Deux heures. Deux bonnes heures qu'une petite fille âgée de six ans aux long cheveux dorés et moi étions coincé dans cette forêt infernale. On avait beau essayer de crier à l'aide mais personne ne nous écoutait, de parcourir la forêt pour trouver une sortie, impossible. Les arbres se ressemblaient tellement qu'on s'y perdait encore plus si on cherchait la sortie. On resta donc immobile, ici, devant un grand chêne. Maddy, la petite fille, était pétrifiée. Je m'efforçais de la consoler du mieux que je pouvais, lui répétant sans cesse Ne t'inquiète pas petite puce, quelqu'un viendra nous récupérer. Je la consolais aussi. Ses larmes coulait sans arrêt, et elle réclamait aussi sa mère. Sa mère ... Dire qu'elle m'avait fait confiance en me confiant sa fille. Je lui avais promis de bien garder l'œil sur Maddy. Moi, sa nourrice. Mais j'ai échoué. Et maintenant nous nous retrouvons dans une forêt sans issue, sans à manger ni à boire. Mais je restais optimiste. On me connaissait pour ce caractère. Je n'ai jamais été négative donc ce ne sera pas aujourd'hui que je changerais. Quelqu'un s'apercevra de notre absence, de nos cris de détresse et viendra nous libérer. Oui j'en étais certaine.
Maddy ne cessa de pleurer, je partageais avec elle mon optimiste naturelle.
« Chut chérie. Tout va bien se passer. Tu reverras ta maman, je te le promets. »
Mais cela n'a pas eu le don de la calmer. Je lui chantais donc une petite comptine que je chantais aux autres petits lors du coucher du soir. J'adore cette chanson, elle vient de ma grand-mère. Je ressentais toujours un petit pincement au cœur dès que cette magnifique mélodie résonne dans ma tête.
Les pleurs de Maddy s'atténuait peu à peu. Et quand elle trouva le souffle pour parler, elle me posa pleins de questions sur la vie pour passer le temps. Vous savez, les petites choses que les enfants veulent à tout pris savoir et que les parents leur racontent un peu n'importe quoi pour ne pas les inquiéter ? C'est ce que je fis. Comprenez-moi, je suis perdue en forêt avec la petite fille de ma voisine, déjà une raison pour que je ne revois plus si souvent que cela ma petite princesse. Mais si en plus, elle revient chez elle et raconte à sa maman la vérité sur comment fait-on un enfant par exemple, je lui dirais adieu pour toujours et il n'en ai pas question ...
Un bon quart-d'heure était maintenant passé. Je restais toujours optimiste. Maddy s'était endormi quelques minutes dans mes bras mais en se réveillant elle se remit à pleurer. Je dus encore la consoler. Ce fut un plaisir, j'aime cette petite fille et je serais prête à tout pour voir un petit sourire sur son si joli visage. Je me remis donc à chanter la même comptine qui l'avait calmer quelques minutes auparavant. Mais cette fois-ci ça ne fonctionna pas. Je trouvais donc d'autres moyens ; lui raconter de petites blagues, la bercer un peu, lui répéter ces mots rassurants dans ce genre de situations, etc ...
J'essayais toujours de trouver un moyen de la calmer quand soudain j'entendis une voix, une voix grave et portante qui criait mon prénom et celui de Maddy. Je me leva donc, toujours avec cette dernière dans les bras et répondit à l'appel.
J'avais crié le plus fort que je pouvais pour me faire écouter. Je priai pour que cette personne m'entendit donc. Par miracle, un homme habillé tout en noir apparut. Je le reconnaissais, c'était notre voisin, le bon vieux voisin très sympathique que tout le monde a dans son quartier. C'est donc en pleurant de joie que je lui sautai dans les bras, sans oublier Maddy qui fut aussi très heureuse de pouvoir enfin rentrer chez elle ..