Histoire :

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J'aime à penser que ma vie est composée de chansons. Comme ça, je me crois dans un film, j'en oublie cette société tortionnaire, j'essaye de me construire ma propre liberté. Personne ne réussira à être libre. Après tout, sommes-nous libres de respirer sans l'oxygène ? Non, nous dépendons tous de quelque chose. Et ça me bouffe. La liberté n'est qu'un concept crée par les idéalistes, ceux qui pensent qu'on peut acquérir le bonheur éternel. Je ne suis pas idéaliste. J'essaye juste de vivre au mieux, d'être capable de m'adapter au situations. Je me rends compte, pourtant, que je ne suis pas adaptée à cette société. Je suis le dernier maillon de la chaîne dans cette société superficielle. Alors, lorsque je me réveille le matin, j'allume la radio, je me plante devant mon miroir et je souris. A pleine dent. Parce qu'il faut sourire pour oublier ses malheurs. C'est comme ça qu'on avance : en se réveillant un matin, en se disant qu'on a assez fait la gueule, en se disant qu'il faut prendre un nouveau départ. Dire m*rde aux ennuis, vivre sa vie en musique, pour être plus heureux. Mon amour pour la musique remonte à il y a bien longtemps. J'étais encore une petite fille innocente, vivant d'amour & d'eau fraîche avec des parents clairement hippies. Ma mère était une belle femme afro-américaine, ne portant que des robes ou des jupes, la féminité assumée. Elle avait un sourire éclatant, contrastant avec sa peau café au lait. Elle avait une classe certaine, et c'était pourquoi Sonny - c'était son prénom - avait eu la chance d'être mannequin, dans sa jeunesse. Et elle avait fini par rencontrer mon père. Un homme brillant, avocat sans prétention, une sorte de justicier des temps modernes. Ils formaient un couple étonnant, certainement parce qu'elle était très grande et que lui, peinait à dépasser le mètre 70. A l'âge de 24 ans, ils se marièrent, pour le meilleur, et pour le pire. Et deux ans plus tard, j'atterrissais dans leurs bras. Je crois que si mes parents ont décidé de m'appeler Beth, c'était parce qu'ils se sont rencontrés sur cette chanson de Kiss. C'était donc LEUR chanson. Et maintenant, je portais le nom de cette chanson, que mes parents m'avaient fait écouter alors que je n'était qu'un fœtus. Tout laissait présager que j'allais être la petite fille la plus gâtée et la plus heureuse au monde. Mais rapidement, je devenais la petite fille espiègle et sans gêne que mes parents apprirent à apprécier. Têtue & capricieuse, je faisais déjà preuve d'une ambition sans faille. C'est pourquoi, je demandais une guitare au père noël pour mon sixième Noël. Bien sûr, mes parents acceptèrent, pensant que je me lasserais bien vite. Étonnamment, je me passionnais pour cet instrument, sûrement depuis que j'avais trouver, dans la cave, les vieilles partitions de mon grand-père paternel, annotées. C'est comme ça que j'ai appris la guitare. Seule, dans ma chambre, à l'âge de six ans, déchiffrant ces vieilles partitions d'un grand père que je n'ai jamais connu, mort à la guerre. A travers ses annotations, j'apprenais à le connaître, malgré mon jeune âge. J'apprenais sa façon d'être, ses faiblesses... C'était étonnant, mais à travers ces partitions, je grandissais, mûrissais à une allure folle. Mes parents ne comprenaient pas comment je pouvais leur jouer tant de morceaux anciens. Des chansons que je n'étais même pas censée connaître. Ce secret, je le gardais pour moi. C'était notre secret : à mon grand-père, et à moi. C'était sans doute lui qui m'avait transmis mon amour de la musique. Puis les années passèrent. Difficilement contrôlable, je passais de nombreuses heures dans ma chambre, à écouter les standards de la musique du monde entier. Ma passion pour les comédies musicales était impressionnante, et je rêvais d'un jour aller à Broadway. Chose que je fis lors de mon dixième anniversaire. Je me souviens avoir pleuré. Et surtout, je me souviens de mon père, d'habitude si peu tactile, qui avait passé toute la représentation avec son bras autour de mes épaules. Et ma mère, avec son éternel sourire sur les lèvres. C'était une image que je voulais conserver à tout jamais. Car à cette époque-là, nous étions encore heureux. Le sourire sur nos lèvres n'étaient pas fabriqué. C'était encore l'époque où je croyais naïvement au bonheur total & éternel. A l'école, tout se passait bien. J'avais peu d'amis, car mes camarades me trouvaient "bizarres" mais je ne me sentais en aucun cas rejetée. J'avais d'excellentes notes, et je passais au collège sans grande difficulté. Et puis tout s'était précipité. J'avais 13 ans lorsque mes parents m'avaient convoqués, l'air grave. J'avais froncé les sourcils, comprenant que quelque chose n'allait pas. Et mon père avait parlé. J'ai cru que le sol s'effondrait sous mes pieds. Ma mère, cette femme que je croyais immortelle, était atteinte d'un cancer. Non, c'était impossible. IMPOSSIBLE. Je me souviens avoir retenu ma respiration. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que je voulais mourir avant de la voir mourir. Et puis les mois avaient passés. Les pires mois de ma vie. Elle était devenue de plus en plus faible. Sa mine d'habitude si radieuse devenait de plus en plus rongée par la maladie. Les cancers de la peau ne pardonnent pas. Je ne comprenais pas comme cette femme si joyeuse avait pu perdre son sourire. Je voulais l'aider à se battre, à combattre cette saleté de maladie. Mais elle avait fini par s'éteindre. Le feu qu'ils avaient mis dans son cercueil avait lui aussi fini par s'éteindre. Je me souviens de la musique dans le funérarium. My heart will go on, de Céline Dion. Je ne supporte plus cette chanson depuis. Elle me dégoute, me donne envie de vomir. Nous étions rentré à la maison à deux. Nous avions toujours été trois, c'était comme ça qu'on fonctionnait, comme ça qu'on était forts, comme ça qu'on était heureux. Et la maladie nous avait enlevé notre être cher. Mon père cessa de travailler. Il en était incapable, totalement déprimé par la mort de sa bien aimée. Alors, voyant qu'il ne se relevait pas, j'ai décidé d'être forte pour deux. Il n'était pas malade, moi non plus. Et ce que voulait ma mère, j'en étais sûre, c'était que nous continuons à vivre. Je crois que c'est vers l'âge de 14 ans que j'ai compris que la société ne m'accepterait jamais. Parce que par jalousie et par principe, ils ne pouvaient pas m'intégrer. Trop grande gueule, trop intelligente, trop philosophe, trop réaliste. Je foutais leurs rêves à terre, leur faisant comprendre qu'il fallait qu'ils se concentrent sur des choses qu'ils pouvaient réaliser. J'étais trop mature pour des gamins de 14 ans. Autant physiquement que mentalement. C'est pourquoi j'attirais les garçons plus âgés. Moi, je ne voulais pas entendre parler d'amour, je voulais prendre mon temps. Je ne voulais pas être comme ses pétasses qui changeaient de mec comme de chaussures. Alors, je me refusais les petits copains. Je préférais profiter de ma jeunesse autrement. Avec mes copines, à faire les 400 coups, les choses qu'on ne pourrait plus faire lorsqu'on aurait dépasser les trente ans. Mon père recevait beaucoup de convocation chez le principal, mais avec le temps, il apprit à en rire. Car mes bêtises n'étaient jamais bien énormes. Et puis j'avais rencontré Cory. Il avait 18 ans, j'en avais 15. Il fut immédiatement charmé par mon côté philosophe et ma confrontation à la réalité. Il se rendait bien compte que j'étais différente des autres lycéennes. Lui, il était malicieux, ténébreux, une clope toujours au bec, une manie que je détestais. Et pourtant, lui, je l'aimais. Peut-être parce qu'il a accepté d'arrêter de fumer après que je lui ai exposé tous mes arguments. Peut-être parce qu'il me regardait comme on regarde une femme. Peut-être parce que lorsqu'il effleurait ma peau, je me sentais défaillir. Et peut-être aussi parce qu'il chantait comme un dieu et que sa voix me faisait voyager. Il fut mon premier amour. Je me donnais à lui. Mon premier baiser, ma première fois, mon premier coeur brisé. Parce qu'il déménagea. D'un commun accord, nous avions décidé de mettre un terme à notre relation qui durait depuis plus d'un an. Après tout, qui survit à une relation longue distance ? Soyons réalistes, c'est mon credo, non ? Alors, j'avais continué ma route sans lui. J'avais aussi appris à passer outre les remarques de mes détracteurs, se qui me trouvaient bien trop bizarre pour rester polis. J'avais eu quelques petits amis, des flirts sans réelle importante. Car seul Cory comptait encore pour moi. Mais par pure volonté de réalisme, j'avais décidé que l'oublier était mieux. Ma vie avait continué, aux côtés de mon père, celui que j'aimais plus que tout, la personne qui comptait le plus à mes yeux. Il avait finalement repris le travail, j'étais allée à l'université, dans ma ville natale, New-York. Par volonté de rester près de mon père, sûrement. Lui aussi me trouvait étrange dans ma façon d'être, mais il appréciait ça, peut-être avait-il l'image de ma mère qui se reflétait en moi ? En tout cas, aujourd'hui, j'ai 21 ans, je suis en deuxième année à l'université où j'étudie la philosophie, la musique et les arts de la scène. Un joli mix de ma personnalité. The show must go on, non ?

YEAAH, merci Ashlynne

Alors là j'adhère complet.

Une Jessica Szohr qui s'appelle Beth (et qui a Sue comme deuxième prénom) c'est chouette et ça sonne bien. Mais une PIRATE, c'est top. Donc bienvenue sur le forum, bonne chance pour ta fiche et à bientôt pour un RP j'espère. Et je veux un lien, ça va de soi.
"FUCK EVERYTHING AND BECOME A PIRATE"

Merci à tous pour cet accueil du tonnerre
Désolée pour le retard dans la fiche, je m'y mets immédiatement
Vous êtes tous beaux, en tout cas
Aleksander, je crois qu'on était fait pour se rencontrer Ben ouais, Peter Doherty quoi :rock: C'est juste mon artiste préféré au mooonde, j'admire son univers & ses chansons Donc tu te douteras que pour le lien, le RP, c'est plutôt deux fois qu'une :colleserre: & effectivement, vive les pirates

EDIT : J'ai terminé ma fiche En espérant que ça vous plaise (:

Mercii Drew
han, merci pour tout Noah Tu sais, la plupart du temps dans les RPG, je suis la plus vieille Mais vu le monde ici, peut-être que ça va changer

Ahah, enfin quelqu'un de plus vieux que moi, on va bien s'entendre
Bref, j'arrête de flooder, maintenant

Validée
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HAVE FUN
Par contre j'ai retiré le blockquote parce que vu le manque de paragraphes et d'espacement de ton histoire ça faisait trop condensé.

Merci beaucoup June
Pas de soucis pour le blockquote, je comprends