A mes yeux, être différent en quoi que ce soit, des autres ... Il n'y avait vraiment rien de mieux ! C'était même l'apothéose du bonheur. Ou du moins, ça s'en rapprochait dangereusement. Du coup, j'étais ravi du fait que mon couple avec Laety, puisse sortir du lot à ce point là. Même si ce n'était pas non plus entièrement positif, puisqu'il avait fallut qu'elle mette elle même le hola pour reprendre le contrôle de la situation. J'ignorais jusqu'où nous aurions pu aller dans le cas contraire. Est-ce que son idée n'allait finalement pas arranger les choses et précipiter l'arrivée de ce "je t'aime" qu'elle attendait avec tellement d'impatience ? Je commençais à sincèrement penser que si. Et dans le fond, je me disais que ce n'était pas plus mal. D'autant plus que j'étais conscient du fait que ça ne pouvait qu'être un plus pour notre relation et que ça allait nous rapprocher. Ce n'était qu'une question de temps, je le savais bien ... Ca avait même déjà commencé puisque nous étions là ce soir, rien que tous les deux, comme un vrai couple. Alors que nous étions justement en train de parler de l'après diffusion de documentaire, je lui fis remarquer que quitte à ce que je rentre chez moi, je l'embarquerais également. Sauf que rencontrer ma mère au saut du lit, il y avait bien mieux pour une rencontre. « J'suis pas sûre que ta mère apprécie que les présentations se fassent ainsi...Alors je crois qu'on se contentera de dormir chez moi... » Je ris et lui lançai un regard taquin. « En réalité ... Ma mère est un tel personnage, qu'elle trouverait ça, juste hilarant ... » Lui appris-je en souriant en coin. Ma mère était loin d'être coincée, snobe ou du genre à vouloir garder son fils pour elle toute seule. Elle savait même déjà tout de Laety et avait hâte de la rencontrer. « D'ailleurs, faudrait peut-être que je la rencontre un jour...» Je souris en songeant que de telles présentations, marqueraient l'évolution de notre couple. Ca rendrait le tout ... Tellement plus sérieux et officiel. Et bizarrement, ça ne me faisait plus du tout peur. Tout au contraire même ! « Je te la présente quand tu veux mon Op ... Ainsi que tout le reste de ma famille ... Ma mère a déjà hâte ... » Soufflai-je d'une voix douce, sans la quitter du regard. « Depuis le temps que je lui parle de toi ... » Ajoutai-je finalement, en prenant un air le plus sérieux possible.

Etre un couple différent des autres, sortant du lot, n'avait, jusqu'à présent, jamais dérangé Laety. Après tout, ils fonctionnaient très bien ainsi et leur histoire commençait à devenir sérieuse, voire plus sérieuse que certains couples « normaux ». Sauf qu'il y avait un petit point sur lequel bloquait Laety et qui la poussa à remettre toute leur histoire en cause; les sentiments de Kris. Comme toute personne censée, elle s'inquiétait de n'avoir aucun retour de Kristopher concernant ses sentiments et redoutait que l'amour qu'elle lui portait ne soit pas réciproque. Et, vu à quel point elle tenait à lui, elle ne supporterait pas cela. Bref, il n'était à ce moment là, pas question de cela mais plutôt de l'après-documentaire. Ils plaisantèrent rapidement sur le fait que dormir chez Kris déboucherait sur une drôle présentation de Laety à la mère de Kristopher. « En réalité ... Ma mère est un tel personnage, qu'elle trouverait ça, juste hilarant ... » Le sourire de la jeune femme s'élargit. Visiblement, la mère de Kristopher était réellement un personnage hors du commun et elle ne doutait pas une seule seconde qu'elle s'entendrait bien avec. « Je sens que je vais adorer ta mère ! » Elle glissa alors que justement, il serait temps qu'elle rencontre la famille du jeune homme. Cela donnerait un côté bien plus sérieux et officiel à la relation et Laety prenait tout ce qu'elle pouvait en attendant d'avoir les quelques mots qui la conforteraient totalement dans le sérieux de leur relation. « Je te la présente quand tu veux mon Op ... Ainsi que tout le reste de ma famille ... Ma mère a déjà hâte ... » Elle sourit sans quitter son homme des yeux. « Depuis le temps que je lui parle de toi ... » Elle sourit davantage et pencha légèrement la tête sur la droite, continuant de fixer Kristopher. « Mmmh, vraiment ..? En tout cas, moi aussi j'ai hâte de la rencontrer... » Elle savait qu'il avait du mal à s'engager et le fait qu'il parle d'elle et surtout qu'il accepte de la présenter à sa famille touchait profondément Laety, qui trouvait qu'il venait de faire un grand pas en avant.

Présenter Laety à ma famille, semblait être la prochaine étape dans notre relation. Ou plutôt celle après le tant attendu "je t'aime". Mais vu que celui-ci tardait encore et encore, depuis bien longtemps maintenant, il allait quand même falloir que je présente la jeune femme à ma famille. Ou au moins à ma mère, qui était très impatiente. Ca faisait quand même pas mal de mois maintenant, que je lui rabattais les oreilles, à grands coups de "Laety par ci, Laety par là. Mon Op et ceci et cela". Elle serait sans doute enfin soulagée de pouvoir se faire elle même une petite idée de la personne qui partageait ma vie et savait me rendre heureux, enfin. Cette femme qui avait enfin su me convaincre qu'une relation amoureuse n'aurait rien d'ennuyeuse ou fatale pour moi. Bref, je savais que ma mère était impatiente de rencontrer enfin Laety. Je ne pu m'empêcher de plaisanter au sujet de ma mère d'ailleurs, quand j'annonçais à la jeune femme qu'elle trouverait hilarant, de la rencontrer au saut du lit et de façon tout à fait inattendue. A la façon que j'avais parlé d'elle, il était évident que j'étais très proche de ma mère, avec qui je partageais une relation complice et sincère, depuis toujours. « Je sens que je vais adorer ta mère ! » Je ris doucement, en songeant que rien ne pourrait me rendre plus heureux que ça. Que les deux femmes de ma vie, puissent bien s'entendre. Parce que, oui, je considérais Laety comme la femme de ma vie. « Et je sens qu'elle va t'adorer aussi. » Répondis-je en souriant légèrement en coin. Le tout, avant de mentionner ouvertement le fait que je parlais beaucoup d'elle à ma mère. C'était loin d'être un mensonge et ça me faisait étrange de le révéler à la principale intéressée. Mais en même temps, je pensais que ça pourrait lui faire plaisir de le savoir. Et même, de la rassurer quant aux sentiments que je pouvais bien avoir à son égard. « Mmmh, vraiment ..? En tout cas, moi aussi j'ai hâte de la rencontrer... » Souriant légèrement, je déposai de lents et tendres baiser sur ses lèvres, sans la quitter du regard et sans me séparer d'elle de plus de quelques centimètres à chaque fois. « 'Op est merveilleuse maman, si tu savais; Tu vas l'adorer maman; Elle me rend heureux; Je me sens tellement bien depuis qu'elle est dans ma vie; Je ... » Je marquai un temps d'arrêt pour retenir le "je l'aime ..." que j'avais faillis lâcher et que j'avais bel et bien dis à ma mère. « Tiens tellement à elle... » Conclus-je finalement. Le tout, sans jamais cesser de déposer de lents baisers sur ses lèvres. Après un regard innocent à son adresse, je posai la tête sur son épaule et tournai le regard vers l'écran qui diffusait le documentaire, depuis quelques minutes déjà.

La famille de Laety n'était réduite qu'à une seule personne, Rafael, son frère par adoption. Ses parents biologiques ? Elle ne les avait jamais connu et ses parents biologiques étaient morts dans un accident de voiture. Rien de bien joyeux... Bref, les présentations entre Kristopher et ce qu'il restait de la famille de Laety avaient été très vite faites. Très tôt d'ailleurs. Sans doute car elle vivait avec Rafael alors qu'elle commençait à flirter avec Kris. C'était ainsi que les deux hommes s'étaient rencontrés. En revanche, les présentations entre Laety & la famille de Kristopher n'avaient pas encore été faites. L'un comme l'autre attendaient sans doute d'être sûr que ce soit vraiment sérieux entre eux. Et maintenant que cela l'était, il était logique pour la jeune femme de rencontrer prochainement sa belle famille. Enfin, si Kristopher partageait son avis. Tandis qu'ils parlaient de la mère du jeune homme, Laety ne put s'empêcher de glisser qu'elle pensait vraiment que le courant aller passer entre elles. D'après les propos de Kris, c'était une femme charmante et Laety ne doutait pas qu'elle s'entendrait avec. « Et je sens qu'elle va t'adorer aussi. » Elle sourit puis murmura en baissant légèrement le regard. « J'espère... » En tous cas, elle était très surprise qu'il accepte de la présenter à sa famille, lui qui ne lui avait toujours pas déclaré ses sentiments et qui semblait avoir peur de s'engager. Il avoua alors qu'il parlait souvent de Laety à sa mère, ce qui fit chaud au coeur à la jeune femme qui ne put s'empêcher de demander si cela était vrai. Après tout, il aurait très bien pu dire cela pour lui faire plaisir.« 'Op est merveilleuse maman, si tu savais; Tu vas l'adorer maman; Elle me rend heureux; Je me sens tellement bien depuis qu'elle est dans ma vie; Je ... » Elle frissonnait à chacun de ses baisers. Cette première sortie en tant que « vrai couple » se déroulait à merveille et elle avait envie que ce moment ne se termine jamais. Et tous les compliments qu'il faisait mine de dire à sa mère à propos d'elle la ravissait. Elle se sentait tellement bien, tellement heureuse avec lui... Très attentive à ce qu'il était en train de lui dire, elle ne put s'empêcher se reculer légèrement afin de le fixer lorsqu'il arriva sur la fin de sa phrase. Lui aussi marqua une légère pause qui conforta Laety dans l'idée qu'il s'apprêtait peut-être à lui dire qu'il l'aimait. « Tiens tellement à elle... » La pression qui était montée en elle en quelques secondes redescendit tout à coup et elle fut presque déçue de ces dernières paroles, pourtant si belles. Il continua ensuite ses baisers avant de lui lancer un regard innocent auquel elle répondit par un sourire. « T'es adorable mon Eden... J'ai beaucoup de chance d'être avec toi... » glissa-t-elle avant de venir chercher un dernier baiser et de finalement reporter son attention sur le reportage qui avant commencé.

« J'espère... » Je levai les yeux au ciel, le sourire aux lèvres. Comme si ma mère pouvait ne pas l'accepter ni l'apprécier. Je la connaissais assez pour savoir qu'elle allait littéralement adorer Laety. Il faudrait même être totalement idiot et stupide, pour ne pas l'apprécier. Pour ne pas dire, l'adorer littéralement. A mes yeux, elle était tout simplement parfaite. Mais l'amour que j'éprouvais pour elle, devait aider à ce que je ressente et pense tout ça pour elle. Mais pour que j'en sois arrivé à l'aimer, c'était forcément qu'elle était fabuleuse et hors du commun. Je ne sortais pas avec elle sans la moindre raison. Et je savais que ça n'allait pas changer de sitôt. « Fais moi confiance ... » Soufflai-je d'une voix douce. Et puis je finis par déposer de tendres baisers sur ses lèvres, sans jamais la quitter du regard, pour lui faire part de tout ce que j'avais dis à ma mère la concernant. Entre autre, combien elle était merveilleuse et combien elle me rendait heureux. Je faillis avouer mes sentiments pour elle, d'une bien étrange façon, mais me rattrapai de justesse. Je ne pouvais pas lui dire de cette façon, que je l'aimais éperdument et depuis le début. J'avais peur qu'elle ne prenne mal ma façon de lui révéler quelque chose d'aussi hautement important que ça. Je me rattrapai donc au dernier moment et mentionnai combien elle comptait pour moi. C'était vraiment peu dire. Mais je n'insistai guère trop la dessus. Le moment où je lui dirais combien j'étais amoureux d'elle, allait arriver bien assez vite. Et je stressais toujours à cette idée d'ailleurs. Mais ça aussi, je ne pouvais pas le lui dire. Sous peine de la blesser, encore une fois. C'était là ma principale hantise. La blesser d'une quelconque façon que ce soit. Ce qui était assez paradoxale ... Puisque c'était malheureusement ce que je faisais en ne lui disant pas que je l'aimais. Je savais qu'elle souffrait de la situation. J'étais finalement un piteux petit ami ... A mes derniers mots, j'eus l'impression de l'avoir déçue. Etait-ce le cas ? Avait-elle cru et espéré que j'allais enfin lui dire ces trois précieux petits mots ? J'avais l'impression que oui. Ce qui ne faisait que décupler la pression que j'avais, encore. Rien n'était là pour m'aider finalement. D'autant plus stressant... « T'es adorable mon Eden... J'ai beaucoup de chance d'être avec toi... » Je souris vaguement et finis par poser ma tête sur son épaule, pour regarder l'écran face à nous. J'aurais aimé l'entendre me dire qu'elle m'aimait. Mais je n'étais pas endroit d'exiger une chose pareille de sa part, alors que moi même je ne le lui disais pas. « C'est moi qui aie de la chance de t'avoir ... » Soufflai-je d'une voix douce, en posant une main sur sa taille, comme j'aimais tant à le faire quand nous étions aussi proches l'un de l'autre.

THEY'VE PROMISED THAT DREAMS CAN COME TRUE - BUT FORGOT TO MENTION THAT NIGHTMARES ARE DREAMS, TOO.

Bien entendu qu’ils étaient désolés. Tous les deux. Tom voulait bien le croire. Il n’en revenait tout simplement pas que le sort puisse s’acharner à ce point ; comme si Lucy, aussi parfaite soit-elle, n’était pas déjà une punition suffisante pour eux deux. Ils l’aimaient, mais en soi, elle était quand même arrivée en plein milieu d’un champ de bataille. Un deuxième enfant n’était pas une petite bêtise comme une autre, non. C’était une énorme connerie qui influerait tout leur vie, qui les changerait, qui allait leur demander encore plus d’efforts pour se supporter et se voir. Tom savait ce que cela voulait dire. Il aimait Lucy, de tout son cœur. Il l’aimait, mais pourtant, elle avait foutu sa vie en l’air. Il allait avoir vingt-trois ans. Et il était père d’une petite fille et d’un autre enfant à venir. Cela avait foutu sa vie en l’air. Mais quelque part, il l’avait choisi.
Il l’avait choisi parce qu’il avait une tonne de principe. Et un cœur en guimauve.
« C’est toi qui voit. » répondit-il quand Callie déclina sa proposition d’aller réduire en bouilli les gens en train de s’engueuler. « Mais à mon avis, ils sont partis pour continuer pendant des heures. »
Fataliste ? Non, il voyait juste les choses en face. Ça ne l’amusait pas plus que ça. Bon, d’accord, il esquissa un petit sourire quand il entendit une petite brune lancer à un homme j’espère que ton avion se crashera ! ou quelque chose dans ce goût-là.
Il avait l’impression qu’ils ne savaient pas ce que c’était les problèmes. Vraiment.
« Les problèmes des autres me semblent bien futiles, maintenant. » lâcha-t-il, sous-entendant qu’il écoutait leur conversation. « Avoir un deuxième enfant m’aide à relativiser… »
Et puis, les huit mois qu’il allait devoir supporter avec une Callie pleine d’hormones l’aidait également à le faire. Pauvre lui.

Bien s'entendre avec sa belle famille était quelque chose d'essentiel pour Laety. Se faire accepter et apprécier par la famille de Kristopher était une chose qu'elle désirait vraiment, tout simplement car elle allait être amenée à passer du temps avec elle, sans doute lors de repas ou de fêtes et il était donc primordial que le courant passe bien. Cependant, elle ne se faisait pas trop de soucis pour cela. D'après Kris, sa famille, et surtout sa mère, était vraiment adorable. « Fais moi confiance ... » Elle sourit avant de venir déposer un bref baiser sur le coin de ses lèvres. Il lui fit alors part des compliments fait à son propos à sa mère et elle ne put qu'être touchée par tout cela. Plus il parlait, plus elle se disait qu'elle l'aimait terriblement et qu'elle avait beaucoup de chance de l'avoir. Puis, alors que tout portait à croire qu'il allait – certes d'une façon assez étrange – lui avouer ses sentiments, il se reprit et avoua simplement tenir à elle. Sans s'en rendre compte, elle laissa une petite mine déçue apparaître. Pourtant, elle aurait sans doute également été déçue s'il lui avait dit l'aimer ainsi. Mais elle y avait cru durant quelques millièmes de secondes... Elle s'efforça cependant de sourire et faire comme si de rien. Elle lui dit ensuite qu'elle avait vraiment de la chance d'être avec lui. Elle aurait très bien pu lui dire qu'elle l'aimait mais elle avait peur qu'il pense qu'elle ne le lui disait uniquement en retour de tous ces compliments qu'il venait de faire. Et puis sa petite déception y faisait aussi. « C'est moi qui aie de la chance de t'avoir ... » Elle esquissa un léger sourire et déposa délicatement sa tête sur son épaule en se concentrant enfin sur le reportage qui avait déjà démarré depuis quelques minutes. Même si elle était attentive au reportage, une idée lui traversa la tête et elle jugea le lieu et la situation parfaits pour s'amuser un peu... Elle posa doucement, comme si de rien n'était, sa main sur la cuisse de son homme, la remontant doucement vers son entre-jambe. Elle n'était pas spécialement décidée à coucher avec lui ce soir là mais elle voulait juste le tester un peu et rendre la situation amusante... Enfin pour elle.

Pourquoi est-ce que je n'avais pas encore présenté Laety à ma famille ? C'était une question à laquelle je n'arrivais même pas à trouver de réponse rationnelle. Ce n'était pas comme si j'avais honte de la jeune femme. Ou comme si notre relation n'était pas assez sérieuse à on goût. Depuis le temps que nous étions ensemble, bien sûr que je savais que c'était tout ce qu'il y avait de plus sérieux entre nous. Mais le fait que je ne lui ais pas encore dis que je l'aimais, ne m'aidais pas à me lancer tout à fait. J'avais un peu peur que le fait que je garde encore le silence là dessus, la bloque de son côté et lui coupe toute envie de rencontrer mes proches. Mais maintenant que nous en avions discuté, je savais que mes craintes n'étaient pas du tout fondées. Elle semblait vraiment avoir envie de rencontrer ma famille. Il n'y avait donc aucune raison pour que je ne la lui présente pas prochainement. D'autant plus qu'ils étaient eux mêmes très impatients de rencontrer la seule femme à avoir su me convaincre qu'une relation amoureuse pouvait rendre heureux et que l'on pouvait s'épanouir tout en étant en couple jusqu'au cou. J'en étais là de mes pensées, tête posée sur son épaule, quand je sentis sa main se faire lentement entreprenante. Au départ, elle était simplement posée sur ma cuisse. Mais bien vite, elle entreprit de la faire remonter, jusqu'au niveau de mon entre jambe. A ce contact, je me crispai et me redressai. J'avais bien du mal à imaginer qu'elle puisse sérieusement envisager quoi que ce soit, dans un lieu aussi bondé que celui ci. « Op ... qu'est-ce que tu fais ? » Marmonnai-je doucement, en tournant le regard vers elle. Depuis peu, notre couple subissait une baisse de régime sur le plan sexuel, de son propre fait. Et si j'acceptais et respectais totalement cela, je sentais que ça allait être vraiment difficile pour moi. Surtout si elle tentait de me provoquer ...

Même s'il ne lui avait toujours pas dit qu'il l'aimait, Laety osa supposer que des présentations officielles avec la famille de Kristopher pouvait l'aider à lui parler de ses sentiments. Et même si ce n'était pas le cas, ces présentations ne pouvaient qu'être bénéfiques et preuves que leur relation était bel et bien importante pour lui. Le tout était de savoir si elle l'était suffisamment pour qu'il lui avoue l'aimer. Elle fut cependant un peu rassurée en voyant qu'il acceptait de lui présenter sa famille. Bref, ils étaient tous deux tranquillement installés devant l'écran géant, profitant du reportage quand Laety se permit un comportement des plus étranges. Elle qui, depuis quelques jours déjà, se refusait à tout rapport sexuel avec Kristopher venait de poser sa main sur sa cuisse et remontait tout doucement vers son entre-jambe. Au vu du monde qu'il y avait, elle ne se voyait vraiment pas faire quoi que ce soit en public, bien sûr. Elle avait juste envie de le torturer un peu, de jouer avec ses nerfs.« Op ... qu'est-ce que tu fais ? » Sans quitter du regard l'écran, elle afficha un large sourire, fière d'elle. « Qu'est-ce qu'il y a ? Ca te pose un problème ? » demanda-t-elle d'un ton faussement surpris. Elle redescendit alors légèrement sa main, préférant y aller doucement, le ménager un peu tout de même. Elle voulait juste s'amuser un peu, voire plus si la situation s'y prêtait...

Depuis que ma relation avec Laety était un peu plus platonique qu'auparavant, elle ne s'était pas encore amusée à me provoquer, comme il me semblait qu'elle avait pourtant prévu de le faire. Bien entendu, je lui en étais reconnaissant. Mais en même temps, je craignais le moment où elle commencerait à le faire. Parce que je doutais qu'elle ne le fasse jamais. Ce n'était pas son genre. Elle aimait trop me taquiner et me faire perdre les pédales, pour rester totalement innocente bien longtemps. Mais c'était là une chose que j'avais toujours aimé chez elle. Ce n'était donc pas moi qui allais m'en plaindre, clairement. J'allais plutôt m'en réjouir, en effet. Parce que même si j'allais avoir du mal à ne pas lui sauter littéralement dessus, au moins j'allais quand même profiter de son petit manège tellement plaisant pour moi. Enfin, plus pour elle que pour moi en un sens. Puisque de son côté, elle allait pouvoir se jouer totalement de moi et s'amuser de mes réactions. Bref, même si elle ne l'avait pas encore fait jusqu'à maintenant, il me semblait que le moment était venu, puisque l'une de ses mains était en train de se glisser jusqu'à une partie bien précise de mon anatomie. Ce qui eut le don de me faire me figer sur place et lui demander ce qu'elle était en train de faire. Question assez bête, puisque la réponse était tout ce qu'il y avait de plus claire. Mais j'étais quand même surpris qu'elle fasse ça alors qu'il y avait autant de monde autour de nous. Même si, dans un sens, cela ne nous avait jamais arrêté tout à fait, si l'on repensait aux lieux insolites où nous avions faits l'amour tous les deux. « Qu'est-ce qu'il y a ? Ca te pose un problème ? » A son sourire, je compris bien qu'elle était fière d'elle. Je soupirai faiblement et plissai le nez de façon faussement agacée. « C'est vraiment pas du jeu c'que tu fais ... » Soufflai-je doucement, avant de reposer ma tête contre la sienne.

Lorsqu'elle avait imposé ces restrictions à Kristopher, elle avait sous-entendu qu'elle viendrait à le torturer, à se jouer de lui. Elle avait toutes les cartes en main pour s'amuser un peu et c'était bien ce qu'elle comptait faire. Elle avait été, les premiers temps, compatissante et donc raisonnable. Elle faisait attention à son attitude, à ses tenues, afin de ne pas le tenter. Mais elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas rester si sage longtemps. Bien que la situation ne soit en rien romantique ou même érotique, elle fit doucement glisser sa main sur la cuisse de son homme et la fit remonter vers son entre-jambe, sans pour autant l'atteindre vraiment. Elle faisait mine de rien, observant toujours l'écran bien qu'elle ne s’intéressait plus vraiment au reportage mais plutôt aux réactions du jeune homme. Ce dernier fut dans un premier temps surpris. Normal, après tout. D'autant plus qu'ils étaient dans un lieu public. Enfin, cela ne les avait jamais vraiment gêné jusqu'à présent puisqu'ils avaient déjà fait l'amour dans des endroits plutôt insolites.. Le pire, dans tout cela, c'est qu'elle voulait simplement le torturer, sans intention d'aller plus loin, du moins pour ce soir. « C'est vraiment pas du jeu c'que tu fais ... » Elle soupira et tourna la tête vers lui avec un léger sourire au bout des lèvres. « Peut-être, mais je te rappelle que c'est moi qui fixe les règles de ce côté là... » dit-elle avant de venir l'embrasser langoureusement puis de descendre ses baisers dans le cou de Kristopher « Mais je peux tout arrêter, si tu préfères... » murmura-t-elle, persuadée qu'il refuserait, voulant profiter des quelques dérapages qu'elle se permettait.