Sujet: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 21:16
FEAT. OLIVER SYKES
Grayson Kurt Langlois-Parker
25 ans → Né à San Francisco ▬ Californie, États-Unis le 06/08/1988 → Serveur au Starbucks Coffee + musicien à ses temps perdus + papa à plein temps depuis deux ans + ancien drogué qui tente de rester sur la bonne voie. marié depuis le 28 Février 2014 et en couple depuis plus de deux ans avec un neurochirurgien sexy du nom de Aaron → bisexuel → membre des Ordinaries.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → est à New-York depuis seulement deux semaines, à cause du travail de son mari → s'est drogué pendant près de 5 ans à la cocaïne quelquefois et presque tous les jours au cannabis, et tente d'arrêter depuis Mai dernier avec une grande difficulté - il a consommé trois fois depuis, mais subit des douleurs qui lui semblent insupportables → la famille est une valeur très importante pour lui : il pourrait tuer si quiconque touchait à un des membres de cette dernière → a de la difficulté à réaliser d'être marié, disons qu'il a véritablement changé depuis qu'il est avec son compagnon et il n'arrive pas à y croire → a un fils de 7 ans dont il connaît l'existence depuis seulement deux ans → déteste les médecins et tout autre professionnel de santé à cause de la maladie de son frère qu'ils ne parviennent pas à soigner, pourtant il est marié à un neurochirurgien et il ne se l'explique pas → est passionné de musique, il a toujours rêvé de faire un album → aime faire l'amour sur le bureau de son compagnon à l'hôpital et a par ailleurs déjà le projet d'inaugurer le nouveau - est très libre sur ce plan sexuel et est toujours le premier à vouloir tenter de nouvelles choses : les menottes, le fouet et compagnie ne lui sont plus inconnus → se plaint rarement de ses douleurs physiques, si bien que peu de gens savent qu'il est un ancien drogué et de toute façon, ils ne peuvent pas vraiment le deviner → est totalement dépendant de N. Aaron Parker → parle l'anglais et le français couramment, puisqu'il a les deux nationalités → fume à longueur de temps des lucky strikes, mais prend toujours le soin d'aller dehors à cause de son fils à qui il ne veut pas polluer les poumons → a de nombreux tatouages lui recouvrant pratiquement la totalité de son corps, qui racontent une histoire que seul son petit-frère connaît → se rend souvent à des concerts dès qu'il le peut → adore que son homme l'appelle "Langlois" ou "mon Tatoué" mais déteste quand ça sort de la bouche de quelqu'un d'autre → a un frère du nom de Yannie et une grande-soeur nommée Kelly-Ann → est un Américain et aime son pays, pourtant il préfère l'accent britannique de son mari → c'est son grand-père qui l'a initié à la musique, et même s'il est décédé aujourd'hui, il sourit toujours en pensant à lui → adore les fondants au chocolat avec un bon verre de jus d'orange ou de lait → pour tenter d'atténuer les douleurs physiques, il consomme de plus en plus de cannabis et ça fonctionne rien qu'un peu → son plus grand regret : ne pas avoir été là pour son fils dès la naissance, de ne pas avoir su qu'il était né et avoir totalement ignoré son existence, il aurait voulu le connaître et le voir grandir dès le début → son plus beau moment : le voyage à Hawaï avec son chéri, tous les moments avec son frère et ceux avec Eliott → joue du piano et de la guitare, par ailleurs il la pose dans sa chambre et c’est la première chose à laquelle il a pensé en partant de Paris → a vécu à San Francisco pendant dix ans, à Nice durant 10 ans et à Paris pendant 5 ans → déteste regarder les gens dans les yeux et quand il le fait, c’est pour montrer toute sa sincérité sur un sujet → a plus de 500 go de musique variée sur son disque dur externe, et ne l'a en fait acheté que pour pouvoir les caser quelque part.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Il faut tout d’abord savoir que Grayson est une personne difficile à cerner, mais aussi à comprendre. Non seulement parce qu’il adopte parfois un comportement étrange, mais aussi car il a des réactions assez surprenantes. Il est du genre à se torturer à l’intérieur de son crâne, en se posant diverses questions sans queue ni tête et qui pourraient obtenir une réponse s’il en discutait avec la personne concernée : est-ce qu’il m’aime toujours autant ? est-ce qu’il me trouve encore séduisant ? est-ce que son collègue lui plaît ? est-ce qu’il me considère comme un ami ? Des questions souvent liées à l’attachement des autres, à leur amour ou amitié ressenti à son égard. Il doute la plupart du temps, réserve une grande méfiance pour chacun. Ce n’est pas vraiment un manque de confiance en ses proches, c’est seulement qu’il n’a aucune confiance en lui. Il se sent mauvais et nul par rapport à eux, se sent inutile et totalement incompétent face à eux. Il fait sans cesse des complexes d’infériorité, notamment vis-à-vis de son mari qu’il trouve parfait et qu’il considère comme un modèle : il a mené sa vie tout seul à ses 16 ans et est devenu un neurochirurgien réputé, tout en gardant une générosité à couper le souffle. Il se dit souvent qu’il préférait être comme lui, avoir cette fierté de s’être battu pour en arriver où il est. Il se dit souvent qu’il aimerait comme un tel, tout simplement car il les trouve meilleurs que lui. Il ne pense pas avoir une moins bonne vie que les autres ou qu’il n’a pas de chance, seulement qu’il est plus mauvais.
Grayson a un caractère assez pessimiste dû à sa non confiance en lui, ce qui provoque parfois un sentiment d’inexistence. Il a parfois l’impression de ne pas se sentir aimé ou d’être totalement seul et délaissé. Dans ce cas-là, il a un gros besoin d’affection. En réalité, il a besoin qu’on lui montre sans cesse qu’on l’aime et que la personne est toujours présente pour lui. Sinon quoi, il se consolera dans la solitude et il faut avouer que ça ne donnera rien de bon, bien au contraire. Quand il a ce sentiment de délaissement qui s’empare de lui, il commet des choses qu’il regrette par la suite. Il est arrivé à un tel point de solitude, qu’il a déjà tenté de se suicider deux trois fois, qu’il a fait plusieurs conneries seulement dans le but que la personne le remarque. On ne peut plus calculer le nombre de fois qu’il s’est shooté en plein Paris, ce qui a valu à son petit-ami Aaron de voyager en pleine nuit juste pour le rechercher. Ni le nombre de fois où il est sorti de la maison, où il l’a provoqué ou l’a menacé de le tromper – chose qu’il n’oserait et ne sera jamais capable d’entreprendre. Non seulement il peut partir aux quarts de tour et s'énerve assez facilement faute d’une susceptibilité très élevée, mais aussi il est quelqu’un de très impulsif qui ne réfléchit pas beaucoup aux conséquences, ni même aux actions entreprises. Il laisse ses sentiments l’envahir, pour s’engouffrer dans un mot empli de colère, de tristesse et de solitude. Un monde qui, en tout définitive, ne lui correspond pas et le rend tout bonnement insupportable et invivable au quotidien. Tout du moins, c’est ce qu’il pense de lui à chaque fois qu’il a une de ses « crises », et même quand il n’en a pas par ailleurs.
Le brun est facilement influençable et puisqu’il est aussi suffisamment susceptible, impulsif et faible, chacun de vous pourrait lui retourner le crâne avec une facilité déconcertante. Le seul sujet qu’il pourrait ne pas vous croire d’un seul coup de pouce, c’est sur Aaron et son infidélité. Il lui poserait des questions pour savoir si c’est la vérité, mais n’émettrait que des suppositions. C’est pourquoi il serait facile de lui faire rencontrer à nouveau le monde sombre et les substances illicites telles que la cocaïne, alors qu’il tente tant bien que mal d’arrête depuis plusieurs mois. Même s’il prend ses responsabilités désormais, il garde une âme de fêtard facilement recomposable – ce qui pourrait lui jouer des tours et le faire replonger.
Il est tantôt introverti, tantôt extraverti. Il peut tout garder pour lui comme tout envoyer en l'air en ne cessant de fournir des reproches ; tout dépend de la situation, de la personne et du sujet. Il n'est pas vraiment timide, mais aux premiers abords il a de la difficulté à s’ouvrir aux autres, ce qui le bloque souvent dans ses relations. Néanmoins, quand il est vraiment attaché, il ne vous lâchera plus trop. Il est de nature jaloux et possessif, alors les crises liées à ces deux traits de caractère sont véritablement intenses – en toute vérité, vaut mieux courir dans ces cas-là, car il peut devenir une vraie bombe prêt à exploser.
A côté de ses plusieurs défauts, Grayson est une personne très affectueuse et tendre, toutefois avec les gens qu’il aime à un point démesuré – notamment son fils et son mari. Habituellement ils n’aiment pas vraiment l’affection, pourtant il est incapable de résister à leurs quelques marques et ne peut pas non plus se résoudre à être totalement froid envers eux. Dès qu’il les voit, il a une seule envie, c’est celle de les prendre dans ses bras. Par ailleurs, à propos de son enfant, il est de plus en plus responsable, bien qu’il n’ait pas l’impression de réussir, de s’y prendre correctement. Il pense que si Aaron n’avait pas été là, il aurait été incapable de l’éduquer et s’en occuper comme il le fallait. Il n’aurait jamais pu prendre l’habitude d’être père, de se concentrer sur cet enfant en ne l’oubliant jamais, dans tout ce qu’il entreprend.
Il est un passionné, notamment de la musique, et ne pourrait pas s’en passer. Peu importe le moment de sa vie qu’il vit, il en a besoin pour le supporter. Que ce soit de la joie ou un malheur survenu de nulle part, il s’applique dans un morceau à la guitare ou se branche à ses écouteurs. Il a une grande liste de musiques qui varient complètement de l’une à l’autre, et en écoute selon le sentiment qu’il ressent. Ainsi, lorsqu'il se sent seul, triste ou même joyeux, il sera constamment les doigts liés à son Ipod ou aux cordes de son instrument de musique favori.
Well... It's my story...
chapitre un ϟ un frère est un ami donné par la nature - gabriel legouvé.
(christofer drew petit)
San Francisco, États-Unis ►1992. Ma vie a toujours tourné autour de mon petit frère Yannie. Je l’ai, à chaque moment de ma vie, considéré comme la personne la plus importante de cette dernière, celle qui m’a apporté le plus de choses, qui m’a fait devenir cet homme que je suis désormais. C’est ce petit bout qui m’a tant fait sourire et rire, même lorsque mes parents m’ont averti qu’il allait bientôt débarquer dans nos vies. J’ai toujours su qu’il allait être un garçon, toutefois je l’ai espéré au plus profond de mon cœur, j’en avais déjà assez d’une grande sœur pour en obtenir une seconde. J’étais impatient et heureux de son arrivée, de pouvoir partager mes petites voitures ainsi que pratiquer quelques activités en sa compagnie. Je n’avais seulement quatre ans pourtant j’avais l’impression qu’il allait modifier le cours de mon existence, mais pas seulement, celle également de chacun des membres de ma famille. J’en prenais conscience lorsque mon géniteur installait de nouveaux meubles dans ma chambre et que je voyais donc mon espace personnel se réduire.
Durant la grossesse de ma mère, je n’ai jamais cessé de m’allonger à ses côtés pendant qu’elle se reposait dans son lit ; je ne pouvais m’empêcher de toucher son énorme ventre, après quoi se formait sur mes lèvres, un sourire des plus niais. Je le sentais bouger à l’intérieur du corps de ma mère et parfois, j’en riais. La sensation que me procurait son gigotement était magique. Par ailleurs, la première fois que je le sentis, me donna davantage hâte qu’il arrive enfin et découvre notre chambre, qui deviendrait je l’espérais, notre univers bien à nous. Il me donnait le sourire sans être encore là, cependant ce dernier s’agrandit fortement quand mon père m’annonça qu’il était venu au monde. C’était un jour d’école, je venais d’ailleurs d’y sortir et mon père était venu me chercher comme habituellement, seulement je fus surpris d’apercevoir ma sœur une fois entré dans la voiture. Normalement, elle était raccompagnée par la mère d’une camarade et mon père me ramenait à la maison ou alors m’emmenait au parc de jeux, quand il avait le temps et pas trop de travail qui l’attendait. De plus, le chemin semblait différent de celui pris tous les jours. Je m’interrogeais, me demandais où l’on pouvait bien se rendre et pourquoi mon ainée était présente aussi, raison pour laquelle je questionnais mon père : « Papa, on va où ? » Pour réponse, j’eus la surprise et l’énorme satisfaction de l’entendre dire : « Nous allons rendre visite à ton petit frère ». J’étais à cet instant très excité à l’idée de voir sa petite bouille de bambin. Je trouvais mon père chanceux de l’avoir vu avant moi, j’en étais même légèrement jaloux. J’étais tout de même très heureux de le savoir enfin réel et j’étais impatient ; je ne tenais plus sur place tant l’excitation s’était emprise de moi. Je souhaitais le tenir immédiatement dans mes bras, pouvoir le découvrir en l’effleurant de mes petits doigts, comme je l’avais fait avec l’énorme ballon attaché au corps de ma mère, qui lui servait de ventre. Je voulais le contempler, l’observer dans son sommeil.
Une fois arrivé à l’hôpital, je ne perdis pas une minute afin de courir dans le couloir blanc indiqué par le doigt de mon père. Je l’entraînai dans ma course et mon empressement, en m’accrochant à son bras et en le tirant. J’entendis son rire grave en disant : « C’est le numéro 89, on y est. ». Je m’arrêtai de courir, lâchai la main de mon géniteur et ouvris la porte en me dépêchant de me rendre proche du lit. Ma mère était livide, semblait malade et fatiguée mais eut tout de même la force de m’embrasser le haut du crâne et de me faire le plus tendre des sourires. Elle me dit en me caressant les cheveux de sa main douce : « Bonjour mon ange, comment s’est passée ta journée ? » Je ne fis pas attention à son questionnement, j’étais plutôt préoccupé à chercher des yeux le nouveau-né. Ma mère le devina et m’indiqua qu’il n’était pas dans cette pièce. D’une attitude innocente et insouciante, je me rendis alors dans la pièce attachée à la chambre, autrement dit la petite salle de bain. En revenant d’un air inquiet et énervé, je vis et entendis ma famille rire mais je ne compris pas pourquoi, jusqu’à ce que ma mère reprenne la parole : « Tu ne peux pas encore le voir mon ange, il est dans une salle où les infirmières regardent si tout va bien pour lui. Laisse-lui le temps de se reposer et être de bon état, tu vas pouvoir le voir dans quelques minutes. » C’était un supplice, je ne saisissais pas ce que signifiait de telles paroles, j’avais très certainement ce visage dont l’inquiétude s’était incrustée. Je m’attendais à le découvrir sans ne plus attendre, pourtant il ne se trouvait pas dans cette pièce, encore moins aux côtés de notre mère. Cette dernière me demanda d’approcher du lit avec un fin sourire, car ses yeux de maman voyaient son enfant remuant et plutôt stressé. Elle me promit qu’il allait arriver dans quelques minutes – elle n’avait pas précisé combien – mais que pour cela, il fallait que je reste sage, silencieux et calme, puis ne plus gigoter dans cet espace blanc. Je ne savais pas si c’était réellement grâce aux règles imposées par ma mère et respectées, mais le médecin arriva à peine dix minutes plus tard avec le bambin entouré d’un drap blanc, placé dans ses bras. Il le déposa dans ceux de ma génitrice avec un grand sourire, puis partit après avoir dit qu’il reviendrait plus tard. Je ne comprenais pas, mais les têtes de mes parents montraient qu’ils prévoyaient un mauvais signe par cette phrase. Seulement, je ne les remarquais pas, bien trop préoccupé par mon petit frère. Je caressai tout doucement ses fines joues de mes petits doigts, de peur de faire un geste trop brusque et lui donner un coup. J’étais heureux de l’apercevoir enfin, je devais avoir un sourire exquis sur les lèvres. Je ne pus m’empêcher de commenter en souriant tendrement « Il est petit ! » Mes parents rirent pendant que de mon côté, je restais surpris d’une si petite taille et d’une telle beauté.
chapitre deux ϟ l'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme - william shakespeare.
San Francisco, États-Unis ►1994. Je me situais dans ma chambre partagée avec mon petit-frère, du nom de Yannie, accroupi sur un tapis représentant les routes d’un village. Ma main agrippait un camion de taille minuscule et l’entraînait sur ces dernières, pendant que ma bouche était occupée à imiter le bruit d’un camion d’un « vroum vroum ». Mon frère se tenait à mes côtés, de la même position et il se divertissait quant à lui avec une voiture, alors nous nous amusions à provoquer des accidents entre nos deux objets choisis sur les routes en matière moquette. Manque de logique, la petite voiture détruisait chaque fois l’énorme camion, mais il s’agissait plutôt de toujours laisser mon petit frère gagner. J’avais constamment envie de lui faire plaisir et apercevoir son sourire victorieux et rempli de bonheur était ma plus grande victoire. C’est pourquoi je passais mes journées à être à ses petits soins alors qu’il n’avait pas encore l’âge pour en prendre conscience. Je suppliais toujours ma mère pour que ce soit moi qui lui donne le biberon, ce qu’elle accepta à condition qu’elle reste proche de moi chaque fois que je le fis. Ainsi, je m’occupais de lui alors que je n’avais à peine cinq ans et prenais du bon temps avec lui à l'aide de toutes sortes de jouets. Depuis qu’il était né, je ne cessais de rester en sa compagnie et plus il grandissait, plus les amusements et activités étaient intenses. Je m’étais rapidement habitué à lui, à l’avoir près de moi et de jouer avec lui. Alors il m’était difficile de le quitter pour aller à l’école primaire et j’en faisais parfois des crises insupportables selon ma mère. Il était comme un jumeau, était vite devenu ma moitié, celle dont je ne devais pas être séparé trop longtemps, à défaut de devenir hystérique et triste. Je ne sais ni pourquoi ni comment j’étais autant attaché à ce petit être dès mon plus jeune âge, mais il était dangereux de me laisser trop loin de lui. Finalement, depuis sa naissance, nous ne nous sommes plus un seul instant quittés, nous faisions tout ensemble tant les conneries que les cadeaux pour nos parents. Je me souviens d’avoir cassé une pile d’assiettes propres et prêtes à être rangées, installée sur la table de cuisine, en la poussant innocemment à l’aide des bras de mon frère. Aussi, je pense à cette fois où nous avions découpé dans du papier rouge, une bonne quantité de cœurs, sur lesquels nous avions écrit « On t’aime Maman » pour finalement les coller partout sur les murs de la maison, lors des fêtes des mères. On aurait pu nous considérer comme un être unique, tant les paroles fusant sur nos comptes étaient semblables. Nous étions adorables, mignons, parfois nous faisions des bêtises ; l’utilisation de la première personne du pluriel était bien trop fréquente pour ne pas remarquer une telle fusion entre mon frère et moi. C’était visible comme le nez au milieu de la figure, il suffisait de nous observer quelques minutes, quelle que soit la situation il était clair que nous étions proches et fixés l’un à l’autre pour encore une longue durée.
Dès nos naissances, nos parents nous ont habitués à parler français et anglais, puisque ma mère avait pour langue la première étant donné qu’elle est Française, et mon père la deuxième car il est né à San Francisco et y a toujours vécu. Nous sommes alors rapidement devenus bilingues. Par ailleurs, enfants, nous nous sommes souvent demandés où ont-ils pu se rencontrer alors qu’ils n’habitaient pourtant pas sur le même continent. Un soir, pendant que nous étions à table et que Yannie était assez grand pour comprendre, ils nous racontèrent le sourire aux lèvres. Il y a une vingtaine d’années, ma mère était encore une jeune aventurière rêveuse, cherchant de nouveaux paysages et l’apprentissage de cultures. Après avoir traversé toute l’Europe en ayant voyagé dans les petits pays du Sud-Est jusqu’à l’Angleterre dans les moindres recoins, le continent Américain l’attirait, notamment les Etats-Unis. Son visa, son passeport et son billet d’avion en poche, elle se lança à la découverte de ces cinquante Etats. Elle débuta par la Californie en visitant les villes San Francisco et Los Angeles, puis continua avec l’Arizona ainsi que le New Mexico. Deux semaines passèrent et elle rencontra mon père dans un restaurant, lorsqu’elle arriva au Texas. Elle ne fit pas attention à lui, mais quant à ce dernier, il la remarqua dès le moment où elle entra dans le bâtiment. Ils mangeaient seuls chacun de leurs côtés ; il l’observait déguster son poulet, pendant qu’elle guettait les coins des rues par la vitre contre laquelle sa table était collée. Elle finit par quitter cette dernière afin de se rendre aux toilettes des dames. Mon père, la fixant toujours autant, la suivit jusqu’aux miroirs, profitant du moment pour la regarder de plus belle et lui toucher quelques mots.
« - Il est imprudent de laisser vos affaires telles quelles, dit-il en faisant référence à sa veste restée suspendue à son siège sans surveillance. - Savez-vous que vous vous situez en ce moment dans les toilettes des dames ? rétorqua t-elle sans faire attention à sa remarque, tout en continuant de se pomponner. - Quel est le but pour une si jolie jeune femme de se maquiller une nouvelle fois dans la journée ? - Je ne me suis pas encore maquillée, figurez-vous. - Vous n’en avez point besoin. »
Une fois le maquillage rangé, elle passa sa fine main dans ses cheveux blonds afin de les recoiffer, et envisagea de quitter la pièce en observant la porte à l’aide du miroir. Quant au jeune Américain, il admira sa beauté et ce mystère qui était incrusté sur son visage entier. Elle marcha alors en direction de la sortie, prête à retourner à sa table. Il l’arrêta avant qu’elle ne franchisse la porte et qu’ils ne repartent chacun de leurs côtés. Elle fut surprise d’un tel acte venant de cet inconnu, mais avant tout s’interrogea ; c’est pourquoi d’un regard qui en demandait davantage, elle le dévisagea, réclamant une explication. Il lui déclara qu’il était préférable pour deux êtres délaissés à leur seule condition d’isolement par rapport aux autres humains, de finir leurs repas ensemble. Comprenant parfaitement qu’il s’agissait d’une proposition de rejoindre sa table, elle lui rétorqua qu’il devait plutôt se déplacer jusqu’à la sienne, tout en accompagnant sa phrase d’un large sourire. Il était fier et consumé d’une joie intense d’être parvenu à obtenir l’acceptation de la plus jeune et magnifique femme de ce restaurant de dîner en sa compagnie, ce qu’il fit transmettre par un sourire lui aussi. Elle quitta alors la pièce après qu’il ait fait le gentleman en lui tenant la porte et se fit suivre par cet homme dont l’inconnu et le mystère qui l’occupaient, lui plaisait. Il demanda à ce qu’un serveur colle les deux tables puis ils finirent leurs repas dans une tranquillité infinie et un bonheur dont ils ne se doutaient pas ressentir en étant venus dans ce restaurant cette soirée-là. La suite de cette dernière se finit dans un bar par la demande de la femme, lieu dans lequel ils eurent la possibilité de se découvrir amplement. Les points communs fusaient, bien qu’ils fussent parfois en désaccord sur certains sujets de conversation ; puis après trois heures de communication, un rêve et souhait commun venait de s’être dévoilé. En effet, ils faisaient le tour des Etats-Unis en même temps. Coïncidence ou le Destin qui frappait, la situation était la même : ils allaient réaliser un de leurs rêves, toutefois pas comme ils l’avaient prédit. Avec une personne et non seul. Ensemble. A deux. Nous nous doutons bien de la fin de leur histoire, ils se sont aperçus d’obtenir quelques sentiments amoureux lors de ce long et magique voyage, qui n’ont pas disparu quand j’étais encore enfant. Ils ont vécu à San Francisco après ce grand tour du pays, elle est parfois retournée en France dans sa ville natale pour la famille tout en le présentant en même temps, se sont ensuite mariés et ont eu des enfants : d’abord ma sœur Kelly-Ann, puis moi Grayson ainsi que Yannie mon petit frère.
Depuis cette histoire racontée, nous avons toujours charrié mon père sur le fait qu’il était un grand dragueur. Toutefois, nous le remercions d’un autre côté d’être restés à San Francisco et non d’être partis en France, car il faut avouer que la ville est géniale et sublime. Je considère que les Etats-Unis est mon pays. Je me suis toujours plu à l’intérieur, trouvant mes repères et habitudes dans les moindres recoins. Mon seul regret était le fait que je n’avais encore jamais vu ma famille du côté de ma mère, car l’avion coûtait trop cher et nous ne pouvions nous déplacer jusqu’à eux, en France. Pourtant, mes grands-parents, oncles et tantes du côté de mon père suffisaient à mon bonheur, notamment mon grand-père pour qui j’ai eu une très grande admiration depuis que je suis petit. Je lui dois tout, bien qu’il ait déjà ma reconnaissance et mon amour. Il n’aurait pas mieux entrepris que de m’initier à la musique. Il m’a appris comment jouer du piano, de la guitare et de la batterie, même si j’ai toujours eu un penchant pour l’instrument à cordes. Je me suis alors perfectionné pendant quatre ans grâce à son aide bénéfique puisque j’ai commencé à mes six ans. Depuis, j’y joue tous les jours et suis devenu complètement amoureux de la musique. Mon grand-père a donc été un élément déclencheur de plusieurs événements de ma vie et m’a aidé à devenir ce que je suis au jour d’aujourd’hui. Même s’il est décédé maintenant, je le garde toujours autant dans mon cœur, espérant aller le plus loin possible dans la musique juste pour pouvoir le remercier suffisamment. Car si ma passion est devenue la musique, c’est uniquement grâce à lui. A ce vieux qui paraissait aigri et solitaire selon ma famille, mais qui était au fond un petit cœur sensible qui demandait juste à être écouté et à transmettre son immense et incroyable talent.
chapitre trois ϟ j'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps - grégoire.
Nice, France ►1998. Mon père cria chacun de nos noms en bas des escaliers. Je me tenais dans ma chambre partagée toujours avec Yannie – ça n’avait pas changé, ils m’avaient proposé d’obtenir ma propre chambre mais j’avais refusé, désirant rester avec lui. Nous descendîmes aussi rapidement que nous le puissions, nous nous installâmes sur les canapés autour de la petite table de salon comme ma mère nous le demanda. Nous attendîmes quelques minutes ma sœur qui était restée en haut devant son ordinateur très certainement – depuis qu’elle l’avait reçu pour noël, elle y passait des heures dessus et ne le quittait plus que pour les repas et avec de la difficulté. Une fois arrivée, nous regardâmes nos deux parents inquiets qui tentaient de le démontrer avec un faux sourire rassurant. Nous les connaissions, nous n’étions plus dupes : ils avaient quelque chose d’important à nous annoncer. La dernière fois que nous nous étions réunis de la sorte, c’était pour la mort de notre grand-père, celui à qui je devais énormément et en qui je serais éternellement reconnaissant. J’avais ce jour-là dix ans et j’étais surpris de voir mes parents aussi affolés et soucieux, ils s’interrogeaient même entre eux pour savoir qui devait prendre la parole devant nous ; comme si nous étions des ogres prêts à les manger dès qu’ils commettraient une faute grave. Après cinq minutes de décision, ma mère se dévoua et nous expliqua que nous allions déménager en France, exactement à Nice, ville natale de ma mère, dans deux semaines ; le temps de nous habituer à la nouvelle et de faire le tri afin de prendre que nos affaires importantes. Je n’étais pas du tout heureux de cette nouvelle, San Francisco était mon territoire, les Etats-Unis mon pays et je ne désirais en aucun cas le quitter ; j’appartenais à ces derniers et non à la France. Rien ne m’attirait dans ce pays, je voulais rester ici car j’avais pris mes habitudes, ma vie était là et nulle part ailleurs. Pourtant, rien n’y fait, nous avions beau faire n’importe quoi auprès de nos parents : leur écrire, faire des dessins, être les plus gentils du monde pour les supplier de ne pas laisser l’Amérique, ils rabâchaient sans cesse que ça nous plairait. « Vous verrez, ça sera encore plus beau et magique. » répétaient-ils à longueur de journée. Nous avions dû alors, contre notre gré, dire adieu au contient Américain avec un énorme pincement au cœur. J’ai pleuré en partant, dans l’avion et même en arrivant, malgré la beauté de notre maison qui figurait devant moi. Elle était immense et accompagnée de fleurs sur son devant, logeant une piscine ainsi qu’un petit parc de jeu dans le grand jardin. Finalement, nos parents n’avaient pas tort ; nous nous sommes habitués à notre nouvel environnement, pays et ville, mais aussi famille. En effet, nous rencontrions petit à petit, l’entourage de ma génitrice. Une nouvelle école, de nouveaux amis, de nouvelles habitudes ; tout changeait, mais le bonheur restait.
Je voyais souvent mon frère se plaindre d’avoir mal au cœur, surtout plus il grandissait. Ma mère ne cessait de lui donner des cachets à avaler à chaque repas, pourtant il ne boudait pas, restait cet enfant sage qui écoutait ses parents sans rechigner. C’est surtout que tout comme moi, il ne savait rien de ce qu’il avait réellement. A ses six ans, mes parents ont dû m’emmener chez notre voisine, maison dans laquelle je suis resté toute la journée. J’avais dix ans à cette époque et je ne pouvais m’empêcher d’être inquiet de l’absence de mes parents mais évidemment surtout de Yannie. Kelly-Ann, désormais âgée de 13 ans, connaissait la vérité, cela se lisait clairement sur son comportement : elle se mordillait fréquemment la lèvre inférieure comme si elle était coupable de quelque chose ; c’était son signe à elle qui nous indiquait de suite qu’elle cachait quelque chose. Elle ne pouvait plus mentir dès l’instant où elle pratiquait ce geste. Je me tenais dans les bras de la voisine qui me caressait la joue, tentant de me calmer avec ses soit disant belles paroles rassurantes. Je ne l’écoutais pas, je ne remarquais plus que le geste significatif de ma sœur ; chose qui me poussa à me déplacer jusqu’à elle.
« - Tu sais, lui dis-je très assuré de mon hypothèse. - De quoi ? demanda t-elle en se mordillant de plus belle les lèvres, au point de se faire saigner. - Arrête. - Arrêter quoi ? - De te mordre. Je veux juste savoir ce qu’il se passe. - Yannie est… répondit-elle, sans savoir si elle avait le droit de lui dire la suite, raison pour laquelle très certainement elle jeta un regard à notre voisine, lui posant la question à travers. - Il est quoi ? - A l’hôpital. »
Je reçus tout simplement un coup de poignard dans le cœur à l’entente de cette phrase. Je ne savais pas ce qu’il avait, mais ce mot « hôpital » me suffisait amplement pour n’être point rassuré. J’avais hâte que mes parents reviennent pour en connaître davantage sur cette situation mystérieuse remplie de troubles. Je ne tenais plus sur place, je faisais les cents pas, marchant de long en large et en travers. Je devais être livide tellement la peur me rongeait ; et ni Kelly-Ann ni ma voisine pouvaient y remédier car elles n’en savaient pas plus ; la précipitation de mes parents pour l’accompagner dans ce bâtiment aux murs blancs était telle qu’elles n’ont pas eu le temps de poser des questions. J’attendis en pleurs durant quelques heures, ma sœur ne cessait de m’offrir quelques mouchoirs et d’essuyer mes larmes de ses doigts, tout en me prenant dans ses bras. Je n’avais en fait pas le souvenir qu’elle m’ait câliné, je devais certainement trop penser à Yannie et imaginer le pire. Finalement, après quelques heures qui m’avaient paru être une éternité, mon père arriva et je ne perdis pas une minute pour me diriger dans ses bras en l’harcelant de questions. Je le vis fatigué, presque exténué et triste. Il m’expliqua rapidement que mon frère avait clairement un problème au cœur, une insuffisance cardiaque tellement élevée qu’il lui faudrait un nouveau cœur dans quelques temps. Il ne me précisa pas que faute de quoi il allait mourir, mais je le devinais. Et en effet, les années qui suivirent m’ont bien fait remarquer à quel point mon frère était mal en point. Il ne cessait de toucher son cœur chaque jour, parfois même il tombait à terre comme s’il allait mourir, se repliant sur lui-même de douleur en criant tellement fort que la maison entière l’entendait. Plusieurs fois il devait se rendre à l’hôpital pour faire certains tests et voir comment évoluer sa maladie. Je remarquais qu’il en souffrait, qu’il en avait assez et était fatigué. J’avais mon cœur déchiré chaque fois que je le voyais dans de tels états, c’était certainement la chose la plus éprouvante et dure à supporter. Moi qui désirais son bonheur et tout faire pour, je ne pouvais faire que l’observer anéanti dans ce type de situations. J’étais toujours autant aux petits soins mais lorsque que son petit cœur faisait des siennes, je ne pouvais plus rien y faire, nous devions attendre que ça passe et si ce n’était pas le cas, se rendre à l’hôpital. Sa maladie le tuait en fait à petit feu et moi avec.
Ce qui me déchirait davantage, c’était son côté timide qui l’empêchait de se trouver des amis dans sa nouvelle école due au déménagement. Il avait plus que du mal à s’intégrer et je ne pouvais pas l’aider car je n’étais pas dans la même classe, pourtant nous nous rejoignions à chacune des récrés pour jouer ensemble dans la cour, car nous étions dans la même école. Je n’avais aucun problème quant à moi, j’aurais très bien pu aller m’amuser avec mes camarades qui se regroupaient pour faire un chat ou un cache-cache, seulement Yannie était la personne la plus importante de ma vie, alors le choix était rapidement fait. Je n’avais même pas besoin de réfléchir, la réponse sonnait comme une évidence. Il était dans mon devoir de l’aider et de lui apporter l’affection qu’il réclamait du haut de ses six ans. Mon plaisir passait toujours après le sien, c’était lui avant tout et n’importe quoi. Je le câlinais alors un peu durant les vingt minutes que les professeurs nous accordaient le matin et l’après-midi ; c’était ce qui lui fallait pour pouvoir supporter sa fin de journée. Une fois l’école finie, il m’attendait chaque fois bien sagement devant la grille où je quittais ma bande d’amis pour le rejoindre et le prendre dans mes bras, afin de lui dire qu’il était enfin sauvé, que nous allions rentrer à la maison et que tout irait bien. Il m’accordait alors un beau sourire et nous commencions notre marche en direction de notre habitation. Après être arrivés, nous retrouvions notre relation de gosses, celle que nous entretenions depuis sa naissance. Nous faisions vraiment tout ensemble malgré notre différence d’âge - j’en avais dix et lui six - nos devoirs, nos activités comme les jeux vidéos ou de société. Parfois, je lui chantais même certaines musiques ou les jouais comme « One » de U2, « Creep » de Radiohead, « Babe I'm Gonna Leave You » de Led Zeppelin et « Life on Mars ? » de David Bowie. Il était en extase devant moi puis il me posa un jour la fameuse question du si je chanterai plus tard ou non. Je savais que je voulais devenir un grand musicien, mais étais-ce une certitude qui allait tenir dans l’avenir ?
Je ne réfléchissais pas à ce type de choses à l’époque, mais il était vrai que mon souhait ne s’était pas modifié dans l’avenir. J’ai bien vite compris que les études n’étaient pas faites pour moi ; je ne parvenais pas à me concentrer suffisamment pour comprendre et exceller dans les matières. Je m’étais tout de même fixé un objectif et mes parents me demandaient de toute façon de l’atteindre. Il s’agissait d’obtenir le BAC ES afin d’avoir le niveau d’étude principal. J’estimais que je n’avais pas besoin d’étudier plus pour faire ce que je désirais de ma vie ; sachant que mon rêve était de devenir musicien. De plus, j’en avais assez d’être séparé de mon frère à longueur de journée ; quand j’étais au collège, il était en primaire et lorsque j’étais au lycée, il était au collège. Nous n’étions plus un seul instant dans la même école faute de cette différence d’âge et nous ne voyons plus que le week-end et encore, puis les fins de soirée. Je le voyais mais plus aussi souvent qu’avant, ce qui créa un énorme manque et un point dans ma poitrine quand les journées étaient un peu trop longues sans lui. J’avais hâte de finir mes études pour pouvoir me consacrer rien qu’à lui, comme autrefois. Certains disaient que j’étais bien trop attaché à mon frère et me demandaient pourquoi, s’il avait fait quelque chose à ma vie ; je leur répondais toujours qu’il fut l’événement – sa naissance – le plus marquant et important de mon existence, et que c’était uniquement cela, rien de plus. Car de toute façon, il ne m’en fallait pas plus pour lui donner la place la plus conséquente de mon cœur et de ma vie. Je l’aimais, un point c’est tout. Et il m’était impossible de vivre sans lui ; surtout depuis que je connaissais son triste sort et sa forte possibilité de mourir jeune. Je crois que j’avais envie de profiter de lui au maximum jusqu’à ce qu’il en soit encore le temps. Raisons pour lesquelles je n’avais passé que le BAC ES et arrêté mes études ensuite, continuant à progresser lors de mon adolescence et davantage à mes 19 ans au niveau de la musique et du chant.
Je n’avais jamais eu de vraie relation avec ma sœur Kelly-Ann, j’ai toujours été très proche de mon frère Yannie et il faut avouer que nous délaissions l’ainée. Nous n’avions pas les mêmes activités et notre sexe ainsi qu’âge faisaient que nous ne pouvions pas réellement nous entendre ; c’était toutefois difficile. Nous nous ne détestions pas, elle était juste ma sœur et rien de plus, nous nous parlions par ailleurs que très peu et il était rare de nous voir s’amuser ensemble. Elle était souvent indifférente à mes peurs et pleurs, pourtant il lui arrivait de me prendre dans ses bras lorsqu’il s’agissait d’un gros problème, comme par exemple lorsque mon frère était parti à l’hôpital pour la première fois. Elle me soutenait uniquement dans les gros moments et j’ai vite compris pourquoi. Ma sœur est ce genre de personnes qui ne se plaint jamais, qui aime la vie et qui en profite ; pour elle, les problèmes devraient être inexistants et les gens devraient cesser de pleurer pour un rien. La mort et la maladie la touchent, ce sont certainement les deux seuls problèmes pour lesquels elle ne reste pas de marbre. Selon elle, il fallait vivre le moment présent, profiter de la vie et laisser les problèmes sentimentaux derrière nous ; il fallait les oublier et s’arrêter de pleurer pour cela alors que d’autres ont de mauvaises conditions de vie et beaucoup plus de raisons de verser des larmes. Quand je pleurnichais à cause d’une fille qui ne m’aimait pas, elle soupirait en me disant que j’étais pathétique et que je ne devrais pas me plaindre et gâcher ma vie pour une si petite raison. Mais avant tout, que je ne devais pas m’abaisser à ce point pour cette gamine car elle ne méritait pas mes pleurs. Elle paraissait dure pourtant elle avait raison et je le compris bien rapidement, d’ailleurs ses paroles avaient toujours le don de me calmer et de retirer mes larmes d’un coup sec. Il me semble même que j’aie adopté sa vision de penser, devenant petit à petit une personne moins sensible, pleurant juste pour la maladie de mon frère – toutefois derrière son dos, je devais être fort pour lui.
Cette relation a évolué pendant mon adolescence, quand je suis entré en quatrième à mes 14 ans. Je me suis surpris d’apprécier le corps de ma sœur, de la trouver vraiment sublime alors que je n’y avais encore jamais fait attention. Elle avait désormais 17 ans et ressemblait à un ange. Elle était blonde aux cheveux longs d’une taille fine et délicieuse. Tous les garçons pouvaient clairement baver devant elle, tant son visage était splendide, son corps était de rêve et son style vestimentaire à en couper le souffle. Elle pouvait enfiler une robe légèrement courte accompagnée de tallons hauts, tout comme se vêtir de collants troués avec un short et des Dr Martens. Elle était belle et en plus, tout lui allait. A cet âge, les garçons devenaient plutôt pervers, pensant au sexe et aux filles. Puisque je n’y connaissais pas encore grand chose à ces dernières, il m’arrivait d’observer ma sœur sous la douche par le verrou de la porte. Nue, elle était d’autant plus sublime. Grâce à elle, je découvris alors petit à petit le corps féminin, sans qu’elle l’apprenne. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais su, puis comprenant un an après que c’était malsain, j’ai fini par arrêter. Je n’avais pas le droit de fantasmer sur ma sœur, alors je me suis dit qu’elle serait uniquement mon idéal féminin, et plus rien d’autre. Elle était parfaite, un point c’est tout. Quand nous grandissions, nous nous rapprochions suffisamment pour que je puisse lui dire que j’adorais ses tenues, qu’elle était vraiment magnifique. Parfois même, je devenais légèrement jaloux envers les garçons qui rôdaient trop proches d’elle, je faisais attention à ses fréquentations et quand elle m’emmenait à des soirées – car c’est elle qui m’a initié à cela – je gardais toujours un œil sur elle. Je l’accompagnais limite uniquement pour la surveiller et pas vraiment pour m’amuser. Elle le remarqua bien assez tôt et me demanda d’arrêter ce petit jeu, me faisait parfaitement comprendre qu’elle ne m’appartenait pas et qu’elle pouvait faire ce qu’elle désirait de sa vie et avec qui elle voulait, car de toute façon, je n’avais pas mon mot à dire. Seulement, je ne pouvais m’empêcher d’éloigner de n’importe quelle façon les séducteurs qui je voyais, s’intéressaient à elle. Toutefois, quand elle l’apprit, elle s’énerva, me fit la tête durant quelques jours et ne m’emmena plus jamais à ses soirées. Dès ce moment, voyant que j’allais perdre ma propre sœur, je décidais de ne plus me mêler de sa vie. J’allais l’écouter car de toute manière, c’était elle l’aînée mais aussi je me sentais inférieur. Elle était tellement sublime, sexy et séduisante, tellement demandée et entourée par les autres garçons, alors que je n’étais rien à côté ! J’avais de la chance d’avoir une sœur aussi populaire et je ne voulais pas la perdre. Elle était tellement meilleure et supérieure qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi, je le ferai et l’écouterai. Et elle l’avait bien compris. J’étais alors à sa disposition : dès qu’elle me demandait de l’accompagner quelque part, de jouer et chanter à ses soirées, de l’emmener faire du shopping avec ma voiture, je le faisais gentiment. Je n’avais pas la sensation qu’elle profitait de moi, j’avais plutôt l’impression de l’aider en lui rendant quelques services. Malgré cela, notre relation devait prendre une pause puisque la décision avec mon frère de quitter Nice pour Paris était prise.
chapitre quatre parfois, lorsque je suis en avion au-dessus des Alpes, je me dis : ça ressemble à toute la cocaïne que j'ai sniffée - elton john.
Paris, France ►2008. J’étais épuisé du fait de transporter plusieurs cartons jusqu’à ma voiture, j’en avais mal aux bras, surtout que j’étais obligé de tout porter seul. Mon frère, avec sa maladie, n’avait pas le droit de pratiquer de grands efforts physiques et de toute façon, je ne l’aurais jamais permis de porter un seul de ces cartons, cela aurait été insensé de ma part. De plus, mes parents m’avaient supplié de garder un œil sur lui et d’y faire extrêmement attention lorsque nous serions là-bas ; seulement ils n’avaient pas besoin de me le demander, je prenais toujours soin de lui à n’importe quel moment. Ils étaient inquiets, ce qui était normal : Yannie était encore au lycée et il allait reprendre une fois que nous serions arrivés, il était par ailleurs déjà inscrit dans une nouvelle école. Nous avions pris la décision de déménager à Paris certainement car la séparation avec mon frère à cause de nos écoles différentes était telle, que nous avions envie de rattraper le temps perdu. Il n’était pas question d’en avoir assez de nos parents, car nous ne pouvions pas nous en plaindre. Ils étaient des parents aimants et présents à chaque moment de nos vies, qui nous chouchoutaient plus qu’ils nous grondaient ; ils étaient sans aucun doute les meilleurs. De toute façon, notre déménagement n’était pas une raison pour ne plus obtenir de nouvelles d’eux ; je comptais bien les appeler au moins une fois par semaine. Ils ne nous en voulaient pas de partir, ils avaient confiance en moi et étaient heureux que nous partions entre frères pour conquérir la capitale. Ils étaient compréhensifs et ouverts, comme à leur habitude ; ils ne changeaient pas de jour en jour. Des câlins et baisers par milliers et nous partîmes alors en direction de Paris, cette ville qui nous faisait rêver, même depuis que nous étions gosses. Même quand nous habitions en Californie.
Notre arrivée nous donna davantage le sourire ; nous vîmes directement la Tour Eiffel et nous étions en admiration face à elle ; nous étions alors prêts à découvrir Paris au complet et à visiter chaque recoin tant cette ville nous impressionnait. Nous ne regrettions pas et prenions notre temps à travers la ville avant de parvenir à notre appartement. J’étais le conducteur alors je ne pouvais pas profiter entièrement du paysage, mais l’entente de mon frère qui s’extasiait avec des « Wahouuuu ! Sublime ! » me suffisait amplement pour comprendre que nous avions fait le bon choix. Une fois introduits dans notre nouvelle habitation, nous avions un large sourire accroché aux lèvres en voyant la grandeur de cette dernière. Il s’agissait finalement d’un petit espace, mais pour deux, il paraissait plutôt énorme. Il était vrai qu’un loyer était cher sur Paris mais nous nous étions bien débrouillés pour dégoter un appartement qui convenait à mon prochain salaire. Effectivement, il était hors de question que nous soyons dépendants de mes parents et je comptais bien commencer à travailler pour gagner de l’argent et nous faire vivre, mon frère et moi, pendant qu’il continuait ses études. Je m’étais renseigné sur internet lorsque nous habitions encore à Nice et j’avais trouvé un bel emploi de barman dans une boîte de nuit plutôt cotée appelée « Le Queen ». Il était bien payé et je n’avais pas perdu un instant pour téléphoner au Directeur de cette discothèque qui me transmit une date et horaire précises pour un entretien. Le lendemain de notre arrivée, je déposais tout d’abord mon petit frère devant son lycée puis je me rendis jusqu’à mon futur lieu de travail dans lequel je retrouvais alors le responsable. Il m’accueillit d’une tronche démotivée, qui donnait la sensation qu’il avait plutôt envie de retourner dans son bureau pour mater des films pornos que de me faire passer cet entretien. De suite, il me proposa de faire un test, en me montrant du doigt l’arrière du comptoir. Je saisis bien rapidement qu’il souhaitait que je fasse le barman et lui le client. Je n’hésitais pas à entreprendre cette action qui ne me gênait pas ; contrairement à mon frère, je n’étais en aucun cas timide ou complexé, alors je n’avais pas de difficulté à faire ce qu’il me demandait. Je n’étais pas stressé d’échouer, je savais que je pouvais être bon dans ce domaine. La petite pièce de théâtre se mit alors en place directement et une fois son verre à la main, il but une gorgée en me déclarant ensuite que j’étais pris et qu’il ne fallait pas modifier mon style vestimentaire qui concordait parfaitement à l’ambiance à la fois branchée et déjantée du Queen. En effet, je me vêtis de pantalons troués, de t-shirts aux croquis parfois choquants. J’étais alors engagé pour un mois d’essai, mais il avait ajouté aussi qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes de toute manière pour que je continue par la suite. J’étais donc devenu barman de nuit et je gagnais mon salaire dès mes 20 ans.
Ce métier m’a tout de suite plu pour différentes raisons. Tout d’abord, le monde obscur de l’alcool et des drogues m’avait toujours attiré, il fallait l’avouer. Dans un second temps, les filles et les garçons en tout genre. En étant barman, je pouvais draguer chacun de mes clients et obtenir un d’eux dans mon lit après mon service, me faire quelques coups par-ci par-là. J’avais une vie tranquille pendant une longue durée, dans laquelle je ne me prenais pas la tête une seule seconde ; je couchais avec n’importe qui le soir et faisais ensuite ce que je désirais de ma journée, découvrant petit à petit chaque coin de Paris, connaissant au bout d’un an la ville par cœur, tant au niveau des métros que des quartiers. J’emmenais ensuite mon frère à certains endroits qui allaient lui plaire, je le savais d’avance, le connaissant comme si je l’avais fait. Je le guidais parfois même dans des endroits où la musique de tout genre fusait, lui disant parfois en blaguant que nous aussi, nous jouerons dans les petits bars très prochainement. Il me répondait toujours qu’il l’espérait de tout cœur – lui aussi jouait de la musique – mais encore fallait-il que quelqu’un accepte de nous voir jouer dans son antre. Malgré ce que nous pensions, ce jour arriva. Nous jouions de la guitare et chantions au pied de la Tour Eiffel, assis sur le Champ de Mars. Quelques personnes nous fixaient et écoutaient et l’un d’entre eux nous fit arrêter. Nous nous interrogions sur ce que voulait bien cet homme en nous jetant un regard, mais il prit la parole avant nous : « Je vous veux absolument dans mon bar. J’ai une place les week-ends, c’est le moment où il y a plus de monde. C’est bien payé. ». Mon frère sourit et répondit positivement avant que je puisse comprendre qu’une offre se présentait à nous, une bonne puisque cela concernait la musique. Il nous donnait l’occasion de montrer aux gens ce que nous étions capables de faire. Une chance inestimable que nous étions obligés de saisir. Même si cela ne changerait rien à notre carrière de musiciens, il était important pour nous de jouer ensemble sur scène ; d’étaler notre musique jusqu’aux oreilles de chacun. Ce n’était pas le salaire qui nous intéressait et motivait, mais l’événement tombait bien puisque nous avions du mal à gérer avec les dépenses liées à nos besoins (nourriture et loyer) et dépenses telles que pour les drogues, l’alcool et les sorties.
J’avais alors 22 ans et Yannie 18, il venait d’avoir son BAC et mes parents étaient donc fiers et rassurés, puis de notre côté, enfin tranquilles. Nous profitions de notre jeunesse, allant à chacune des soirées que nos amis nous proposaient, ou encore en discothèque quand mon travail me le permettait. Nous dépensions beaucoup d’argent dans la marijuana et l’extasy, parfois même nous restions à l’appartement juste pour en consommer et planer complètement. C’était notre univers. Nous avions la musique à côté, dans ce petit bar qui nous accordait quelques heures pour nous exprimer à notre façon, par le biais de notre passion. Les gens applaudissaient souvent ou parfois certains étaient indifférents. Je changeais aussi de style petit à petit, je commençais à me tatouer d’autant plus car j’avais déjà quelques tatouages depuis mes 20 ans sur le corps mais très peu ; mon corps entier en était recouvert. De différentes formes, significations et couleurs. Cette vie me plaisait. Je faisais ce que je désirais, j’étais accompagné de la plus merveilleuse personne de cette Terre alors comment aurais-je pu ne pas être heureux une seule seconde ? Même s’il restait certains rêves qui n’étaient pas encore réalisés, comme former un groupe ou encore signer dans une grande maison de disque. Mais n’étais-ce pas un rêve trop énorme par rapport à la réalité ? Valait-il vraiment de gâcher ma vie ? Non, je persistais à espérer et croire qu’un jour je jouerai dans les grandes salles et partout dans le monde, accompagné de mon frère à la guitare. Si toutefois, il vivait encore quelques années. J’avais trouvé mon équilibre et mes habitudes. Le matin, je déjeunais au Starbucks avec un bon café ou alors à l’appartement en compagnie de mon frère, nous nous promenions dans la journée un peu partout, jouions au Champ de Mars ou me rendais chez des amis, puis le soir je passais ma soirée à mon travail en discothèque, draguant tous ceux qui me plaisaient et allant plus loin s’ils étaient intéressés – ce qui était souvent le cas. Je conseillais mon frère en matière de filles et de drague et lorsqu’il m’écoutait, il en emmenait une lui aussi à la maison. J’avais mon quotidien, ma plénitude et la vie que je désirais. Le bonheur ne me quittait pas un seul instant.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Je me nomme toujours Emeline et mon surnom est encore Meuh, c'est fou hein ? ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Par magie. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Oui, le quatrième compte après Kolby, Dakota et Theodor. ★Présence sur le forum → 7j/7, sauf empêchements. ★Personnage inventé ou scénario ? → C'est un personnage inventé que je joue depuis presque trois ans, alors autant dire qu'il me tient à coeur. ★Crédit images → Icons : fanpop ; avatar : shiya.
Mon exemple de RolePlay:
→ J’observe attentivement le petit être proche de mon corps, en me faisant la réflexion qu’il ignore à quel point il a du charme, notamment au réveil. Ses cheveux ébouriffés et sa mine fatiguée lui donnent un air mignon, ça me donne l’envie de le protéger et de le serrer davantage contre moi. Je n’ai pas su résister face à sa bouille d’ange, la tentation a été bien trop forte, alors je l’ai rejoint sans me prendre la tête. A son contraire, je ne réfléchis absolument pas lorsque j’ai envie de quelque chose. Je ne me demande pas si l’autre aimerait aussi, ou si c’est mal ou bien, j’entreprends seulement cette action pour réaliser mon souhait. Je profite de ma vie comme je l’entends, et tenter une approche vis-à-vis du brun, était pour moi une envie qui me rongeait depuis qu’il est arrivé dans mon lit. Il existe quelques intentions derrière ces nombreux gestes affectueux, mais pour le moment je réclame seulement un peu de tendresse. Ca me fait du bien d’être collé contre lui, de sentir son parfum qui n’a rien de vraiment viril mais qui reflète parfaitement ce qu’il est. Je ne peux m’empêcher d’apprécier le moment que nous partageons, je ne peux nier vouloir continuer ce câlin. Apparemment, il en a envie également, ainsi je ne vois pas pourquoi je m’arrêterais, pour quelle raison je ne tenterai rien de plus. Si ça se trouve, il aimerait que ça se fasse dès maintenant, alors je ne peux que l’écouter et faire ce qu’il demande à son tour.
Pourtant son assurance et son bien-être disparaissent bien rapidement, pour laisser place à une perturbation en tout point. Je le sens qui tremble contre moi, je sens ses frissons lorsque je pose mes doigts sur peau pâle. Et lorsque je le regarde un instant, je le vois qui a les paupières clauses et qui profite du moment présent, qu’il adore assurément. Alors je me veux tout de suite plus insistant, plus provoquant. Je n’hésite pas à tenter une nouvelle approche, plus sensuelle et pleine d’intentions perverses. Seulement je le lui montre et il panique encore plus. Ainsi il se décolle légèrement de moi, me repoussant assez timidement. Je n’essaye plus, j’ai compris le message : pas maintenant. Ce n’est pas une source de problèmes selon moi, je me contenterai de simples câlins. « Au moins, je sais laquelle utiliser désormais, je lui signale avec un sourire, content qu’il apprécié cette méthode douce, même si en vérité, je n’éprouvais aucun doute sur le sujet. C’est vrai que c’est plus sympa de réveiller quelqu’un par cette manière, j’enchaîne pour rejoindre son avis et lui confirmer ses propos. »
Il est si innocent, qu’il en devient adorable à mes yeux. Quelques secondes plus tard, je l’aperçois qui pose ses mains contre les yeux, dans le seul but de devenir invisible. Dans le seul but que je ne le vois pas, mais comme un enfant. J’ai gagné ma petite blague, il y a cru sans même broncher ou remarquer qu’il n’était question d’une plaisanterie. Je l’ai toujours considéré comme un gars un peu naïf, mais à vrai dire je viens d’avoir la meilleure preuve possible. Il n’a même pas tenté de savoir si je mentais, il s’est seulement mis à me croire. Soit il a trop confiance aux gens pour penser qu’ils ne se foutent pas de sa gueule, soit il est bien trop naïf. Dans tous les cas, je me dois de lui dire la vérité sur cette mauvaise blague, avant qu’il ne se fasse des idées et se retrouve encore plus honteux. Il est déjà rouge et gêné, je n’ai aucune envie que ces sensations plutôt négatives s’accentuent. Ce n’était qu’un jeu débile, que je me dois d’arrêter tout de suite. « Je rigole, j’ai inventé. Tu n’as rien dit dans ton sommeil, tu n’as même pas ronflé. Tu as juste un peu bavé sur l’oreiller, je lui signale avec un énorme sourire, m’en fichant complètement que le drap soit légèrement mouillé. » Je ne suis vraiment pas emmerdant pour ce genre de choses, et je ne passe de toute façon pas mon temps à nettoyer. Moi-même je laisse dégouliner ma bave sur la couverture, alors je n’ai strictement rien à lui reprocher ou à lui dire. J’en rigole seulement, parce que ce n’est certainement pas moi qui vais me prendre la tête pour si peu.
C’est à ce moment qu’intervient la recherche de ses lunettes. Il me demande si je ne les ai pas vues et je dois avouer ne pas me souvenir de l’endroit où il les a posées. Je dirige donc mon regard vers la droite et la gauche, mais il semble être plus rapide que moi puisqu’il se penche au-dessus de moi pour les récupérer sur la table de nuit. Il les enfile et je n’ai plus en face de moi le véritable canon, mais le gars mignon qui a l’air d’un intello. J’ignore celui que je préfère, mais de toute manière ce sont les mêmes puisqu’il en reste cet homme timide, coincé et perturbé par le moindre de mes gestes. Il se rend compte lui-même qu’il est bien près de moi, il n’est plus blême mais d’une couleur rouge pivoine. Il s’excuse, alors que j’aime bien l’avoir au-dessus de moi. Je prends conscience qu’il a plus que l’envie que je l’embrasse. Je ne peux pas me tromper, tout son corps le trahit : il est totalement perturbé par mon regard, par mon corps qui le tente véritablement. Tout me montre qu’il a envie que je franchisse ce pas, alors sans même y réfléchir davantage, je me lance. Je caresse tout d’abord sa joue droite, tout en prenant le soin de le dévorer des yeux, afin de tenter de le calmer un minimum. Il ne bouge pas, ne rejoint pas l’autre côté du lit, alors j’imagine qu’il a hâte que je fasse le geste dont il rêve depuis plusieurs jours. Sans même être brutal, j’attrape sa nuque de la même main et dirige son visage contre le mien. De mon autre bras, je fais en sorte que son corps se lie à nouveau au mien, puis entoure rapidement sa taille avant qu’il ne m’échappe. Il est désormais totalem
Dernière édition par Grayson Langlois-Parker le Sam 22 Mar - 21:41, édité 7 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 21:17
chapitre cinq ϟ refaire le monde avec son fils, ça n’a pas de prix - anonyme.
Paris, France ► Début 2012. Je m’étais alors habitué à mon quotidien, à cette jeunesse qui m’emmenait dans les lieux les plus déjantés et incroyablement constitués de drogues et alcools. J’accompagnais ma vie dans la débauche, m’amusais comme n’importe quel jeune en quête d’une sensation de liberté, de nouveauté et de bien-être. Pour ce faire, je tentais chaque jour de dénicher meilleur endroit qui me permettrait de mieux apprécier les effets engendrés par le mélange de ces substances diaboliques et dont nous dépendons rapidement. Seulement, alors que mon équilibre avait été trouvé et que je ne m’y attendais absolument pas, un événement perturba la vie dans laquelle pourtant je me sentais parfaitement bien. A croire que le bonheur ne pouvait pas m’occuper toute une vie ; le malheur prenait toujours le dessus sur les êtres humains de toute manière. En effet, Anna me proposa de boire un café dans un lieu précis, proche de la Tour Eiffel, à l’aide de facebook. Lorsque je l’avais acceptée dans mes amis de ce réseau social, je n’aurais pas imaginé qu’une telle chose allait se produire. Bien que je ne l’aie pas vue depuis plus de cinq ans, j’acceptais volontiers. Après tout, elle restait une possible conquête et je ne comptais pas refuser cette invitation alors qu’il pourrait y avoir du sexe par la suite. D’autant plus qu’Anna était un bon coup : elle était en fait ma voisine à Nice lorsque j’avais 18 ans. Déjà très séducteur à cette époque, je n’avais pas dû beaucoup insister pour que nous nous retrouvions dans le même lit et cela plusieurs fois. Elle dut partir quelques mois après je ne sais où et pour quelle raison, quittant Nice. J’étais alors surpris du fait qu’elle désirait me revoir, mais pas assez pour l’éviter.
C’était au mois de Janvier 2012, le 24 exactement, alors je m’habillais chaudement puisque ce jour-ci la neige tomba. Nous nous rejoignions dans ce petit café qui m’était inconnu ; j’étais installé à une table depuis quelques minutes, l’attendant patiemment en envoyant des messages. Elle arriva enfin avec au bout d’une main, un petit garçon qui la tenait de ses petits doigts. J’étais étonné car j’ignorais qu’elle avait un fils ou même un frère. Je n’imaginais pas une seule seconde ce qui allait m’arriver, c’est pourquoi je l’accueillis d’un large sourire charmeur. Le petit garçon n’était pas une raison pour retirer mon plan séduction de mon esprit. Elle s’assit en prenant le garçon à la fois sur ses genoux et dans ses bras, seulement elle gardait toujours ce visage blême, incrusté d’une expression triste et exténuée. Elle me rappelait mon frère qui devenait de plus en plus malade et la gorge me prit alors : une boule se forma à l’intérieur. Je fis tout de même un effort pour ne pas verser de larmes. Souhaitant absolument arrêter d’y penser, je la questionnais par la suite au sujet du petit bout de chou qu’elle agrippait, afin d’en connaître davantage sur son identité. Il m’intéressait, me troublait.
« - Quel âge a-t-il ? - Cinq ans depuis une semaine , répondit-elle d’un air qui exprimait que je la gavais. D’un côté, beaucoup avaient déjà dû lui poser cette question plusieurs fois. - Il est né le 17 exactement ? lui demandais-je, comme si ça avait une quelconque importance pour moi, après avoir fait le calcul dans mon crâne. Eh oui, malgré l’arrêt des études, je savais toujours compter. - C’est ça. Comment tu vas Grayson depuis le temps ? Je vois que tu as changé, prononça t-elle accompagnée d’un air presque dégoûté, observant les nombreux tatouages qui figuraient sur mon corps. - Qui est-il ? Ton frère, ton…? l’interrogeais-je plutôt intrigué par cet être. - Il est mon fils, me coupa t-elle avant même que je puisse donner d’autres probabilités de liens, doublée d’un sourire qui se voulait radieux mais qui se transformait en un faible faute de sa possible maladie. - Il te ressemble, lui fis-je remarquer. Depuis qu’ils avaient franchi l'entrée du café, c’était la chose qui me troublait réellement : leur ressemblance était vraiment frappante. - Il a tes yeux, rétorqua t-elle d’un air naturel. - Il a plutôt ta bouche, dis-je sans percuter. - Plutôt ton sourire et ton visage, Grayson, persista t-elle. - Je ne vois pas comment il pourrait l’avoir, déclarais-je d’un ton assuré en riant. Ce qui n’avait pas l’air d’être apprécié par Anna, puisqu’elle restait sérieuse avec cette mine légèrement en colère. - Mon petit cœur, tu veux bien aller t’asseoir là-bas et regarder la télé s’il te plaît ? demanda t-elle en désignant un siège, de sa voix douce. »
Le petit garçon écouta sans rechigner et se rendit devant même si le programme politique n’allait sûrement pas l’intéresser. Une fois l’enfant éloigné, elle poursuivit. « Tu te souviens de ce soir où nous avions couché ensemble, lorsque nous avions bien trop bu ? » Je lui désignais ma réponse par un signe de tête positif, car c’était un événement qui m’avait bien trop foutu la frousse pour oublier. En effet, nous avions compris le lendemain que nous nous n’étions pas protégés et j’avais eu certainement la peur de ma vie en pensant qu’elle pourrait devenir enceinte. Après un test passé, elle m’avait assuré et promis qu’elle ne l’était pas, accompagnée d’un sourire plus qu’heureux et rassurant. Je l’avais évidemment cru. L’enchaînement des événements qui me paraissaient désormais clairs, ne l’étaient pas du tout auparavant, ils ne m’avaient en aucun cas fait mouche. « Eh bien, je t’ai menti Grayson. J’ai bien été enceinte, je ne sais même pas pourquoi je ne t’en ai pas parlé. Certainement car tu allais me fuir ou fuir l’enfant, te connaissant. Je n’avais pas envie d’un père séducteur qui couchait à droite à gauche. Mes parents ne l’auraient pas accepté, alors c’est moi qui me suis enfuie, dans le Nord de la France. J’ai fait croire que c’était pour mes études, c’était crédible après tout, je venais de passer le bac et je l’avais obtenu. » Elle fit une pause, respirant fortement et toussant un peu. « Je crois que je ne t’aurais jamais présenté ton fils Grayson, seulement… il était urgent que je te vois pour le faire désormais. Comment dire... Je suis souffrante, très malade, les médecins ne donnent pas cher de ma peau, il doit me rester quelques jours ou semaines. C’est la fin pour moi. Je n’ai que toi à qui le donner, alors je t’en prie… Je t’en prie… accepte-le… Tu verras... C’est un petit garçon adorable qui ne demande qu’un peu d’amour… Il n’est pas difficile à vivre. Fais ça pour lui. Offre-lui une vie heureuse plutôt qu’une vie qu’il ne mérite pas. Je n’ai pas envie qu’il voyage entre familles d’accueil et familles d’accueil. Sauve-le. » continua t-elle en pleurant toutes les larmes de son corps, me suppliant à travers.
« - Tu veux… veux dire… que… que… je suis le… le… père ? articulais-je difficilement, c’était tout ce que j’étais parvenu à prononcer. J’étais sous une forme de choc et il me fallait quelques minutes pour parvenir à la quitter. - Oui… répondit-elle, ce qui me lança un gros coup de poignard dans le cœur. »
Elle ne resta pas plus longtemps à mes côtés et rejoignit les passants dans les rues de Paris. Elle me laissa seul avec ce garçon, qui était désormais mon fils, censé être le fruit de mes entrailles. Je n'avais jamais été au contact d'enfants, ils ne m'avaient jamais intéressé et en voyant ce petit être fasciné par la télévision accrochée au mur du café, je me demandais alors comment j'allais pouvoir m'en sortir. Il me paraissait surtout être une grosse corvée, un malheur survenu dans mon bonheur perpétuel, un événement qui cassera obligatoirement mes habitudes. Quelque chose que je ne désirais pas avoir. Il m'était impossible d'envisager être père à cet âge-là, pas même une minute, une seconde ou un seul jour. Je ne saisissais pas pour quelle raison ce malheur tombait sur moi alors que beaucoup rêvaient et crèveraient pour avoir un gosse et pouvoir s'en occuper et le chouchouter. Quant à moi, je voyais ma jeunesse s’écrouler, les responsabilités et la vieillesse me rattraper, il m'était donc impossible d'éprouver autre chose qu'une haine considérable pour ce petit. Bien qu'il n'y soit pour rien et qu'il n'y ait rien demandé, je restais anéanti par cette nouvelle. Il me serait difficile de l'encaisser, de ne pas ressentir autre que du dégoût pour cet être insignifiant. J'étais bien trop surpris pour en prendre pleinement conscience, je ne m'y étais tellement pas attendu que j'avais désormais la sensation qu'il m'avait retiré d'un seul coup ma jeunesse. Comment aurais-je pu m'en douter ? Comment pourrais-je apprécier une telle chose alors que j'avais imaginé avoir un enfant quelques années plus tard et dans d'autres circonstances ? Je me plaisais dans mon univers de soirées et drogues, je ne voulais pas qu'il disparaisse de ma vie faute d'un bambin qui ne m'appartenait pas. Même s'il avait un sang identique au mien.
Il m'a suffi d'une seule semaine, de sept petits jours, pour découvrir mon fils et cette naïveté et insouciance qui le rendent si merveilleux et adorable. Tout au long, je m'étais isolé dans un hôtel de Paris, abandonnant par ailleurs mon frère dans notre appartement. J'avais besoin de faire le point, de m'habituer à ce petit être de cinq ans, même si ça me semblait d'avance voué à l'échec. Je ne savais pas comment m'y prendre, quel était mon rôle, ce que je devais faire ou dire face à ce petit bout. Il avait beau être bien plus jeune que moi, il m'intimidait presque. Je n'étais pas habitué à ce type de situations, je ne l'avais d'ailleurs jamais vécu puisque je n'ai passé aucun moment avec des enfants. Il était donc d'une difficulté considérable de parvenir à l'occuper. Je tentais de me souvenir avec quels jouets je m'amusais toute une journée, ce que j'adorais engloutir. Je me rappelais des combats de petites voitures avec mon frère et nos goûters suprêmes composés de crêpes dégoulinantes de chocolat fondu. Je me demandais s'il allait apprécier mais je n'eus pas le temps de me poser trente fois cette question et y réfléchir davantage qu'il dessinait déjà sur son lit, à l'aide d'un crayon et une feuille trouvés je ne sais où. Il formait des arbres, de l'herbe bien trop haute ressemblant à un champ, une maison aux fenêtres larges ; un dessin d'enfant. Ce que je trouvais normalement affreux, paraissait une immense beauté avec lui. Je me surpris de sourire en l'observant pris de passion pour colorer sa feuille blanche. Plus les jours passaient, plus je le trouvais mignon. Chaque jour, je l'emmenais dans un café proche de notre hôtel, toujours différent, afin de le gaver de sucreries en tout genre : crêpes, milshakes, glaces, chocolat chaud avec une tonne de chantilly, gaufres chocolat/bananes. Le petit se régalait, il avait des yeux brillants chaque fois que ces derniers rencontraient ce liquide à l'origine solide tantôt noir tantôt marron ou de la chantilly. Il était enchanté, cela se remarquait clairement avec son sourire tellement large que j'en voyais toutes ses dents chocolatées. Et moi je m'extasiais devant un tel sourire. J'ai bien vite saisi que ce dernier était ma propre drogue. La plupart du temps, il s'en foutait partout ; parfois sur le coin de la joue, de temps en temps sur ses fines lèvres ou encore sur ses petits doigts. Je me sentais alors obligé - il s'agit en fait d'un mensonge, j'adorais lui retirer - d'attraper une serviette et de lui frotter le membre en étant recouvert. Je gardais toujours sa petite paume de main contre la mienne lorsque nous devions traverser les rues de Paris pour rejoindre notre hôtel. En rentrant, j'étais tranquille ; tout comme moi, il n'avait plus faim et il allait rapidement se coucher après avoir regardé peu de temps la télévision.
Il n'était en aucun cas embêtant comme je l'avais toujours imaginé au sujet des gosses, il se montrait très curieux cependant. Quelle est l'utilité des formes blanches accrochées au ciel ? Comment le temps se modifie ? Pourquoi les aiguilles d'une montre tournent-elles dans ce sens ? Comment se forme un arc-en-ciel ? Pourquoi l'herbe est verte ? Pourquoi les coccinelles ont-elles des points noirs sur leur dos ? D'où vient l'eau ? Pourquoi les chats ont quatre pattes ? Pourquoi la Terre est ronde ? Pourquoi les flamants roses se tiennent-ils sur une seule patte ? Ce type de questions existentielles revenaient souvent. Un gamin si innocent qu'il en devenait entièrement craquant. Je répondais comme je le pouvais, toutefois il était difficile de trouver une réponse adéquate pour une fameuse question. Il ne perdit pas ses repères après le départ de sa mère, néanmoins il me demandait souvent où était-elle passée. Cette question me perturbait car je n'avais pas encore préparé ma réponse, j'y réfléchissais ces temps-ci sans parvenir à une raison plausible et pas trop difficile à accepter. Je devais alors très certainement paraître inquiet en la formant sur le moment. Je lui expliquais qu'elle avait de nombreux problèmes à régler, qu'elle s'était éloignée en me le confiant et qu'il vivrait avec moi quelques temps encore. Même si en vérité il allait passer sa vie entière en ma compagnie, faute d'une mère souffrante proche de la mort et obligée d'utiliser contre son gré l'abandon. Mise à part sa curiosité continue, ma vie prenait un nouveau tournant qui ne me déplaisait plus, tout compte fait. Le gamin s'était vu attribuer sa propre chambre lorsque nous sommes revenus dans l'appartement où je vivais avec mon petit frère. Non seulement il gagnait un père, mais aussi un oncle, qui lui, était encore plus heureux que moi de le rencontrer. En effet, il s'improvisait grand chef cuisiner et lui préparait des plats tout autant succulents les uns que les autres. Il était au petit soin à longueur de temps et ce n'était pas une corvée de le garder lorsque je me rendais au Queen pour mon travail.
Entre temps, je fis la rencontre d'Aaron sur ce réseau social réputé qu'est facebook. Je ne sais comment il est arrivé dans mes amis, mais je me souviens de cette date importante puisqu'il s'agira d'un élément notable de ma vie. Le 20 Janvier précisément. Nous commencions à discuter exactement ce jour-là, et pas un seul instant j'avais imaginé la tournure qu'allait prendre notre relation. Au début, je me reposais sur lui. En effet, même si je ne le connaissais pas, il m'avait paru d'une grande facilité de lui raconter ce passage de ma vie : la nouvelle comme quoi j'étais papa. Je ne l'avais encore jamais dit à personne pendant cette semaine terrifiante qu'était cette mise au point et la découverte de mon petit, pourtant c'était vers cet inconnu que je m'étais tourné. Il m'avait par la suite conseillé de revenir au plus vite dans mon appartement afin d'en parler à mon frère ainsi que d'offrir le confort et la stabilité nécessaires aux besoins du petit bonhomme. Il devait certainement bien s'y connaître au sujet des enfants, je me demandais même s'il n'était pas père lui aussi. J'appris bien rapidement qu'il était homosexuel, par conséquent il se voyait être dans l'impossibilité d'en obtenir un. Il était d'une gentillesse et d'une délicatesse à en couper le souffle. Cet homme m’impressionnait, me perturbait. Je savais qu'il était neurochirurgien, donc né en quelque sorte pour aider son prochain, toutefois ce côté humain qui le caractérisait était un trait qu'on retrouvait très rarement chez les gens. Toujours à l'écoute, j'avais la sensation que je pouvais lui dire n'importe quoi sans pour autant être jugé sur mes paroles. Il conseillait, m'aidait de jours en jours, seulement notre relation de confidences et de soutiens dissimulait une certaine attirance physique. Nous nous ne gênions aucunement pour complimenter l'autre, le draguer quelle que ce soit la photo que l'autre postait. Il était sexy, rien n'y faisait, c'était un fait incontestable ; il serait incroyable qu'une personne dise le contraire. Il me captivait, son charme me troublait. C'était fou mais seules des photographies suffisaient à cette envie de lui, je n'avais pas besoin de le voir pour le savoir. Néanmoins, non seulement il était homosexuel, mais en plus de cela, il était casé avec un certain Cassandre ! Ce qui se présentait alors comme un simple soutien au départ, s'est finalement évolué en une attirance plus qu'immense et insupportable. Il avait un petit-ami, j'étais donc contraint d'oublier mes idées louches, mes envies et cet amour qui commençait à naître. Oui, tel un véritable idiot, je tombais amoureux pour la première fois d'un mec qui était déjà en couple. Je n'avais apparemment pas choisi le bon, ce qui me déchirait le cœur rien que d'y penser. Je n'avais encore jamais ressenti ce sentiment, pourtant j'avais toujours été impatient de le découvrir, de connaître les raisons de ces personnes qui pleuraient ou s'extasiaient à l'aide de ce dernier. Il était donc d'une grande déception de comprendre qu'il s'agissait uniquement de souffrance.
Toutefois, notre relation s'est évoluée de manière positive. Effectivement, Aaron a finalement fait un choix auquel je ne m'attendais absolument pas. Il s'est décidé à quitter l'infirmier blond Cassandre pour un pauvre tatoué camé - moi. J'étais véritablement surpris, seulement la joie et l'excitation étaient davantage démesurées. Je me rendais enfin compte que l'amour, ce sentiment tantôt destructeur tantôt bon pour le moral, m'était pour une fois destiné. Un bonheur intense et nouveau était tendu vers moi et je ne pouvais y échapper, m'en détacher ; je n'en avais de toute façon pas la moindre envie. Cette relation a toujours été des plus complexes. Nos sentiments étaient réciproques, il venait souvent chez moi ou encore dans mon lieu de travail pour nous retrouver, discuter ou se consacrer à des plaisirs plus sexuels. Il était toujours autant présent pour moi, tout se passait à merveille. Il s'entendait avec mon fils, l'aimait énormément lui aussi, ce qui se lisait facilement dans ses yeux bruns. Il me faisait craquer de plus en plus, je devenais rapidement trop attaché à lui, tellement qu'il finit par être une drogue. J'avais du mal à le laisser partir quand il devait se rendre au boulot ou inversement, du mal à le savoir avec d'autres que moi, du mal à lire des compliments venant de lui pour d'autres que moi, du mal à le quitter sans pouvoir le voir durant quelques jours, du mal dès qu'il était finalement éloigné de moi. J'avais du mal à respirer, je ressentais un point dans ma gorge, dans mon ventre et dans mon cœur. J'avais souvent l'envie de verser quelques larmes mais je tentais de me retenir, préférant l'alcool, les soirées, la drogue, notamment la cocaïne et la marijuana pour supporter son absence. La plupart du temps, il me ramassait ensuite à la petite cuillère, tout en étant adorable et aux petits soins avec moi. Il acceptait tout de moi, même le fait que j'aimais l'artificiel, cette drogue dangereuse. Il me prenait comme j'étais, ne m'engueulait jamais, n'était jamais le responsable de nos engueulades, ne me reprochait jamais rien. Je n'en faisais assurément pas autant que lui. J'étais tellement pitoyable comparé à lui que je m'en demandais comment il faisait pour rester avec un tel type. Il supportait mes stupidités et gamineries dignes d'une adolescente âgée de treize ans connaissant pour la première fois le sentiment amoureux. Je ressemblais de temps à autre, il fallait l'avouer, à un gosse.
Tout aurait pu poursuivre de cette façon, aussi magique soit-elle, si Eliott ne s'était pas révélé autant curieux. Ses questions ne reposaient plus sur le sujet de sa mère, il l'avait en quelque sorte oubliée ou s'était fait à l'idée qu'elle avait disparu à tout jamais. Non, elles étaient plutôt basées sur mon petit-ami. Nous étions assurément proches devant ses petits yeux innocents, mais apparemment un peu trop puisqu'il s'interrogeait quelques fois sur son identité. Bien que je sois très amoureux d'Aaron et que ces deux-là avaient déjà construit une relation solide, je refusais de dévoiler le véritable lien qui nous unissait mon compagnon et moi. Je voulais préserver mon fils ; j'étais persuadé qu'il serait autant anéanti que moi s'il advenait que cette relation se brise. Il était attaché à mon petit-ami au bout d'à peine un mois - il fallait dire qu'il était encore plus craquant et merveilleux au contact d'enfants. Je me demandais souvent pour quelle raison il avait choisi neurochirurgien et non un métier lié à eux. Il était pourtant tellement doué, je regrettais de temps à autre d'être avec lui tant il ferait un excellent père. L'homosexualité ne lui permettait malheureusement pas d'avoir un gosse, et même si j'avais la sensation qu'il se considérait un peu comme un second père pour Eliott, je devais - oui il était dans mon devoir - l'interdire de se rapprocher davantage de lui. Souhaitant le meilleur pour mon fils, je devais empêcher tout attachement à Aaron faute de trop souffrir s'il advenait qu'on se sépare. Avant tout, le préserver quant à sa mère, il serait trop brusque de ma part si je lui apprenais la triste vérité et lui mettais sous le nez un couple homosexuel. J'étais assez gêné par cette situation, pourtant j'étais dans l'obligation de refuser la visite de mon homme dans notre habitation.
A mon plus grand malheur, même si j'étais le seul responsable de cette décision épouvantable, je voyais Aaron s’effondrer à petit feu, un peu plus chaque jour. Il n'était évidemment pas heureux de mon choix ; il n'avait pas eu besoin de me l'avouer, je le sentais assez distant et triste ces temps-ci. Il était d'une facilité déconcertante pour le deviner. Il ne sortait plus de chez lui à part quand nous étions ensemble, ainsi son seul véritable ami n'était plus que son perroquet qu'il venait d'acheter, dans le but de se sentir moins seul, j'en étais persuadé. Il m'inquiétait, mais que pouvais-je faire pour lui ? J'étais perdu, je regrettais quelque part de le torturer alors que j'étais censé lui offrir tout le bonheur du monde. Je haïssais notre situation, car elle ne me permettait pas de le rendre heureux, de lui démontrer tout l'amour que j'éprouvais à son égard. Je tentais pourtant, même si c'était à distance, de lui faire remonter la pente. Je lui demandais à ce qu'il sorte, à ce qu'il voit des collègues de boulot ou encore des amis à lui, il me le promettait. Seulement, je n'étais pas si stupide, je savais parfaitement qu'il ne m'écoutait pas et ne faisait rien de ce que je lui conseillais. Il préférait déclarer quelques belles paroles aux allures rassurantes, mais qui semblaient si fausses... Son action partait d'une bonne intention, il souhaitait juste réduire mon taux d'inquiétude. Toutefois, je prenais conscience qu'il cachait une grande peine dans son cœur. Aaron est ce genre de personnes à montrer rarement ses sentiments sur son visage, j'avais donc au début de notre relation, de la difficulté à le déchiffrer. Par la suite, j'avais appris à le connaître et j'avais retenu les types d'expressions de visage qui indiquaient toujours le même sentiment. Ce que j'apercevais en ce moment, c'était uniquement de la tristesse et extrêmement de joie lorsqu'il nous voyait Eliott et moi. Néanmoins, c'était tellement rare qu'il souffrait bien plus qu'il n'était heureux. Il n'était déjà pas évident de supporter la douleur du fait de l'avoir abandonné, mais en plus elle s’agrandissait davantage en le sachant si triste. Ne voulant pas le faire supporter plus grande souffrance, je lui mentais et lui dissimulais mon état. J'estimais qu'il était plutôt préférable de me consoler dans la drogue. En effet, je sortais plus souvent, ma consommation d'alcool, de cocaïne et de m-j s'était accrue et j'étais plus souvent bourré ou défoncé que sobre. Mon fils était la plupart du temps gardé par mon frère ou des amis ; quant à moi je me livrais aux enfers, peut-être essayais-je de me punir d'avoir fait souffrir celui que j'aimais ?
chapitre six ϟ i can't live with myself, so stay with me tonight - bring me the horizon.
Paris, France ►Juillet 2012. Alors que l'état de bien-être et de santé de mon petit-ami était en train de se dégrader au fil des jours, je fus quelque peu surpris de la nouvelle qu'il m'avait annoncée en fin Juin. Il désirait se retrouver en faisant un voyage humanitaire, il s'était perdu en chemin et je pouvais comprendre que cette envie lui soit venue à l'esprit. Je n'avais par ailleurs pas le droit de refuser qu'il parte, c'était sa décision et bien que ça me déchirait de devoir être d'autant plus séparé de lui, je ne devais pas me montrer contre, mais plutôt le soutenir. J'avais conscience que je ne pourrais le voir durant quatre longs mois, parce que l'Inde, c'est un pays qui reste assez distancé de la France. Je tentais de ne pas me montrer égoïste, toutefois il fallait avouer que je me sentais abandonné. Je savais qu'il avait ce besoin de quitter la ville, de se déchaîner pour des enfants qui le méritaient, des petits dont la souffrance et la pauvreté pouvaient se voir d'un seul coup d’œil. Je le reconnaissais avant tout dans son acte, j'étais compréhensif quant à son départ, je voulais juste qu'il aille mieux. Je souhaitais revoir son fin ou large sourire qui me faisait tant craquer, ce rire qui était provoqué pour n'importe quoi, ce regard niais lorsqu'il s'amusait avec mon fils, ses yeux brillants quand il me regardait et qui me prouvait en même temps qu'il m'aimait réellement ; tous ses gestes qui me rendaient à la fois fou et heureux mais dont l'absence me poignardait. Ils me manquaient terriblement. Alors d'un geste de la tête, je lui ai répondu positivement.
Je l'avais accompagné à l'aéroport, même si je savais d'avance que ça allait me piétiner le cœur davantage, pourtant j'avais l'impression que notre adieu n'avait duré qu'une seule seconde alors que j'avais dû l'emprisonner dans mes bras une dizaine de minutes. Je l'avais par la suite recouvert de baisers et finalement laisser partir contre mon gré. Sa personne disparut de ma vision et il s'envola alors le premier Juillet. Je rentrais désespérément dans mon habitation, le cœur lourd. Je ne perdis pas une minute supplémentaire pour m'avachir dans mon lit afin de pleurer toutes les larmes de mon corps. A cet instant, je me suis demandé comment j'allais bien pouvoir m'en sortir, son absence allait en peu de temps m'anéantir. En réalité, je n'avais trouvé aucune solution, sinon de me rendre dans l'appartement d'Aaron - il m'avait offert ses clés depuis longtemps - afin de récupérer quelques affaires à lui qui me permettraient certainement de tenir le choc. Son odeur était ancrée dans les moindres recoins, nos souvenirs davantage ; je compris bien rapidement qu'il était d'une très mauvaise idée de m'être déplacé jusque cet endroit. Je n'avais plus qu'à me faire à cette souffrance et attendre patiemment que le dernier habitant n'arrive... Dans moins de quatre mois.
Je sentais déjà dans sa voix un grand changement, il avait l'air plus épanoui, et parfois je me consolais grâce à elle. Je lui téléphonais juste pour pouvoir l'entendre, être rassuré du fait que tout allait bien pour lui ; je me sentais mieux lorsque je l'appelais. Toutefois, il était souvent occupé et il était impossible ou difficile d'user des appels téléphoniques tous les jours, alors une fois par semaine voire deux semaines, j'en avais le droit. J'avais la sensation de n'être plus réellement présent dans sa vie, son cœur et sa tête, alors j'avais fortement mal rien que d'y penser. Pour me consoler, soit je prenais la solution facile, autrement dit je consommais de la marijuana ou cocaïne, et finalement sortais en boîte en poursuivant cet oubli de moi-même avec la boisson. Soit je prenais ma guitare dans les mains et jouais durant des heures tout en chantant ; ma passion n'avait pas disparu depuis le temps. Le seul but de ces deux moyens étant de retirer mon petit-ami de mes pensées. Non seulement je mettais en danger ma santé, mais en plus je délaissais mon fils en sortant tous les soirs et parfois journées entières. Je le faisais garder par mon frère, qui avait déménagé à l'étage d'au-dessus, ou alors à une nounou. Je ne m'estime pas être un bon père et je ne l'ai d'ailleurs jamais déclaré car ceci aurait été un pur mensonge. J'avais beau aimer ce petit comme un fou, je ne parvenais pas à lui offrir la vie qu'il méritait, car pour ça, j'avais besoin d'Aaron. C'était lui qui me tirait vers le haut, m'encourageait, tentait de me faire entrer dans la tête que c'était tout bonnement possible de rendre ce bout de chou heureux. Je n'y croyais plus, uniquement parce que je n'avais plus la possibilité de l'entendre dire. Je m'écroulais à petits feux, sans prendre conscience que j'enfermais le petit dans un monde obscur avec moi. Non seulement il n'avait pas de mère, mais en plus je lui privais également d'un géniteur. D'autant plus qu'il me voyait triste, ce qui entraînait chez lui une certaine perturbation et inquiétude. Je ne pouvais rien y faire à mon plus grand malheur, tout simplement parce que je possédais un cœur torturé, une âme anéantie et un corps entier brulé à vif ; ce qui m'empêchait de vivre et faire autre chose que de me droguer. J'étais complètement vide, déjà m'occuper de moi était une corvée, je ne mangeais pratiquement plus puisque mes repas étaient uniquement composés de drogue et alcool ; je ne pouvais donc pas me soucier du gosse alors que je ne le faisais pas même avec ma propre personne. C'était mon frère qui lui donnait à manger, le couchais, il faut avouer qu'il m'avait bien aidé dans cette période là, comme habituellement d'ailleurs. Je me rattachais à lui pendant que mon homme ne pouvait le faire, il tentait de me relever, mais c'était une action vouée à l'échec. J'étais certainement pitoyable mais trop amoureux, j'étais contraint d'attendre dans ce monde noir la revenue d'Aaron. Quant à lui, il ne se doutait pas un seul instant de ce qui se passait dans ma nouvelle vie, de toute façon j'ai toujours voulu lui dissimuler la vérité. Il se sentait tellement bien là-bas, semblait émerveillé qu je voulais au fond qu'il y reste. Je faisais alors passer son bonheur et ses désirs avant les miens, une autre marque d'amour certainement.
Les quatre mois se déroulèrent de cette manière : je buvais comme un trou, fumais comme un pompier, me shootais à toutes sortes de drogue ; je ne quittais plus ce monde artificiel, toutefois en soirée. Je ne pouvais plus sortir en journée à partir de mi-juillet étant donné que j'avais dégoté un travail. Je n'en avais pas trouvé un qui m'aurait permis de redevenir barman, mais je restais un serveur, néanmoins au Starbucks Coffee et qui m’offrait un salaire plus considérable que mon ancien. Aaron était heureux car il se souciait un peu ces temps-ci du fait que je ne pouvais pas payer mes courses et le logement, mais je supposais aussi qu'il n'était plus inquiet notamment parce que je m'occupais l'esprit désormais la journée. Il constatait que je n'étais pas une loque, que je me bougeais. Seulement, au fond de moi, même si je le lui cachais pour ne pas ruiner son voyage et son bonheur, j'étais détruit. Je ressentais un manque profond, je ne pouvais même plus voir son visage, je n'avais plus que sa voix pour tenir et je ne pouvais pas le cacher aux gens qui m'entouraient : c'était d'une difficulté déconcertante de m'en sortir. Au moins, je prenais conscience à quel point j'étais amoureux de lui, à quel point j'étais attaché à lui, à quel point il m'était indispensable. Par ailleurs, bien qu'il soit la cause de ma souffrance, je l'aimais davantage pour ce qu'il faisait à l'autre bout du monde. Peu de gens se lanceraient dans une telle expérience tantôt délicate tantôt enrichissante. Il est difficile d'être confronté à la pauvreté, à des conditions de vie plus misérables les unes que les autres, mais avant tout d'aider, de soigner des plaies ignobles. Pourtant, Aaron le faisait chaque jour durant ces quatre mois et il m'était impossible, malgré la douleur, de ne pas l'aimer davantage qu'auparavant. Je me disais depuis son départ que j'avais choisi clairement le bon homme, qu'il était merveilleux et tellement touchant tant il avait pratiqué des actes incroyables. J'avais hâte qu'il revienne pour lui dire, pour lui montrer combien je l'aimais, combien j'étais fier de lui. Seulement, en attendant, je devais patienter en m'occupant comme je le pouvais. Alors, je tentais désespérément de dénicher un bar où l'on me permettrait de jouer. Effectivement, je composais des morceaux à la guitare d'autant plus à cette période-là et toujours aussi passionné, j'attendais l'accord des propriétaires pour que je mette les pieds sur leurs scènes. Après de nombreuses recherches, j'avais quelques lieux où me rendre, pourtant toujours pas suffisamment à mon goût. J'obtenais alors deux métiers : le premier étant vendeur au Starbucks qui était du Lundi au Vendredi et le deuxième était musicien à mes heures perdues. Je me produisais seulement très rarement les week-ends, à mon plus grand malheur. J'aurais bien voulu présenter ma musique à nombreuses personnes, même pas dans le but qu'une me repère, mais tout simplement car exposer ma passion était ce que je préférais.
Les mois passèrent lentement mais nous arrivions enfin au premier Novembre, autrement dit le jour du retour d'Aaron. J'étais impatient, légèrement fou furieux à l'idée de retrouver son corps, sa bouche et sa personne entière qui me retournait habituellement le ventre. Il m'a suffit d'apercevoir uniquement sa chemise bleue foncé pour courir droit sur lui, et l'attraper dans mes bras. Il sentait bon, était classement habillé, ses cheveux étaient en pagaille comme je les adorais ; il était magnifique, semblait tellement.... heureux ! Le sourire aux lèvres, il me faisait totalement craquer, certainement plus que d'habitude. Je lui glissais un je t'aime car j'avais l'impression que ça faisait une éternité que je ne lui avais pas dit, l'étouffais de baisers et le pris dans mes bras une vingtaine de minutes sans trouver la capacité de m'en détacher. Il m'avait terriblement manqué, c'était un fait indéniable. Nous avions beau nous situer à l'intérieur d'un aéroport, parmi une foule de gens, je ne voyais que lui. Lui. Lui. Lui. Grâce à qui mon cœur venait de fonctionner à nouveau. Oui, je l'aimais, pourtant mes mauvaises habitudes revinrent. Effectivement, je ne pouvais m'empêcher de me droguer, de boire, de sortir la nuit très tard en boîte et m'oublier. Si j'avais proposé cette ville à Aaron, c'était parce qu'elle me faisait rêver tant l'amusement est garanti. Je saisis le fait que j'ai la responsabilité d'Eliott et un engagement quant à mon couple, même si nous ne sommes pas mariés. Seulement, même si je le sais parfaitement, je ne peux retirer mon envie de m'amuser, de profiter de ma jeunesse, de sortir et parfois même de me faire draguer. Je suis conscient que je délaisse Aaron et mon fils, que je me retire quelque peu de leurs vies en ce moment, pourtant je ne peux rien y faire, c'est plus fort que moi. J'ai ce besoin incontrôlé de passer mon temps à boire, fumer, me droguer, danser, m'éclater en boîte. Je ne sais pas ce que me réservera l'avenir, ni même ce qu'il adviendra de ma relation avec Aaron, s'il acceptera ça encore longtemps. Je ne préfère pas savoir, car je sais clairement que je ne le mérite pas et qu'il peut s'en aller à tout moment. Mais je n'ai jamais été une personne qui s’engageait dans ses relations, je n'ai d'ailleurs jamais été amoureux. Peut-être me faudra t-il un temps d'adaptation pour m'installer dans cette relation sérieuse ? Pour avoir la réelle envie de m'occuper de mon fils ?
chapitre sept ϟ Y'a des sourires et des soupirs, y'a des fou rires à en mourir. On peut s'ouvrir et s'en rougir, déjà se nourrir de nos souvenirs. Les pièges de l'avenir nous attendent, mais on n'a pas peur d'eux - grand corps malade.
New-York City, États-Unis ►Mars 2014. Plusieurs événements se sont déroulés depuis la période où je me suis montré inconscient et égoïste, tantôt sources de bonheur, tantôt de malheur. Il faut seulement savoir que j’aie saisi à quel point l’univers qui me paraissait magique, merveilleux et plaisant, ne semblait pas l’être pour mon compagnon et mon propre fils. Ils étaient malheureux sans ma présence, à cause de mes sorties trop fréquentes le soir, mais j’ai mis beaucoup de temps à le comprendre. Autant mon petit-ami se taisait et ne me reprochait rien comme à son habitude, tout en gardant la tristesse scrutée sur son visage, autant Eliott était tout bonnement incapable de voir son père disparaître. Il reste un enfant qui a besoin d’affection et d’amour, notamment transmis par son géniteur, alors souvent il me réclamait un bisou ou une histoire. C’est grâce à qui que j’ai compris que mon comportement n’était pas approprié, et avec quelques lueurs de méchanceté. Il ne m’a pas directement déclaré que ça le dérangeait que je m’engouffre dans ce monde illusoire, tout simplement car il n’en prenait pas encore vraiment conscience, seulement ses quelques requêtes formulées au creux de mon oreille ne pouvaient que me faire agir instinctivement. Il sait autant que moi qu’Aaron est le meilleur pour raconter les histoires, alors qu’il demande spécialement que ce soit moi avait visiblement toute son importance. J’ai toujours préféré que ce soit mon ami qui s’en occupe, non seulement car cela m’arrangeait pour pouvoir quitter l’appartement plus tôt, mais aussi parce qu’il est clairement plus doué que moi. Aaron sait s’approprier les personnages, mettre de la voix quand il le faut ; il interprète à sa sauce et ça plaît à mon fils, puisque soit il rit comme jamais, soit il s’endort paisiblement tel un gros bébé. Plus aucun tracas, seul un visage calme illumine sa chambre. Même si je sais qu’Aaron est meilleur que moi pour les histoires, je ne peux lui refuser étant donné que sa demande est tout sauf innocente. C’est à cet instant que j’ai pris la décision de faire du mieux que je le pouvais pour être présent pour lui, dans le seul but qu’il ne ressente plus jamais un manque au fond de sa poitrine. Je n’avais aucune envie qu’il souffre autant que moi lorsqu’Aaron s’est envolé pour son voyage humanitaire en Inde, alors je ne pouvais permettre un tel délaissement plus longtemps. Et puis je les aime tous les deux, alors je suis censé leur apporter tout le bonheur du monde.
J’ai donc fait un effort auprès d’Eliott, je sortais beaucoup moins pour devenir un père présent qui le couche le soir et prend ses responsabilités. Quant à mon petit-ami, au lieu d’arrêter de consommer de la cocaïne comme il le souhaiterait, j’ai seulement fait semblant. Je cachais la poudre blanche dans une valise en-dessous de notre lit, seulement il a remarqué. Mon stratagème pour lui rendre le sourire n’était pas un succès et n’a duré qu’un mois. Il a tout compris, un soir, alors que je me suis éclipsé dans la chambre lors d’une soirée DVD. Il m’a surpris, la coke contre mes narines, le visage empli d’angoisse et de peur. Je ne me suis jamais senti aussi mal, et lui n’avait jamais autant crié sur moi. Je ne l’avais jamais vu en colère à ce point, et je ne m’étais jamais senti aussi mauvais et sale dans ses yeux. Il m’a toujours considéré comme quelqu’un de bon qui en vaut la peine, mais je n’étais plus qu’une pauvre merde droguée. J’avais seulement désiré le rendre heureux, retrouver son tendre sourire qui me fait tant fondre… Au lieu de ça, Aaron était encore plus triste qu’auparavant, je ne faisais que le détruire à petit feu sans parvenir à lui faire esquisser ne serait-ce qu’un sourire. Nous ne faisions plus l’amour, nous nous embrassions et câlinions plus vraiment, nous dormions peu de fois ensemble et nous discutions que sur des choses sans véritable importance. C’était certainement la période la plus difficile à supporter pour moi, non seulement car je l’avais perdu, mais aussi à cause des questions d’Eliott, dans le style « Papa, Aaron est fâché contre toi ? ». Questions auxquelles j’ignorais quoi répondre et que je détournais à chaque fois. Il m’en a voulu pendant trois mois, tant la déception était grande. Et à vrai dire, au fond de moi, je savais à quel point je l’avais mérité, je ne cessais de me dire que c’était bien fait pour moi. Seulement la souffrance était trop dure, trop étouffante et j’avais besoin de son soutien. Alors j’ai arrêté. Dès le moment où il m’a aperçu, j’ai été incapable de continuer à me shooter. Bien évidemment, j’en avais toujours envie et le veux encore. Je lutte difficilement, craque parfois mais tente de supporter. Parce que le plus important pour moi est de briller à nouveau dans ses yeux.
Pendant le beau mois que nous avons vécu et durant lequel je lui ai menti et ai fait semblant d’arrêter la cocaïne, je l’ai demandé en mariage. Cela ne faisait qu’un an et trois mois que nous étions en couple, et pourtant je le sentais au fond de moi que ce serait avec lui que je passerais le restant de mes jours. Je suis fou amoureux de lui, et c'était déjà le cas à cette époque, en Mai 2013. Seulement le passage de la drogue et de mon mensonge ne nous a pas permis de concrétiser cette promesse les mois qui suivirent, c'est pourquoi nous nous mîmes la bague au doigt le 28 Février, jour de notre anniversaire, 2014. Je ne pouvais être plus heureux, surtout être marié à un homme comme lui est un énorme privilège pour moi. Je considère que j'ai la plus grande chance au monde, que je suis avec l'homme le plus beau, intelligent, magique et généreux. Je n'aurais pas pu trouver mieux, j'en ai la certitude, et même si nous nous engueulons par moments comme tout couple, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il est la définition exacte et parfaite de l'homme idéal. Je n'ai plus aucun doute sur la question, je l'aime à un point indéfinissable. Aaron est pour moi celui qui m'a changé du tout au tout ; je n'étais qu'un jeune fêtard drogué qui n'assumait aucune de ses responsabilités, je suis désormais quelqu'un qui les prend et aime sa famille comme jamais. Je suis père et mari, et je dois faire une confidence : c'est encore mieux que mon foutu monde illusoire qui, au fond, ne faisait que me détruire petit à petit. Aaron est donc celui qui répare petit à petit le vieux jouet cassé que je suis, et je tente de faire de même assez maladroitement. Il est présent pour moi à chaque moment de ma vie, est celui que j'aime plus que tout. Pour moi, il est mon mari, mais également le second père d'Eliott - même si ce n'est que de cœur. Je n'ai donc eu aucune difficulté à lui proposer de le devenir réellement, grâce à quelques papiers d'adoption. La demande n'a pas encore été acceptée car ça prend du temps, mais nous avons moins la confirmation que c'est en cours. Il a transformé ma vie pour la rendre meilleure, et moi avec, alors j'essaye de plus en plus de faire de même, de modifier la sienne également. J'aimerais être capable de lui offrir tout ce qu'il a pu me donner, d'être là autant qu'il l'a fait pour moi, de lui transmettre quelque chose - peu importe quoi. Je lui ai offert une famille, il m'a donné la stabilité, la notion de l'amour et tous ces sentiments et choses que j'ignorais totalement. Je pourrais écrire un livre sur lui tellement il a fait pour moi, pourtant je vais me contenter seulement de ce que j'ai déclaré sur lui. Je vais seulement finir par l'information essentielle à retenir : J'aime Aaron, c'est un fait qui me paraît tout bonnement indéniable.
Il y a à peine deux semaines, Aaron m'annonce qu'il peut reprendre le boulot, mais aussi qu'il a une occasion en or qui ne se présentera sans doute plus. A savoir que mon compagnon a eu un accident de voiture, qui lui a fait perdre la motricité de sa main pendant quelques mois et qu'il a dû arrêter d'opérer durant cette période - ce qui par ailleurs l'a beaucoup affecté, car il est très attaché à ce travail. Seulement, il fallait bien le remplacer pendant ce temps, car avoir un neurochirurgien en moins dans un hôpital, ce sera inadmissible et beaucoup trop dangereux. Son directeur était dans l'incapacité de le laisser sans rien, tout simplement car de toute manière, il n'en a pas le droit et la possibilité. C'est pourquoi, sachant très bien qu'Aaron est l'un des meilleurs voire même le meilleur, il lui a donné une chance de travailler avec les plus grands à New-York. Il croit en lui et moi de même. Je sais qu'il est très bon dans son domaine, il a toujours été compétent et n'a jamais vraiment tué quelqu'un - il sauve des vies la plupart du temps. Il m'a demandé mon avis et je crois, qu'en tant que mari, que je ne pouvais refuser de partir en sa compagnie. J'ai fait preuve de gentillesse pour une fois, j'ai rangé mon égoïsme, mis de côté mes propres désirs et je lui ai seulement répondu par la positive. Il me semble que c'était la seule décision à prendre, même si je sais pertinemment que je vais regretter. Je rejoins mon pays natal, je me rapproche légèrement de ma famille qui habite à San Francisco, pourtant je vais devoir m'habituer à cette nouvelle ville, à mon nouveau Starbucks, aux nouvelles personnes y rôdant et à ma nouvelle vie. Je suis effrayé à l'idée de flancher là-bas, de me sentir trop seul parce qu'Aaron va reprendre ses horaires habituelles. Je n'ai aucune envie de le perdre, aucune envie d'avoir pour seul compagnon la solitude. J'ai peur et j'ai peur de lui en parler, alors c'est assez contradictoire pour être tout bonnement tracassé. Nous sommes déjà installés dans notre nouvel appartement, qui me paraît plutôt pas mal. Il reste quelques cartons par-ci par-là qu'il nous suffira de déballer et le tour sera joué. Eliott est enchanté, moi je suis un véritable peureux et Aaron semble heureux également. Alors je tente d'oublier mes angoisses, de gagner ce bonheur aussi... Mais les peurs reviennent, surpassent les autres sentiments et m'empoisonnent pour le moment la vie. Nous verrons comment ça se passera, pour le moment je suis plutôt inquiet.
C'est parti pour un nouveau départ !
Dernière édition par Grayson Langlois-Parker le Dim 23 Mar - 0:38, édité 4 fois
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 21:18
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 21:21
re-bienvenue parmi nous Bon courage pour ta fiche
Cheyenne L. Pearson
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 21:29
re-bienvenue chez toi
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 22:20
Merci beaucoup.
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 22:25
Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 22:27
ooh j'aurais jamais pensé qu'on aurait à nouveau un oliver sykes sur nycl ! ça va ma faire bizarre, mais j'approuve totalement ce choix d’avatar, il est juste ultra cute
rebienvenue sur nycl et enjoy jouer ton perso ici
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 23:10
Je te fais des putains de bébés orgasmiques qui seront trop canons et qui feront tourner toutes les têtes. Pis sinon, bonne fichette.
Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Mer 19 Mar - 23:37
Reeeebienv'nue !
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 2:21
re-bienvenue chez toi bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 5:05
OMFUCKINGGOD. il seixy, cet homme. re-bienvenuue.
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 10:02
Oliver Re-bienvenue chez toi
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 12:20
Re-bienvenue sur le forum.
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 12:54
oh god oliver, ça va faire bizarre Bienvenue parmi nous & bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 14:19
Re-bienvenue toi! ♥
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 20:23
Merci tout le monde.
Heathcliff + Tu me fais des bébés quand tu veux.
Tessza et Elias + Je suppose que quelqu'un que vous aimiez bien a joué longtemps Oli sur ce forum ? Sorry en tout cas, je sais que c'est chiant ce genre de trucs. Mais vous allez vous habituer à Grayson, ou pas.
Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 20:50
c'était un membre du staff qui est resté plusieurs années enfaite mais on va s'habituer, t'inquiète, et puis il est tellement cute donc bon, ça fait toujours plaisir à voir
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 21:03
Arg, encore pire. Toutes mes excuses, je l'ignorais. J'avoue que pour le plaisir des yeux, je dis oui oui oui. Contente que tu apprécies tout de même l'avatar en tout cas.
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Jeu 20 Mar - 23:10
rebienvenue à la maison
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Ven 21 Mar - 19:18
Tessza K. Wilshire a écrit:
ooh j'aurais jamais pensé qu'on aurait à nouveau un oliver sykes sur nycl ! ça va ma faire bizarre
tout pareil
Mais re-re-re-re-Bienvenue
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Sam 22 Mar - 14:42
bienvenue
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Dim 23 Mar - 1:12
après trois validations, tu connais la chanson je te pré-valide donc en attendant qu'une admin passe t'ajouter à ton groupe bon jeu parmi nous
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Dim 23 Mar - 1:15
Merci tout le monde.
Ahahahaha oui je commence à connaître le système, c'est le cas de le dire ! Merci beaucoup.
Cheyenne L. Pearson
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. » Dim 23 Mar - 1:22
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Sujet: Re: grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. »
grayson ▬ « quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaitra la paix. »