On voit de tout et de rien. On pense à tous et on pense moins. Moins d'envie, moins de douceur, moins de tout. On veut tout et on en a plus besoin. On se façonne à notre manière ou à la leur, on se façonne tel des pantins à ces images préformatées. Faut pas croire, on a de la volonté, on est pas tous des simple brebis piratées... Où alors... peut-être que si. On passe notre vie à être dicté, à rêver de liberté. Voici comment ça se passe : tu as 20 ans, tu déconnes un brin, et quand tu te réveilles tu en as 30. C’est fini : plus jamais ton âge ne commencera par un 2. Tu dois te résoudre à avoir dix ans de plus qu’il y a dix ans, et dix kilos de plus que l’année dernière. Combien d’années il te reste ? 10 ? 20 ? 30 ? L’espérance de vie moyenne t’en accorde 42 si tu es un homme, 50 si tu es une femme. Mais elle ne compte pas les maladies, les cheveux qui tombent, le gâtisme, les taches sur les mains. Personne ne se pose ces questions : En avons-nous assez profité ? Aurions-nous dû vivre autrement ? Sommes-nous avec la bonne personne, dans le bon endroit ? Que nous propose ce monde ? De la naissance à la mort, on branche nos vies sur pilotage automatique, et il faut un courage surhumain pour en dévier le cours. L'amour dure trois ans. On passe notre vie à méditer, à rêver de la voie lactée, certains en oublie qui ils sont, d'autre y parviennent... dit-on. J'aurais aimé être. Être aimé, être libéré, être abandonné, être détesté, être tant et si peu, être trop et trop peu. J'aurais aimé "être" tous simplement. J'aimerais. Au futur. Un poète n'a-t-il pas dit "on est pas sérieux à dix-sept ans" ?! J'aimerais tracer ma vie comme ça peu importe, même en étant premier en classe ou dernier, même étant PDG ou bien simple caissier, j'aimerais qu'à ma mort, on rit sur ma tombe, qu'on me regarde prêt à descendre sous terre et qu'on murmure avec un sourire " lui, il a bien vécut."

J'observe tranquillement la mer qui s'écrase inlassablement contre les rochers, au loin, sur la falaise qui fait l'angle. Pour la voir j'ai presque la joue collé à la grande vitre du salon, vitre qu'on ne peut pas ouvrir. Cela m'importe guère, le froid de la vitre sur ma joie est assez agréable, pourtant il ne fait pas chaud. Mais je ne sais pas.. j'aime ça. En dessous de moi je sais qu'il y a le vide. De la table basse jusqu'à cette vitre et ce mur,  c'est la partie de la maison que l'on a qui est dans le vide, au dessus de la mer, des poudre la retenant à la falaise. J'aime bien me mettre ici, je me dis que si la maison craque, à ça serait drôle que je tombe tout droit dans l'eau, et que ça me fasse un minuscule bateau... J'ai des idée saugrenues dit ma mère, tout le temps, elle ne dit pas "bizarre" parce que bizarre c'est blessant, c'est méchant, elle dit saugrenue, et elle sourie en levant les yeux au ciel, comme si j'étais un peu dingue. J'en sais rien... mais je pourrais rester des heures sur ce sofa, la joue collé à la vitre, à écouter le vent et la mer, et au loin, sur l'autre falaise, voir cette eau violente se jeter contre cette roche, inlassablement.

Il m'écoute pas. Ça crève les yeux qu'il à la tête ailleurs, qu'il se fout de se que je lui dit, de se que je fais, de sa carrière on pourrait croire. Posant mon stylo avec autant de calme que possible, je me met à le fixer un long moment. Ouais, dans ces moments j'aurais de vagues envie de l'étrangler. Ce canon que toutes les pubs veulent s'arracher, ce canon pour qui je travaille à se que sa carrière soit bien gérer, qu'il se fasse pas avoir... Mais alors pour Marcus c'est à croire que je pourrais très bien être trapéziste pour le cirque ambulant, j'aurais exactement la même utilité. Parfois c'est à me demander qui de nous tient le plus au boulot qu'il fait. Tu as au moins conscience que depuis une heure je parle dans le vide ? Il faut croie que mes dix minutes à le fixer sans qu'il ait comprit se qui se passait l'ont finalement fait revenir. Le son de ma voix qui défait ce long silence a sans doute du faire enfin revenir le mannequin à la réalité. Parfois, je me dis que je devrais peut-être gérer une fille, une gamine avide de célébrité. Au moins elle serait bien à l'écoute de tous ça. M'enfin... c'est Marcus. Mmh ? Le son interrogateur qui sort de ses lèvres alors qu'il me regarde m'interrogeant du regard, je lui ferrais bien ravaler. Respire Jamie, respires ! Sérieusement être revenu en ville "juste" pour lui et j'ai le droit à des regards vagues, des paroles rapides et aucun intérêt. La distance nous à certes assassiner niveau "complicité" néanmoins j'en reste pas moins son agent et son manque d'égard la dessus insupporte. Le reste ? Je fais avec, du moins j'essaye mais ça... Le regardant d'un air froid, je passe une main sur mon visage. Parfois je me demande pourquoi je me casse le c*l pour qu'on voit autant ta jolie gueule sur les affiches vu ton intérêt pour cela... Oui en plus je suis à cran. Faut dire qu'hier mon frère c'est donner le culot de me téléphoner. Me téléphoner. Comme si je pouvais avoir seulement envie d'avoir se ces nouvelles. Même ma mère ne se donne même plus la peine de me parler de lui quand on se croise, se qui veut dire, même pas une fois par an. Trop occupé avec ses occupations, et moi trop occupé à mettre de la distance avec ma famille, et tous ce reste de truc qui me rappelle un peu trop les dernières années... Alors oui je suis à cran, et l'indifférence de Marcus, c'est vraiment le truc de trop. Refermant mon ordinateur portable d'un geste sec je repousse les papiers. T'es un enfer à vivre Marcus, sincèrement. Un enfer personnel, crois moi sur parole.

my little secret

★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Nevada.stick, vingt ans
★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → sur un top-site, à force d'aller et venir autant s'inscrire
★Ce personnage est-il un double compte ? → non.
★Présence sur le forum → dès que j'ai de quoi répondre à un rp, et minimum 4 fois par semaine.
★Personnage inventé ou scénario ? → Scénario de Marcus
★Crédit images → Répondre ici.

Mon exemple de RolePlay: