Drake était visiblement un homme très important dans l’administration de cette ville alors il fut normal qu’il soit convié à la soirée électorale, et étant sa fiancée et bientôt future épouse, Ekaterina avait le devoir de l’y accompagner. Ce n’était pas la première soirée du genre à laquelle elle assistait, en effet depuis qu’ils étaient aux Etats-Unis, il n’avait de cesse de la traîner de réceptions en réceptions. Le moins que l’on puisse dire c’était qu’elle n’était pas vraiment à l’aise dans ce genre d’endroits. C’était bien trop fastueux et superficiel à son goût, mais elle le faisait puisque cela semblait tellement faire plaisir à Drake. Il devait en être pour continuer à grimper les échelons dans son entreprise, tout était une question de popularité selon lui et à qui on se décidait de se lier. Ekaterina revêtait alors sa plus belle robe et son plus beau sourire. Même quand son futur mari l’abandonnait quelques instants afin de discuter avec des hommes qu’elle avait aperçu une ou deux fois en se compagnie, elle continuait de sourire. Grâce à son métier, elle avait appris à donner aux gens ce qu’ils attendaient. Elle attrapa une coupe de champagne sur un plateau volant et la portant à sa bouche, elle pria tous les dieux que Drake n’en ait pas pour longtemps.

On avait pas arrêté de me parler de cette soirée depuis que j'ai repris le boulot.  Je suis pas encore sur le terrain mais je ne pouvais plus rester chez moi à rien faire. J'ai repris plus tôt que prévu, à mi-temps et je fais le sale boulot. En fait je fais surtout la cuisine pour les gars. A la caserne cette élection c'est genre le sujet de l'année. Je comprends pas tout le bruit qu'il y a autour de cette élection. Pour dire la vérité je n'y connais rien en politique, mais vraiment rien. Je regarde les infos de temps en temps et je lis le journal dans le métro quand j'y pense, mais j'ai jamais cherché à comprendre la politique. Ca m'a l'air d'être que des grands discours ennuyant. Oui alors pourquoi je suis là ce soir ? Ah et bien ça c'est simple. On m'a dit qu'il y aurait un bar et de la bouffe gratuite. Je ne dis jamais non à ce genre de choses. Et puis, je suisJe suis tranquille avec ma coupe de champagne, je regarde un peu autour de moi. J'aime bien regarder les gens, les observer. Je crois apercevoir Lorella un peu plus loin et même Samira, mais elles sont en grande conversation alors je ne vais pas aller les déranger. De toute façon, c'est à ce moment là que quelqu'un me tapote l'épaule pour attirer mon attention. Je me tourne et wow, j'aurai pas cru le voir là ce soir. Le chef des pompiers. Il est aussi surpris que moi, il me le dit d'ailleurs.

« J'aurai pas cru vous voir ici non plus. »

Oui je le vouvoie, c'est le chef des pompiers ! C'est mon boss, je fais attention à être bien poli, même si y'a quand même une bonne entente globale dans la brigade.

« Vous suivez la politique ? »

Je le connais pas tant que ça maintenant que j'y pense. Mais il est vrai que le sujet de ces élections était revenue sur le tapis plusieurs fois à la caserne ces derniers temps. Après tout, c'est normal qu'il soit là. En plus il est le chef des pompiers, je pense qu'il peut avoir une influence sur les gens, il peut sûrement aider le candidat à gagner quelques voix supplémentaires.

« Ou bien comme moi vous êtes venu pour les amuses gueules et les boissons gratuites ? »

Je ne cache pas que je me moque complètement de la politique. J'ai surtout pas envie qu'il entame ce sujet de conversation. Je n'aurai pas dû poser cette question d'ailleurs, ce n'était que pour dire quelque chose au lieu de rester planter à être juste surpris de le voir ici. C'est pas plus mal en fait, au moins j'ai quelqu'un avec qui discuter au lieu d'avoir l'air bête tout seul avec mon verre au milieu de cette foule de gens.

Jesse n’était pas vraiment fan de la politique, il s’en fichait un petit peu du moment qu’il se sentait en sécurité, c’était le principal. Il connaissait Léandre avait même un petit faible pour lui, voilà pourquoi ce soir, le capitaine des pompiers avait eu envie de se rendre à cette soirée. Il n’était pas très fan de ce genre de mondanité mais il voulait faire un effort. Et pouvoir voir Léandre était assez agréable finalement. Il pensait ne connaître personne et finalement il avait eu la surprise de voir qu’un de ses pompiers était présent ce soir. Il fronça les sourcils se demandant pourquoi Aaron était là ce soir, si c’était pour la politique, pour la bouffe gratuite ou pour une toute raison. Il avait mis Aaron à la cuisine depuis qu’il était de retour de convalescence, il n’avait pas envie qu’il se fasse mal avec ses blessures encore trop récentes, lors d’une intervention. Il était avenant avec ses hommes, et voulaient les savoir en sécurité, voilà pourquoi il n’avait pas envie qu’Aaron se blesse une nouvelle fois s’il était de nouveau sur le terrain trop tôt. Une coupe de champagne à la main, Jesse avait aperçu Léandre mais ne lui avait pas encore adresser la parole. Il semblait être en bonne compagnie, entouré de bien du monde et n’avait pas envie de tout casser. Il préférait se fondre dans la masse et alla à la rencontre d’Aaron. « Je ne suis pas fan de la politique » répondit doucement Jesse. Son costume sur le dos, il n’avait pas l’habitude d’être dans une autre tenue que celle des pompiers le soir. « Mais je dois ma présence au procureur, nous sommes en étroite collaboration lorsqu’il y’a besoin » il sourit à Aaron « Alors la cuisine ne te suffit pas à la caserne ? » avait-il ajouté avec une pointe d’humour. Il tutoyait ses hommes, et les respectait.

Le chef me dit qu'il n'est pas fan de politique, j'en conclus donc qu'il est venu ici pour les mêmes raisons que moi. Les petits fours et l'alcool gratuit, je souris légèrement en l'entendant, on avait des points communs entre pompiers. Jesse continue de parler et explique qu'il bosse avec le procureur. Ça doit être barbant de bosser dans la politique. Je crois que rien que pour ça, mon rêve de devenir un jour le chef des pompiers s'efface un peu. Je pensais pas qu'il y avait des obligations de ce genre. En plus le chef porte un costume, ça fait bizarre de le voir comme ça. Je porte que très rarement des costumes et c'est dommage, parce que je suis trop canon dedans.

« Oh ok je vois. Je savais pas que vous bossiez avec lui des fois. »

Je me retiens de dire que le procureur est canon et que ça doit être un plaisir de bosser avec un type pareil. Je ne suis pas ouvertement gay au boulot. Non pas que je joue à l'hétéro, mais je ne parle pas de mes relations privées et je fais attention aux conneries que je dis. Je me censure très fréquemment du coup. C'est frustrant mais c'est pour le bien de tous. Quand on est dans une caserne qu'avec des mecs tout le temps, on peut se dire que y'en a qui vont pas aimer savoir qu'il y a un queer dans le lot. Le chef change de sujet et me taquine par rapport à la cuisine que je fais au boulot.

« Oh si si ça me suffit. J'ai quand même bien hâte d'être complètement rétabli. Reprendre le rythme normal. J'ai rendez vous dans deux semaines à l'hôpital pour vérifier mon état. »

J'espère avoir de bonnes nouvelles après cette visite. C'est super contraignants de devoir faire attention à ses cotes, parce qu'on y pense pas forcément vu qu'on a pas de bandage ou de plâtre. Il faut juste ne pas oublier ces blessures internes. Et des fois, oui, j'oublie. Je bois un peu ma coupe de champagne, je regarde le chef.

« Vous savez combien de temps ça dure ce genre de soirée ? »

Nan je suis pas habitué à venir à ce genre de festivités et je crois que je suis arrivé en retard, le procureur est encerclé de journalistes, il a déjà dû faire son discours. Tant mieux, je suis sûr que j'aurai trouvé ça ennuyeux. Je pense qu'après trois ou quatre coupe de champagne je renterai chez moi. Tiens d'ailleurs, un autre serveur qui passe avec des coupes pleines, je bois rapidement le fond de la mienne, je pose mon verre vide sur son plateau tout en prenant une coupe pleine au passage.

En compagnie de ce beau jeune homme, les pensées de la brune sont toujours pareilles, quand se terminera ce cauchemar. Après avoir trinqué à la santé du futur maire de la ville, la coupe de champagne ne fit qu'une descente dans l'estomac de la jeune femme. Erin regarde Zechariah boire tranquillement et se demande à quoi donc peut-il bien songer en regardant autour d'eux, peut-être cherche-t-il quelqu'un ?

Son sourire, si beau et maintenant c'est elle qui fait le vide dans sa tête quand elle entend qu'il ne compte pas terminer la soirée de suite, pour lui elle ne fait que commencer et pourquoi pas après tout, une petite lueur étincelle le regard de la brunette quant à la réponse du jeune homme. A t-il vraiment envie de passer le restant de cette petite fête en sa compagnie, elle qui a l'habitude de rester seul, les jeunes de son âge sont pratiquement tous un peu trop enfantins à son goût avec très peu de conversations alors qu'Erin préfère parler pendant des heures de choses aussi banales que la météo plutôt que de jeux vidéo ou de groupes de musique. " Que veux-tu dire par je ne parle pas que de Monsieur Atenton ? " Une question un peut idiote quand elle a compris de qui il parlait vraiment.

Rien à comprendre quand il la fit tourner pour mieux observer les autres personnes aux alentours, Erin ne sachant pas où regarder, se demande pourquoi s'occuper des gens autour d'eux, peut-être s'ennuie-t-il avec elle, il est vrai que la jeune femme parle très peu par peur de lui faire mauvaise impression, peur qu'il croie qu'elle est peu intéressante et qu'il finit par la fuir. Quand Zechariah lui indique une direction où enfin regarder, il lui montre un couple muni d'une jeune femme à la peau de couleur blanchâtre et d'un jeune homme un peu plus formé que lui, c'est alors qu'un pari intéresse la brune, celui que cet homme sera obligé de raccompagné cette blonde, car elle aura trop bu. C'est que la demoiselle adore ce genre de défi, qui aura raison parmi eux, la jeune blonde n'a pas vraiment l'air de boire autant de plus que ce n'est que du champagne.

" Qu'est-ce qui pourrait te faire croire qu'elle va finir ivre, elle n'est pas pompette, mais je tiens ton pari. "
Puis elle relance " Et qu'elle sera la récompense du vainqueur vu qu'on boit à l’œil ? "

Zechariah s’amusait de voir la jeune femme ainsi dans une réception. Soit, elle relevait d’une maturité extrême, soit elle voulait s’amuser et expérimenter de nouvelles choses. Dans les deux cas, Zechariah s’en amusait. C’est avec un certain intérêt qu’il faisait attention à toutes les réactions de la jeune femme. Jeune femme dont il ne savait toujours pas le nom, mais qui avait accepté de rentrer dans le jeu de Zechariah. Au moins, il allait s’amuser ce soir. Grand sourire, il tient sa coupe tout en regardant la demoiselle. Elle avait beau avoir sortie les talons, elle restait plus petite que les autres, ce qui rajouta quelques millimètres au sourire de Zechariah. Il se pencha pour lui répondre sur ce qu’elle gagnerait du pari. « La récompense sera que je t’empêcherai pas de boire à l’œil. »

Il sourit après sa remarque, boit un peu de son champagne, attrape un toast lorsqu’un serveur passa avec un plateau plein. « Parce qu’entre nous, tu as beau avoir sorti tes beaux talons, je suis certain que tu n’as pas vingt et un an. »

De nouveau amusé à tirer les ficelles de la situation. Il lui exprima à travers le regard et son attitude qu’il n’était pas là pour lui attirer des ennuis et encore moins à prendre avantage de la situation, il voulait simplement s’amuser en attendant le discours qui promettait d’être intéressant de Monsieur Atenton. Le jeune Venturi attendait de voir ce qu’il réservait à la grande ville de New York avec une impatience certaine. Alors pour faire passer le temps, il n’allait pas faire fuir de la compagnie qui faisait que les minutes passaient plus vite.

« Tu sais chaque personne est venu pour différentes raison. La jeune femme dont on parlait tout à l’heure était là pour boire à l’œil. Mais on peut faire ça avec n’importe qui. » Il se retourna légèrement vers un groupe de quarantenaire légèrement bedonnant, tourné devant l’estrade où devait avoir lieu le discours. Il prit le bras de la jeune femme pour qu’ils soient tous les deux en train de regarder le groupe. « Le groupe là bas, ils doivent avoir ressorti leur costume le plus cher pour avoir pu entrer ici. Ca doit surement être les seuls qui sont venus là pour approuver les idées du candidat. Ils doivent surement attendre une certaine révolution. »

Quand il termina sa tirade, il se retourna vers la jeune inconnue et lui demanda de but en blanc : « Mais, tu vois pour toi, j’hésite. »

Personne n'a jamais vu Erin aussi timide et de plus, cela ce remarque comme un clown sur un cheval, son teint de nature légèrement brun passe au rouge mais qu'elle raison peux la mettre dans cet état, elle qui ne connaît absolument rien de ce jeune homme.

C'est quand même avec méfiance la jeune femme continue d'écouter son interlocuteur, pour une fois qu'une réception est intéressante. La pensée d'en finir avec cette soirée se transforme peu à peu en envie de rester plus longtemps et surtout quand il lui dit la récompense de ce pari. " J'avoue que si tu arriverais maintenant pour m'y empêcher, je ne pense pas me laisser, tu vois le couple avec les deux adolescents debout dans le coin en fasse, le gars qui porte une imitation de Louis Vuitton. Il se trouve que c'est mon beau-père et qu'il garde un oeil sur moi, si je bois dans un sens c'est aussi pour lui mettre la rage. "

Erin n'est pourtant pas du genre à déballer sa vie aux inconnus, qui sait ce qu'il lui a pris d'en parler au jeune homme. " Je fais si jeune que cela, rassure toi je suis majeure, peut-être pas vingt et un ans mais j'y suis pas loin. "

La brune comprit d'un regard qu'il ne lui voulait aucun mal, et puis au pire ses parents sont à dix mètres et elle sait que sa mère ne la laissera pas seul ici, au milieu d'une foule de gens, de plus en plus de personnes se rassemblent près de l'estrade ce qui veut surement dire que le maire ne tardera plus à faire son discours. " Et apparemment ils sont prêt à attendre des heures, tout ça juste pour un candidat. Ils peuvent faire autre chose en l'attendant. "


C'est avec un minuscule sourire que la belle regarde le jeune homme, elle s'aperçoit qu'il a le regard partout, surement a-t-il remarqué sa timidité malgré les efforts pour lui cacher, avec lui elle a le sentiment de pouvoir parler sans se retenir de sa vrai personnalité, comme dit sa mère : soit aimable même avec ceux qui ne le sont pas, malheureusement, l'amabilité n'est pas un point fort chez la jeune femme. " Pour répondre à ton hésitation, je ne suis pas ici par plaisir, autant dire que l'on m'y a forcée la main, un chantage en quelque sorte. Tu es vraiment venu pour écouter ce que l'homme de la soirée va promettre ou est-ce seulement par curiosité ? "

Jesse n’était pas dans son élément ici mais il avait voulu y passer en vitesse afin d’apercevoir Léandre, qu’il appréciait grandement et de se montrer un petit peu. Le chef des pompiers commençait à se faire connaître un peu partout, d’une part car il travaillait parfois avec le procureur et d’autre part par son professionnalisme à toute épreuve. C’était bien l’une des rares fois où Jesse portait un costume, car il préférait être un peu plus casual en général ou en simple boxer lorsqu’il était chez lui. Il n’aimait pas porter trop de vêtements, il préférait vivre léger. Il resta un petit peu avec Aaron histoire de faire la conversation car très franchement, à part lui, il ne connaissait vraiment personne. Et il n’avait pas réellement envie de se fondre dans la masse de toute manière. Il aimerait plutôt être à la caserne à travailler un peu ! Il sourit à Aaron qu’il trouvait assez séduisant dans un costume. « Il m’arrive de travailler avec lui, tu ne regardes jamais les infos ? Il est vrai que je préfère rester discret de toute manière. Ce n’est pas mon métier ce que fait Mr le procureur, je suis juste là sur les affaires d’incendie criminelles ça s’arrête là ! » il but une gorgée de son breuvage rempli de bulle. Il adorait le champagne et pourtant ce n’était pas un grand buveur. Il buvait occasionnellement et lorsqu’il avait envie de ne rien se rappeler le lendemain. Parfois une bonne cuite était bonne à prendre. Mais pas ce soir. Il jeta un œil vers Léandre, essayant de capter un peu son attention, il n’était pas certain qu’il l’ait vu. Il y’avait bien trop de monde autour de lui ce qui avait dont de mettre Jesse un peu à cran. « Tu seras rapidement de nouveau sur le terrain ! On a besoin d’un type comme toi ! Tu sais faire ton travail correctement et tu es un bosseur ! L’hôpital me communiquera de toute manière un papier en me disant si tu es apte à reprendre ou pas ! Je l’attends avec impatience ! » C’est vrai, Jesse était honnête. Il aimait beaucoup le travail d’Aaron et n’avait rien à lui reprocher. Contrairement à d’autre. Il avait donc réellement hâte qu’il reprenne sa place au sein de l’équipe. « Absolument pas ! Je ne vais jamais à ce genre de mondanité ! Ce n’est pas pour moi… » Jesse regarde Aaron descendre rapidement sa coupe de champagne pour en reprendre une autre « Woow, doucement sur le champagne ! » dit-il en plaisantant. Il gratifia d’un sourire le serveur, espérant qu’Aaron n’a pas prêté attention à ce petit jeu de regard… Personne ne sait que Jesse est gay, enfin bisexuel et il préférait que ça reste ainsi.

Jesse n’était vraiment pas fais pour ce genre de mondanité. Il n’était pas à sa place et ne le serait probablement jamais. Il ne connaissait personne, était venu ce soir simplement pour espérer apercevoir Léandre et se montrer un petit peu car en tant que capitaine des pompiers de sa caserne, il se devait de venir y faire un saut. Il n’était désormais plus seul à cette soirée, Aaron allait lui tenir compagnie. Il n’avait pas envie de rester longtemps, il ne se voyait pas dans ce monde là et préférait être le sien. Il cru louper le discours de Léandre mais ce dernier monta sur une petite estrade et commença à se mettre à parler. Il avait une telle aisance et une telle confiance en lui qu’il était bien difficile de prendre la parole après lui. Jesse essaya de ne pas faire de remarques ou de montrer des signes d’affection en son égard. Il bu à la place le reste de son breuvage doré. Il posa son regard sur Léandre qu’il vit s’avancer vers eux. Il essaya de rester droit et de ne pas flancher. « Je me suis dis que je pouvais apporter moi aussi mon soutien au futur maire de la ville et en tant que Capitaine de ma caserne… Content de te voir. Oui tu es un très bon orateur Léandre » il le regarda se tourner vers Aaron afin de se présenter. Il était toujours très solennel dans sa manière de faire, c’était une des choses qui plaisaient à Jesse. « Non je disais simplement à Aaron, à quel point je ne faisais pas partie de cet univers » il sourit à Léandre et posa son regard dans celui du procureur. Oui ce n'était pas son élément, les gens étaient tout de même pour la plupart assez faux et même si Léandre avait une grande renommée et que c'était un homme droit et intègre, il y'avait toujours des vautours autour d'homme tel que Léandre. « Comment se passe ta soirée ? Tu es satisfait du déroulement ? »

Jesse me dit qu'il bosse avec le procureur, j'en avais aucune idée, c'est vrai que je ne regarde pas souvent les infos. « Nan pas vraiment nan, je regarde pas trop la télé. » Je m'occupe autrement dans mes temps libre. Le chef me dit que je bosse bien, ça me fait plaisir de l'entendre, on sait qu'on est une bonne équipe dans la brigade, mais on a pas souvent des feedback direct du chef comme ça. « J'ai hâte de reprendre aussi. » Ouais, faire la cuisine c'était pas le plus sympa à faire même si ça fait partie du boulot. Je lui demande s'il sait quand ce genre de soirée se termine, il ne sait pas, lui non plus n'a pas l'habitude de ce genre d'évènement. De toute façon je ne resterai pas tard, j'entame ma 2e coupe de champagne, j'ai un bon rythme. D'ailleurs le chef me taquine à ce propos, je ris un peu à sa remarque. « Je suis raisonnable, je me suis promis de pas boire plus de 4 coupes. » Peu après le procureur se joint à nous. Visiblement lui et Jesse se connaissent bien. Je les écoute échanger quelques mots, puis il se présente à moi. Je lui serre la main en me présentant. « Aaron Dickens. Je fais parti de la brigade du Capitaine. » Je sens qu'ils ont beaucoup à se dire, alors je compte bien m'éclipser, je n'avais pas du tout prévu de discuter avec le procureur qui est l'homme de la soirée. Je n'y connais rien en politique, il vaut mieux que je m'abstienne de tout commentaire avant de me ridiculiser et peut-être même de faire honte au Chef des pompiers. Je leur fais un sourire poli à tous les deux. « Je crois que j'ai vu quelqu'un que je connais par là bas. » Je ne sais jamais comment m'excuser poliment, j'espère que ça passera tranquille. Je leur fais de nouveau un sourire. « Bonne soirée. » Et puis je m'éloigne un peu plus loin. Je regarde ma montre et les gens un autour de moi. Je jette un oeil à mon téléphone et voit un SMS de Soren. Je souris largement, je termine ma coupe de champagne cul sec avant de quitter les lieux pour me rendre chez mon ami gallois.

La soirée bat son plein, la musique toujours aussi classique tape un peu sur les nerfs de la brunette, elle qui aime lorsque ça bouge. Bien sûr, il n'y pouvait avoir de l'ambiance de jeunes puisque c'est une réception et si la belle n'aurai pas été de si bonne compagnie, elle aurait mis son mp3 à fond dans les oreilles. Mais cela l'amusait un peu de voir ces gens moururent d'attende, certains finiraient même par hurler leur impatience tandis que les deux jeunes gens passent leurs temps en discutant même si elle ne peut que remarquer ce jeune homme qui n'ose pas vraiment parler de lui et essaye de changer de conversation. La brune le laisse alors dériver celle-ci sur autre chose bien que cela la fascine encore plus, mais de quoi donc parlait - il en parlant de financement ?

La jeune femme ne s'attarde pas sur cette question, car cela pourrait refermer l'ouverture qui vient de se former entre eux, il l'a sort de ses pensées avec une interrogation sur le fait de ce qu'elle pourrait faire en attendant le fameux discours. Hé bien, elle n'y avait vraiment pas réfléchi, elle voulait juste écouter un peu de musique jusqu'à la fin de cette soirée, évidemment un style bien différent de ce que l'on propose ici. Ne sachant quoi lui répondre de peur qu'il la prenne pour une personne désintéressée, elle se mit en quête d'une réponse qui semblerait intellectuelle et en même temps qui ne dévoilerait pas son sentiment d'indifférence pour cette élection.

Vu qu'elle ne souhaite en aucun cas rester près de sa famille en ce moment, la brune voulait se mettre dans un coin et patienter. " J'avais une idée, mais ceci dit, tu es là, je suppose que l'on peut attendre ensemble que le futur maire se décide. " Sans trop en dire sur ses projets pour cette nuit, la jeune femme estime qu'elle s'est parfaitement débrouillé.

" Cela risque de te paraître impersonnel, mais voilà maintenant quelques temps que l'on discute et on ne s'est toujours pas présenté. " Elle n'en dit pas plus, effet de voir s'il compte lui dire son prénom ou non.

Zechariah écoutait avec attention ce que la jeune femme brune avait à lui dire. Il sourit quand elle lui demanda son identité. Allez savoir pourquoi, Zechariah n’avait pas du tout envie de lui dire. Pourtant quelques personnes le connaissaient et pouvaient venir lui parler pour dévoiler son identité, mais il avait envie de s’amuser. Le jeune Venturi s’arma de son plus beau sourire à la question de la demoiselle. Il attrapa au passage encore une fois deux flutes de champagne pour en tendre une à sa compagne de discussion : « Tiens, prend une coupe. »

Certes, il ne répond pas à la demande de la jeune femme, mais encore une fois c’était volontaire. Zechariah prit le temps de savourer sa deuxième coupe de champagne, il était frais, c’était agréable. Il adressa un sourire à la jeune femme, et se décida à lui répondre. Certainement pas comme elle le voulait, mais puisqu’elle avait l’air de s’amuser, il lui proposa un jeu. « Si tu veux savoir qui je suis, ça va être du donnant donnant. »

A peine Zechariah avait proposé cela à la jolie brunette, que sa proposition fut interrompu par le fameux discours tant attendu par tour le monde. Zechariah s’arrêta dès le premier son sorti du microphone. Pour rien au monde, il n’aurait été ailleurs. C’est pour cela, et pour cela uniquement qu’il était venu, alors forcement, il n’allait pas le rater. Comme beaucoup de monde, il écoutait avec attention. Quand arriva la fin de son discours, Zechariah resta un peu sur sa faim mais applaudit vivement quand même. Le tout avec le sourire bien entendu. Il se retourna vers la demoiselle qui avait écouté également. Il s’adressa à elle : « C’est simple. Tu réponds à une question, j’en réponds à une. Vu que j’ai décidé, je commence par ta question. Dis-moi ce que tu as pensé de ce discours. »

Et sur ces bonnes paroles, il termina sa coupe.

Liam n’avait pas l’intention de partir tout de suite non plus, mais quand même. Cela lui avait demandé un gros effort d’être ici, lui qui n’avait vraiment pas la tête à ce genre d’événement. Il avait justement refusé qu’on lui fasse une soirée honorifique pour lui remettre ses médailles de combattant et avait demandé à ce qu’on lui envoie par la poste, sans plus. L’armée américaine avait été un peu choqué, mais Liam leur avait promis de ne pas être présent à la cérémonie s’ils en faisaient une.

« Non non, je vais rester. Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir très tard, mais je vais faire un effort. » Dit-il en caressant le bras de sa femme qui était magnifique.

Tout le bruit dans cette salle étourdissait le jeune homme qui n’avait jamais eu de problème avec les foules auparavant. Par moment, cela lui donnait mal à la tête et ne comprenait pas trop pourquoi son corps réagissait de cette manière. Pour le moment, Liam mettait cela sur le dos des médicaments qu’il prenait contre la douleur en plus des relaxants.

« Tu ne m’as pas beaucoup parlé de lui, tu sais ? » Dit-il en faisant un petit sourire. « Vous ne vous ressemblez pas en tout cas » Dit-il en forçant un autre sourire avant d’aller déposer un baiser sur le dessus de la tête de Dylan. « Tu veux quelques choses à boire ? »

Samira enfin arrivée, la belle Italienne se sentit revigorée par les compliments de son amie. Elle tourna sur elle-même, laissant l’occasion à la jolie Brésilienne de l’admirer sous toutes les coutures. Elle haussa les épaules, à fond extrêmement flattée du sous-entendu de son amie, comme quoi personne n’était présente pour l’accompagner. « Oh, tu sais, je sors tout juste d’une journée de boulot au MoMA, je suppose que je suis la seule maso à vouloir assister à une soirée électorale. » Elle accompagna sa phrase d’un joli sourire et d’un baiser effleurant la joue de la brune, assorti d’un long regard. Elle avait beau dire et penser le contraire, le simple fait que son amie se soit déplacée spécialement pour elle la touchait vraiment beaucoup.
« Ne fais pas ta mijaurée Samira, tu sais très bien que tu es splendide dans cette robe…Et absolument tous les adjectifs me parviennent, sauf fade. Tu es tout sauf fade, je t’assure ! » Lorella pensait vraiment ces mots, et elle les avait plus ou moins toujours pensés. Son amie était explosive, colorée, toujours le bon mot au bon endroit, fière d’elle-même…Toutes ces qualités qui faisaient que l’Italienne l’appréciait beaucoup – peut-être justement parce qu’aujourd’hui elles se ressemblaient plus qu’elles ne le pensaient.
Elle cogna son verre contre celui de la brune, lui adressa un clin d’œil en buvant une gorgée, et émit un petit rire suave en entendant la remarque de son amie. « Oh, je dirais même que je suis pire qu’au lycée. »

Maintenant le discours terminé, peu de gens sont restés pour profiter de la fin de soirée qui pour certains s'annonce de se terminer plus mal qu'elle a commencée. La jeune femme compte bien s'amuser même si c'est pour rentrer seul chez elle, par simple habitude, car ce n'est pas son genre de se coucher avec le soleil et en vue de rester tard dehors puisque la librairie sera fermée le lendemain.  

Erin s'aperçoit alors que son beau-père lui fessait signe de la main, sans doute pour les rejoindre, mais elle n'en prit guerre attention, en acceptant cette coupe que lui tend le jeune homme pour montrer qu'elle n'a nullement l'intention de suivre sa famille pour regagner leur domicile, c'est alors que la brune porte un toast silencieux en direction de son aîné histoire de le narguer. " Merci, il est rare que le champagne soit si frai ce qui me ... Excuse moi. " Une sonnerie de téléphone l'oblige à ne pas achever sa phrase * Ma chérie, ton père ne peut rester plus longtemps, car la fatigue gagne la partie, ne rentre pas trop tard et s'il te plaît, essaye de faire moins de bruit cette fois. Amuse-toi bien mon ange. * Un texto auquel il ne vaut même pas la peine de répondre, car cela pourrait bien créer encore des disputes quant à la manière d'y correspondre de la jeune femme.

Un léger sourire de façon à faire oublier cette perturbation dans la conversation, " Du donnant donnant hein, je suis partante, mais de quel procédé veux-tu que l'on face cela ? " Ce sera sûrement amusant pour les jeunes gens de faire connaissance comme ça, même si une question persiste, mais comment s'appelle-t-il, Erin désire tant le savoir, elle se prête au jeu en se disant que cela ne peut faire de mal.

" Très bien, mais tu risques d'être déçu par ma réponse, certes il l'a l'air sincère, néanmoins en ce qui concerne la politique ou encore de voter, je n'ai pas d'opinion. Ce n'est pas que cela ne m'intéresse pas, mais je n'y ai jamais rien compris. " Ceci dépend surement de son indifférence pour cette affaire électoral. " Je te dois une réponse plus précise, j'ai bien un point de vue, mais je ne pense pas qu'il pourra tenir sa promesse quant à la sécurité de la ville, il y aura toujours des dealers puisque qu'il faut quelqu'un pour vendre cette saloperie aux consommateurs ce qui entraîne forcément de la violence entre gang ou groupe qui s'occupent de ces affaires-là. Mais il est beau de rêver. A mon tour, pense tu vraiment qu'il tiendra les engagements qu'il vient de formuler ? "

Jesse n’avait pas l’habitude de porter un costume, il n’aimait pas vraiment ça. Il ne se sentait pas dans son élément et il avait simplement envie de partir. Mais en tant que capitaine des pompiers d’une des casernes les plus proches de la mairie de New-York, il se devait d’être là. Il s’était promis d’y faire un tour afin de saluer Léandre, avec qui il avait plusieurs fois travaillé lors d’incendie volontaire. Aaron avait préféré s’éclipser et laisser les deux hommes discuter ensembles. Jesse se mordit la lèvre, il aurait préféré un peu plus de compagnie de la part d’Aaron, afin de ne pas être seul avec Léandre. Ils avaient toujours été très professionnels tous les deux et avaient toujours de très bons échanges. Ils n’éveillaient aucuns soupçons sur les attirances qu’ils avaient l’un pour l’autre. « Une petite brochette d’hypocrites sur leur 31. Les joies des mondanités ! » Jesse n’y allait jamais par quatre chemin mais il s’en voulu d’être aussi cru et direct « Désolé ! Je n’ai pas l’habitude de ce genre de soirées. Mais tu as fait un très bon discours » il sourit à Léandre et reprit une coupe de champagne. Jesse laissa Léandre jouer son rôle de procureur et de futur maire de la ville en silence. Il l’observait serrer des mains et dire merci à quelques personne avant de tirer Jesse par le bras afin de l’emmener ailleurs « Léandre ou est-ce que… » il ne put finir sa réponse qu’ils passaient par la cuisine, tous les yeux rivés sur eux, Jesse haussa les épaules avec un sourire timide. Ils finirent alors dehors et Léandre sortit de sa poche un cigare. La nuit était belle et les lumières de la ville étaient magnifiques. Il était drôlement beau ce soir, toujours avec son costume sombre et son charisme. Il fut surprit qu’il lui demande son avis. Mais Jesse était content de voir que Léandre avait envie de passer un peu de temps tranquille, en sa compagnie « Eh bien, honnêtement tu ferais un très bon maire, crois-moi. Tu es un très bon candidat et qui plus est, tu sembles être le plus sincère. Tu es travailleur et sincèrement tu es doué dans ton domaine. Mais si je peux me permettre… pourquoi toujours ces costumes sombres ? Tu serais vraiment élégant, bien plus encore si tu portais quelque chose de plus clair… mais qu’est-ce que j’en sais hein ? » 

Soirée électorale.

Suite au difficile retour à la réalité que lui avait infligé Aaron peu de jours plus tôt, Camelia n’avait le cœur à rien. Aussi lorsque la seule amie qu’elle s’était faite à l’agence de mannequinat lui avait proposé de l’accompagner pour un gala en l’honneur d’un candidat à la mairie de New York, la jeune femme ne s’était pas montré tout de suite consentante. Elle savait ce genre de réceptions totalement ennuyeuses et pleines de gens qui étaient bien loin de son monde à elle. Avec beaucoup de patience de la part de son amie, celle-ci avait finalement réussi à la convaincre et l’italienne se retrouvait déjà confrontée à son placard. Le dress code de la soirée était assez classe, si elle ne voulait pas faire tâche parmi les autres invités elle devait s’y prendre avec précaution.

Fin prête dans sa robe noire cintrée et élégamment ornée de dentelles à quelques endroits,  Camelia ne dévoilait qu’une partie de ses longues jambes, habilement affinées par ses talons noirs. Son maquillage n’était pas trop voyant mais suffisait amplement à la mettre en valeur, quant à ses cheveux, elle avait fait le choix de les laisser tomber dans de belles boucles soyeuses. Pourtant consciente de son atout beauté, la jeune femme se sentit comme nulle lorsqu’elle arriva sur place. Certaines femmes portaient des robes et des bijoux si beaux qu’elle ne savait plus où donner de la tête. Elle s’accrocha alors au bras de son amie, traversant la salle d’un pas calme. Toutes deux ne savaient pas réellement où aller et quoi faire jusqu'à ce que son amie ne rencontre une de ses connaissances. Camelia esquissa un sourire à la personne en question et s’effaça, les laissant parler tranquillement. Histoire de ne pas rester à ne rien faire, elle se mit à parcourir la salle du regard, pensant qu’avec un peu de chance elle aussi y verrait quelqu’un qu’elle connaissait.

« Edwin. » lâcha-t-elle d’une petite voix à peine audible. C’était certainement la dernière personne sur Terre qu’elle aurait pensé croiser ici. En effet, la dernière fois qu’ils s’étaient vus remontait à un an et demi et surtout, c’était à Londres. Pensant rêver, elle cligna des yeux mais rien n’y changea. Il était toujours là et maintenant il la regardait également. Difficilement, elle avala sa salive et jeta un coup d’œil vers son amie. Celle-ci était toujours en pleine discussion, Camelia n’avait donc aucune excuse pour ne pas aller saluer l’homme qu’elle avait tant aimé. Très timidement, elle avança dans la foule de gens mais s’arrêta un mètre avant Edwin. Il n’était pas seul et elle n’était pas vraiment du genre à s’incruster ainsi. Elle s’éclipsa à nouveau, cherchant une stratégie, puis revint quelques secondes plus tard derrière lui cette fois-ci. Sans qu’il ne puisse la voir, puisqu’il lui tournait désormais le dos, elle lui attrapa la main discrètement et le tira vers elle. « Je rêve pas c’est bien toi ! » lui dit-elle, à la fois sous le choc et contente. « Qu’est ce que tu fais ici ? »

CREDIT TO KAIJI

Le discours était prononcé que la majorité des visages s’étaient détournés du candidat. La plupart des gens étaient de nouveau en petits cercles afin de débriefer ce qui venait de se dire, de faire part de leur propre réflexions et attentes sur ce qu’il venait d’être dit. Zechariah savait bien qu’il n’était pas possible de changer quoi que ce soit, il suffisait simplement pour lui d’être plus prudent dans ses activités et continuer son approche lentement mais surement du futur maire, pour lui trouver de vraies failles qu’il tournera à son avantage. Même si pour le moment il discutait avec une jeune femme, il gardait toujours cela en tête.

Zechariah gardait toujours le sourire, la simplicité de cette conversation contrastait avec ce que le jeune Venturi avait vécu durant les derniers mots. « Fais attention, si jamais tu ne tiens pas l’alcool, je ne sais pas si je serais assez gentil pour te ramener chez toi. »

Il rit de ce qu’il venait de dire en picorant quelques amuses gueule qui étaient sur le plateau d’un serveur qui se présentait à eux. Dans la conversation, le jeune homme compris qu’il était à son tour de répondre. Et puisque ce jeu, il le trouvait très intéressant, Zechariah allait faire de son mieux pour lui répondre avec la plus grande honnêteté. Néanmoins, comme toujours, le jeune homme intelligent, allait faire très attention aux mots qu’il choisissait pour ne pas mettre en péril sa couverture qui pour cette question pouvait tituber.  « Mhm, pour ma part, je reste persuader qu’aucun homme ne peut se tenir à la même version. Je suis certain que chaque homme a une faille. Il suffit de la trouver et quand on l’a trouvé, il est tellement facile de ne pas faire tenir les intentions d’un homme. Donc même s’il en a la volonté, rien ne dit qu’il mettra en place ce qu’il a dit.»

Oui, la réponse lui convenait. Pour lui, c’était simple Monsieur Attenton avait un point faible, il allait s’évertuer à le trouver, et quand il l’aurait trouvé il pourrait plus facilement dormir sur ses deux oreilles. Zechariah, réfléchi et organisé, ne laissa pas le temps pour le moment à la jeune brune de répondre à ce qu’il venait de dire pour poser à son tour une question : « Allez, dis moi, comment imagines tu la fin de cette soirée ? »