Sujet: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 1:27
FEAT. EMMA WATSON
Teddy Norah Johansen
23 ans → Née à NYC le 17/03/1990 → Critique cinématographique célibataire → hétérosexuelle → membre des Ordinaries.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Comme toute fille de bonne famille, je me suis fait percer les oreilles lorsque j’étais enfant, vous comprenez, une femme doit se mettre en valeur avec des bijoux, du moins, c’est ce que pense ma mère. Elle a toujours voulu plus ou moins dicter ma conduite, me pousser à rester dans le droit chemin, à ne pas faire de faux pas, à être la petite fille parfaite. Malheureusement pour elle, ce n’était pas moi, ça c’était plutôt ma grande sœur, Juliett, la fille parfaite sous tout rapport. De mon côté, j’étais plus du genre à vouloir m’émanciper de l’autorité parentale, à faire mes propres choix, à apprendre la vie en faisant mes propres erreurs. C’est notamment la raison pour laquelle je me suis fait deux tatouages dès mes dix huit ans, pour montrer à mes parents que la majorité n’était pas qu’un lointain concept, que désormais j’étais maître de moi-même, de mes décisions. Deux tatouages, mais deux tatouages discrets, je ne voulais pas être marquée à vie avec deux marques énormes. Le premier, très discret à l’intérieur de mon poignet, le second, légèrement plus gros, dans le bas du dos, entre les reins. Plus qu’un sens profond, plus qu’un rappel d’une épreuve traversée, ses tatouages sont les témoins de mon passage à l’âge adulte. Une autre chose que l’on peut considérer comme un accessoire : mes cheveux. Je change de coiffure très souvent alternant le long et le court, le brun et le blond. Je ne peux m’empêcher d’aller chez le coiffeur dès que l’envie me prend. Comprenez-bien, je ne suis pas une de ces filles superficielles qui n’ont que leur apparence pour se mettre en avant, c’est juste mon truc à moi, quand je n’ai pas le moral, je change de coupe de cheveux. Je me réinvente en quelques sortes.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Petite effrontée, insolente. Voilà les qualificatifs que m’ont souvent donnés mes parents tout au long de mon enfance, de mon adolescence. Je ne suis jamais vraiment rentrée dans le rang, j’ai toujours eu du mal à me plier aux règles, à obéir. Contrairement à ma sœur ainée, Juliett, il fallait que je fasse des bêtises, il fallait que je me fasse remarquer. Etait-ce pour attirer l’attention de mes parents, qui ont toujours considéré ma sœur comme la fille parfaite, comme leur préférée, ou était-ce justement parce que j’agissais de la sorte qu’elle était la favorite de mes parents, je ne sais pas trop. A vrai dire, je ne lui en ai jamais voulu, elle était ma grande sœur, une source d’admiration, de fascination. J’aurai souhaité être comme elle, devenir cette fille idéale, sans défaut, mais mon caractère bien trempée refaisait toujours surface. Toujours à m’attirer des ennuis, toujours à franchir les limites, juste pour voir ce que seraient les conséquences, cette intrépidité ne m’a jamais quitté. A côté de ça, on me considère fréquemment comme un vrai boute-en-train, toujours de bonne humeur, toujours enjouée, toujours à déconner. Je suis une grande optimiste, enthousiaste comme personne, je préfère croquer la vie à pleine de dents plutôt que de perdre mon temps dans les plaintes, dans les regrets. Néanmoins, je ne suis pas pour autant une de ses filles naïves qui se font avoir sans cesse, qui tombe dans les bras du premier venu après qu’il ait murmuré quelques belles paroles. Non, je reste une femme forte, difficile à conquérir car méfiante. Peu sont ceux qui peuvent se vanter de m’avoir séduite rapidement. A mon sens, la plupart des hommes sont des beaux parleurs qui veulent juste passer un bon moment avant de s’en aller. Cette méfiance ne me pourrit néanmoins pas mes relations, je sais qu’il existe des personnes aux bonnes intentions, des personnes qui méritent d’être connues. Et, lorsque je finis enfin par les trouver, je sais me montrer fidèle et très loyale, que ce soit en amitié comme en amour.
Well... It's my story...
staten island, new-york city, le 17/03/1990. La pluie battante venait s’écraser contre les vitres glacées de la clinique. Le temps était maussade depuis plusieurs jours désormais, grisâtre. Ce genre de temps qui donne envie de ne rien faire, ce genre de temps qui peut rendre mélancolique bien des hommes. Néanmoins, dans cette chambre d’une clinique de Staten Island, la famille Johansen a le sourire jusqu’aux oreilles. Une mère aimante qui tient dans ses bras le nouveau-né et un père attentionné qui serre contre lui une petite tête blonde âgée de seulement deux ans, cela pourrait coïncider à un tableau baptisé « le Bonheur ». Car heureux, ils le sont. Les Johansen accueillent fièrement une deuxième petite fille dans la famille, une deuxième petite fille qui, comme sa sœur, sera promise à un avenir parfait, un avenir digne d’une Johansen. maison des johansen, staten island, new-york city, le 20/07/1997. Je venais encore de me faire gronder, pour la énième fois de la journée. Mais ce n’était pas de ma faute à moi, je ne peux m’empêcher de faire des bêtises, je suis trop curieuse, je veux toujours tout découvrir sur tout, mais les conséquences sont rarement positives. De toute façon, maman elle a toujours préféré Juliett, ça a toujours été comme ça. Je ne lui en veux pas vraiment parce qu’au fond, je la comprends, elle est parfaite ma sœur, j’aimerai tellement être comme elle. C’est la petite fille modèle, celle que n’importe quels parents rêveraient d’avoir. Moi à côté, je ne suis qu’une pâle copie, une petite fille normale, un peu trop intrépide. Je le sais bien que maman elle voudrait que je sois plus comme Juliett, mais je n’y arrive pas, je suis telle que je suis, on ne pourra pas me changer. Souvent je vois de la déception, du dépit dans les yeux de maman après qu’elle m’ait grondé, cela me rend triste. J’aimerai tellement être à la hauteur de ses attentes, mais je ne le suis pas, je ne le suis presque jamais. Dans la famille, il y a Juliett, sa petite fille chérie, adorée, sa petite fille parfaite. Et puis il y a Teddy, juste Teddy. Papa aussi il préfère ma sœur, mais lui ce n’est pas pareil, il le montre moins, il m’aime beaucoup aussi, pas comme maman qui me fait sans cesse des reproches. Papa mes bêtises elles le font sourire. Enfin parfois seulement. Ca lui arrive aussi de se mettre dans une colère noire, de me crier dessus et de me donner de lourdes punitions. Comme la fois où j’ai jeté ma peinture sur les cheveux d’un garçon à l’école. Cette fois-ci il m’avait énormément grondé quand les parents du petit garçon étaient venus se plaindre à mes parents. Quel cafteur celui-là aussi, j’vous jure, une vraie poule mouillée qui va directement se plaindre à ses parents. Pourtant il était moins moche avec ces couleurs. D’un côté, ça aurait été difficile de l’être plus. Je sais bien que je ne suis pas la plus gentille des petites filles, mais je veux seulement que mes parents m’aiment. Ma sœur Juliett, elle, elle m’aime beaucoup, elle, elle est tout le temps gentille avec moi.
manhattan, new-york city, le 19/10/2005. Je venais tout juste d’intégrer le lycée. J’étais une petite nouvelle, une première année et je devais me faire ma place seule. Comme chaque personne désirant intégrer une grande université plus tard, je devais choisir une activité extrascolaire qui me permettrait d’enrichir mon curriculum vitae. A la seule différence que moi, je n’en avais rien à faire de l’université, j’avais beau le répéter à mes parents, ils ne m’écoutaient pas, pensaient que c’était juste un petit caprice d’adolescente. Les études, ce n’était pas fait pour moi, je ne voulais pas perdre de temps à écouter des professeurs qui n’étaient pas assez bons dans leur domaine pour être embauchés par une grande entreprise, je ne voulais pas perdre mon temps sur les bancs de l’université. Non, je voulais profiter de la vie, la croquer à pleines dents. Néanmoins, pour satisfaire la volonté de mes parents, j’intégrai le club d’écriture du lycée – autrement dit, les rédacteurs du journal de l’université – dès le mois d’octobre. Avec le recul, je ne regrette absolument pas ce choix, il m’a permis de faire deux rencontres qui ont bousculé ma vie. Premièrement, cela m’a permis de me découvrir une passion, de trouver ma voie, l’écriture, le journalisme. J’adorais ça, je pouvais écrire pendant des heures sur des thèmes divers et variés sans jamais m’arrêter. Je n’avais jamais eu de mal pour m'exprimer – bien au contraire – mais exposer ses sentiments par écrit était une toute autre expérience, un véritable coup de foudre. La deuxième rencontre que je fis au club de lecture fût probablement la plus belle de toute ma vie. Wendy. Elle avait dix sept ans et moi je n’en avais que quinze. Pour autant, cela ne nous a pas empêché de sympathiser, de créer des liens, bien au contraire. Le courant est tout de suite bien passé entre nous, la complicité s’est très rapidement installée dans notre relation, une relation fusionnelle. Les années passent et notre amitié ne dépérit pas, elle ne fait que se renforcer, jour après jour. Je peux le dire haut et fort, je suis fière d’avoir une meilleure amie comme Wendy, elle est si forte, elle qui a traversé de terribles épreuves. Je serai toujours là pour elle et elle a toujours été là pour moi. Comme lorsqu’après le lycée, après avoir décidé d’arrêter les études, j’enchaînais les piges dans différents journaux ou magazines en tant que critique cinématographique et que Wendy, travaillant à Glamour, a insisté pour qu’ils me prennent à l’essai, pour qu’ils me fassent entrer dans l’entreprise. Aujourd’hui si j’ai ce poste au magazine, cette stabilité, c’est clairement grâce à elle et je lui en serai éternellement reconnaissante, pour ça, pour tout.
brooklyn, new-york city, le 07/05/2010. C’était une belle soirée de printemps. La chaleur avait déjà envahi New-York depuis quelques semaines, on retrouvait cette douceur apaisante après un hiver pour le moins rigoureux. C’était sûrement ce que j’aimais le moins à propos de New-York, le climat. Passant d’un extrême à l’autre, des étés étouffants aux hivers glacials. Nous avions profité du beau temps pour passer la journée dehors, à Central Park avant de terminer la soirée dans un bar à Brooklyn. C’était la première fois que je mettais les pieds dans cet endroit, majoritairement fréquenté par des artistes bobos et des hipsters, pas vraiment le genre de personnes que j’avais l’habitude de côtoyer. De ce fait, je ne passais pas forcément la meilleure soirée de ma vie, les gens faisaient preuve d’une fausse modestie qui me donnait envie de gerber. Je préférais encore parler avec des gens prétentieux mais qui l’assumaient plutôt que ces pseudos artistes modestes qui faisaient tout pour se faire mousser, ils m’insupportaient. La soirée était donc vraiment pénible jusqu’à ce que je lui renverse malencontreusement mon verre dessus. Lui, c’était Leonard. Complètement embarrassée par la nouvelle connerie que je venais de faire – je n’étais décidément pas sortable – je m’embrouillais dans les excuses que j’adressais à ce jeune homme à la chevelure blonde. Lui, le prit en rigolant. Si je crus d’abord qu’il essayait de me draguer, je me rendis rapidement compte que ce n’était pas le cas, nous passions la soirée à discuter de tout et de rien mais surtout à déconner, éternellement. Numéros échangés, nous nous sommes revus plusieurs fois les jours qui suivirent. C’est seulement à ce moment là que je fis le rapprochement, ce Leonard, mon Leonard, celui avec qui je m’entendais si bien, était également celui qui trustait le top des charts depuis plusieurs semaines. Je traînais avec une star de la musique sans même m’en rendre compte. Toujours d’humeur à déconner, je me moquais un peu de lui. « Ah c’est donc pour ça que t’as toutes ces filles à tes pieds, je me demandais bien ce qu’elles te trouvaient l’autre soir ! » Sa célébrité n’altéra en rien la récente complicité que nous avions liée. Au contraire, même s’il ne resta pas bien longtemps à New-York à cause de sa tournée, nous gardions contact, à tel point qu’au jour d’aujourd’hui, je le considère comme mon meilleur ami. Nous ne pouvons nous empêcher de déconner sur tout et rien, tout le temps. Moi qui doutais sur l’amitié entre un garçon et une fille, aujourd’hui je sais que cela peut exister, il n’y a strictement aucune ambigüité entre nous deux. Néanmoins, ces derniers temps, tout n’est pas rose pour lui, il enchaîne galère sur galère, retombe dans l’anonymat, à des problèmes avec la justice… J’essaie de faire tout mon possible pour qu’il garde le sourire, j’essaie de le faire rire comme autrefois, j’essaie de lui changer les idées, je fais tout mon possible pour qu’il pense à autre chose, pour qu’il ne reste pas focalisé sur ses problèmes. Je lui dois bien ça à mon pote.
manhattan, new-york city, le 04/11/2011. J’avais juré, j’avais juré que je ne me ferai jamais avoir de la sorte par un mec. Pourtant, cela est bien arrivé, il m’a eu, il m’a eu en beauté. Je pensais qu’il n’était pas comme tous ces enfoirés de première, je pensais qu’il était différent, je pensais qu’il tenait vraiment à moi, je pensais qu’il m’aimait. J’ai vraiment été trop conne, j’ai baissé ma garde, pensant que c’était le bon, pour finalement me retrouver quelques mois plus tard avec un poignard planté dans le dos. Ce n’est qu’une merde, je me vengerais, je lui ferais payer l’humiliation qu’il m’a faite subir. Je l’avais même présenté à ma famille, je lui faisais confiance, aveuglément confiance. Tout ce que j’ai reçu comme remerciement, c’est sa pétasse d’assistante retrouvée dans son lit. Je le hais, je le hais tellement, je voudrais tout envoyer valser, tout quitter, je n’ai plus le moral à rien. Je ne sais pas si je m’en remettrai un jour, je ne sais pas comment je ferai pour continuer à travailler dans les mêmes locaux, je ne sais pas comment je ferai pour supporter de voir sa tête sournoise chaque matin, je ne sais pas comment je ferai pour ne pas vouloir gifler sa mal-baisée d’assistante dès qu’elle posera le regard sur moi, je ne sais, je ne sais plus… Machinalement, je m’étais retrouvée assise là, dans ce bar, seule. Ce n’était vraiment pas mon genre. Habituellement, j’essayais de toujours positiver, peu importe ce qu’il pouvait bien se passer, mais ce soir je n’en avais plus la force, j’en étais même rendue à vouloir boire pour oublier. Oublier ce connard, j’en avais bien besoin, mais noyer le chagrin n’était sûrement pas la meilleure des solutions, pas la plus sage assurément, c’est probablement pourquoi j’optai pour celle-ci. Et puis ce type est apparu, ce type sûr de lui, ce type qui draguait probablement plusieurs filles différentes chaque soir, ce type qui devait enchainer les conquêtes, ce type beau parleur que j’aurai habituellement détesté. Il est apparu comme une rafale, et très vite, sans trop savoir pourquoi ni comment, j’ai fait ce que je m’interdisais toujours, je suis tombée dans ses bras, j’ai baisé dès le premier soir, avec un inconnu. Oui, car c’était bien de ça dont il s’agissait, baiser. Sauvagement, sans pudeur, sans sentiment. Baiser pour évacuer toute cette colère, baiser pour ne plus penser à rien, un simple contact charnel, rien de plus. Belle gueule, corps d’apollon, c’était typiquement le genre de mec pour lequel j’aurai pu craquer, mais à l’aube, aux premières lueurs du soleil, je le laissais seul dans son lit, les effluves de mon parfum comme unique souvenir. Partagée entre culpabilité et désir assouvi, je rentrais à mon appartement, complètement décoiffée. Je savais pertinemment que j’avais fait une erreur, non pas en partant sans dire un mot, mais en ayant couché avec cet inconnu. J’avais dérogé à mes propres règles, je ne connaissais rien de ce type, ni son nom, ni son âge, ni son histoire, mais après tout, c’était peut-être mieux comme ceci. Néanmoins, je m’étais laissée aller et j’y avais même pris du plaisir, quoique j’en dise, j’avais passé un bon moment en sa compagnie, cela m’avait permis de ne pas rester fixée sur la trahison que je venais de subir, cela m’avait permis de m’évader le temps d’une nuit. Finalement, je finissais par comprendre ces personnes qui s’adonnaient fréquemment à des rapports charnels avec des inconnus, cela leur permettaient de fuir leur quotidien, d’oublier toutes nos faiblesses, toutes nos blessures. Des rapports sans sentiments, juste un désir assouvi, ne plus prendre le risque de souffrir, ne plus prendre le risque d’être trahi, c’était aussi de ça dont il s’agissait. Beaucoup pensent qu’il s’agit de vivre sa jeunesse à fond, de se sentir vivant, je ne suis pas entièrement d’accord. Le plaisir est là, la sensation d’être vivant aussi, mais ce n’est au final que l’arbre qui cache la forêt. Ce n’est pas en mettant ses problèmes de côté que l’on profitera de sa jeunesse, car au final, ils seront toujours bien présents, ils seront toujours là à vous hanter. La blessure ne cicatrise pas tant que l’on n’affronte pas ses problèmes… Deux semaines plus tard, je recroisais cet inconnu avec qui j’avais partagé un moment intime. Toujours pas de nom, toujours rien sur lui, mais encore ces quelques phrases, ces sourires et ces nombreux baisers, pour, une nouvelle fois, finir la nuit dans ses draps. Je ne connaissais rien de lui et c’était peut-être ce qui était le mieux dans cette relation. Aucune identité, aucun numéro, rien. Juste des lieux de fréquentations en commun où l’on se recroisait de temps en temps, des rencontres qui finissaient toujours par cette même rengaine. J’avais toujours cette culpabilité qui me rongeait, mais le plaisir prenait toujours le dessus, je souhaitais le revoir, je souhaitais qu’il m’aide à m’échapper de mon quotidien morose. Pendant plusieurs mois, nous avons partagé ce que beaucoup de gens cherchent inconsciemment pendant toute une vie. Pas l’amour non, mais l’inconnu, la passion, la fougue, le mystère. C’était ce qui était excitant, c’était ce qui me faisait sentir vivante. Cette petite affaire dura presque une année, jusqu’à ce que tout s’arrête brusquement, dans l’inconnu, comme toujours.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → open wound, vingt-deux ans ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → connaissances ★Ce personnage est-il un double compte ? → non ★Présence sur le forum → cinq jours sur sept ★Personnage inventé ou scénario ? → inventé ★Crédit images → american heist + gentle heart
Mon exemple de RolePlay:
→ « Lâche un peu ton bouquin et viens t’occuper de ta copine un peu ! » Sans même daigner répondre, je mettais fin à la conversation et lançais mon téléphone sur mon lit. Il était vrai que je ne l’avais pas vu depuis plusieurs jours désormais, mais je l’avais prévenu, il ne fallait surtout pas me déranger, sous aucun prétexte. Après avoir envoyé une ébauche à une maison d’édition, j’avais réussi à décrocher par je ne sais quel miracle un contrat pour un roman. Néanmoins, régulièrement, je devais envoyer de nouveaux extraits pour les tenir au courant de l’avancée du livre, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’avais du mal à tenir les délais. J’avais donc besoin d’être seul, de me concentrer sans avoir à supporter les nombreux parasites qui pouvaient me faire dévier de mon objectif. Pendant des années, je n’avais pas su quoi faire de mon avenir, je m’étais perdu, j’avais peur. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas, et personne n’allait se mettre en travers de mon chemin, il en était hors de question, j’étais prêt à tout sacrifier pour publier ce roman, pour faire de l’écriture mon métier. Au fond de moi, c’est ce que j’avais toujours voulu, faire de ma passion mon métier. Autrefois, il s’agissait du football, j’étais rentré à l’université pour parfaire mon jeu, pour m’améliorer. L’année où j’aurai dû être drafté par une équipe professionnelle, l’année où j’avais été plus proche que jamais de réaliser mon rêve, était l’année où j’avais tout perdu. Cette balle que j’avais reçue en plein dans l’abdomen avait laissé bien plus de séquelles qu’il n’y paraissait. La rééducation avait été longue et j’étais bien moins vif sur le terrain que je l’étais auparavant. Les clubs professionnels ne pouvaient pas prendre le risque de me recruter, c’était insensé. Mon rêve était parti en fumée en l’espace de quelques secondes, en un clic, sous la pression d’une simple détente. Au fil du temps, je m’étais montré intéressé par l’écriture, la manière dont les romanciers arrivaient à transmettre des émotions par leur simple plume m’avait impressionné. Petit, je n’avais pas eu accès à une vraie culture, j’avais dû me cantonner à ce que j’apprenais à l’école de mon quartier. La bibliothèque de mon père fût une sacrée découverte pour moi, une véritable mine d’or. Les grands auteurs anciens, comme contemporains, c’était devenu ma nouvelle passion, lire, m’instruire, bien loin des hobbies que j’avais pu avoir auparavant. Les épreuves que j’avais traversées au fil des années m’avaient changé, ou plutôt, elles avaient fait ressortir la réelle personne qui sommeillait en moi depuis toujours. Draguer à tout va comme je le faisais avant de rencontrer Reagan, faire la fête tous les soirs et ne plus me rappeler de rien le lendemain, me droguer, faire des courses avec la nouvelle voiture de sport offerte par mon père, tout cela ne me ressemblait pas, tout cela ne reflétait pas la personne que j’étais réellement. C’est notamment dans la littérature que je m’étais retrouvé, dans l’écriture que j’avais pu me réconcilier avec moi-même. C’était devenu une évidence pour moi, j’avais toujours voulu avoir un travail qui me passionnerait, je n’avais pas envie de rentrer chez moi, tous les jours, blasé par mon travail. Il était hors de question pour moi d’endurer ce genre de choses, j’avais déjà suffisamment souffert par le passé, j’estimais avoir le droit, moi aussi, à ma part de bonheur. Ce premier bouquin que je devais rédiger serait peut-être la base de ma vie pour les prochaines décennies à venir, tout reposait dessus, et je ne pouvais donc pas me laisser aller à quelques distractions, passer du temps avec ma copine y compris. Elle n’arrivait pas à comprendre que je jouais beaucoup sur ce coup-là, que l’opportunité dont je disposais ne se présenterait peut-être plus jamais. Pour elle, c’était comme un devoir à rendre pour l’université, rien de plus. Pourtant, réussir cette épreuve serait synonyme d’un passeport pour le bonheur, bonheur qui m’avait fuit pendant de biens trop longues années. Je l’aimais cette fille, mais pas au point de mettre mon avenir en péril, pas au point de tout plaquer. Ce n’était pas un amour fusionnel, pas un amour où la passion rythmait le quotidien, pas le vrai amour diront certains. J’avais déjà aimé plus que ça, bien plus que ça, mais j’en avais retenu la leçon, plus on aime, plus la souffrance est importante, la mienne m’avait presque conduit à ma perte, aux portes de l’enfer, aux portes de la mort. Cette période que j’avais traversée était des plus sombres, je ne pouvais, je ne voulais pas revivre ça, sous aucun prétexte. Toute mon existence n’avait été que souffrance, je ne voulais pas me remettre en danger, plus jamais. Désormais, les belles histoires d’amour passionnel, je les vivais par procuration, je les vivais à travers les livres ou les films, rien de plus. Je n’avais pas l’intention d’en écrire, du moins, pas pour l’instant. Il était bien trop tôt pour me replonger dans ceci, je ne pourrai pas, je ne pourrai pas jusqu’à être entièrement guéri de cette rupture qui m’avait fait côtoyer les abysses, qui m’avait fait vivre une véritable descente aux enfers. Le problème était là. Je ne me pouvais pas me permettre de vivre une véritable histoire d’amour, d’en créer une, ou même d’y penser, sans avoir fait un trait sur mon passé auparavant. Je n’en parlais jamais, je faisais croire aux gens que je n’y pensais jamais, mais pas un jour ne se passait sans que je pense à elle, sans que je pense à ce qu’il s’était passé. Aux yeux de tous, j’allais très bien, j’avais mis toute cette histoire derrière moi, certains de mes amis ne savaient d’ailleurs rien de cette histoire qui m’avait liée avec celle qui squatte sans cesse les classements des meilleures ventes d’albums. Pour tout le monde, c’était de l’histoire ancienne, presque une vieille anecdote que l’on pouvait ressortir pour rigoler. Mais ils faisaient fausse route, tous autant qu’ils étaient… Je savais très bien ce que j’avais perdu, c’était bien plus qu’un amour de fac, c’était l’amour de ma vie, un amour perdu à jamais. J’en étais parfaitement conscient, c’en était d’autant plus douloureux, je devais vivre avec, sans jamais pouvoir en parler librement. Il me semblait impossible d’oublier, la plaie était encore ouverte, je devais simplement apprendre à cicatriser, à vivre avec sans pour autant en souffrir. Perdu dans mes pensées, la dernière phrase apposée sur mon ordinateur remonte à plus d’une heure. Comme d’habitude, lorsqu’il s’agit d’elle, je ne fais que ressasser de vieux souvenirs et oublie tout ce qu’il se passe autour de moi. Je suis assoiffé, je ne sais si je me ferai un jour au climat Californien, cette canicule qui frappe dès le mois de mai ne me sied guère. En passant par le salon pour aller me chercher un verre d’eau à la cuisine, je me rends compte que l’appartement est d’un calme inhabituel. Aucun de mes colocataires n’est présent, ils doivent probablement tous être dehors et profiter du soleil et de la chaleur, plutôt que rester enfermer et de travailler comme moi. Des opportunités de profiter du soleil j’en aurai d’autres, pas sûr que je puisse en dire autant pour un contrat dans une maison d’édition. Paradoxalement, ce calme m’angoisse un peu, je ne suis pas habitué à voir cet endroit si silencieux, étrangement vide. Au fil des années, j’ai pris l’habitude de ce brouhaha provenant du salon de ces petites disputes entre colocataires, de Davy et Elmas qui jacassent bien trop fort, comme le ferait n’importe quelle fille. Tous ces petits détails qui forment cette ambiance si particulière, ces détails qui me font me sentir chez moi ici. Je repartais en direction de ma chambre lorsque quelqu’un frappa à la porte. A coup sûr, elle l’avait mal pris quand je lui avais raccroché au nez et elle venait maintenant me faire chier. J’avais tout gagné, en plus d’être perdu dans mes pensées pendant une heure, j’allais devoir la supporter avec sa crise pendant un bon petit moment, perdant un temps précieux dans la rédaction de mon roman. Préparé à ce qu’elle s’énerve et me fasse la morale, j’ouvrais la porte. C’était comme si je voyais un fantôme. Aucun mot n’était suffisamment fort pour décrire ma surprise, pour décrire le choc que je reçus. C’était impossible, comment pouvait-elle se trouver ici, sur le pallier de mon appartement, après toutes ces années, comment pouvait-elle se souvenir. Les questions fusaient par rafales dans ma tête et je ne savais pas du tout quoi penser. Je devais probablement rêver, tout ceci ne pouvait être réel. Mon cœur battait aussi vite que les batteries qui rythmaient se chansons, j’étais tétanisé. Au bout de quelques secondes, elle finit par prononcer mon nom. Elle n’était pas là par hasard, elle se souvenait, il ne pouvait en être autrement. Ce moment était celui que j’avais espérer pendant des années, mais paradoxalement, il était également celui que j’avais le plus redouté. Je m’étais fait des tas de scénarios dans ma tête, seulement aujourd’hui, aucun ne correspondait, imaginer était une chose, agir en était une autre, et en ce moment précis, j’étais incapable de faire quoique ce soit. Se souvenir par morceaux, être désolée, voilà ce qu’elle avait à me dire. Mais être désolée de quoi, désolée d’avoir perdu la mémoire, elle n’y était pour rien. Tout était de ma faute, tout avait toujours été de ma faute. C’était à cause de mes conneries et de celles d’Ethan que ce déséquilibré lui avait tiré dessus, à cause de nous si elle avait eu cette amnésie. C’était de ma faute si après cet incident nous ne nous étions pas remis ensemble, j’étais celui qui avait fuit face à sa mémoire atteinte, je n’avais pas été celui qui s’était battu pour elle, j’avais été lâche, alors être désolée, non, elle n’avait vraiment aucune raison de l’être. Je n’avais rien à lui reprocher, elle avait été parfaite, comme toujours. « Je… Je ne sais pas trop quoi te dire. Je ne m’attendais pas du tout à ça. » Je n’arrivais pas à la regarder dans les yeux, j’avais peur d’affronter son regard, peur d’affronter la réalité, peur de souffrir une fois de plus. « Tu n’as pas à être désolée, tu n’es responsable de rien… de rien de tout ça. » J’avais merdé, c’était à moi de prendre mes responsabilités. A ses proches également, Ethan notamment, qui n’avait jamais eu le courage de lui parler de moi, qui m’avait rayé de sa vie et était resté proche de Reagan. En plus de l’amour de ma vie, j’avais également perdu mon meilleur ami, qui n’avait pas pris une seule fois de mes nouvelles. Qu’il ne cautionne pas mon comportement, je le comprenais, mais qu’il me laisse sombrer sans jamais renouer le contact, je m’attendais à bien mieux de sa part, il m’avait blessé. « Euh, je t’en prie, rentre, on sera mieux à l’intérieur que sur le palier. » J’avais rarement été aussi maladroit que je ne l’étais à présent. J’étais mal à l’aise, gêné, je ne savais pas comment agir, la situation était bien trop bizarre. Je n’avais pas le cœur à sortir des banalités, notre histoire était tout, sauf banale. Il me suffisait de la regarder pour me remémorer tous les sentiments que j’éprouvais pour elle. C’était bien plus qu’un simple amour, ce que certains appelaient le coup de foudre, voilà ce que c’était, l’amour fou, celui qui m’avait brisé, mais celui qui m’avait fait vivre la plus belle période de toute ma vie. Aujourd’hui, elle se souvenait de toute notre histoire, je ne savais pas où tout cela pouvait me mener, mais pour elle, je me savais prêt à tout. « Tu… Je suppose que tu as des questions, non ? Je suis désolé, je… je sais pas vraiment quoi dire. Tu m’as manqué, horriblement. » De nombreuses sensations m’envahissent, je suis partagé entre le plaisir de la revoir et la honte de ne pas avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour la retrouver, pour la reconquérir, pour faire en sorte qu’elle se rappelle de moi.
Dernière édition par Teddy N. Johansen le Sam 21 Déc - 23:26, édité 15 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 1:28
bienvenue ici, je suis content de te voir parmi nous, faut rester maintenant en tous cas bon courage pour ta fiche
Dernière édition par Leonard J. Gordon-Wesley le Ven 20 Déc - 1:30, édité 1 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 1:30
hihihi
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 1:35
une fille, je m'en remets toujours pas bienvenue, bonne chance pour ta fiche et on se trouve un lien
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 2:20
Leonard J. Gordon-Wesley a écrit:
bienvenue ici, je suis content de te voir parmi nous, faut rester maintenant en tous cas bon courage pour ta fiche
salut nanaaard ouais, on va essayer, merci
Serena L. Douglas a écrit:
hihihi
Alessandro Visconti a écrit:
une fille, je m'en remets toujours pas bienvenue, bonne chance pour ta fiche et on se trouve un lien
tu finiras par t'en remettre lien trouvé j'ai envie de dire
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 2:30
notre lien de la bombe qui tue
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 3:18
c'est ce que fait la bombe généralement oui, quoique parfois, ça mutile juste
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 6:35
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 8:35
J'adore le prénom et l'avatar
Excellents choix et bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 8:40
watson bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 11:34
Bienvenue sur le forum! =)
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Sujet: Re: i see you liked your first chin so much you added another one. + teddy Ven 20 Déc - 11:40
Emma Excellent choix d'avatar ! Bienvenue parmi nous, et bon courage pour ta fiche