"This is the end Hold your breath and count to ten Feel the earth move and then Hear my heart burst again Let the sky fall When it crumbles We will stand tall Face it all together At skyfall Sad skyfall" - Adele

Chapitre un ;

Ce n'est que du passé...
« Chérie! Occupe toi de ta fille! Elle crie encore! » marmonna une voix d'homme depuis le bureau. Des pleurs d'enfant s'élevait un peu plus loin dans le salon. Quelqu'un accourut immédiatement et pris la fillette dans ses bras. Ailynn avait à peine trois mois et déjà, son père ignorait son existence. Il avait trop de travail qu'il disait! Pourtant, lorsqu'on prend la responsabilité d'avoir un enfant, on la garde jusqu'au bout. Mais pas lui. La firme d'avocat de son propre père était plus importante. "Burberry et fils", voilà comment elle se nommait. Ce cabinet avait sous sa responsabilité les meilleurs avocats de la ville. Mais à quel prix? Celui du sacrifice de la famille. Heureusement, Ailynn avait sa mère. Cette dernière avait eu la mauvaise nouvelle que jamais plus dans sa vie elle n'aurait d'enfant. La jolie blonde était sa princesse et elle en prenait soin comme la prunelle de ses yeux. Pas surprenant qu'elle n'ait jamais pris de nounou pour s'occuper d'elle. Non, Linaëlle s'occupait de tout. Elle avait pris une année sabbatique pour s'occuper de sa fille. Déjà les sacrifices se faisaient de la part de la femme. Cette dernière prit donc l'enfant dans ses bras pour la bercer. Jamais elle ne la laisserait tomber. Elle l'aimait éperdument. Et ce, pour toujours, peut importe son destin.

* * *

Cher journal,

à une époque, j'étais la petite fille avec une cuillère en or dans la bouche, celle qui était superficielle et princesse. Je vivais dans mon univers de diamant et de paillette comme si le monde ne pouvait pas m'atteindre. Pourtant, même si cette bulle était agréable, tout ce que je rêvais, c'était d'avoir une vie normale, loin de tout cet univers de glamour. Je voulais avoir le droit d'être apprécié de mon père autant que de ma mère. Je voulais qu'il me reconnaisse, qu'il m'aime à ma juste valeur. Je ne voulais plus jouer à la reine des glaces. Je voulais être moi-même, parce que, au fond, j'avais un cœur à l'intérieur, bien caché. Mais ce n'était pas possible, j'étais la petite-fille de Monsieur Burberry, un des avocats les plus réputés de tout New-York. Mon père était aussi un redoutable avocat qui ne laissait pas sa place. Ma mère, quant à elle, était à la tête d'une entreprise de mode et faisait son nom à sa façon. Je suis née dans cet univers le premier juillet 1988 à Monaco. Ma mère, Linaëlle Sinclair, y avait habitée toute sa vie et avait rencontré mon père lors d'un voyage d'affaire de ce dernier. Lorsque j'étais plus jeune, j'étais une enfant généreuse, aimante et chaleureuse. J'aidais tout le monde et je n'avais rien à voir avec la jeune fille prétentieuse que je devins par la suite.

Six ans après ma naissance, toute notre petite famille déménagea à New York pour Aleksandr Burberry, mon paternel. Ce dernier se foutait bien du fait que notre vie était là-bas, mes amis, ma famille.. Bref, je fus déracinée. Mon attitude changea du tout au tout. Je ne me laissais approcher par personne. J'étais froide et mesquine, voir même méchante. Mon père ne le remarqua même pas. Ma mère quant à elle en était attristée, mais que pouvait-elle y faire? Elle ne pouvait pas forcer son mari à passer du temps avec sa fille.

Ce qui me sauva fut ma rencontre avec Cheyenne, une jeune fille à la peau noire comme l'ébène qui avait à peu près le même genre de vie que moi. Elle était riche et au moins un de ses parents ne s'occupaient pas d'elle. Ce fut le début d'une belle amitié. On se disait tout, on se confiait tout. Nous étions les deux meilleures amies du monde, rien de moins.

Quelques années plus tard, à huit ans, un nouveau membre nous transforma en trio. Il s'agissait de Jeremiah Orwell, un Anglais de trois années notre ainé. Il était le fils d'un célèbre avocat et donc ami de mon père. Il fut le frère que je n'avais jamais eu. Un confident qui allait changer notre petite vie à jamais.

Les années ont passé et ma passion pour le droit ne s'est pas développé comme mon père l'espérait. Je voyais la déception dans son regard et je ne pouvais pas le supporter. Aussitôt le secondaire terminé, j'allais suivre la même voie que lui alors que tout ce qui m'intéressait était le dessin, l'écriture et la lecture. Je ne savais pas encore dans quel métier je me voyais, mais cela allait avoir un rapport avec l'art. Le cinéma me tentait bien, mais je ne savais pas si j'étais faite pour être devant la caméra. Peut-être derrière? Je ne savais pas encore. Mais une chose était certaine. Pour lui, je n'allais pas réaliser mon rêve.

Mais tout a changé. Ma vie a basculé à une fête, lorsque j'avais dix-sept ans. Jeremiah était présent lui aussi. Nous avions beaucoup bu. J'étais triste de tout ce qui se passait, alors j'ai trouvé du réconfort dans les bras du jeune homme. Ce qui devait arrivé arriva... Nous nous retrouvâmes dans le même lit à consommer cette tentation interdite. Je n'avais jamais pensé une seule seconde que cela se produirait. Même si j'avais toujours eu cette attirance pour lui, je m'étais toujours refusée quoi que ce soit, d'une part pour notre trio et d'un autre côté parce que ce futur-là me faisait peur. Je ne connaissais pas mes vrais sentiments et, de plus, j'étais assez confuse concernent mes envies avec les filles. Mais cela, c'est une autre histoire...

Après l'avoir fait, nous nous sommes promis que jamais plus cela n'arriverait. Nous allions garder ce secret pour toujours. Mais un secret bien pire ne me concernant que moi seule allait éclore dans les semaines qui suivirent. En effet, un mois plus tard, les conséquences désastreuses de cette nuit se firent sentir. Des nausées matinales apparurent et je réalisai bien vite que j'étais enceinte. Prise de panique, j'en parlai avec ma mère. Tout se passa extrêmement vite par la suite. J'avais dix-huit ans et je prétextai un périple en Europe pour parfaire ma culture. Mais au lieu d'atterrir à Paris ou à Londres, ce fut à Monaco que je m'arrêtai. Là-bas, mes grands-parents maternels m'accueillirent et je passai les mois suivant à attendre. Pendant ce temps-là, je revis mes priorités et me promis de revenir changer de cette expérience.

Et ma promesse, je suis prête à la tenir.

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela me demanderez-vous? Eh bien, ce qui se passe par la suite dans ma vie est difficile à comprendre. Le pourquoi du comment je suis devenue comme je suis aujourd'hui. Ce qui a pu me changer à ce point...
Voilà pourquoi je vous raconte les grandes lignes de ma vie jusqu'à présent.

Chapitre deux ;

Let the sky fall Un bébé hurlait à plein poumon. On l'entendait de bord en bord de la maison. Une jeune femme blonde accourut pour prendre le bébé dans ses bras. "Chut! Chut!" murmurait-elle pour calmer l'enfant. Tranquillement, la fillette se tue et se rendormit. Quelques secondes plus tard, quelqu'un arriva derrière la jolie blonde et l'enlaça. La jeune femme sourit et se retourna vers l'homme. Berçant toujours Victorine Burberry, Ailynn embrassa le nouveau venu. "Comment tu vas aujourd'hui, Nate?" lui demanda-t-elle. Il lui sourit et lui dit que tout allait bien.

* * *

Cher journal,

nous sommes le 23 août 2006 et c'est une des dernière fois que je vois Victorine et Nate. Je repars vivre à New York aux États-Unis. Je ne dis pas que cette séparation ne me brise pas le cœur, puisque c'est pire que cela. J'ai l'impression qu'un vide s'est formé dans mon cœur. J'ai regardé ma fille pour la dernière fois dans son berceau. Elle m'a souri ce qui m'a arraché des larmes. Je me suis retenue d'éclater en sanglot. Même encore maintenant, je me retiens, mais je dois être forte. Elle ne saura jamais ce qui s'est vraiment passée. Victorine ne saura jamais que je l'ai abandonné. Nate changera son nom de famille pour le sien. Lui aussi, il va me manquer, mais je ne l'oublierai jamais. Nous nous sommes rencontrés à Monaco. Il était un ami de mes grands-parents. En fait, c'était un infirmier, celui qui a toujours été là pour la santé de mes grands-parents et qui par le fait même qui a assisté à la naissance de ma fille. Je lui dois tout, mais je ne sais pas si je l'aime. Peut-être est-ce que j'aime simplement l'idée de l'amour? Je ne sais pas. En ce qui le concerne, je ne le saurais jamais. Le fait de prendre Victorine a sa charge est la plus grande preuve d'amour que quelqu'un ait jamais fait pour moi. Je sais qu'elle sera en sécurité pour toujours. J'ai une immense confiance en lui et je ne compte pas regretter cette décision.

Je dois avouer que même pour moi mes motifs sont flous. Je ne souhaite pas que ma fille vive dans le même monde que moi. Je souhaite qu'elle ait une vie belle rempli de bonheur et d'amour, mais surtout, ordinaire. Loin des flafla de la haute société. Voilà en partie pourquoi, dans les prochaines années, je ne m'occuperai pas d'elle. Elle m'en voudra probablement et elle ne comprendra pas. Mais je ne lui en voudrai pas. Nate ne me donnera pas de nouvelles non plus. C'est dans notre accord.

Bref, je suis ne ce moment-même dans l'avion qui me ramène à New York. Je vais retrouver Cheyenne et Jeremiah. Ils m'ont manqué, mais je ne sais pas si je serai à nouveau capable de les regarder dans les yeux. Leur cacher ce terrible secret sera difficile, puisqu'ils sont tous les deux capables de lire en moi comme dans un livre ouvert. Mais j'y parviendrai. J'y parviens toujours.

Chapitre trois ;

Shine bright like a diamond
Cher journal,
cela fait près de six ans que je revenue à New York. Monaco me manque, Nate me manque et Victorine, je n'ose même pas y penser. Je sens un vide à l'intérieur de moi, mais ma vie est ici. J'ai un travail. J'ai Cheyenne et j'ai Jeremiah. Ce dernier n'est toujours pas au courant. Je n'ai jamais osé lui en parler. Et il ne m'a jamais posé de question sur mon voyage en Europe. J'évite le sujet de mon côté. Ma meilleure amie n'est pas au courant non plus. La seule personne qui le sait est ma mère. Mon père ne sait rien non plus... Mais en a-t-il seulement quelque chose à foutre? Lui et ma mère ont divorcé il y a peu de temps, mais ça fait un an que les procédures sont engagées. Je déteste mon père pour cela, puisque c'est de sa faute. Aleksander a trompé ma mère avec sa secrétaire. Cliché, me direz-vous? Je le pense aussi, mais ce n'est pas moins douloureux de l'apprendre. Au moins, ma mère va pouvoir refaire sa vie. Elle est encore jeune. Et elle ne sera pas sans le sous. Elle a emporté dans le divorce une bonne partie de l'argent de mon père et c'est tant mieux. Mais cela ne veut pas dire que je vis encore avec elle. J'ai mon propre appartement dans Manhattan, dans le même immeuble que Cheyenne. Je fais ma vie à ma manière. Je ne suis pas avocate comme mon père l'aurait souhaité. Je n'en ai que faire de plaider la cause des coupables. Ce qui m'intéresse moi, c'est l'art. Mais j'aime diriger. Jeremiah et Cheyenne m'ont transmis leur passion pour le théâtre, la télévision, mais surtout, le cinéma. Non, je ne souhaite pas être actrice. Non, j'aime diriger et j'aime créer. Je suis donc scénariste et avec l'argent que j'ai dans mon compte en banque, je suis réalisatrice. Je suis loin d'être une des meilleures, mais je m'améliore. J'ai à mon compte de nombreux assistants et j'ai une certaine renommée.

Même si tout semble finalement s'arranger, je n'en demeure pas moins ébranler à l'intérieur. Je ne me laisse plus diriger, mais j'ai de la difficulté à me faire une place dans le monde. Il y a un manque dans ma vie et rien ne pourra l'effacer. J'ai besoin de ma fille, de Nate. J'ai besoin d'amour dans ma vie. Mais je ne sais pas comment l'obtenir. Pour une fois que je n'ai pas tout cuit dans le bec... Ça me fait peur, mais ce sera cette peur qui me fera avancer dans la vie. Après tout, c'est avec les erreurs qu'ont fait les meilleures et les plus intéressantes destinées.

Eliana J. Wellington a écrit:

Rachel Bilson
Il est tropsuper ton nouveau choix d'avatar.   

Mackenzie J. Howard a écrit:

Elias P. Ioannis-Hanwell a écrit:

Je m'attendais tellement pas à ce que tu changes Amber   
Re