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l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah.

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MessageSujet: l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. EmptyVen 3 Jan - 2:58




❝l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être.❞
blizzard, fauve.
✩ ✩ ✩ ✩ ✩ ✩



Les flocons blancs tombaient nombreux sur la chevelure sombre de celle qui s'était assise là des heures auparavant. Elle avait traversé ce vaste tapis d'un blanc immaculé qu'avait créée la neige la nuit passée. Un rideau tombait maintenant sous ses yeux, ne les faisant même pas ciller. Son regard bleu s'était perdu loin, là-bas, au fond. Elle ne voyait pas ce que c'était, elle s'y était simplement perdue. Encore perdue. Sa vie semblait vouée à une suite d'épreuves, un chemin qu'elle devait trouvé. Elle souriait souvent en se disant que le destin se foutait vraiment de sa gueule parfois. Comme ce matin-là. Elle s'était réveillée dans des draps familiers, ceux qui sentaient encore la même lessive qu'elle utilisait petite. Celle que sa mère rachetait toujours pour lui faire plaisir. Cette odeur ne l'avait pas habité depuis des années, et c'est alors que la pièce devient nette. Elle se réveillait au même endroit que petite, quand tout allait encore bien. Tout était resté à sa place, les photos, le miroir, le bureau. Elle balançait les draps par terre, comme si ils étaient encore capable de la torturer. Elle se retranchait au fond de son lit, les genoux repliés sous son menton. Elle priait pour se réveiller, mais rien n'y faisait, elle semblait bel et bien être dans la réalité. Elle n'avait pas mis un pieds ici depuis douze ans. Elle avait toujours refusé. Elle n'avait jamais compris pourquoi son père avait voulu garder cet endroit, ce cimetière. Ils étaient partout, Jody et Josh. Ils envahissaient l'air, leur poids écrasé sur Wendy. Elle sortait de la chambre en trombe, trouvant son père fumant un cigare devant la fenêtre du salon. Il l'avait convaincu de venir, le soir précédent. Il l'avait appelé, l'avait supplié, pour finalement la faire rester. Il l'entrainait dans sa souffrance, s'appuyait sur ses épaules jusqu'à les briser. Il avait suffit qu'il se retourne vers elle pour que Wendy tourne les talons et sorte de l'appartement telle une tornade. Ce regard hantait ses nuits, celui qu'il posait toujours sur elle. Il ne la regardait pas, elle, il regardait tout ce qu'ils avaient perdu, tout ce qu'ils n'avaient plus. Il paraissait toujours étonné de la voir, douze ans plus tard, son dernier enfant. Comme si elle aurait du périr avec eux. Comme si ç'aurait été plus, car alors plus rien ne l'aurait retenu dans cette vie. Le froid ne la saisissait même plus, elle, l'intouchable. Elle avait simplement pris le métro, regardant les arrêts défilés. Elle descendit, le regard vide. Elle se tenait devant ce qui n'était plus, devant cet énorme vide, devant ce qui manquait cruellement au paysage new-yorkais. Là où elle se tenait lorsque l'avion éventra les tours. Incapable d'entrer dans l'attraction qu'ils en avaient fait, la brune se contenta de s'asseoir sur un banc, juste devant. Elle fixait tout et rien, le passé se mêlant au présent. C'était les seuls moments où elle se sentait proche de sa famille, comme si rien n'était arrivé, comme si tout ça n'avait pas existé. Elle restait là, tout simplement, jusqu’à ce que son téléphone ne l’arrache de ses pensées. Jonah. Alors qu’il s’asseyait à ses côtés quelques instants plus tard, elle se souvenait à peine qu’elle avait répondu à son appel. Sûrement lui avait-elle dit où elle se trouvait, même si il avait un don pour ça. Elle ne parvenait pas à le regarder, trop absorber par le vide autrefois peuplé de deux grandes tours. Simplement absorber par ce vide incompréhensible.
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MessageSujet: Re: l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. EmptyMar 7 Jan - 22:16



Toutes les fois où je déprime en voyant ce qui se passe dans le monde, je pense à la zone d'arrivée des passagers de l'aéroport de Londres ; de l'avis général nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. Je ne suis pas d'accord. J'ai plutôt le sentiment que l'amour est présent partout ; il n'y a pas toujours de quoi en faire un roman mais il est bien là : père et fils, mère et filles, mari et femme, copains, copines, vieux amis... Quand les deux avions ont frappé les tours jumelles, à ma connaissance aucun des appels téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne contenaient de message de haine ou de vengeance. C'étaient tous des messages d'amour. Si vous cherchez bien, j'ai la désagréable impression que vous constaterez qu'en définitive, nous sommes cernés par l'amour.

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Avant, je redoutais les jours de congé. Me retrouver seul, à broyer du noir. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quelque chose a changé. J'ai changé. Et je sais que c'est grâce à elle. Que c'est grâce à Julia. Elle m'ouvre les yeux, éclaire mes journées. Je porte toujours sur mes épaules la lourde culpabilité de l'accident de Leah. Ça sera toujours le cas. Mais Julia m'apaise. Quand je suis avec elle, j'ai l'impression qu'elle m'aide à porter ce poids. Elle n'en a probablement pas conscience, mais c'est bel et bien le cas. Je prévois d'aller la voir en fin de journée. M'étant levé aux aurores, comme tous les matins puisque je n'arrive jamais à dormir très tard, je décide de faire un tour en ville pour boire un café. New York s'éveille. Les travailleurs se rendent à leurs bureaux, les écoliers arpentent les rues cartables sur le dos. J'aime les matins. L'air frais qui colle aux joues, les premiers rayons de soleil, les gens encore endormis qui ne vous aperçoivent même pas. Mais moi, ces gens-là, je les vois. Je les regarde. Je leur invente une vie. Il y a le père de famille qui se rend au boulot et qui attend impatiemment l'entrainement de football de son fils en fin de journée. La grand-mère qui s'en va acheter de la farine et des oeufs pour faire des cupackes aux enfants des voisins. L'adolescent qui traine des pieds en allant au lycée, et qui passera toute la journée à jouer à son smartphone. Et tellement d'autres encore. Et tellement d'autres… J'avale la dernière gorgée de mon café, avant de jeter mon gobelet, puis j'attrape mon téléphone. Je décide d'appeler Wendy, étant donné que cela fait quelques jours que nous nous sommes pas vus. Elle répond, et j'entends la ville derrière elle. Alors je devine. Oui, je sais où elle se trouve, avant même de lui poser la question. Mais je la lui pose quand même. Elle ne fait qu'affirmer mes suppositions. Alors je lui dis de ne pas bouger, de m'attendre. Et je m'y rends, parce que c'est une évidence. Elle a besoin de quelqu'un. De quelqu'un pour parler, peut-être même de quelqu'un pour pleurer. Je serai ce qu'elle veut que je sois. L'épaule pour la consoler, la béquille pour la soutenir. Je serai là pour elle, comme ça a toujours été le cas. J'arrive à Ground Zero en à peine une dizaine de minutes, et je la cherche du regard. Alors je la devine, au loin, la tête basse, le regard vide. Je m'approche d'elle, et m'assieds à ses côtés. Mes yeux se posent droit devant. Au même endroit que les siens. Elles étaient si hautes. Comme si elles avaient été faites pour qu'on les voit du bout du monde. Mais d'un autre côté, je me dis que des tours de cette taille ne sont que la révélation au grand jour de la masse de gens qu'elles renferment. Et qu'ainsi, elles sont une cible évidente aux attentats. Bien sûr, les architectes des tours jumelles n'y sont pour rien. La faute ne revient qu'aux monstres qui ont tout dévasté. Mais ne serait-il pas plus judicieux de construire des bâtiments un peu plus discrets ? Je détourne finalement mon regard pour le poser sur Wendy. Le sien ne bouge. Elle fixe l'endroit où sa mère et son frère ont perdu la vie. Et moi je me dis que Wendy a un peu perdu la vie avec eux. Alors je pose ma main sur la sienne. Comme pour lui dire que je suis là. Comme pour lui donner un peu de la vie que j'ai au fond des tripes. "Wendy… Regarde moi." Je secoue légèrement sa main, comme pour la réveiller. "Tu sais ce qu'on va faire ? On va rester ici jusqu'à ce que ça aille mieux. Jusqu'à ce que tu me fasses un sourire. Je veux dire, un vrai sourire."
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MessageSujet: Re: l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être (+) wendah. EmptyLun 13 Jan - 21:14




❝l'important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisis d'être.❞
blizzard, fauve.
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Ses yeux bleus se perdaient dans le brouillard, la vue brouillée par les larmes et la neige. D'ailleurs, il n'y avait rien à voir. Il n'y avait strictement plus rien à voir. L'attentat du 11 septembre avait laissé un creux dans cette ville, un trou béant saignant toujours à vif. Personne n'avait oublié, personne n'oublierait. Du moins, Wendy n'oublierait pas. Impossible. Pourtant, elle avait essayé. Elle avait lutté des semaines entières, enfermée dans sa chambre. Elle avait tellement voulu oublier. Mais la réalité s'imposait à elle, près de douze ans après. Elle n'oublierait pas. C'était dans sa chair, dans sa moelle. Elle était condamnée à trainer cette valise avec elle le reste de sa vie. Un poids qui lui déchirait le coeur, si toute fois elle en avait encore un. Les terroristes gâchaient tant de vies. Pas seulement celle de ceux qui périssaient dans leurs attaques, mais de ceux qui avaient perdus, de ceux qui avaient vu l'horreur. La brune avait vécu les deux. Elle s'était tenue au même endroit des années auparavant, criant le nom de sa mère, celui de son frère, alors que le sol tremblait sous l'affaissement des tours. Ces images ne la quittaient pas, envahissant ses rêves, tout comme certains moments de la journée où, sans pouvoir s'en empêcher, elle y pensait. C'était comme une torture qu'elle s'infligeait à elle même, une punition qu'elle était prête à endosser le reste de sa vie. Ses yeux ne quittaient pas le 42ème étage de la tour Nord disparue, alors qu'une main se déposait sur la sienne. Elle ne détournait pas les yeux, sachant très bien reconnaitre cette tendresse humaine que lui amenait toujours Jonah. Il l'avait trouvé, sûrement sans grand mal. Ce n'était pas la première fois qu'il venait la chercher ici. Il passait un moment à la convaincre de rentrée, avant qu'elle ne finisse par acquiescer, sans plus de mots. « Wendy… Regarde moi. » Aucun geste, aucune réaction. Elle l’entendait à peine. Elle voulait l’entendre, le regarder, savoir qu’elle n’était pas seule. « Tu sais ce qu'on va faire ? On va rester ici jusqu'à ce que ça aille mieux. Jusqu'à ce que tu me fasses un sourire. Je veux dire, un vrai sourire. » Sourire. C’était devenue la chose la plus compliquée à faire. C’était un art qu’elle maniait à la perfection depuis des années. Faire semblant qu’elle va bien, sourire histoire de faire plaisir. C’était un geste simple qui était devenue une corvée pour elle. Quelques fois, elle ne savait même plus comment faire. Quelques fois, elle se disait qu’elle en avait marre de sourire. Et Jonah comprenait ça sûrement mieux que personne. Il l’avait percé, n’avait jamais cru au sourire qu’elle servait à tout le monde sur un joli plateau. Pour cause, il était comme elle. Alors elle finit par baisser les yeux jusqu’à les posé sur ceux de Jonah et parla enfin, la voix éteinte. « Parce que tu fais encore la différence ? » Elle l’interrogeait du regard, tout en n’attendait rien. Elle ferma finalement les yeux avant de venir les reposer sur les tours. Doucement, elle soupire, les traits tirés par la fatigue. « Tu sais, parfois, je me demande ce que j’aurais pu faire. Je me demande si je n’aurais pas pu trouver un téléphone, les appeler, leur parler une dernière fois. Maman me répétait toujours le numéro du bureau. Elle me disait que c’était important que je le sache, si jamais j’avais un problème un jour. j’avais un problème ce jour-là. Je voyais la fumée s’échapper des bureaux où mon frère et elle passait leurs journées. Mais j’ai jamais écouté. » Elle se retourne une nouvelle fois vers Jonah, le regard brouillé. « J’ai jamais écouté le numéro qu’elle me dictait tous les jours avant de prendre la voiture pour aller au travail. »

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