique, beaucoup seraient d'accord pour dire que Joleen est celle qui a tiré le gros lot. De grands yeux dorés illuminent un visage au teint lisse et uniforme. Ses lèvres sont fines, légèrement rosées, tout comme ses pommettes. Ses longs cheveux d'une couleur de miel couvrent délicatement ses épaules. Elle ne les attache que rarement, parce qu'elle a eu beaucoup de mal à atteindre cette longueur, et qu'elle tient à la montrer au monde entier. Sa silhouette est fine, élancée, sculptée par les quelques heures qu'elle s'accorde chaque semaine pour faire du sport. Plus qu'un moyen de garder la ligne, cela lui permet de canaliser son trop-plein d'énergie. Mais elle a également eu la chance d'hériter d'un métabolisme digne d'un beau spécimen masculin, rapide et efficace, il brûle les graisses presque au moment où elle commence à les stocker. Si bien qu'elle peut manger absolument tout et n'importe quoi sans prendre un gramme. Un élément qui rend jalouses toutes les filles un peu moins chanceuses qu'elle. Et c'est aussi parce qu'elle se sait physiquement appréciée que sa pudeur s'est peu à peu envolée avec les années. Les sous-vêtements sont sa tenue préférée lorsqu'elle est seule chez elle. Confortable, légère, cette tenue possède trop d'avantage pour être négligée, cachée à longueur de journée. Et même quand elle s'habille, pour sortir, peu importe ou, elle soigne son apparence. Son pêché mignon vestimentaire ? Les leggins. Parce que ça met en valeur ses fesses. Sa deuxième passion : les chaussures. A talons, compensées, plates, ouvertes ou fermées, en cuir ou en daim, elle possède des dizaines et des dizaines de paires. Joleen porte beaucoup de couleurs allant du pastel aux teintes plus criardes. Rarement du noir, du gris, ou toutes les couleurs qu'elle qualifie de triste. Elle a toujours les ongles vernis, elle s'attache à changer leur style toute les semaines, passant du simple uni aux motifs les plus extravagants. Une chose qui n'est cependant pas extravagante chez elle est son maquillage. Joleen fait partie de ces filles dont le regard s'illumine avec un simple trait de liner, dont les lèvres deviennent irrésistibles avec une fine couche de gloss. Elle essaye de rester toujours naturelle. Elle porte peu de bijoux, une simple gourmette ayant appartenu à sa grand-mère, un cadeau reçu le jour de son départ d'Italie, et une chaîne de baptême en or. Elle possède une tatouage derrière l'oreille, un envol de trois oiseaux symbolisant sa liberté nouvelle à New-York, un petit tatouage discret qu'elle a depuis près de cinq ans,fait le jour de son emménagement dans son propre appartement. Son corps porte quelques petites cicatrices, marques de quelques gamelles dont elle rit aujourd'hui. La plus visible est celle sur son avant-bras droit, due à une chute dans la douche suite à une danse interprétée avec un peu trop de ferveur.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Joleen est le résultat d'un savoureux mélange entre l'Italie et la France. Elle avait hérité du charme à la française de son père et le caractère italien bien trempé de sa mère. Elle n'avait pourtant jamais connu son père, et même si sa mère prenait soin d'éluder les questions qu'elle lui posait parfois, elle avait appris avec le temps qu'elle lui devait cette manie qu'elle avait de trier les bonbons pour ne garder que les rouge, de chanter et parfois même se déhancher sous la douche, de soupirer trop souvent et de changer d'avis aussi souvent que de photo de profil sur les réseaux sociaux. Un dernier point qui expliquait d'ailleurs le fait que tout compte fait, la paternité n 'était « pas si cool que ça », et donc l'abandon dudit paternel avant même la naissance de ce petit fruit de pseudo-amour. Un sujet qui a souvent créé discordes et désaccord au sein de la jolie famille recomposée, parce que Joleen insistait un petit peu trop. Elle voulait tout savoir. Qui ? Où ? Comment ? Quand ? Pourquoi ? Des questions amenant des réponses difficiles à formuler. Mais Joleen est comme ça, quand elle veut quelque chose, il le lui faut dans la minute. Capricieuse ? Non. Plutôt impatiente. Et déterminée. Une détermination qui a eu le mérite de la guider durant la totalité de sa scolarité. Elle avait sept ans lorsque son choix s'est porté sur le métier visant à assister les chirurgiens vétérinaires, un rêve de gamine qu'elle a récemment concrétisé au prix d'efforts considérables. Cependant, elle n'a aucun esprit de compétition, elle n'est pas hautaine, ni manipulatrice. En fait, elle est plutôt du genre à laisser les autres vivre leur vie et ne s'accroche qu'à ceux dont elle apprécie la compagnie, ignorant le reste. Mais en vérité, c'est que ce sont surtout les autres qui s'accrochent à elle, gravitent autour d'elle. Joleen est comme ça. Elle est un aimant naturel, attirant à elle ceux qui croisent sa route, sans effort, sans parfois même le vouloir. Un sourire et hop, vous voilà pris au piège. Et Dieu sait qu'elle en distribue des sourires. Un peu de joie de vivre par-ci, un peu de joie de vivre par-là. Pourtant, sa vie n'a pas toujours été digne de ces beaux sourires, et ce sont ces beaux sourires qui lui permettent de cacher ces souffrances d'enfants, ces maux dont elle ne parlerait qu'à de très rares personnes. Parce que ses vrais amis, elle les compte sur les doigts d'une main. Ces gens qui savent tout d'elle et sur lesquels elle n'ignore rien, ces gens qu'elle appelle même pour rien, ces gens pour lesquels elle serait prête à se sacrifier, ces gens qui peuvent être là à n'importe quel moment, pour une sortie cinéma comme après une déception amoureuse. Car Joleen et les garçons, c'est une grande histoire. Elle n'est jamais tombée amoureuse et est plutôt méfiante, avec raison ou pas. C'est une fille assez libérée, qui peut aussi bien se perdre dans une passion éphémère que dans une histoire plus sérieuse et envahissante. Le genre d'histoires que la jalousie détruit. Parce qu'une fille aussi jolie, souriante et chaleureuse que Joleen ne peut avoir qu'un grand cercle de connaissances. Des connaissances qui en ont parfois vu bien plus que nécessaire. Une visite à l'improviste suffit parfois à tomber nez à nez avec la demoiselle vêtue de ses simples sous-vêtements. Loin d'être pudique, ce n'est généralement pas elle la plus gênée. Joleen adore la nuit, les lumières des rues sont tellement belles. Mais si Joleen est une fille souvent de bonne humeur, elle a aussi ses mauvais jours, et là, il ne vaut mieux pas la chercher. Elle devient lunatique, plutôt insupportable. Elle perd son sang-froid à la moindre contrariété. Et lorsqu'elle explose vraiment, elle qui depuis son départ d'Italie garde l'accent de sa langue natale, ce sont carrément des jurons en italien qu'elle lâche sans retenue. Et dans ces mauvais moment, elle aime se caler dans son salon, devant un bon Disney vu et revu. Elle est également fan de films d'horreur, ceux qui vous laisse dans l'attente permanente d'un événement, pas ceux dont les images vous filent la nausée. Elle joue aux jeux vidéo quand elle en a l'occasion, un passe-temps que lui a apporté son demi frère. Sa saison préférée est l'été, pour le soleil, les couleurs, les vacances. En bref, Joleen est une fille fraîche, pétillante, pleine d'énergie et terriblement attachante.
Well... It's my story...
I
« Qui est mon père maman ? ». Ana, prise au dépourvu par la question laissa retomber l'assiette qu'elle venait de prendre. Elle s'écrasa sur le sol, se brisant en un millier d'éclats tranchants, tranchants comme cette question inattendue, dont l'intensité faisait encore vibrer l'air de la maison. Elle se tourna vers son auteur, sa fille, son amour. La petite, haute de cinq ans, grande comme trois pastèques gardait son intense regard braqué sur elle. Cette simple petite phrase avait eu pour effet surprenant de clouer le bec à la petite assemblée attablée pour un dîner de famille. Ana croisa le regard effaré de sa mère. Qu'avait-elle appris pour poser une telle question aussi soudainement ? Et Ana, impuissante, se laissait couler dans l'or liquide des iris de sa fille. Pourquoi fallait-il qu'elle ait les mêmes que son père ? Pourquoi fallait-il qu'elle ressemble tant à cet homme qui avait fui avant même de croiser le regard de cet enfant, d'entendre son premier cri, douloureux premier souffle. Il avait fui avant d'avoir pu tomber sous son charme. Malin l'animal. C'est son compagnon qui lui vint en aide, face à son absence totale de réaction. « C'est moi ton père ma chérie. ». Ana se détendit doucement. Oui. Voilà le véritable père de sa fille. Celui qui l'avait élevée, qui continuait à le faire. Celui que sa famille avait adopté, celui qui avait su la refaire tomber amoureuse. Peu importait le sang. C'était l'amour qui comptait. Et Michael en donnait. C'était lui qui emmenait Joleen à l'école le matin, c'était lui qui lui emmêlait les cheveux tous les matins parce qu'il voulait absolument réussir à lui faire les couettes les plus belles du monde, c'était lui qui lui racontait une histoire le soir, c'était lui qui faisait toutes ces choses que son métiers d'infirmière ne lui donnait pas la possibilité de faire. Joleen aurait pu se mettre, comme elle, a penser à toutes ces choses, mais la réponse ne lui convenait pas, Ana le remarqua à ce petit froncement de sourcil et ce retroussement de nez qui l'accompagnait, cette mimique d'ordinaire à mourir de rire qui indiquait son scepticisme. « Chiara a dit autre chose. ». Chiara. Une amie de Joleen. La fille d'une de ses propres amies à qui elle avait confié les circonstance de la naissance de sa fille. Ana n'eut pas de mal à faire le lien. « Chiara a dit... ». « Peu importe ce que Chiara a pu dire Ivana, ce qui compte c'est que c'est Michael ton papa, celui qui t'a élevée. L'autre homme est celui qui t'a donné la vie, à ce titre, il n'est pas ton papa, mais ton géniteur. ». Ivana était le deuxième prénom de sa fille, un prénom passant pourtant au premier plan en Italie. C'était un prénom qui avait les accents du pays, un prénom privilégié par sa famille. Joleen était quant à lui plutôt utilisé lors des voyages à New-York, dans le cadre des visites à la famille de Michael. La fillette se tut durant quelques secondes, baissant les yeux et réfléchissant au paroles de sa mère. Elle finit par relever le menton, les sourcils plus froncés que jamais. « Ça veut dire quoi Génie-tueur ? ». « Tu comprendras plus tard, quand tu seras plus grande. Bon, et maintenant, qui veut du dessert ? »
II
« Doucement Ivana. Piano. ». Mais Joleen n'écoutait déjà plus. Portée par l'invisible force de l'incrédulité, elle avançait vers la bosse distinguable sous la couverture. Les murs étaient imprégné d'une odeur, la bétadine, à moins que ce ne soit l'odeur de la souffrance, de la maladie, de la mort. La bosse sous la couverture se soulevait doucement, à intervalles réguliers. Elle paraissait incroyablement petite, noyée sous les draps blanc. Michael tenait la main qui s'en échappait, une main pâle, maigre, sans vie. Un bip sonore résonnait dans la chambre, déchirant le silence religieux qui régnait. Joleen avançait tellement lentement qu'elle avait presque l'impression de reculer. Le corps inerte de sa mère était toujours hors de portée, hors du temps, déjà hors d'atteinte. Elle ne pouvait plus la sauver, à quoi bon se précipiter à son chevet. A quoi bon lui dire au-revoir, peut-être qu'elle ne la reverrait jamais. A quoi bon se fatiguer les yeux à imprimer chaque détail de son visage, visage qui n'avait de tout façon plus rien à voir avec celui qu'elle embrassait quand elle était enfant. A quoi bon se battre. Les genoux se Joleen ne la portait plus, elle s'écroula à ce qui lui semblait être des mètres de sa mère. Et pourtant, ses bras se posèrent sur le matelas, croisés, dans lesquels elle cacha son propre visage humide de larmes retenues depuis trop longtemps. La main réconfortante de son beau père se posa sur son épaule. Derrière, sa grand-mère gardait son calme face à cette situation irréelle. Sa mère allait mourir. Voilà bien quelque chose qu'elle ne parvenait pas à intégrer. Sa mère ne pouvait pas mourir. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas d'un AVC. Elle était pourtant sur place au moment ou ça s'était produit. Elle prenait une pause à l'extérieur, juste devant le service des urgences. Elle aurait pu être sauvée. Si seulement elle n'avait pas pris ces putains de cachets d'aspirine qui avaient tout accéléré. Elle avait une migraine depuis quelques heures déjà, elle avait pris une dose pour la soulager, sans savoir que l'origine de la migraine était son sang se déversant dans son crâne et comprimant son cerveau. Au moment où elle avait perdu connaissance, elle était tombée en mort cérébrale. Alors oui, sa mère allait mourir, son cœur allait s'arrêter. Mais en fait, elle était déjà morte. Depuis une semaine. Le temps que Joleen revienne de son voyage scolaire. Michael l'avait attendue pour débrancher les machines. Il était prêt à laisser celle qu'il aimait partir, mais il fallait que Joleen soit prête à quitter sa mère. Joleen savait qu'ils attendaient son accord, et que plus elle attendait, plus elle aurait de mal à le donner. Alors après un long moment à sangloter dans les draps, elle prononça simplement deux mots, dans un souffle. « Faites-le. ». Elle pria pour l'esprit de sa mère, et accessoirement pour qu'on ne la fasse pas répéter. Michael signa un papier et le médecin éteignit la machine. La poitrine arrêta de se soulever, le cœur s'arrêta bientôt de battre. Et Le bip se répétant à intervalles réguliers devint un son continu, strident. Le cris de la vie qui s'échappe.
III
Un pique-nique dans Central Park. Le premier repas de Joleen depuis une semaine. Le soleil était haut dans le ciel, déversant sa chaleur estivale sur l'ensemble des gens venus sur promener ou manger dans l'immense parc. Elle était entourée de ces visages qu'elle ne voyait qu'une fois par an, l'été, lorsqu'elle accompagnait Michael avec sa mère dans ses retours vers sa famille. Et avec elle, ils faisaient tous preuve de délicatesse, la regardait comme si elle était la relique la plus fragile du monde, comme si elle allait fondre en larme au moindre coup de vent. Mais elle n'allait pas fondre en larme. Elle avait quinze ans, sa mère était morte brutalement, mais elle refusait de se laisser aller à des émotions qui n'étaient pas dignes de la mémoire de cette femme qui lui avait donné la vie. Sa mère était quelqu'un de fort, une battante, qui se défonçait toujours pour obtenir ce qu'elle voulait. Elle serait son modèle. Elle ne pleurerait plus. Et tous les autres finirait pas le comprendre. Elle attrapa un sandwich, peu convaincue, mais décidée à faire disparaître les torsion de la faim dans son estomac. Le métal froid du bracelet de sa grand mère imprimait sa marque sur son poignet fin. Un bracelet que son grand père avait acheté dans une grande bijouterie italienne. Un bracelet hors de prix qu'elle avait tenu à lui offrir le jour de son départ. Parce qu'elle ne devait plus revenir, seulement l'été prochain. New-York et Milan inversaient leurs rôles. Ana venait de mourir, et Michael lui avait laissé le choix. Le suivre dans sa vie ou rester et garder la sienne. Il ne supportait pas de la voir dans chaque détail du quotidien, d'entendre son rire dans chaque rue, de voir son sourire dans chaque flaque d'eau. Il avait voulu s'éloigner, la famille d'Ana avait compris. Et Joleen avait choisi de le suivre. Parce qu'elle vivait exactement la même chose que lui. Pas qu'elle voulait oublier sa mère, au contraire, juste qu'elle ne voulait pas laisser son absence envahir sa vie. Ana n'aurait pas voulu ça. Alors il lui fallait aller de l'avant. Eviter d'y penser constamment. Un ballon de foot arriva sans prévenir au milieu du petit rassemblement, renversant une bouteille d'eau que la sœur de Michael s'empressa de redresser. Le coupable se dévoila vite. Proche de la trentaine, torse dévoilé et trempé de sueur, il avait une musculature que beaucoup d'homme envieraient. Il avait des cheveux bruns coupés court et de grands yeux vert. A la grande surprise de la petite assemblée, il serra la main de l'oncle de Joleen. Ils échangèrent quelques mots, laissant penser qu'ils se connaissaient de longue date et qu'ils se voyaient encore régulièrement. « Oliver était dans l'équipe de foot que j'entraînais quand je suis sortis du lycée. Maintenant il est prof de sport dans le lycée où tu iras à la rentrée Joleen. ». Joleen leva les yeux vers l'individu. Il lui servit un sourire de magasine auquel elle répondit par un timide sourire, loin de ce douter que ce visage qu'elle trouvait plein de charme deviendrait son cauchemar.
IV
« Tu es magnifique Joleen. ». « C'est un mal ? ». « Non, absolument pas. ». Oliver lui avait demandé de rester après le cours de sport. Ses amies avaient proposé de l'attendre, il avait lui même répondu que ce se serait pas la peine. Joleen avait d'abord cru qu'il avait des conseils à lui donner concernant ses performances au volley-ball, mais visiblement, ses intentions étaient tout autres. Elle était dans ce lycée depuis trois mois, et elle sentait bien le regard insistant d'Oliver, posé sur elle durant les cours. Elle savait bien qu'il était moins dur avec elle qu'avec les autres. Elle avait d'abord pensé que c'était parce qu'il savait ce qu'elle avait vécu et qu'il se refusait d'être trop du avec elle. Mais les récents mots qu'ils venait de prononcer la confortait plutôt dans l'idée que c'était pour une toute autre raison. Il l'avait rejoint dans le vestiaire et s'était assis à côté d'elle sur le banc. Le silence s'installa et chaque seconde était un peu plus gênante que la précédente. Elle l'encourageait du regard à poursuivre. Si seulement elle avait su... Peut-être qu'elle serait simplement partie, sans chercher à savoir ce qu'il peinait tant à lui dire. « Tu me plais beaucoup Joleen. ». La déclaration était tombée comme la guillotine sur le cou du condamné. Son rythme cardiaque s'accéléra et son corps entier se crispa. Oliver était un prof de sport investi, gentil et à l'écoute de ses élèves. Mais voilà, c'était un prof de sport de presque trente ans. Il était de dix ans son aîné, et si malgré tout une petite partie des filles de sa classe rêverait d'être à sa place, sortir avec ses profs n'était vraiment pas son truc. « Je suis flattée mais... ». Elle était incapable de continuer. Il prit cette hésitation comme un encouragement et sa main se posa sur la cuisse de la demoiselle. Un contact qui provoqua une décharge désagréable dans l'ensemble de son corps. Puis tout s'emballa. Il tenta une approche plus direct, soudant leurs lèvres en un baiser qui prit Joleen de court. Elle tenta de la repousser, mais il était plus fort qu'elle et la maintenait contre lui. De plus, la surprise engourdissait ses membres. Il la força à s'allonger sur le banc. Les mains baladeuses allaient et venaient sur son corps encore enrobé de l'innocence de l'enfance. Elle peinait à crier, peinait à respirer, peinait à se battre. Face à son impuissance, elle se sentait minable, et une larme dévala sa joue. Il avait quitté son t-shirt. Elle essayait de griffer, mais il ne semblait pas le sentir, trop occuper à la dénuder, à la caresser. Joleen sentait ses forces et sa détermination l'abandonner face à ce combat perdu d'avance. « Oh non de Dieu ! ». Joleen n'en crut pas ses oreilles. Oliver s'arrêta net dans son délire et releva la tête. Joleen venait d'être sauvée. Son agresseur fit un bon en arrière et elle se retrouva à moitié nue sur le banc, soulagée, libérée. Une autre prof de sport venait d'empêcher Oliver de lui voler sa virginité, et par la même occasion, de le condamner à la prison pour quelques années.
V
La musique battait son plein dans le bar new-yorkais. Joleen et ses amis avaient l'habitude d'y aller le soir, pour se détendre d'une dure journée de travail ou d'études pour certains. Joleen savait qu'elle ne tenait pas l'alcool, mais ce soir était spécial, un gars de la bande venait d'obtenir son diplôme et avait décidé pour l'occasion d'offrir à chacun une coupe de champagne. Alors Joleen avait accepté, sachant que dans quelques minutes elle serait le bout-en-train de la soirée, plus dynamique que d'habitude, riant à la moindre phrase, dansant sans aucune gêne. Elle se revoyait, quelques années auparavant, une période difficile de sa vie, celle où elle avait manqué de se faire violer dans les vestiaires du gymnase de son lycée. Elle avait la chance que quelqu'un les surprenne, que quelqu'un l'arrête. Elle avait eu moins de mal à se reconstruire que si l'animal avait été au bout de la chose. Mais elle gardait des séquelles, parce qu'elle avait tout de même souffert de cette épreuve. Elle gardait une méfiance envers la gente masculine, elle gardait une incapacité à tomber véritablement amoureuse, à avoir une relation solide et stable. Mais elle savait qu'elle finirait par se guérir de ces défauts. Autour d'elle, peu savaient ce qu'elle avait vécu, et ce n'était pas plus mal, elle ne voulait pas passer pour la fillette faible qu'elle n'avait jamais été. Le champagne fut apporté. L'un d'eux leva son verre pour féliciter celui qui venait de terminer ses études. Puis elle leva le sien et avant de trinquer, elle lança : « A l'avenir. A la vie. »
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Justine, 19 ans ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Top site Obsession ★Ce personnage est-il un double compte ? → Nop ! ★Présence sur le forum → Trèèèès aléatoire, je ferais de mon mieux pour venir un peu chaque jour ★Personnage inventé ou scénario ? → Inventé ★Crédit images → Tumblr, WeHeartIt, Bazzart
Mon exemple de RolePlay:
→ La ponctualité, voilà bien une chose que n'allait pas à Jayden, elle qui était la championne invétérée du retard. Elle finissait par avoir l'habitude, contrairement à son entourage qui déplorait ce trait de son caractère. Et si ce petit détail la gênait dans son quotidien, c'était dix fois pire pour son travail. Arriver en retard lors d'un rendez-vous avec un client était plutôt irrespectueux, elle le savait, elle faisait de son mieux, mais ça n'était pas gagné. Alors il était loin d'être étonnant qu'en ce doux matin d'octobre, elle soit encore chez elle à l'heure précise du rendez-vous avec son premier client de la journée. La machine à café émit un petit clic signalant que la boisson chaude était prête à être bue. Le poste de radio posé sur le comptoir de la cuisine beuglait un air connu dans toutes les boîtes de nuit, rappelant à Jayden qu'il y avait longtemps qu'elle ne s'était pas laissée allé dans ce genre d'endroit, au rythme d'une musique prête à vous crever les tympans. En équilibre sur une jambe, elle tentait d'enfiler sa deuxième chaussure tout en terminant de se brosser les dents. L'accumulation de ces petites activités lui fit rapidement perdre l'équilibre, équilibre qu'elle récupéra en se rattrapant au mur, non sans lâcher un juron. Elle termina d'enfiler son escarpin, puis se rinça la bouche. L'animateur de la radio la rappela à l'ordre, signalant joyeusement qu'il était dix heures dix, lui rappelant involontairement pas la même occasion que son client l'attendait déjà sûrement dans la rue. Aujourd'hui, elle avait deux appartements à faire visiter dans cette rue qui était également la sienne. L'avantage était qu'elle se trouvait à deux pas du point de rendez-vous auquel elle devrait déjà être en train de se rendre. Elle attrapa sa tasse de café avec un certain empressement et y trempa les lèvres. Le liquide brûlant se déversa dans sa bouche, la faisant grimacer. Se brosser les dents avant de boire un café était définitivement un mauvais plan. Non seulement ça ruinait l'effet du brossage sur la mauvaise haleine, mais en plus ça rendait le café carrément imbuvable. Elle reposa la tasse non sans un certain agacement puis se précipita vers l'entrée. Enfilant son manteau elle posa une pastille à la menthe sur sa langue, attrapa finalement le dossier de son client puis sortit enfin de chez elle, claquant la porte derrière elle sans prendre le temps de tourner la clé dans la serrure. Avançant lentement dans la rue, elle décida qu'il était peut-être temps de parcourir le dossier qu'elle avait entre les mains. Elle savait seulement qu'il cherchait un appartement dans le coin, sans plus de détails. Elle aimait son travail et n'avait pas l'habitude d'être aussi peu renseignée. Mais ce client n'était pas censé être le sien. Le dossier lui avait été remis tard la veille par une collègue qui avait un empêchement de dernière minute. Elle ouvrit donc la pochette, histoire d'en apprendre un peu plus sur celui qu'elle allait devoir conseiller sur les choix à faire. Son regard s'arrêta brusquement sur le nom. Un nom qui réveilla quelques souvenirs. Des souvenirs qui agirent comme de petites aiguilles qu'on lui planterait dans le creux de l'estomac. Joachim. Elle avait connu un Joachim. Il y a longtemps, juste avant que le mariage de ses parents ne parte en vrille. Elle l'avait connu en France, ce fut le meilleur été de sa vie, et il était son premier amour. Elle l'avait connu dans le métro, le soir même ils s'embrassaient, un mois plus tard, on les séparait. Ç’avait été l'histoire d'amour la plus rapide mais la plus intense de sa vie. Les yeux rivés sur le dossier, elle avançait lentement vers le point de rendez-vous. Elle ne se rendit cependant compte qu'il était plus proche qu'elle ne l'avait cru que lorsqu'elle heurta de plein fouet la personne qui l'attendait depuis quinze bonnes minutes. En plus d'être en retard, elle venait de foncer droit dans son nouveau client, elle allait se faire détester. Confuse, elle bredouilla quelques excuses incompréhensibles, osant à peine lever les yeux. Et elle regretta de l'avoir fait lorsqu'elle rencontra ce regard perdu il y a des années un bleu dans lequel elle se noya, une fois de plus. Il avait peu changé, il semblait avoir mûri, simplement. Bouche bée, tétanisée, elle n'en croyait pas ses yeux. Elle ne savait plus si elle devait prendre ses jambes à son cou, hurler de joie, éclater en sanglot, rester prisonnière de la glace. Elle venait clairement de prendre la douche la plus froide de sa vie. Un torrent glacé dévalait son dos alors qu'elle lâchait ce stupide dossier, elle avait les doigts trop engourdis. Les feuilles s'étalèrent sur le sol et le temps semblait ne plus vouloir s'écouler normalement. Son cœur se remit à battre, acheminant de nouveau l'oxygène de ses poumons dans chacun de ses membres. Elle pu de nouveau bouger les lèvres, sans trop savoir que dire. C'était sûrement la dernière chose à laquelle elle s'attendait. « Comment c'est possible ?... Pourquoi es-tu ici ?... »
Dernière édition par Joleen I. Indriya-Monroe le Dim 3 Nov - 14:29, édité 10 fois
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:14
Une jolie blonde ! :sifflle: Bienvenue parmi nous !!
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:25
Bienvenue sur nycl
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:37
Bienvenue parmi nous - le prénom et le titre, j'adore Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:39
Bienvenue
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 2:58
Nina Agdal, mon bb. Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 3:04
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 3:57
Quel accueil ! Merci mes lapins !
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 4:49
NINA Bienvenue parmi nous bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 5:27
Bienvenue parmi nous Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 9:39
nina bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 12:27
Je te souhaite la bienvenue sur NYCL ! Bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 12:33
Nina Bienvenue, bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 12:33
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 13:05
Le prénom Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 13:23
Bienvenue sur NYCL Bon courage pur ta fiche
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 13:54
Merci ! Z'êtes des amours
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Sujet: Re: Joleen ∞ J'aurais aimé ma foi, éviter nos sombres démences Dim 3 Nov - 14:02