Sujet: in face of true love you just don't give up. (jonalynn) Mer 17 Avr - 4:15
FEAT. LÉA MICHELE SARFATI
Jonalynn Solène Emmy Cohen
24 ans → Né(e) à New-York, Upper East Side. le 08/11/1988 → Avocate qui flirte avec le zèle. célibattante → bisexuelle (refoulée) → membre des Workhaolics.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → végétarienne depuis qu'elle a écouté un affreux documentaire qui montrait le sort des animaux dans les abattoirs (+) possède une mémoire encyclopédique (+) pourrait passer sa vie dans un starbucks, tout simplement (+) passe près de trente minutes par jour dans sa salle de bain (+) connaît presque toutes les répliques de l'émission sex in the city (+) la seule chose qu'elle semble aimer lire, c'est le Times (+) tant qu'elle n'a pas pris son café et fumer une cigarette, le matin, elle n'est pas parlable (+) elle a été élevée par une nounou, son père étant ambassadeur des états-unis en france et sa mère est morte lorsqu'elle était jeune, elle ne porte pas réellement l'inconnu, qu'elle nomme « papa ». (+) sa mère était une ancienne avocate, ce qui l'a fortement influencé à aller dans cette branche ; de plus, elle a chercher tous les articles de journaux qui parlent de ses procès (+) elle fume comme une cheminée, ou presque (+) elle est allergique aux kiwis (+) elle a fait du ballet lorsqu'elle était jeune et elle avait le talent pour continuer dans cette voie, mais elle a préféré abandonner (+) diplômée d'harvard et major de sa promotion, et elle aime s'en vanter (+) elle est accro à son blackberry (+) elle est capable de vous faire des références complètement bizarres, sorti tout droit de tous les films qu'elle écoute, qui est un de ses seuls passe-temps, hors de son travail (+) son autre passe-temps étant de sortir, bien sûr (+) vient d'apprendre qu'elle a une demie-soeur.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Jonalynn est franche. Jonalynn n'a pas de tact. Jonalynn ne vit que pour son travail. Voilà, trois phrases qu'elle a entendue toute sa vie et qu'elle entendra certainement tout le reste de cette dernière. La jeune femme est d'une franchise à toute épreuve; vous pouvez être certain que vous connaîtrez toujours l'heure juste avec elle, cependant le hic, c'est qu'elle n'a pas de tact. Lorsqu'elle critique, ce n'est pas de main morte, cependant lorsqu'elle vous encourage et qu'elle vous dit des qualités (ce qui arrive très rarement étant une perfectionniste invétérée), vous avez l'impression d'être à Noël, tellement c'est rare. Ce n'est pas réellement pour être méchante, seulement parce qu'elle ne connaît qu'une seule chose ; dire ce qu'elle pense, sans ménager personne. Bien que par contre, il faut l'avouer, Jonalynn semble constipée émotionnellement. Elle ne prône que les histoires d'un soir, le pourquoi ? Elle ne croit pas en l'amour, depuis longtemps. Avoir un père absent qui ne vous envoie que des cadeaux lors de vos anniversaires ou à Noël, vous amène à croire que l'amour c'est pour les faibles. Or, Jonalynn n'est pas faible. Elle est forte, elle est supérieure aux autres (dans sa tête, bien sûr) et vaut mieux que n'importe quel être humain traversant la cinquième avenue. Non pas qu'elle a la tête enflée, elle sait seulement le talent qu'elle possède, les efforts qu'elle met, son éducation tirée à quatre épingles, ses bonnes manières et son nom qui est reconnu dans la haute société. Le pourquoi qu'elle a cependant de la difficulté à montrer ses émotions et que parfois, on peut avoir l'impression qu'elle est une insensible finie, doublée de la pire bitch.
Ce n'est pas sa faute ; elle est rancunière et sa mémoire encyclopédique ne fait pas défaut. Elle sait parfaitement que dans son métier, mieux vaut mettre de côté ses émotions et la sensibilité, sur certains dossiers. Et cela n'a pas atterrie dans l'oreille d'une sourde, bien sûr. Jonalynn, bien qu'elle semble parfois inaccessible, elle est toujours là pour le peu de personnes qui compte à ses yeux. Elle serait prête à leur décrocher la lune, si elle le pouvait. Et évidemment, elle est toujours là, pour eux. Parce que même si elle est certaine qu'elle n'a pas besoin de personne, c'est complètement faux. Cependant, au lieu de s'en rendre compte, elle continue ainsi, parce que c'est la seule chose qu'elle connaît ; repousser les autres, histoire de ne pas se brûler les ailes et être déçue.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Naomi & dix-huit ans. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Bazzart & ses licornes magiques (accessoirement bisounours). accessoirement parce que je vous adore. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Absolument pas, mais à la base c'est mon premier compte, ici. :brigitte: ★Présence sur le forum → Je ferais mon possible. ★Personnage inventé ou scénario ? → Provient de ma tête. (même si à la base c'était un scénario ) ★Crédit images → avatar (off limits) & icon (puckessa) & gifs (tumblr)
Mon exemple de RolePlay:
→ Le fait qu’Ebenezer Crabbe aie auparavant, avant de me connaître, été proche de ma sœur jumelle n’arrangeait pas réellement la discussion. Elle compliquait surtout beaucoup trop de chose. Parce que si moi, j’avais tendance à m’en vouloir, c’était la même chose de son côté. Et avec raison. N’importe qui, aurait voulu que ce soit Ashlee, la survivante. Celle que tout le monde aimait facilement, celle qui était douce et gentille, pas celle qui était carrément aux antipodes. Et au lieu d’apprécier le fait que j’étais restée en vie, d’apprécier le fait que je vivais grâce à elle, qu’elle m’avait donné sa vie contre la sienne, je refusais systématiquement cet héritage. Je n’étais pas faite pour vivre, je me détruisais par culpabilité. Je pris une grande respiration, construire quelque chose sur le décès de sa jumelle, ce n’était peut-être pas l’idéal. Encore moins, lorsque c’est sur la façon qu’on a d’être capable de mettre hors de lui quelqu’un d’autre, alors que la plupart de la race humaine en était incapable. Le pourquoi que lorsque je remontais les manches de ma chemise trop grande, pour mettre en évidence toutes les cicatrices qu’arboraient mes poignaient, il était évident que j’allais le faire réagir. Sauf qu’il avait mené la pente en disant que j’étais une hystérique. Je n’en étais pas une ; seulement quelqu’un de purement instable émotionnellement parlant. Ce n’était absolument pas la même chose. Et de toute manière, c’était aussi purement sexiste ; un homme ne se faisait pas traiter d’hystérique, seulement les femmes. Alors, je feignais l’innocence de ses propos lorsqu’il parlait des mauvaises manies. Je savais assez bien de quoi il parlait, je l’avais trop entendu sa morale et lui me sonner de manger quelque chose, d’enlever un couteau proche de ma peau. Je l’avais trop vu aussi son regard, lorsqu’il me disait cela. Lui aussi, comme tous les autres, auraient voulu que ce soit elle qui reste et non moi. Je me mordis la lèvre, sans rien dire lorsqu’il me lança un « Je ne parle pas des Serdaigle. Je parle des putain de cicatrices que t'as sur le poignet ! » alors que je feignais parlé de mes habitudes d’élève modèle – chose que je n’étais définitivement pas – baissant la tête, incapable de le regarder en pleine face. Il faisait exprès. Sauf que c’était ça nous. Je le faisais réagir et moi, il me faisait taire en disant les bons mots.
Sauf que je continuais, la tête haute. Parce que j’étais trop orgueilleuse pour me poser et laisser couler toute ma douleur devant quelqu’un. Quelqu’un d’autre qu’Alwonation, bien sûr. Je préférais m’enfermer à double tour quelque part, faire couler mon sang, la tête appuyé sur la brique, désespéré en silence. C’était peut-être pas la meilleure méthode, sauf que c’était la seule que je connaissais suffisamment et qui m’allait assez, pour l’utiliser. Lui rétorquant que lui non n’était pas normal à apprécier plus une bibliothèque que les êtres humains en général. De quel droit, il me disait que moi j’étais anormale ? Parce que j’étais moi et non celle qu’il avait apprécié auparavant ? Ce n’était pas comme si j’avais fait exprès. Il me croyait pour qui, lui ? Est-ce qu’il me connaissait, un peu, au finalement c’est une mascarade pour savoir à qui mieux-mieux fera le plus de mal à l’autre ? Parce que cela, je connaissais suffisamment pour connaître les règles du jeu. Cependant, il me fit taire de nouveau. « Parce que te mutiler, ça te fait jouir ? Oui, t'as raison. C'est tellement mieux de pouvoir se blesser mortellement, alors que sa sœur est morte en nous sauvant la vie. T'as raison, c'est jouissif, tiens. » Je me mordis l’intérieur de la joue sous ses paroles. Il savait viser juste, Crabbe. Encore une fois, j’évitais son regard et tenta d’oublier sa voix remplis de reproches. Si j’avais pu, je me serais mis les mains sur les épaules comme une gamine, je me serais enfui, l’aurait giflé, l’aurait mordu, lui aurait tiré le peu de cheveux qu’il disposait. Sauf qu’au contraire, j’étais vissé sur ma chaise, à ne rien dire. Ce qui n’était pas réellement le genre de Debussy. « Si tu crois que j’ai choisi qu’elle meurt, tu te trompes. J’aurais préféré cent fois qu’elle me laisse crever au fond de cet étang, plutôt qu’elle meurt. » Ma voix n’était pas forte, contrairement à l’habitude. J’avais l’impression que tout mon corps se tordait pour devenir un ouragan, que ma tête ne disposait plus assez de synapses pour réfléchir, qu’elles étaient toutes parties dans l’ouragan. « Voir tout le monde t’en vouloir parce qu’elle est morte, les voir te comparer à elle et comprendre que ça ne valait pas le coup, c’est comme mourir dix fois. » Je levais la tête, mes yeux ancrés dans les siens, j’avais envie de l’étripper. Lui et sa voix pleines de reproches. Puis, l’ouragan se déclencha. « JE SUIS DÉSOLÉE DE NE PAS ÊTRE MORTE. » J’avais rugit, parce que je suis incapable de rester calme. Et parce que ces paroles-là, je les gardais depuis trop longtemps dans ma tête.[/size][/font]
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Dernière édition par Jonalynn S.E. Cohen le Lun 6 Mai - 3:27, édité 17 fois
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Sujet: Re: in face of true love you just don't give up. (jonalynn) Mer 17 Avr - 4:16
jonalynn solène emmy cohen
Chacun a une histoire a raconté. Certaines sont plus intéressantes que d'autres, cependant elles forgent toutes ce que nous devenons. La jeune fille que j'étais a rencontré un tas de choses qui ont fait en sorte que je devienne celle que je suis, maintenant. La nier, c'est comme se nier soi-même ; c'est impossible.
« Mademoiselle Cohen ! Votre père vous a envoyé quelque chose ! » J’en étais certaine. J’aurais pu mettre ma main au feu que Jeanne m’aurait crié cela, à partir du salon, à précisément huit heures quarante-cinq minutes. Le pourquoi ? C’était simple. Tout était empreint d’une efficacité que je connaissais par cœur, à mes huit ans, maintenant. Mon père, dans sa France natale, ne daignait aucunement venir porter son cadeau lui-même. Il l’avait donc envoyé par la poste, par fedex sans aucun doute. Et comme ma nounou (ou plutôt nourrice aurait été le terme adéquat) prenait les enveloppes dans le casier de poste en bas, à huit heures trente-cinq minutes, exactement, chaque matin. Le temps qu’elle grimpe dans les escaliers et qu’elle fasse les yeux doux à un des hommes de l’étage inférieur, qu’elle glisse sa clé, il était huit heures quarante-cinq. À chaque matin, c’était la même chose. Parce que pendant ce court temps-là, j’avais fini mon petit déjeuner, et j’étais en train de me brosser les dents et en train de tresser mes cheveux. Notre matin à Jeanne et moi, étaient réglés comme une montre. En fait, ma journée entière. Je me grattais la gorge, releva la tête et sorti de la salle de bain, pour me diriger vers la cuisine où se tenait, comme je l’avais imaginé une boîte en carton, entouré du papier collant de la malle. Je me collais un sentiment de surprise et de hâte complètement faux sur mon visage et l’ouvrit pour voir des chaussons de ballet. Au moins, mon géniteur se souvenait encore de ce qui passionnait sa seule et unique fille. Je poussais un soupir, observa Jeanne, qui semblait être plus ravie que moi et me fit un geste de la tête pour me dire à quel point nous avions du retard dans notre routine. L’école primaire ne m’attendait pas. Même si mon père était un ambassadeur de France et que c’était mon anniversaire. Et la seule et unique chose qui me forçait à ouvrir les yeux, qui me donnait envie de continuer cette journée débile chronométrée, c'était lorsque Jeanne venait me chercher à trois heures. Et qu'elle finissait par me laisser devant le studio de ballet, ma deuxième maison. Mon chez-moi.
Je passais souvent quelques semaines en France, l’été. La tour Eiffel ne retenait plus réellement mon attention, seulement les quelques premières heures à Paris. Et la plupart du temps, j’essayais d’avoir de l’attention de mon père, pendant quelques heures, mais ses papiers étaient beaucoup plus intéressants que sa fille, je le compris très rapidement. En réalité, très rapidement, ces vacances de mon New-York natal, devenait insupportable et à mes quatorze ans, je refusais tout simplement d’y aller. Je préférais rester ici, où tout mon monde était. Où j’avais mes amis qui m’invitaient souvent à souper chez eux et où je compris encore mieux à quel point ma vie familiale était dysfonctionnelle. Et je me réfugiais encore plus dans la danse, préférant suer plutôt que d’avoir des contacts avec l’humanité. Déjà, je me distançais des autres, afin de ne pas être déçue. Une relation qui ne va pas avec mon père, j’étais capable. Mais combiné avec deux autres personnes, ça me rendrait malade. En réalité, je ne l’avouais pas, mais j’avais de la chance d’avoir Jeanne, qui se retrouvait le plus souvent à jouer mon père et ma mère. Je ne lui faisais que très rarement des scènes, j’étais une petite fille, sans doute un peu trop tranquille, disait-elle, mais j’étais bien comme ça. J’étais disciplinée, j’avais des résultats élevés, j’étais fière de moi et je n’avais pas besoin de rendre quelqu’un fier de moi. J’avais essayé depuis ma tendre enfance, sauf que je m’étais rendue compte que ça ne menait à rien. Même si j’allais décrocher la lune ou éteindre le soleil, jamais mon père n’allait sourire devant mes exploits. Malheureusement, je ne comprenais pas pourquoi. Je ne comprenais pas pourquoi, j’avais dû hériter d’un faux-père, alors que mes amis avaient tous une mère, un père, qui les aidait dans leurs devoirs, qui venait les voir à leur spectacle. Je n’avais rien contre Jeanne. Je l’aimais de tout mon cœur. Mais pourquoi, mon père ne venait pas me voir au moins une fois ?
L’adolescence rime souvent avec premières expériences. J’avais beau tenter de m’éloigner le mieux possible de l’humanité entière, elle finit toujours par vous rattrapez. Impérativement. Et même si j’étais la jeune fille la plus disciplinée sur terre, mes copines me traînèrent à de nombreuses soirées où je revins malade et dont le lendemain matin, j’étais encore plus de mauvaise humeur qu’à l’habitude. C’est aussi dans une de ces soirées que je rencontrais Derek. Un Derek qui m’avait accosté avec autant de charme qu’un homme de la préhistoire, mais qui m’avait plu. Entre personnes franches, on se comprend. Derek, avec qui, j’entamais une relation. Et qui fut ma première fois. Je ne peux pas, ne pas dire que je ne l’aimais pas. Je l’adorais. Et on passa un an ensemble. J’avais seize ans et j’étais bien. Il m’avait envoyé une fleur à la Saint-Valentin et venait me voir à mes spectacles. Sauf qu’évidemment, on n’adore plus réellement une personne, lorsque vous la surprenez à embrasser une autre fille. Je me rendis compte à quel point, je pouvais trouver des trésors de vacherie pour se venger d’une personne, ce qui m’occupa et qui fit en sorte que ma peine d’amour passe. À vrai dire, cette expérience me fit comprendre à quel point l’amour c’était pour les faibles, ce qui évidemment, m’amena à philosopher sur cette phrase « l’amour c’est merdique et ça n’existe pas ». Une phrase du tonnerre, si vous voulez mon avis sur la question. Et évidemment, je me fichais de l’avis des autres sur la question… Bref, j’évoluais. Et je me construis une carapace en plomb contre ce sentiment de merde. Bien que ma carapace était assez faible pour ne pas m’empêcher d’être complètement loyale (MOI, JE L’ÉTAIS) à mes amis. Parce que j’avais beau tenter de me faire des histoires, j’avais encore besoin de parler à des personnes.
Je fis mon plus beau sourire à mon proviseur, lorsqu’il me remit mon diplôme. Je l’avais enfin. Un diplôme qui confirmait que j’avais terminé mon lycée. J’étais maintenant devenue une grande. Et les cris ainsi que les applaudissements me donnèrent encore plus de courage pour monter sur l’estrade avec mes talons aiguilles et ma toge blanche. Je savais très bien que mon père brillait par son absence, mais aujourd’hui, je m’en contrefichais. Jeanne, qui allait retrouvé un semblant de vie, après avoir passé près de dix-huit ans à s’occuper de moi, à prendre soin de moi, à être un substitut de mère pour moi, était assise et c’était sans doute elle qui applaudissait le plus. Mes amies criaient et moi j’avais un sourire qui étincelait, J’allais quitter New-York pendant quatre ans, pour m’enfuir à Boston. J’étais acceptée à Harvard. Évidemment, le compte bancaire de mon père avait bien sûr aidé le fait que je sois accepté, mais mes notes qui étaient toujours au-dessus de la moyenne aidaient beaucoup. J’aimais me dire que j’allais débuter une nouvelle vie, que je ne serais plus une simple lycéenne, mais une étudiante en droit dans l’Université la plus réputée des États-Unis. J’avais abandonné la danse, même si je me passionnais pour cela. Parce qu’un jour, on quitte le monde de l’enfance et on retire nos chaussons si confortables pour se diriger dans un monde totalement inconnu et qui pourrait inquiéter n’importe qui. J’avais pris un appartement avec une de mes amies, on se faisait déjà des plans de décoration, j’allais faire le même métier que ma mère. Ma vraie mère. Celle dont j’avais hérité des gênes et à qui je ressemblais de plus en plus, selon les quelques commentaires que me faisait mon père, lorsqu’il me voyait, avec un accent de douleur. Cet homme que je croyais insensible avait des sentiments. Et j’avais compris, en même temps, pourquoi il n’était pas capable de me regarder dans les yeux et me dire qu’il était fier de moi. Parce qu’il ne m’aimait pas. Parce que je ressemblais trop à sa femme.
J’étais faite pour New-York. Vivre dans cette ville, qui semblait ne jamais dormir, qui était constamment en train de bouger, c’était tout moi. Sauf que je me rendais compte à quel point, Boston pouvait m’aller aussi. Bien que je déplorais souvent le fait que les Dunkin Donuts semblaient envahir chaque parcelle verte – les starbucks étaient bien meilleurs – j’aimais ma vie d’universitaire. Ma discipline m’aidait à tenir des notes qui étaient convenables et ma première passion devenait mon barreau, un livre épais, dont étaient renfermées toutes les lois inimaginables. Bien que j’avais l’impression de me plonger tête première dans mes études avec comme seule pause écouter la télévision, je sortais aussi. Je mettais un point d’honneur à tenir une vie sociale qui se voulait correcte et je commençais à fumer, histoire d’évacuer le stress. Je tenais très mal le stress, il faut l’avouer. Harvard, la première fois que j’avais mis les pieds sur le campus, me semblait énorme, voir complètement dépaysant. Cependant, je me rendis compte à quel point on peut s’attacher plus à des lieux qu’à des personnes. C’était parfois incroyable comment je portais dans mon cœur sa bibliothèque, avec mes écouteurs sur les oreilles et mes livres devant moi, je pouvais rester là des heures. Les seules choses qui faisaient que je la quittais c’était mes cours, la fermeture, l’envie de caféine ou bien tout simplement un sms. Et la plupart du temps, je tentais d’aller là où je ne pourrais pas avoir de réseau, histoire de ne pas être dérangée. Je me pris en amour, aussi, pour les aventures sans lendemain. Ou tout simplement être amis avec un petit plus, j’aimais draguer, mais je défaisais rapidement tous les contes de fées que des types m’offraient en les insultant comme s’ils avaient la lèpre. Très peu mature, mais c’était la seule solution que j’avais trouvé, sans être obligé de m’expliquer. J’étais une étudiante modèle, qui suivait ses convictions, voilà. Sauf bien sûr, j’étais bornée. Pour dix personnes, sans doute. Puisque même si on me disait « ne le drague pas » j’avais encore plus envie de le faire. J’aimais les défis. Et le défi de mettre un de ses professeurs étaient sans doute le plus excitant. Et ça l’est encore plus quand tu le réussis. Et un peu moins, lorsque tu te rends compte de la merde que t’as fait.
En effet, couché avec son professeur de codes civils n’étaient pas l’une de mes plus belles trouvailles. Je le constatais lorsque j’entrais dans mon cours le lendemain et que le plus grand malaise de ma vie s’installa. J’aurais pu afficher cet air victorieux que j’avais toujours lorsque je finissais par avoir ce que je voulais, sauf que je ne le fis pas, trop gênée par la situation. Bien sûr, en grosse imbécile que j’étais, je laissais la situation continuer. Parce que j’aimais ça, le danger. Et aussi parce que je devais être accessoirement complètement folle. Ça dura trois mois. Et ça se termina comme ça c’était produit ; sans aucun problème. Je terminais mes années en droit sans aucun autre travers à déclarer et mon père me donna enfin une envie soudaine de sourire ; lorsque je le vis à travers les sièges de ma remise de diplôme, prêt à monter sur l’estrade pour déclarer son discours en tant que major de promotion. Bien sûr, j’avais vingt-trois ans, j’étais grande maintenant. Il pouvait me lancer une douche froide en pleine figure après avoir reçu mon diplôme sans aucun problème et sans avoir besoin de me féliciter. « J’aimerais que tu viennes en France. Rencontrer ta sœur. » Je ne tiquai même pas, tellement j’étais abasourdie. Évidemment, pendant que j’étais en Amérique à être élevée par une femme qu’il avait engagée, monsieur avait engrossée une autre femme et avait élevé une jeune fille qui ne manquera jamais d’amour ? Et il voulait que je la rencontre ? De la fumée aurait pu sortir de mes oreilles, tellement la colère m’envahissait. Est-ce que je représentais seulement quelque chose à ses yeux ou j’étais seulement un bibelot de décoration, qui lui rappelait sa défunte femme ? J’étais cependant bien trop élevée, pour faire une crise, là. Parmi tous ces gens. Il était calculateur mon père. « Non. » Ce fut simple, bref, et je m’éloignais sans rien dire de plus. Il ne méritait même pas mes paroles. Je fini par rentrer à New-York, quelques mois plus tard. J’étais toujours en colère et je cherchais à me construire une nouvelle vie, essayant d’oublier le fait que j’avais un père, une belle-mère et une demie-sœur complètement inconnue. Je voulais seulement me concentrer sur ma nouvelle vie avec une impression d'être une bombe à retardement.
Dernière édition par Jonalynn S.E. Cohen le Lun 6 Mai - 3:25, édité 7 fois
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Sujet: Re: in face of true love you just don't give up. (jonalynn) Mer 17 Avr - 4:24
PREM'S!!! :brigitte:
Bienvenue parmi nous de manière officielle! J'ai hâte de lire cette fiche
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Sujet: Re: in face of true love you just don't give up. (jonalynn) Mer 17 Avr - 9:05
Bienvenue
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Sujet: Re: in face of true love you just don't give up. (jonalynn) Mer 17 Avr - 9:19
On se connait ? Excellent choix de scénario, bienvenue parmi nous