→ Des larmes coulent de ses yeux fins et effilés, il semble perdu, il a peur. Deux femmes sont intriguées.

"Que fais un enfant ici ? Il faut l'aider !"

Elles s'approchent donc. L'enfant à genoux est recroquevillés sur lui-même, les femmes se mettent à sa hauteur, l'une d'elle prend l'enfant par le menton et relèvent son visage. C'est traits sont fins et délicats, il serait presque possible de confondre ce jeune garçon à une petite fille. Elle essuie ses larmes, ses yeux enfantins sont sombres mais rassurant, l'autre femme le rassure, elle lui caresse doucement ses cheveux aussi noirs que l'ébène, glissant ses doigts jusqu'à ses épaules. Elles se relèvent. L'enfant suit le mouvement, debout sur ses pieds, il ne dit toujours rien. Que peux faire cet innocent tout seul, lui qui à l'air si fragile, petit, il ne dois même pas dépasser les 1m60, dénoué de toutes forces avec un corps aussi fin sans un gramme de muscle. Les femmes sont toutes soumises à l'instinct maternel, l'envie de protéger ses petites choses vulnérables.

La pluie se met à tomber, la demeure des femmes, deux sœurs, n'est pas loin. Elles ont décidés de recueillir l'enfant, il est trempé jusqu'aux os, il semble même trembler. Elles l'emmènent auprès du feu, lui demande d'enlever son haut afin qu'il n'attrape pas froid. Pendant que l'une des sœurs lui tends une serviette, il tente timidement d’ôter son vêtement. Les deux femmes se regardent, l'une attrape le bras de l'autre et l’entraîne dans la cuisine.

"Il est maltraité ? Tu as vu ces cicatrices ?"

Elles retournent près de lui, mais le garçon n'est plus là, il a quitté le coin de feu.

"Mon garçon ne soit pas timide, nous avons chacune des enfants, nous savons comment ils sont"

Le pauvre petit, lui qui à l'air si refermé sur lui-même, il a du connaitre de dur moment dans sa vie. Il n'a pas encore dit un mot, il semble très doux et calme, un enfant qui semble causé aucun soucis. L'enfant parait tellement adorable qu'il est inimaginable de pouvoir lui créer un quotidien rempli de malheur et de souffrance, il donne envie de tout donné pour lui, le rendre joyeux et apercevoir un joli sourire.
La porte d'entrée s'ouvre, trois enfants rentrent, ce sont ceux des deux femmes, deux adorables petites filles surement à peine plus âgé que le jeune garçon inconnu, le dernier enfant, un adolescent, il semble fort et robuste. Les mères accueille rapidement leurs enfants, et leur explique qu'elles ont un invité surprise, faisant un petit éloge de l'adorable étranger. Tous les cinq se lancent donc à sa recherche, la demeure est petite mais les recoins sombres sont nombreux. C'est justement dans l'un de ses recoins que l'une des femmes retrouve l'enfant, par contre les yeux de la femme ne reflètent pas de la tendresse, elle est apeurée. Les yeux de l'enfant sont jaunes et brille dans l'obscurité, pourtant la femme ne peut crier, sa voix semble s'être échappé de sa gorge. L'enfant s'approche lentement, il tourne autour d'elle, laissant glisser un doigt tout autour de la taille de ce qui avait été sa protectrice.

" Qu'est ce que je pourrais dire, merci beaucoup de m'avoir servit sur un plateau autant de si ravissant hors d'oeuvre."

Il se place face à elle et la pousse violemment sur le sol, au point qu'elle en perde l'équilibre.

* Qu'est ce que c'est que ca ? Comment un si adorable petit garçon a pu laisser place à ce monstre.*

L'enfant calme est innocent à laisser place à un monstre sanguinaire et extrêmement violent. Il semble s'être tellement amusé à tromper des âmes si charitables. Son visage si délicats semble déformé par une mâchoire effrayante, petit à petit c'est tout son corps qui se modifie. Il saute sur sa victime. Les cris sont enfin sorti, attirant sa sœur et son fils. La vue qu'il découvre est horrible, un corps en miette ressemblant vaguement à une femme. Du sang partout sur les murs blancs de la pièce, et au centre sur les lambeaux de chairs, une bête mi homme, mi-loup. Encore des cris, encore des giclés de ce liquide si précieux chez les humains. Puis la bête entends des pleurs, il a encore faim, enfin il a encore envie de sang et de carnage, il se calme, encore un petit jeu. De nouveau sous l'apparence de cet innocent et fragile enfant, il se dirige vers une grand meuble. Il ouvre les portes et découvre les deux petites filles. Son ventre le tiraille, il veut en finir vite. Un petit coup d'adrénaline et c'est fini.

Il quitta la maison, rassasié, son plat préféré, les jeunes enfants. Il est encore plein de sang, lèche ses lèvres et ses doigts, il ne veut pas en perdre une goutte. Le jeu lui a plu, il aime jouer avec son apparence d'enfant, pourtant comme beaucoup de sa race, il est avide de violence.

Pourtant il n'a pas aimé une chose, il n'eut même pas un soucis, aucune bagarre, aucune envie de lutter pour sa vie, même pas de la part de cet adolescent qui avait pourtant une carrure importante. L'ennui, un déroulement sans failles, voilà ce que déteste le jeune lycan.

S'éloignant de la demeure souillée, il marchera un moment avant de se réfugier dans un arbre. Il regarde en bas, s'assoit les pieds ballottant le vide puis finalement s'allonge. Les yeux scrutant le ciel, il tente de faire le point sur sa vie.

~ 79 ans plus tôt ~

Dans une province éloignée de toute civilisation, une jeune fille se promène avec son petit frère. Ils ont une âme d'aventurier et on décidait de braver l'interdit de leur parent et de s'aventurer dans un petit bois mais particulièrement connu pour ses mystérieuses disparitions. Ils n'ont pas peur du danger ou pour être plus précis ne s'en doute pas, ils courent, se chahutent, sautent par dessus de petits ruisseaux. Complètement absorbé par leur amusement, ils n'entendent pas les bruissements des buissons tout autour d'eux.
Des pas si silencieux que les deux jeunes gens ne les entendent pas. Et puis un nouveau jeu commence.

"On joue à chat ?"

Un jeu ancien mais encore si amusant. C'est la jeune fille qui commence, elle est âgée de 16 ans mais elle est encore très gamine. Son jeune frère court, le jeu est plus de son âge du haut de ses 11 ans. Une petite racine bloque l'un de ses pieds, il trébuche et tombe sur le sol. Il commence à pleurer car il s'est fait mal, son genoux saigne. Sa grande sœur arrive à son secours et le réconforte.

"Ce n'est rien Chiwyn, tu es un homme, tu ne dois pas pleurer pour si peu."

Derrière le buisson, c'est l'agitation, l'odeur du sang coulant de la plaie à éveiller d'autant plus son appétit. Il est maintenant l'heure de passer à table. La bête surgit, les enfants sont terrifiés mais la jeune fille à le réflexe de se mettre devant son petit frère, tout faire pour le protéger, il a plus de valeur que sa propre vie. Le monstre attaque, elle est bousculée et gravement mordue à l'abdomen, il compte s'en prendre à son frère, elle concentre toutes ses forces et se jettent entre le monstre et sa proie, le petit garçon n'a qu'une simple morsure, sa sœur lui dit de courir et de se cacher. Pleurant de toute son âme, il s'exécute.
Il ouvre les yeux, il n'est pas dans son lit, il n'a pas un terrible cauchemar. Des gouttes s'écoulent sur son visage, il semble se trouver dans une cave, il fait froid et son bras lui fait mal. Il est très infecté, il ne semble pas avoir été soigné. Des bruits de pas se dirigent vers lui, c'est sa mère, sans comprendre ce qu'il se passe, elle lui jette des pierres et lui dit qu'il est le diable, qu'il doit mourir. L'enfant est apeuré, il ne comprend rien, cela ne lui sera pas expliquer avant une nuit si claire qu'on aurait pu se croire en pleine journée. Sa plaie qui lui faisait horriblement mal s'était déjà cicatrisée, ses muscles se tendent, il se transforme, il ressemble à l'horrible monstre qui l'a attaqué lui et sa sœur. La barre d'acier qui lui bloque la sorti semble s'être transformé en guimauve, pas de pitié, tout le monde périra, tous, pour ne pas lui avoir expliquer ce qu'il était maintenant devenu.
Il ne lui reste plus qu'à errer dans ce monde, un but, profiter d'une nouvelle vie, faire en sorte d'être le meilleur. Un nouveau refuge, Alamo. L'existence du sérum L, lui sera plus que utile pour contrôler la bête qui est en lui.