31 octobre 2013 Vingt heures avait sonné. Vêtus de vos plus beaux costumes, il était maintenant temps pour de vous diriger vers la gare, invitation en main. Sortant de vos appartements, vous marchez dans les rues. Vous êtes à la hâte. Un frisson vous parcoure rapidement l’échine. Pourtant, ce n’est pas la peur qui vous fait réagir ainsi, mais simplement le temps frisquet. Tout à fait normal pour une soirée d’automne d’ailleurs. En fait, vous êtes excités par ce qui va suivre. Vous avez hâte d’atteindre votre destination. Vous vous demandez pourquoi on vous a donné rendez-vous à la Grand Central Station. Dans votre tête, ce n’est pas un endroit pour une fête d’Halloween surprise, non? Mais qui sait? Peut-être est-ce encore un de ces étranges milliardaires qui fait des siennes? Cela vous est bien égal de connaitre le fin mot de l’histoire. Tout ce qui compte, c’est de vous amuser jusqu’à tard dans la nuit. On vous a promis la fête du siècle et vous comptiez bien remplir votre part du contrat.

Quelques minutes plus tard, vous êtes devant la gare. Deux hommes, grands et imposants se tiennent de chaque côté des grandes portes. Intimidé, vous vous approchez tout de même. Un d’entre eux regarde votre invitation et vous demande de présenter votre main. Il y appose une étampe et vous cède le passage. Évidemment, vous ne savez pas à quoi vous attendre. L’endroit est sombre et faiblement éclairé, mais des lumières au sol guident votre chemin. Arrivé dans la grande pièce au plafond démontrant une carte des étoiles, d’autres personnes vous guident. Bientôt, vous arrivez à destination. Le train fantôme .

Plusieurs personnes sont déjà présentes. Elles sont affublées des plus beaux et des plus effrayants costumes d’Halloween que vous ayez vu dans votre courte vie. De la musique arrive finalement à vos oreilles. Elle provient de l’intérieur du train. Comme hypnotisé, vous vous dirigez à l’intérieur. Bientôt, vous vous laissez envahir par l’ambiance qui est à la fête. À l’honneur? Groupes de musique, alcool et amusements. Vous souriez, content d’être venu. Bientôt, vous êtes enivrés.

Vous ne remarquez même pas que le train est sorti de gare et qu’il vous amène vers une destination inconnue. Mais vous vous en fichez. Seul le plaisir compte et c’est bien parti. Joyeux Halloween!

La Grand Central Station était un drôle d’endroit pour fêter Halloween, et pourtant, c’était bien le nom de cette gare qui était écrit en lettre d’argent – rien que ça ! – sur cette invitation que j’avais reçue il y a quelques jours. J’ignorais totalement qui en était à l’origine, mais il était hors de question que je loupe une soirée incontournable de New York. Et puis, cela me donnait également l’occasion de sortir un peu dans cette ville que j’aimais tant, après avoir été obligé de m’expatrier pendant quelque temps à cause du F.B.I. toujours autant à mes trousses.

Après avoir passé les deux malabars à l’entrée de la gare – fermée pour la soirée – et avoir été guidé vers un train qui semblait être le véritable lieu du rendez-vous, j’entrai dans l’un des wagons dans lequel la musique battait son plein, ce qui me permit de remarquer que je n’étais pas le premier arrivé. Je me faufilai donc parmi la foule dans mon costume d’Arsène Lupin – une référence quelque peu ironique en rapport avec mes activités criminelles.

« Tu es vraiment sûre de vouloir y aller ? », avais-je demandé à ma fille alors que je regardais la petite affichette qui avait été déposée dans la boite aux lettres de notre appartement, nous invitant alors à une fête à l’occasion d’Halloween. Le train fantôme. Je n’étais pas totalement sûr d’avoir tout comprit de l’invitation, mais ça avait l’air d’être une sorte de fête dans un train fantôme le soir d’Halloween. Pourquoi pas ? C’était plutôt marrant, parce que je n’avais jamais réellement fêté Halloween. De là où je venais, à Monaco, on ne fête plus Halloween depuis bien longtemps. Les gens font des fêtes déguisées, mais ça n’est pas comme ici, en Amérique où on se déguise et on va sonner à toutes les portes du quartier en réclamant des bonbons. Les maisons ne sont pas décorées aussi bien comme ici. Ici, pendant la période d’Halloween, on creuse des visages dans les citrouilles et les rues sont pleines de citrouilles allumées d’une bougie. Ici, c’est vraiment Halloween. Un peu « comme dans les films » pour nous, les Européens. C’était donc mon premier vrai Halloween, et le premier vrai Halloween de ma fille aussi. Je lui avais promis que nous irions faire la tournée des bonbons, mais elle semblait partante pour faire un tour à ce fameux « train hanté » une fois la récolte finie. En guise de déguisement, j’avais enroulé l’écharpe de Gryffondor autour de mon cou et j’avais enfilé des lunettes rondes. Déguisé en Harry Potter, pas forcément glauque comme Halloween mais j’étais plutôt fière de moi. Victorine avait quant à elle choisit son déguisement et vers vingt et une heures trente, une fois la récolte terminée, nous nous dirigions vers la gare de New-York. Deux hommes vérifièrent l’invitation que je leur tendais, et je pris la main de ma fille alors que nous entrions dans la gare.  « La récolte a été plutôt bonne, qu’est-ce que tu en penses ? », lui demandais-je alors que nous marchions jusqu’au fameux train. « On ne reste pas trop tard, surtout si tu as trop peur », ajoutais-je avec un léger sourire sur les lèvres, taquinant Victorine.

Train fantôme

Comme agressées, les paupières teintées de noir de la jeune femme se mirent à battre rapidement. Au cours de sa courte carrière de mannequin, Camelia en avait connu des flashs, mais aucun n’était aussi fort que celui-ci. Elle parvint tout de même à esquisser un sourire au photographe – sûrement amateur vu la tête dépitée qu’il faisait – et récupéra la photo polaroid qu’il lui tendait. Non pas qu’elle adorait avoir des photos d’elle, à vrai dire, c’était plus pour le souvenir. Ce n’était pas tous les jours qu’elle s’habillait en pompom girl ensanglantée après tout. Elle jeta un rapide coup d’œil à la photo et s’avéra être plutôt satisfaite de cette dernière. Le sourire aux lèvres, elle fini par quitter le wagon salon pour se diriger vers celui du bar. Pour commencer, elle avait soif, et en plus, elle savait pertinemment que c’était l’endroit idéal pour faire des rencontres. C’était d’ailleurs l’objectif qu’elle s’était fixé pour cette soirée, oublier ses problèmes, rencontrer de nouvelles personnes et s’ amuser. Vu l’ambiance qui régnait déjà dans ce train fantôme, elle n’avait aucun doute sur le reste de la soirée.

Arrivée au niveau du bar, l’italienne se retrouva rapidement bousculée par une foule de gens, visiblement très excités. Tant bien que mal, elle parvint à se frayer à chemin, jusqu’à se faire percuter une nouvelle fois. La bouche entre-ouverte, Camelia regarda sa photo lui tomber des mains et glisser sur le sol. Sans la perdre de vue, elle s’avança dans sa direction, tandis qu’un pied se posa sur celle-ci. Des bottes de cowboy. La jeune femme releva les yeux vers la personne en question et attira son attention d’un air gêné. «  Excusez-moi, vous marchez sur ma photo. Je voudrais juste la récupérer. Désolée. »

CREDIT TO KAIJI

L’invitation était arrivée avec un peu d’avance, histoire que tout le monde puisse se dégoter un déguisement digne de la soirée qui s’annonçait. Maxime en avait entendu des échos de ses amis qui semblaient être beaucoup plus impatient que lui.

Il avait rangé le carton au milieu de ses papiers s’en y penser pendant plusieurs jours, jusqu’à ses médecins lui disent de sortir, de faire comme si la maladie n’existait pas. Mais comment oublier une chose pareille ? Comment mettre sur le côté les symptômes qui lui bouffer littéralement toute son énergie, toute sa joie de vivre ?

Peu convaincu par les conseils des docteurs, Maxime décida toute de même de ressortir son invitation à la dernière minute. Il ne savait pas qui irait finalement à cette soirée, ni même s’il y trouverait de quoi remonter son moral, mais sortir de pourrait pas lui faire de mal, au contraire.

Le français fit plusieurs magasins avant de trouver son déguisement qu’il acheta avec une petite grimace – dépenser trop d’argent à la fois lui faisait toujours cet effet-là. Toutefois, il ressortit de la boutique avec un grand sourire sur les lèvres, heureux d’avoir pensé à ce costume qui masquerait un peu son corps affaiblit par la maladie.

Le jour J, Maxime enfila les vêtements et la cape d’Anakin Skywalker, son personnage préféré dans la saga Star Wars. Il avait même trouvé un superbe sabre laser qui compléter parfaitement sa tenue de jedi. Fier de son allure, le français prit la route jusqu’à la gare où il présenta son invitation. Deux hommes lui firent signe de monter dans un train et il s’exécuta, admirant les lieux au passage.

Il y avait déjà pas mal de monde à l’intérieur et il ne fallut pas longtemps à Maxime avant d’apercevoir Eduardo, non loin de là. Faisant mine de ne pas l’avoir vu, le blond se dirigea vers le wagon-bar, où il commanda un verre de coca – alcool interdit pendant le traitement. Puis il se mit à espérer qu’une tête connue ferait bientôt son apparition.

Lorella avait énormément hésité à se rendre ou non à la soirée d'Halloween. L'invitation était arrivée il y avait de cela plusieurs semaines, et l'Italienne l'avait déposée sur un coin de buffet, les yeux traînant régulièrement dessus. Hésitante comme chaque fois qu'elle y pensait, la brune avait les doigts suspendus au-dessus de son portable, se demandant si elle allait inviter Samira à l'accompagner.
Sur le carton, la mention « déguisement obligatoire » l'avait un peu freinée au début, estimant qu'elle était bien trop vieille pour ce genre de bêtises. Néanmoins, l'enfant cachée en Lorella était impatiente de pouvoir revêtir un quelconque costume et d'aller s'amuser et danser comme une petite folle jusqu'aux heures tardives de la nuit new-yorkaise.
Se mordant la lèvre inférieure, elle rangea son portable, s'empara du carton et laissa à nouveau ses yeux parcourir le texte, plus hésitante que jamais. Mais une idée frappa soudainement son esprit embrumé par sa trop courte nuit de la veille; et elle tourna les talons vers sa chambre à coucher, pour aller y dénicher un habit qu'elle n'avait porté qu'une seule et unique fois; récemment qui plus est, à l'un des anniversaires de ses multiples amis. La robe indienne était assortie à une paire de bottes peu hautes, qui trônaient dans le bas de son placard. Pocahontas avait toujours une héroïne Disney qu'elle avait adoré, depuis toute petite et aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir.
Les yeux de Lorella s'illuminèrent, ravie. N'hésitant plus une seule seconde, la jeune femme se rua presque dans la salle de bains, impatiente de pouvoir devenir un personnage qu'elle adorait, ne serait-ce que l'espace de quelques heures. Et qui plus est, pour faire la fête et célébrer Halloween !
L'Italienne ressortit de la petite pièce quinze minutes plus tard, habillée de pied en cap, revêtant une longue cape de la même nuance que sa robe, et sourit à son reflet, ravie. Il ne lui fallut pas longtemps pour réunir l'ensemble des affaires dont elle aurait besoin pour la soirée. Ne doutant que quelques secondes avant de finalement envoyer un texto à Samira pour la prévenir qu'elle se rendait finalement à la fête, elle gagna la porte et descendit les escaliers quatre à quatre avant de s'engouffrer dans sa voiture. Elle conduisit jusqu'à Grand Central Station, râlant une énième fois contre la circulation new-yorkaise, décidément impossible à supporter pour ses nerfs.
Lorella se gara tant bien que mal, s'assurant de ne pas occuper une place interdite au stationnement, et entra dans le bâtiment après que les deux malabars à l'entrée lui aient laissé le champ libre. Suivant les quelques personnes devant elle, elle pénétra dans un train et s'émerveilla de l'ambiance du lieu. Naviguant à vue parmi les gens déjà présents, elle arriva finalement au bar et reconnut instantanément la personne à la chevelure blonde et courte qui lui tournait le dos.
Ce fut avec enthousiasme qu'elle s'avança vers Anakin Skywalker, pour aller lui tapoter gentiment l'épaule.

« Maxime, si je m'attendais à te retrouver ici ! »

Elle l'embrassa avec effusion, laissant déborder son naturel gai et enjoué. Elle prit place en face de lui, commandant un quelconque cocktail - pas trop alcoolisé, mieux valait commencer doucement. Après tout, qui pouvait savoir combien de temps ils allaient passer dans ce train ?

« Sympa ton costume, j'aime beaucoup ! Moi j'ai fait dans le classique, Disney reste une valeur sûre dans le domaine du déguisement ! Et puis, Pocahontas a toujours été mon héroïne préférée ! »

Même sans avoir bu une seule goutte d'alcool, Lorella était bavarde comme à l'accoutumée, une fois entourée de gens qu'elle connaissait et appréciait.

Je savais à quel point notre déménagement aussi rapide de Monaco à New-York n’avait pas été facile pour Victorine. Je lui avais imposé de changer de vie du jour au lendemain. Elle se retrouvait maintenant à des milliers de kilomètres de ses amis, de ses grands-parents, de sa langue natale aussi qui posait un certain problème pour la petite fille. Alors voir autant d’amusement et d’émerveillement dans ses yeux, ça valait toute l’or du monde. Sérieusement, je me sentais moi-même heureux de la voir aussi heureuse de cette soirée d’Halloween. Cette fête faisait un peu partie du rêve Américain, et c’était vraiment comme dans les films. Je lui avais également promis de l’emmener au train hanté après la récolte des bonbons, bien que je ne sache pas à quoi m’attendre en allant là-bas. C’est pour ça que je tenais bien la main de ma fille alors que nous marchions dans la gare pour trouver le fameux train. Constatant que son sac de bonbons était presque plein, Victorine me fit rire lorsqu’elle m’annonça, « Oui ! Tous pleins de bonbons pour moi mais, je t’en donnerais aussi. » Je la regardais, faisant une mine surpris, « Oh, mais tu es trop généreuse ma petite chérie ! » Je ris légèrement, heureusement qu’elle allait m’en donner des bonbons, car je l’avais amené jusque toutes les maisons où nous avions sonnés. Et j’étais déguisé moi aussi mine de rien ! Je la taquinais un peu en lui parlant que si elle avait trop peur, nous pourrions rentrer, et ma fille, qui avait de la répartie, me répondit tout de suite, « Mais non, je ne vais pas avoir peur. Je suis une grande, papa. » J’hochais la tête et je m’arrêtais lorsque nous arrivions sur le quai où le train fantôme était garé. « Ça va alors, un monstre nous attaque je pourrais toujours lui jeter un sort ! », proposais-je en m’avançant vers le train. J’entrains dans un wagon, où il y avait beaucoup de monde. Je resserrais la main de ma fille, « Restes près de moi », lui demandais-je en m’avançant vers un petit bar. « Qu’est-ce qu’une citrouille peut boire ? Un jus d’orange ou un coca ? » Je regardais les différentes boissons non alcoolisées proposées au bar, lâchant la main de ma fille pour prendre mon porte feuilles afin de lui offrir la boisson qu’elle voulait.

Je suis arrivé en premier, heureusement que je lui avais laissé une invitation. Je ne sais pas s'il va venir, mais j'aimerai bien. J'avais en tête de passer la soirée d'halloween dans le quartier gay avec Soren mais finalement cette opportunitée se présenta. J'ai eu deux invitations et j'en ai passé une à Soren. Je lui ai envoyé un message à la dernière minute et j'ai été déposé l'invitation dans sa boîte aux lettres parce qu'il n'était pas chez lui à ce moment là. Dans tous les cas, qu'il vienne ou pas, j'allais passer une bonne soirée. Une super ambiance dans ce train, j'ai pu croiser quelques têtes connues parmi tout ce monde. J'ai vu la jolie Camelia. J'irai la voir un peu plus tard, je la vois occupée avec une jeune fille. J'ai aussi vu Lorella, j'essaie d'établir un contact du regard avec elle pour lui dire bonsoir de loin, elle aussi est accompagnée on dirait. J'avance dans les wagons, me rendant directement au bar.

Ce soir je suis déguisé en cow-boy. Oui j'avoue je ne me suis pas trop embêté. Une chemise en jeans, un jeans, des bottes et très important, un chapeau. Un costume, simple mais efficace en même temps. Je compte pas passer tout mon temps au bar. Juste un peu, le temps de voir si Soren vient ou pas. J'irai sur la piste de danser après.

Je sors mon téléphone de ma poche pour voir un éventuel message de Soren, mais non. En même temps je viens d'arriver, je l'ai prévenu à la toute dernière minute. Peut-être qu'il n'aura pas envie de venir. Je lui envoie un message quand même.

Citation :

Je suis au bar si jamais tu viens. Je suis super sexy. Faut pas que tu manques ça.

Le barman fit glisser un verre en sa direction et Maxime l’attrapa de sa main gantée. Il le porta à sa bouche, mais n’éprouva pas le même plaisir qu’auparavant lorsqu’il buvait ses boissons préférés. Le traitement rendait le goût des aliments plutôt fades et cela faisait un moment déjà qu’il n’aimait plus manger. A quoi bon, si tout ce qu’il avalait ressembler à la même chose ?

Le français était en train d’accrocher son sabre laser à sa ceinture lorsque quelqu’un vint lui tapoter l’épaule. Il se retourna et se mit à sourire en voyant en quoi son amie s’était déguisée pour cette soirée d’Halloween.

– Et je me doutais que tu serais la première à arriver ici, lui répondit-il en déposant un simple baiser sur la joue.

Lorella ne se gêna pas pour l’embrasser avec plus de vigueur qu’il en avait fait preuve, mais cela ne le dérangeait pas. Il avait eu le temps de s’habituer à l’enthousiasme permanent de son amie et il ne comptait pas s’en plaindre.Maxime but une autre gorgée de sa boisson puis il se tourna une nouvelle fois vers l’italienne.

– Merci, j’ai toujours rêvé de me déguiser en jedi. Un rêve de gosse, je crois, ajouta-t-il en brandissant son sabre laser. Et toi, tu es superbe en Pocahantas ! Tu vas en faire tomber plus d’une habillée comme ça, je te le garantis, dit Maxime avec un petit clin d’œil.

Le barman rapporta le cocktail que Lorella s’était empressée de commander et Maxime en profita pour tourner son regard vers la salle. Les invités arrivaient les uns après les autres, mais le blond ne pouvait s’empêcher de tourner son visage vers l’un d’eux en particulier. Il se détourna une nouvelle fois de lui, se giflant mentalement pour ne pas réussir à le sortir de la tête.

– Alors, est-ce que la belle Pocahantas a invité quelqu’un à passer la soirée avec elle ? demanda Maxime avec un sourire en coin.

Snow avait reçu une invitation pour Halloween. Elle se demandait bien en quoi elle allait être déguisée. Puis pour faire honneur à son nom, elle se déguisa en reine de glaces. Elle avait acheté dans un magasin qui lui allait plutôt bien. Elle était donc habillé d'une jolie robe blanche, avec des icebergs en décoration. Elle lui allait jusqu'au genoux. Pas trop longue non plus pour qu'on puisse apercevoir ses belles jambes. Elle avait un jolie chalet blanc tout doux. Avec bien sûr la couronne digne de la reine des glaces. Elle s'était maquillée en blanc pour rappelé les couleurs avec un gris argenté sur les lèvres et les ongles. Avec des chaussures à talons argentés aussi. Elle s'était faite toute belle. Elle ne savait pas qui il y aurait mais c'était l'occasion de sortir et de faire nouvelles connaissances. Snow pour cela, elle savait être sociale. Elle était partie de très bonne humeur. Alors Snow se dirigea à cette soirée. La décoration était vraiment superbe et vendait du rêve. Elle se sentait vraiment bien avec toutes ces couleurs et ces gens déguisés. Il y avait un cow-boy, un arsène-lupin, une pop-pop girl puis OH POCAHONTAS ! Snow s'en vraiment sans rendre compte s'était empressé sur la jeune femme qui était accompagnée d'Anakin Skywalker. Elle s'empressa littéralement sur elle, admiré par son costume et son disney préférée. C'était trop tard qu'elle se rendu compte qu'elle pouvait bien gêner. Mais comme à son habitude, Snow ne se démonta pour autant. « Excusez-moi mais j'aime trop votre costume, je suis trop fan de ce personnage. C'était mon disney préféré enfin cela l'est toujours. Désolé j'ai pu paraître agressive ou soudaine mais je suis vraiment en admiratif devant votre costume. » Elle était si gênée qu'elle ne faisait pas trop attention au garçon qui était avec la jolie brune.

Lorella n'aurait pas su exprimer à quel point son ami lui avait manqué. Le temps passait à une vitesse hallucinante dans cette ville, et la jeune femme devait bien avouer que croiser Maxime devenait de plus en plus rare. Aussi, son visage brillait presque sous la joie de le revoir. Elle nota cependant que ses traits lui semblaient comme tirés, fatigués. Ce n'était pas son genre de faire une remarque sur son état de santé, mais elle s'inquiétait pour lui, sous couvert de son habituel sourire.
Elle prit le temps d'admirer le déguisement du Français, toute contente de le retrouver.

« La première ? Loin de là, tu étais arrivée avant moi », fit-elle remarquer, les yeux légèrement taquins. « Et puis, j'ai failli ne pas venir...Je n'avais pas d'idée de déguisement, je suis ravie d'avoir eu celui-là en stock dans mes armoires...! »

Lorella rit à l'enthousiasme de Maxime, tout content de s'être habillé de cette façon pour l'occasion. Elle posa sa main sur son bras, tout simplement heureuse - sa bonne humeur était communicative.

« Il te va très bien, ce déguisement, tu as eu raison de le choisir, j'avoue que ça te donne une classe non négligeable ! Je vais peut-être en faire tomber plus d'une, mais toi aussi je pense », ajouta-t-elle, avec un clin d'oeil malicieux.
« Je suis contente que Pocahontas te plaise, c'est mon héroïne Disney préférée. Elle a toujours été une sorte d'icône pour moi quand j'étais gosse, je te jure ! J'aurais adoré courir dans les bois, nager parmi les poissons et aller explorer les falaises...Mais j'aurais été incapable de porter des talons pour faire tout ça, et j'adore mon confort urbain ! »
Lorella finit sa phrase en riant, s'imagineant presque courir après les ratons-laveurs et les cerfs avec une paire d'escarpins Louboutin. Ca n'aurait certainement pas manqué de piquant...!

Elle s'empara de son cocktail et tourna la tête pour entendre la question de Maxime, question qui la fit hésiter l'espace d'une demi-seconde. « Je ne sais pas trop, à vrai dire...J'attends quelqu'un, en espérant qu'elle vienne mais je ne sais pas si elle sera là, et c'est tellement ambigü entre nous que je n'ose même pas lui envoyer un message; c'en est presque pathétique. »

Avant qu'elle puisse ajouter quoi que ce soit, une jeune femme blonde déguisée en reine des glaces se jeta presque sur elle et l'abreuva de compliments divers et variés, mais surtout très enthousiastes, sur son costume de Pocahontas. Ravie de rencontrer une autre fan de l'idole de sa jeunesse, Lorella tourna un visage radieux vers l'intruse et secoua la tête, souriante. « Il n'y a vraiment pas de mal, merci pour les compliments, ça fait toujours énormément plaisir ! »

(Emilia) Halloween;

You can still be what you want to, what you said you were. ○ J’étais simplement vêtue d’une robe noire. J’avais simplement dessiné des moustaches de chat sur mes joues pour prétendre me prêter au jeu. Je n’avais jamais réellement accordé d’importance à Halloween, trouvant cette fête grossière et commerciale. Pourtant, j’étais là. Pourtant, j’étais là dans un but précis. Doucement, je me frayai un passage parmi les personnes déjà présentes, avant de m’installer au comptoir du wagon-bar en observant les âmes qui vaquaient à leurs occupations à mes côtés. J’entendais des conversations fleurir de toutes parts. J’entendais les personnes échanger, rire, boire.
Pourtant, j’étais là à balayer la salle du regard. Je finis par pousser un soupir et me tourner vers le serveur installé derrière le comptoir. Je lui offris un petit sourire, avant de réfléchir quelques instants.
« Un bloody mary, s’il vous plait, » finis-je par commander.
Il acquiesça aussi simplement que cela, et je reportai mon attention sur les autres une nouvelle fois. Je poussai un soupir, prise d’ennui, reconnaissant certaines figures qui défilaient devant mes yeux. J’avais simplement envie de repartir. De travailler sur ma thèse, de m’occuper des dossiers de Greenpeace, de répondre aux dizaines de mails qu’on pouvait bien m’envoyer à cause de mon travail d’assistante personnelle du maire. Le serveur finit par me donner mon verre, et je le remerciai d’un nouveau sourire avant de le porter à mes lèvres en me demandant ce que je faisais encore là.
Mais je me devais d’être présente. J’espérais simplement que la soirée allait être moins ennuyante que je ne pouvais bien l’imaginer.